Quatre mois après l'arrivée du MacBook Pro Retina 15", Apple ajoute à son catalogue une déclinaison 13". Pour ceux qui auraient raté un épisode, le MacBook Pro Retina — aussi bien dans sa version 13" que 15" — est le chaînon manquant entre le MacBook Pro pour sa puissance et le MacBook Air pour sa portabilité. Un entre-deux qui est aussi, et surtout, équipé d'un écran Retina. Le MacBook Pro Retina 13" fait-il aussi forte impression que le 15" ? Réponse dans ce test.
Les possesseurs de MacBook Pro unibody ne seront pas dépaysés par le design du MacBook Pro Retina 13". Coque en aluminium, clavier noir et écran entouré d'un cadre noir également : les éléments qui font l'identité de cette gamme d'ordinateurs sont bien là. Mais à la manière du modèle Retina 15", ce Mac bénéficie d'une cure d'amaigrissement.
Par rapport au modèle non Retina, la machine perd ainsi 0,5 cm en hauteur, 1 cm en largeur, presque 1 cm en profondeur et 440 grammes (1,9 x 31,4 cm x 21,9 cm / 1,62 kg). Le 13" équipé du SuperDrive à l'air d'un « camion » à côté du Retina, surtout par son épaisseur. Comme nous l'avions noté lors de son arrivée, les possesseurs de 13" SuperDrive peuvent apprécier la finesse du Retina en relevant l'écran de leur machine : l'épaisseur du châssis est alors quasiment identique à celle du nouveau 13" avec son écran rabattu.
Ce nouveau Mac est aussi moins profond et moins large, ce qui se traduit machine ouverte par un cadre entourant l'écran légèrement plus fin. À l'instar du 15" Retina, le nom « MacBook Pro » disparait du dessous de l'écran
En terme de poids, le nouveau 13" (1,62 kg) se situe entre le MacBook Air 13" (1,35 kg) et le MacBook Pro 13" (2,06 kg). Un gain de 440 grammes très appréciable donc, mais la différence avec le MacBook Air reste prégnante. Et si on le soupèse par rapport au Retina 15" (2,02 kg), il fait étonnamment lourd bien qu'il soit plus léger de 400 grammes. Une perception qui s'explique par son poids concentré dans un volume réduit, tandis que le 15" est évidemment plus grand.
Étonnamment, le modèle 15" Retina est 1 mm plus fin que le 13" Retina. Un point qui reste de l'ordre du détail, la différence est bien sûr imperceptible si les machines ne sont pas côte à côte.
À l'image du MacBook Pro Retina 15", Apple a poussé très loin l'intégration de son ordinateur. Ce qui signifie également qu'à l'image du 15", il sera difficile de remplacer soi-même un composant. Une machine fermée donc, qui nécessitera de passer par le SAV en cas de pépin.
Lors du test du MacBook Pro Retina 15", on relativisait néanmoins cette fermeture par le fait qu'Apple fournisse 256 Go de stockage SSD en standard et permette d'aller jusqu'à 768 Go. Or, la firme de Cupertino s'est montrée plus avare en stockage avec le Retina 13" qui ne dispose que de 128 Go. Une capacité qui suffira peut-être à certains utilisateurs, mais à 1749 € la machine — qui se destine d'autant plus aux photographes et métiers de la vidéo où les fichiers sont très volumineux —, on aura tendance à considérer que c'est bien peu. Qui plus est Apple facture les 128 Go supplémentaires 300 €, soit deux fois plus que les tarifs des SSD 256 Go que l'on trouve dans le commerce... et qui ne sont pas compatibles avec les MacBook Pro Retina, Apple utilisant une barrette mSATA au format non standard. On se consolera tout de même en sachant que les SSD compatibles avec le Retina 15" devraient également fonctionner avec le 13".
Car il y en effet une différence dans l'agencement interne du 13" par rapport à son grand frère : la barette SSD se situe sous le trackpad, laissant par la même occasion un espace vide assez important, seul « bémol » à l'intégration poussée de cette machine.
