Cet iMac est la première révision depuis l'introduction, l'an dernier, du nouveau design plus fin, qui a sacrifié le SuperDrive. Récapitulatif des principaux points avec, d’abord, la configuration de 2012 et celle de 2013.
- Core i5 Quad 2,7 GHz "Ivy Bridge" -> Core i5 Quad 2,7 GHz "Haswell"
- 8 Go de RAM (DDR3 à 1600 MHz) -> idem (toujours une option 16 Go à 200€)
- Disque dur de 1 To 5 400 t/min -> idem (toujours avec des options Fusion Drive de 1 To à 200€ ; SSD 256 Go à 200€ ou 512 Go à 500€)
- NVIDIA GeForce GT 640M à 512 Mo de VRAM -> Intel Iris Pro 5200 à 1024 Mo partagés
- 4 x USB 3.0 -> idem
- 2 x Thunderbolt -> idem
- Bluetooth 4.0 -> Idem
- Wi-Fi 802.11n -> Wi-Fi 802.11ac
Processeur
Ce Core i5-4570R à 2,7 GHz dispose d'un Turbo Boost à 3,2 GHz. Il n'y a pas d'Hyperthreading pour utiliser jusqu'à 8 coeurs virtuels, c'est un avantage réservé aux Core i7. Dans Geekbench, la machine se montre sous un jour favorable avec les tests processeur, mémoire et bande passante de la mémoire. Le score global donne 16,67% de mieux que sur le même iMac "Ivy Bridge" de 2012.
Plus parlants, les tests applicatifs montrent des progrès partout, à l'exception d'iMovie qui a été 4,8% plus lent que l'ancien iMac. Pas de quoi s'arracher les cheveux en fin de montage mais on espère toujours gagner un peu de temps sur une machine récente. Un recul que l'on ne peut qu'attribuer à un manque d'optimisation du logiciel avec les puces graphiques d'Intel. iMovie fonctionne toujours plus vite avec les cartes d'AMD et de Nvidia. On a, avec ce test, le même score que le Mac mini de la fin 2012, son Intel HD Graphics 4000 et son Core i7 2,3 GHz…
Pour les autres applications, quelques exemples de gains en performances de cet iMac 2013 face à l'équivalent de 2012 :
- Encodage GarageBand : 6%
- Photoshop CS6 : 18%
- Export Aperture : 8%
- Encodage QuickTime : 22%
- Encodage Handbrake : 8%
- Compression zip dans le Finder : 25%
Face à l'iMac 21,5" Core i5 Quad à 2,5 GHz de la mi-2011 :
- Encodage GarageBand : 8%
- Photoshop CS6 : 70%
- Export Aperture : 17%
- Notre test QuickTime a changé entre ces deux périodes.
- Encodage Handbrake : 16%
- Compression zip dans le Finder : 11,7% (disque dur à 7200 t/min)
Puce graphique
L'autre nouveauté, en plus du processeur Haswell, est l'utilisation de l'Iris Pro 5200, le nouveau haut de gamme des puces graphiques d'Intel. Elle existe aussi en version 5100, tandis que l'entrée de gamme est baptisée HD Graphics 5000 (présente dans les derniers MacBook Air). Elle intègre 128 Mo de cache et va piocher jusqu'à 1 Go sur la mémoire vive de l'iMac.
Avec Cinebench, qui mesure les performances du Core i5 (xCPU) puis celles de la puce graphique (OpenGL), on relève un gain de 14% sur le premier processeur. Cela place cette machine au niveau du Core i5 à 2,9 GHz de l'an dernier. Le progrès est franc sur OpenGL avec une Iris Pro qui se montre 46,62% plus rapide que la GeForce 640M et 30% face à la 650M des précédents iMac.
Pour la situer encore, avec ce test OpenGL de Cinebench, l'Iris Pro est 2,6 fois plus rapide que l'Intel HD Graphics 4000 du MacBook Pro 13" Retina 2013 et 2 fois plus rapide que l'Intel HD Graphics 5000 des MacBook Air 2013.
Plusieurs tests de jeux Windows chez NetbookCheck, opposent cette Intel Iris Pro 5200 à la GeForce GT 640M (du précédent iMac 21,5"). L'Iris est là-aussi souvent en tête. L'écart est d'une dizaine de pourcents en moyenne. Dans Crysis 3, elle donne 31 fps en 1366x768, c'est 19% de mieux que la GeForce 640M. Lorsqu'on s'en tient aux résolutions basses à moyennes et (parfois) hautes dans les jeux gourmands, l'Intel est mieux placée. Cependant, la précédente GeForce s'en sort plus aisément en haute et très haute définition. Au final il n'y a pas de vainqueur absolu.
Dans notre test avec Starcraft II, en 1280x720 et réglages élevés, l'Iris a donné environ 75 fps dans les scènes denses en action contre 50 fps sur l'ancien iMac (et au mieux 100 fps). En définition native de 1920x1080 on tournait autour de 60 fps au lieu de 35 fps sur l'iMac de 2012.
