L’annonce était passée inaperçue jusqu’à ce que des développeurs la relayent : le développement du projet OpenZFS on OS X a atteint un cap important avec la publication d’une première version « stable » sous la forme d’un simple installeur. Ce qui ne veut pas pour autant dire que n’importe qui peut désormais utiliser ZFS sur Mac.
Apple avait un temps envisagé d’adopter ZFS, avant que des problèmes de licence et d’intégration ne l’en dissuadent. Ce système de fichiers intègre un mécanisme de vérification de l’intégrité des données (qui aurait évité les corruptions qui peuvent apparaître sur un volume HFS+), un système de snapshot qui génère des clichés de l’état d’un volume à un instant t (qui aurait considérablement amélioré Time Machine) et un gestionnaire de « grappes » de disques extrêmement flexible (qui aurait permis d’aller plus loin que Fusion Drive). Accessoirement, les limites de stockage de ZFS ne devraient pas être atteintes à court terme, ni même à long terme.
Grâce aux efforts du projet OpenZFS, ZFS est aujourd’hui assez stable pour être utilisé au quotidien sur plusieurs distributions GNU/Linux et sur la plupart des systèmes BSD, même si ses performances laissent encore à désirer. L’équipe du projet OpenZFS on OS X, qui compte quelques anciens ingénieurs d’Apple, ambitionne d’arriver au même niveau : l’annonce de cette première version facilement installable sur toutes les versions d’OS X de Snow Leopard à Mavericks est donc très importante.
Cela étant dit, elle doit être réservée « aux personnes capables d’administrer ZFS en ligne de commande » et qui n’ont de manière générale pas froid aux yeux. Développer un système de fichiers n’est pas une tâche aisée pour des sociétés de l’ampleur d’Apple ou de Microsoft, a fortiori pour un groupe de développeurs indépendants. Les premiers retours font état de performances à peine passables et surtout de nombreux kernel panics. Amateurs s’abstenir.