Pour en revenir à l'aspect extérieur du MacBook Pro Retina 13", on retrouve, comme sur le 15", sur la tranche gauche la prise MagSafe 2 — celle qui nécessite un adaptateur si vous voulez utiliser un ancien chargeur...—, deux ports Thunderbolt, un port USB 3.0 et une prise casque qui combine entrée analogique et numérique. On perd l'indicateur de batterie par rapport au 13" non Retina mais également l'indicateur de veille. C'est ce dernier indicateur qui sera potentiellement regretté par certains utilisateurs, mais le SSD qui accélère considérablement les opérations de démarrage/extinction et mise en veille/sortie de veille étant là, nous ne sommes pas gênés outre mesure par cette absence.
On remarquera deux petits points à côté de la prise casque qui ne sont présents sur la tranche du Retina 15" : il s'agit des deux microphones. Sur la tranche droite, on trouve le second port USB 3.0, une prise HDMI et un lecteur de carte SD.
Condition sina qua non de cette cure d’amincissement, on perd le lecteur SuperDrive, le port FireWire 800 et le port Ethernet. Des solutions de remplacement sont proposées, mais il faudra mettre la main à la poche : SuperDrive USB, adaptateur Thunderbolt vers Ethernet et adaptateur Thunderbolt vers FireWire.
« MacBook Pro Retina : la fiche technique d'un 17" dans le corps d'un 15" », titrait-on dans le test du Retina de juin. On serait bien en peine de réutiliser la même formule pour son petit frère. Si le MacBook Pro Retina 15" est une vraie bête de course, il suffit d'un coup d'oeil sur la fiche technique du modèle 13" pour voir qu'il est équipé d'une configuration moins haut de gamme (n'en déplaise à son tarif). Le modèle que nous avons testé, l'entrée de gamme à 1749 €, est ainsi équipé d'un processeur Intel Core i5 bicoeur cadencé à 2,5 GHz (Turbo Boost jusqu’à 3,1 GHz) avec 3 Mo de cache N3 partagé.
Il s'agit du processeur Core i5-3210M, gravé en 22 nm avec un TDP (enveloppe thermique) de 35 W... soit la même puce qui équipe le MacBook Pro 13" mi-2012 (lire : Test du MacBook Pro 13" mi-2012 Core i5 à 2,5 GHz). La technologie HyperThreading fait apparaître les deux coeurs physiques comme quatre coeurs logiques. Le Turbo Boost est lui aussi de la partie et son fonctionnement n’a pas changé : quand un logiciel utilise les deux coeurs physiques, ceux-ci fonctionnent à leur cadence de base (2,5 GHz) et quand un seul est utilisé, alors il peut tourner à 3,1 GHz.
La surprise vient en revanche de la puce graphique, une Intel HD Graphics 4000, doté d'un surplus de mémoire comme nous en faisions part récemment (lire : MBPr 13 : la puce graphique dispose de 768 Mo de RAM).
Contrairement aux autres Mac (Mac mini, MacBook Air...) qui sont dotés de la même solution graphique, la HD 4000 du Retina 13" dispose de 768 Mo de mémoire, soit 256 Mo de plus qu'habituellement. Sa fréquence va de 650 MHz jusqu'à 1,1 GHz et elle est équipée de 16 unités d'exécution pour en faire l'une des cartes intégrées les plus puissantes d'Intel (mais qui ne peut pas rivaliser avec une carte graphique dédiée, cela va sans dire).
L'absence de carte graphique dédiée est sans aucun doute liée à des contraintes de place et d'autonomie. Apple n'a eu d'autre choix alors que d'aller piocher dans le haut de gamme et d'augmenter la mémoire allouée pour faire tourner convenablement la machine sans l'aide d'une seconde puce. En effet, là où le MacBook Pro 13" ne s'occupe que de 1 280 x 800 pixels, le modèle Retina doit gérer nativement 2 560 x 1 600 pixels (ramenée à une définition utile de 1 280 x 800). D'où la nécessité d'une puce adaptée... qui fait figure de pis aller comme nous le verrons plus tard.
Contrairement au modèle non Retina, le nouveau 13" dispose de deux fois plus de RAM (8 Go contre 4 Go) et d'un SSD en lieu et place d'un disque dur 5 400 tr/min. Qui aura déjà goûté à un SSD connait les avantages de ce support de stockage : démarrage très rapide, idem pour la sortie de veille, performances globales améliorées... Mais on peut regretter qu'il s'agisse d'un modèle de seulement 128 Go.