Ce n'est donc pas une puce qui efface systématiquement les GeForce 640/650M qui restent dans le coup. Néanmoins, elle progresse nettement au sein de sa propre famille et sait de temps à autres se hisser, voire faire mieux, que les GeForce utilisées précédemment par Apple.
Disque dur
La place libre à disposition n'étant pas la même au sein des iMac 21,5" et 27", ils contiennent des formats de disques durs différents : du 2,5" pour l'un, du 3,5" pour l'autre. Notre iMac de test utilise un 2,5" à 1 To de Western Digital/Hitachi (réf : HTS541010A9E662), au lieu d'un Momentus de Samsung/Seagate en 2012. Rien de surprenant, les disques durs sont interchangeables d'une production à l'autre.
Il s'agit du modèle que l'on trouvait l'an dernier dans le haut de gamme des 21,5" ou dans certains Mac mini de 2012. Il s'agit toujours d'un 5 400 t/min, la Pomme n'a pas retenu le 1 To en 7 200 t/min au catalogue de Western Digital. Ce surcroit de vitesse est réservé aux iMac 27". Comme on peut s'y attendre, les mesures dans QuickBench donnent des résultats assez identiques et toujours très légèrement inférieurs au Momentus de Samsung/Seagate.
Wi-Fi 802.11ac
Cet iMac est le premier, sur le papier du moins, à tirer pleinement profit du Wi-Fi 802.11ac. Les MacBook Air 2013 offrent déjà la prise en charge de cette norme, mais du fait qu'il n'ont que deux antennes, ils ne sont pas capables d'atteindre le débit théorique de 1,3 Gbits/s. Ces derniers grimpent au mieux à 867 Mb/s.
Nous avons donc essayé notre iMac 2013 avec la borne AirPort Time Capsule 2 To que nous avions testé en juin dernier (lire : Test de l'AirPort Time Capsule 2 To). Et comme le montre la capture, nous sommes parvenus à obtenir une vitesse de transmission théorique de 1300 Mb/s.
Les tests ont été effectués dans un milieu relativement surchargé en termes de routeurs Wi-Fi. Nous ne sommes arrivés à accrocher ce fameux chiffre qu’avec l'iMac à proximité de la borne AirPort. Les deux appareils étaient à un mètre de distance. Reste que la vitesse de transmission affichée était extrêmement instable et oscillait la plupart du temps entre 867 Mb/s et 1300 Mb/s.
Qu'en est-il dans la pratique ? Nous n'avons pas constaté d'améliorations avec les tests que nous avions menés sur les MacBook Air Haswell. Et c’est pour nous une petite surprise. Dans le meilleur des cas, nous avons fait des pointes à 60 Mo/s (480 Mb/s). Avec le MacBook Air, on obtenait déjà des chiffres semblables. En Ethernet, sur le même réseau, on obtient, au mieux, des débits deux fois plus importants.
Heureusement, la différence avec le Wi-Fi 802.11n est assez significative. Nous avons mené des tests de performance bruts avec l'utilitaire WiFiPerf. Et la différence de débits constatés entre un iMac 2013 et un MacBook Air 2012 (donc en Wi-Fi 802.11n) est plus que nette. Le premier est en moyenne deux fois plus rapide que le second.
Conclusion
Cet iMac n'évolue certainement pas assez pour tenter le propriétaire d'une version 2012, tant mieux dans un sens… Si le passage à Haswell sur les portables s'est traduit par un surcroit assez incroyable sur l'autonomie, ce type de bénéfice est naturellement absent ici. On est dans le registre classique d'un changement ou d'une amélioration annuelle de moteur. C'est en premier lieu, pour les utilisateurs de Mac plus anciens, que ces modifications seront palpables : machine rapide, complètement silencieuse, bonne dotation en mémoire, écran lumineux et sensiblement moins réfléchissant que par le passé, design plus élégant encore… les bons points de l'iMac sont toujours au rendez-vous.
Mais il ne faut pas oublier que cette générations d'iMac a supprimé le SuperDrive. Autre différence importante, la RAM ne peut être augmentée après coup, il faut se décider à la commande (les 27", eux, ont une trappe d'accès pour en ajouter). Reste que les 8 Go conteront certainement la majorité des utilisateurs.
Le principal regret vient de l'absence de Fusion Drive en standard, une critique qui vaut pour les 27". On peut toujours arguer du fait que pas mal de clients d'iMac ne cherchent pas une formule 1 et que le Fusion Drive, tout transparent d'utilisation qu'il soit - est surtout affaire de « spécialistes ». Il est vrai que cet iMac est un véhicule rapide, tout comme il est vrai qu'au fil du temps, de son remplissage et de l'installation de logiciels en tout genre, il deviendra plus poussif. Dès lors, le confort procuré par le renfort d'un SSD auprès d'un disque dur de bonne capacité est tel qu'il est dommage de ne pas le voir proposé par défaut. Cela peut néanmoins se justifier sur cette machine d'entrée de gamme, dommage alors de n'avoir pas donné un petit coup de pouce au disque dur et proposé Fusion Drive au moins en standard sur les deux 21,5" et 27 haut de gamme.
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