De la même manière que le Retina 15", ce modèle est équipé d'évents d'aération situés sur le côté. Ils ne sont pas visibles lorsque l'on utilise le Mac car ils font face à la surface sur laquelle on pose la machine, sans néanmoins la toucher pour justement alimenter l'ordinateur en air frais.
Et tout comme son grand frère, le Retina 13" est parfaitement silencieux pour les tâches classiques. Les résultats sont à vrai dire identiques : la lecture de films HD 1080p ne vient pas déranger ce silence tandis que la température de la coque monte de quelques degrés pour atteindre les 40. La chaleur est alors localisée autour de la charnière.
Comptez au moins vingt minutes en utilisation intensive (jeux gourmands ou exports de vidéos lourdes) pour que la température atteigne les 50°. Elle retombe ensuite rapidement une fois l'activité arrêtée. Un très bon point donc.
La raison d'être cette nouvelle machine 13", c'est son écran Retina. Le fonctionnement n'a pas changé depuis le modèle 15" : tous les éléments affichés sont désormais tracés avec quatre fois plus de pixels. Ainsi, quand Apple indique une définition native de 2 560 x 1 600 pixels, l'espace de travail n'est constitué en fait que de 1 280 x 800 pixels utilisables (il s'agit de la « définition utile »). Mais puisqu'un point est composé de quatre pixels, le rendu est extrêmement fin et détaillé. Une analogie parlante est celle du Retina sur iPhone. Mettez côte à côte un iPhone 3GS et un iPhone 4 et imaginez vous qu'il s'agit d'une partie de l'écran d'un ordinateur, vous obtiendrez une idée de l'apport du Retina. Autrement dit, tant que l'on n'y a pas goûté, on peut très bien s'en passer, mais une fois essayé, il est plus difficile de faire machine arrière.
Du fait de sa diagonale plus petite que le 15", le 13" affiche une définition utile native (le mode « Optimal Retina ») inférieure (1 280 x 800 contre 1 440 x 900). C'est peu. C'est en tout cas moins que le MacBook Air 13" et même que le 11". Alors bien sûr tous les éléments sont superbement définis et il est impossible de voir le moindre pixel à l'oeil nu, mais on préfère passer par les préférences Moniteur pour modifier la définition utile.
Car en effet, comme sur le 15" Retina, il est possible d'ajuster la définition selon différents paliers. Il y a le mode dit Optimal Retina donc (1 280 x 800), un palier en dessous (1 024 x 640) qui intéressera surtout les déficients visuels, et deux définitions supérieures (1 440 x 900 et 1 680 x 1 050). Pour ces deux derniers stades, l'ordinateur traite en fait 2 880 x 1 800 et 3 360 x 2 100 pixels, mis à l'échelle avec un coefficient de 2:1, puis conformés à l'écran 2 560 x 1 600.
On obtient donc des définitions utiles plus grandes en gardant une grande finesse d'affichage. Ces deux définitions sont un peu moins détaillées que le mode Optimal Retina, mais elles restent incomparablement plus fine que les écrans non Retina des autres Mac à définition équivalente.
On rappellera que la mise à échelle se fait par élément. C'est-à-dire que dans des applications compatibles Retina (comme Aperture et Final Cut Pro X), les images et les vidéos ne sont pas mises à l'échelle et sont donc rendues avec un coefficient 1:1. En somme, vous voyez tous les pixels d'une image de 2 560 x 1 600, sans interpolation.
En juin dernier, nous écrivions « Les applications parfaitement compatibles avec le MacBook Pro Retina sont encore rares : il s'agit des applications fournies avec OS X, ainsi que de quelques logiciels n'utilisant que des éléments d'interface parfaitement standard. » En quatre mois, la situation s'est améliorée. Il n'est pas rare de tomber sur une application qui n'est pas Retina, mais force est de constater que les développeurs ont plutôt bien suivi le mouvement. Le site Retina Mac Apps permet de se faire une idée de l'état de ses logiciels favoris.
Toutefois il reste un problème plus compliqué, que nous mentionnions déjà cet été : le web. Si le rendu du texte est heureusement toujours net et n'en devient que plus agréable à lire avec l'écran Retina, c'est une autre paire de manches pour les images. Il faudra attendre plusieurs années avant de voir fleurir des images à la résolution suffisante pour ne pas paraître baveuses sur l'écran Retina.
Pour toutes les subtilités sur le Retina que le MacBook Pro 13" partage avec le 15", nous vous renvoyons vers cette page du test du MacBook Pro Retina 15".
Quant aux autres aspects de cet écran IPS, il faut noter d'excellents angles de visions (178°), des reflets un peu moins présents que sur le MacBook Pro non Retina (mais qui restent plus visibles que sur le MacBook Air), des noirs profonds et une luminosité de 300 cd/m2. Soit en tout point les excellentes caractéristiques du modèle 15". Une très bonne nouvelle.
Le 13" Retina que nous avons testé se paye même le luxe de ne pas être sujet à la rétention d'image qui sévit sur des modèles 15". Le phénonème sur le 15" n'est pas rédhibitoire, l'image « fantôme » disparaît rapidement, mais il existe néanmoins. Difficile de dire pour le moment si avec ce 13" nous avons eu de la chance et nous sommes tombés sur le « bon » modèle ou si des progrès ont bien été faits de manière générale dans les dalles.
Avant de plonger dans les diagrammes, il convient de relater les performances de la machine perçues à l'usage. À l'instar du Retina 15", faire défiler des sites web assez chargés ne se fait pas sans saccades. Aussi, quand une dizaine d'applications est lancée, Mission Control peut subir quelques petits ralentissements. Ce n'est pas handicapant, mais pour un ordinateur à 1 749 €, on est en droit de demander une expérience totalement fluide.
Car c'est bien là où le bât blesse. Apple a beau jeu de gonfler la mémoire de l'Intel HD 4000, cela ne remplace pas (pour l'instant) une carte graphique dédiée quand la machine a à gérer quatre fois plus de pixels. La situation se complique surtout quand on ajoute un écran externe. La lecture d'une vidéo HD sur YouTube accompagnée d'une session de navigation sur le web pourra entraîner des saccades sur la vidéo.
Si on se penche maintenant sur les tests applicatifs, on remarque que le SSD permet au Retina 13" d'effectuer les opérations les plus courtes (Finder, GarageBand, Photoshop, iPhoto et Aperture) plus rapidement que le 13" non Retina qui est grevé par son disque dur 5 400 t/min.
En revanche, pour les opérations les plus longues, l'avantage s'estompe pour disparaître complètement dans certains tests. On gagne seulement une cinquantaine de secondes pour un export iMovie. Sur la conversion d'un film 1080p au format iPhone à l'aide d'Handbrake, le Retina 13" est plus lent (25m 52s) que le modèle de mi-2012 (25m 13s).
Comparé aux résultats du MacBook Pro 15" Retina, le portable ne fait pas de miracle et se montre systématiquement moins véloce. Avec là encore des écarts qui se creusent pour les opérations les plus longues.
Sans surprise, Geekbench, un test brut qui met à l'épreuve plusieurs cœurs processeur et la mémoire, affiche peu ou prou les mêmes résultats pour le Retina 13" et le MacBook Pro 13" mi-2012 tous deux doté de la même puce. Le 15" Retina est très loin devant grâce à son processeur Core i7 quadricoeur.
Sans surprise là encore, ce que l'on pouvait craindre sur des jeux gourmands (StarCraft II, Deus Ex) se produit : la Intel HD 4000 ne permet pas de dépasser une poignée de FPS. En 1 280 x 800 (on rappelle que la machine traite alors 2 560 x 1 600 pixels), on atteint seulement 13 images par seconde dans un début de partie sur StarCraft II. Et cela se gâte évidemment au fil du jeu quand les ennemis se multiplient. Inutile de préciser que si on monte la définition, les résultats sont encore pires.
Néanmois, il n'est pas impossible de jouer sur MacBook Pro Retina 13". Il faudra en revanche se contenter de jeux plus légers, Angry Birds par exemple ou Real Racing, au prix de quelques saccades par moment quand beaucoup de voitures sont affichées sur ce dernier.
Retour à un point positif avec l'autonomie. Celle-ci est en effet très bonne et se situe toujours légèrement au-dessus du MacBook Pro Retina 15", sauf en utilisation dite « normale ». Mais il s'agit d'un test empirique, le résultat peut donc changer d'un essai à l'autre suivant que l'on visionne plus ou moins de vidéos par exemple.
Rappel des procédures des tests :
- Lecture HD : lecture d'un film HD 1080p H.264 MKV avec VLC, luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes via une connexion Wi-Fi ;
- Web en musique : iTunes jouant de la musique en boucle (MP3 320), Safari rafraîchissant notre page d'accueil toutes les 30 secondes avec Flash installé (Wi-Fi toujours), luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes ;
- Utilisation normale : test empirique avec utilisation standard lors d'une journée de travail chez MacG, aveciA Writer Byword, Numbers, iCal, Mail avec relève toutes les minutes, Tweetbot, Firefox avec une vidéo ici ou là, et Dropbox, l'écran à 80 % et le son à 50 %.
Les haut-parleurs stéréo quant à eux délivrent un son correct. Ils ne remplaceront pas des enceintes externes mais ils sont assez puissants et offre un rendu plutôt riche. Ils sont en tout cas bien meilleurs que ceux des MacBook Air.
Alors que le MacBook Pro Retina 15" est une machine sans concession, « fin, mais puissant, avec un écran de qualité, mais une excellente autonomie » comme nous le disions en conclusion de son test, le MacBook Pro Retina 13" n'est pas de la même trempe. Concernant son épaisseur tout d'abord, il est bien sûr plus fin que le MacBook Pro 13" non Retina qui fait pataud à côté de lui, mais il souffre en quelque sorte de la comparaison d'avec le MacBook Air 13" — une mise en regard qui n'existe pas pour le Retina 15" en l'absence d'Air 15".
Concernant l'écran de qualité, c'est incontestablement l'atout majeur du MacBook Pro Retina 13". Il est l'un des meilleurs sur ordinateur portable, avec celui du Retina 15", et réalise un sans-faute dans presque tous les domaines (résolution, angles de vision, contraste...). Pour chipoter, on aimerait tout de même que les reflets soient encore moins présents. Second élément qui pourra être jugé dépréciatif pour certains, la définition du mode Retina qui n'est que de 1 280 x 800 pixels. Pour notre part, nous avons utilisé le plus souvent la définition de 1 440 x 900 pixels sans constater de différence de finesse d'affichage. En revanche, passer à une définition supérieure sollicite plus le processeur et peut donc entraîner plus facilement des ralentissements...
On en vient donc aux performances qui sont le point noir de ce Mac. Non pas qu'elles soient catastrophiques, le SSD apporte un vrai gain sur certaines tâches par rapport au MacBook Pro 13", mais pour les tâches les plus gourmandes, la puce Intel est vite prise à la gorge. À l'heure actuelle, une carte graphique dédiée n'est pas du luxe pour une machine équipée d'un écran Retina. Heureusement, l'autonomie est excellente.
Nous finissions le test du MacBook Pro 15" par cette recommandation : « Si vous n'en avez néanmoins pas absolument besoin, on ne saurait trop vous conseiller… que d'attendre la prochaine génération. » Un conseil encore plus vrai pour le modèle 13". Si vous avez l'irrépressible envie ou besoin de vous équiper d'un Mac Retina dès maintenant, dirigez-vous plutôt vers le 15" (si vos finances le permettent...).
Si l'écran Retina n'est pas une condition sine qua non, un MacBook Air 13" haut de gamme avec une puce Intel Core i7 cadencé à 2 GHz et 8 Go de RAM coûtera seulement 50 € de plus pour des performances équivalentes voire meilleures, l'écran n'étant pas Retina. Et vous aurez 256 Go de stockage.
Un MacBook Pro Retina 15"... en plus petit
Les possesseurs de MacBook Pro unibody ne seront pas dépaysés par le design du MacBook Pro Retina 13". Coque en aluminium, clavier noir et écran entouré d'un cadre noir également : les éléments qui font l'identité de cette gamme d'ordinateurs sont bien là. Mais à la manière du modèle Retina 15", ce Mac bénéficie d'une cure d'amaigrissement.
Par rapport au modèle non Retina, la machine perd ainsi 0,5 cm en hauteur, 1 cm en largeur, presque 1 cm en profondeur et 440 grammes (1,9 x 31,4 cm x 21,9 cm / 1,62 kg). Le 13" équipé du SuperDrive à l'air d'un « camion » à côté du Retina, surtout par son épaisseur. Comme nous l'avions noté lors de son arrivée, les possesseurs de 13" SuperDrive peuvent apprécier la finesse du Retina en relevant l'écran de leur machine : l'épaisseur du châssis est alors quasiment identique à celle du nouveau 13" avec son écran rabattu.
Ce nouveau Mac est aussi moins profond et moins large, ce qui se traduit machine ouverte par un cadre entourant l'écran légèrement plus fin. À l'instar du 15" Retina, le nom « MacBook Pro » disparait du dessous de l'écran
MacBook Pro 13" avec écran relevé à gauche, MacBook Pro 13" Retina fermé à droite
En terme de poids, le nouveau 13" (1,62 kg) se situe entre le MacBook Air 13" (1,35 kg) et le MacBook Pro 13" (2,06 kg). Un gain de 440 grammes très appréciable donc, mais la différence avec le MacBook Air reste prégnante. Et si on le soupèse par rapport au Retina 15" (2,02 kg), il fait étonnamment lourd bien qu'il soit plus léger de 400 grammes. Une perception qui s'explique par son poids concentré dans un volume réduit, tandis que le 15" est évidemment plus grand.
De haut en bas : MacBook Pro Retina 13", MacBook Pro 13" et Retina 15"
Étonnamment, le modèle 15" Retina est 1 mm plus fin que le 13" Retina. Un point qui reste de l'ordre du détail, la différence est bien sûr imperceptible si les machines ne sont pas côte à côte.
À l'image du MacBook Pro Retina 15", Apple a poussé très loin l'intégration de son ordinateur. Ce qui signifie également qu'à l'image du 15", il sera difficile de remplacer soi-même un composant. Une machine fermée donc, qui nécessitera de passer par le SAV en cas de pépin.
Image iFixit
Lors du test du MacBook Pro Retina 15", on relativisait néanmoins cette fermeture par le fait qu'Apple fournisse 256 Go de stockage SSD en standard et permette d'aller jusqu'à 768 Go. Or, la firme de Cupertino s'est montrée plus avare en stockage avec le Retina 13" qui ne dispose que de 128 Go. Une capacité qui suffira peut-être à certains utilisateurs, mais à 1749 € la machine — qui se destine d'autant plus aux photographes et métiers de la vidéo où les fichiers sont très volumineux —, on aura tendance à considérer que c'est bien peu. Qui plus est Apple facture les 128 Go supplémentaires 300 €, soit deux fois plus que les tarifs des SSD 256 Go que l'on trouve dans le commerce... et qui ne sont pas compatibles avec les MacBook Pro Retina, Apple utilisant une barrette mSATA au format non standard. On se consolera tout de même en sachant que les SSD compatibles avec le Retina 15" devraient également fonctionner avec le 13".
Car il y en effet une différence dans l'agencement interne du 13" par rapport à son grand frère : la barette SSD se situe sous le trackpad, laissant par la même occasion un espace vide assez important, seul « bémol » à l'intégration poussée de cette machine.
Pour en revenir à l'aspect extérieur du MacBook Pro Retina 13", on retrouve, comme sur le 15", sur la tranche gauche la prise MagSafe 2 — celle qui nécessite un adaptateur si vous voulez utiliser un ancien chargeur...—, deux ports Thunderbolt, un port USB 3.0 et une prise casque qui combine entrée analogique et numérique. On perd l'indicateur de batterie par rapport au 13" non Retina mais également l'indicateur de veille. C'est ce dernier indicateur qui sera potentiellement regretté par certains utilisateurs, mais le SSD qui accélère considérablement les opérations de démarrage/extinction et mise en veille/sortie de veille étant là, nous ne sommes pas gênés outre mesure par cette absence.
On remarquera deux petits points à côté de la prise casque qui ne sont présents sur la tranche du Retina 15" : il s'agit des deux microphones. Sur la tranche droite, on trouve le second port USB 3.0, une prise HDMI et un lecteur de carte SD.
De haut en bas : MacBook Pro 13", MacBook Pro Retina 13" et Retina 15"
Condition sina qua non de cette cure d’amincissement, on perd le lecteur SuperDrive, le port FireWire 800 et le port Ethernet. Des solutions de remplacement sont proposées, mais il faudra mettre la main à la poche : SuperDrive USB, adaptateur Thunderbolt vers Ethernet et adaptateur Thunderbolt vers FireWire.
Une fiche technique moyenne
« MacBook Pro Retina : la fiche technique d'un 17" dans le corps d'un 15" », titrait-on dans le test du Retina de juin. On serait bien en peine de réutiliser la même formule pour son petit frère. Si le MacBook Pro Retina 15" est une vraie bête de course, il suffit d'un coup d'oeil sur la fiche technique du modèle 13" pour voir qu'il est équipé d'une configuration moins haut de gamme (n'en déplaise à son tarif). Le modèle que nous avons testé, l'entrée de gamme à 1749 €, est ainsi équipé d'un processeur Intel Core i5 bicoeur cadencé à 2,5 GHz (Turbo Boost jusqu’à 3,1 GHz) avec 3 Mo de cache N3 partagé.
Il s'agit du processeur Core i5-3210M, gravé en 22 nm avec un TDP (enveloppe thermique) de 35 W... soit la même puce qui équipe le MacBook Pro 13" mi-2012 (lire : Test du MacBook Pro 13" mi-2012 Core i5 à 2,5 GHz). La technologie HyperThreading fait apparaître les deux coeurs physiques comme quatre coeurs logiques. Le Turbo Boost est lui aussi de la partie et son fonctionnement n’a pas changé : quand un logiciel utilise les deux coeurs physiques, ceux-ci fonctionnent à leur cadence de base (2,5 GHz) et quand un seul est utilisé, alors il peut tourner à 3,1 GHz.
La surprise vient en revanche de la puce graphique, une Intel HD Graphics 4000, doté d'un surplus de mémoire comme nous en faisions part récemment (lire : MBPr 13 : la puce graphique dispose de 768 Mo de RAM).
Contrairement aux autres Mac (Mac mini, MacBook Air...) qui sont dotés de la même solution graphique, la HD 4000 du Retina 13" dispose de 768 Mo de mémoire, soit 256 Mo de plus qu'habituellement. Sa fréquence va de 650 MHz jusqu'à 1,1 GHz et elle est équipée de 16 unités d'exécution pour en faire l'une des cartes intégrées les plus puissantes d'Intel (mais qui ne peut pas rivaliser avec une carte graphique dédiée, cela va sans dire).
L'absence de carte graphique dédiée est sans aucun doute liée à des contraintes de place et d'autonomie. Apple n'a eu d'autre choix alors que d'aller piocher dans le haut de gamme et d'augmenter la mémoire allouée pour faire tourner convenablement la machine sans l'aide d'une seconde puce. En effet, là où le MacBook Pro 13" ne s'occupe que de 1 280 x 800 pixels, le modèle Retina doit gérer nativement 2 560 x 1 600 pixels (ramenée à une définition utile de 1 280 x 800). D'où la nécessité d'une puce adaptée... qui fait figure de pis aller comme nous le verrons plus tard.
Face avant de la carte mère du MacBook Pro Retina 13" - Image iFixit. En rouge, la puce Intel Core i5-3210M ; en orange, la RAM soudée ; en jaune, le PCH ; et en bleu clair, le contrôleur Thunderbolt.
Contrairement au modèle non Retina, le nouveau 13" dispose de deux fois plus de RAM (8 Go contre 4 Go) et d'un SSD en lieu et place d'un disque dur 5 400 tr/min. Qui aura déjà goûté à un SSD connait les avantages de ce support de stockage : démarrage très rapide, idem pour la sortie de veille, performances globales améliorées... Mais on peut regretter qu'il s'agisse d'un modèle de seulement 128 Go.
De la même manière que le Retina 15", ce modèle est équipé d'évents d'aération situés sur le côté. Ils ne sont pas visibles lorsque l'on utilise le Mac car ils font face à la surface sur laquelle on pose la machine, sans néanmoins la toucher pour justement alimenter l'ordinateur en air frais.
Et tout comme son grand frère, le Retina 13" est parfaitement silencieux pour les tâches classiques. Les résultats sont à vrai dire identiques : la lecture de films HD 1080p ne vient pas déranger ce silence tandis que la température de la coque monte de quelques degrés pour atteindre les 40. La chaleur est alors localisée autour de la charnière.
Comptez au moins vingt minutes en utilisation intensive (jeux gourmands ou exports de vidéos lourdes) pour que la température atteigne les 50°. Elle retombe ensuite rapidement une fois l'activité arrêtée. Un très bon point donc.
Écran Retina : 2 560 x 1 600 pixels dans 1 280 x 800
La raison d'être cette nouvelle machine 13", c'est son écran Retina. Le fonctionnement n'a pas changé depuis le modèle 15" : tous les éléments affichés sont désormais tracés avec quatre fois plus de pixels. Ainsi, quand Apple indique une définition native de 2 560 x 1 600 pixels, l'espace de travail n'est constitué en fait que de 1 280 x 800 pixels utilisables (il s'agit de la « définition utile »). Mais puisqu'un point est composé de quatre pixels, le rendu est extrêmement fin et détaillé. Une analogie parlante est celle du Retina sur iPhone. Mettez côte à côte un iPhone 3GS et un iPhone 4 et imaginez vous qu'il s'agit d'une partie de l'écran d'un ordinateur, vous obtiendrez une idée de l'apport du Retina. Autrement dit, tant que l'on n'y a pas goûté, on peut très bien s'en passer, mais une fois essayé, il est plus difficile de faire machine arrière.
Du fait de sa diagonale plus petite que le 15", le 13" affiche une définition utile native (le mode « Optimal Retina ») inférieure (1 280 x 800 contre 1 440 x 900). C'est peu. C'est en tout cas moins que le MacBook Air 13" et même que le 11". Alors bien sûr tous les éléments sont superbement définis et il est impossible de voir le moindre pixel à l'oeil nu, mais on préfère passer par les préférences Moniteur pour modifier la définition utile.
Car en effet, comme sur le 15" Retina, il est possible d'ajuster la définition selon différents paliers. Il y a le mode dit Optimal Retina donc (1 280 x 800), un palier en dessous (1 024 x 640) qui intéressera surtout les déficients visuels, et deux définitions supérieures (1 440 x 900 et 1 680 x 1 050). Pour ces deux derniers stades, l'ordinateur traite en fait 2 880 x 1 800 et 3 360 x 2 100 pixels, mis à l'échelle avec un coefficient de 2:1, puis conformés à l'écran 2 560 x 1 600.
On obtient donc des définitions utiles plus grandes en gardant une grande finesse d'affichage. Ces deux définitions sont un peu moins détaillées que le mode Optimal Retina, mais elles restent incomparablement plus fine que les écrans non Retina des autres Mac à définition équivalente.
Définition native : 1 280 x 800 (Optimal Retina) - cliquer pour agrandir
1 440 x 900
1 680 x 1 050
On rappellera que la mise à échelle se fait par élément. C'est-à-dire que dans des applications compatibles Retina (comme Aperture et Final Cut Pro X), les images et les vidéos ne sont pas mises à l'échelle et sont donc rendues avec un coefficient 1:1. En somme, vous voyez tous les pixels d'une image de 2 560 x 1 600, sans interpolation.
En juin dernier, nous écrivions « Les applications parfaitement compatibles avec le MacBook Pro Retina sont encore rares : il s'agit des applications fournies avec OS X, ainsi que de quelques logiciels n'utilisant que des éléments d'interface parfaitement standard. » En quatre mois, la situation s'est améliorée. Il n'est pas rare de tomber sur une application qui n'est pas Retina, mais force est de constater que les développeurs ont plutôt bien suivi le mouvement. Le site Retina Mac Apps permet de se faire une idée de l'état de ses logiciels favoris.
Toutefois il reste un problème plus compliqué, que nous mentionnions déjà cet été : le web. Si le rendu du texte est heureusement toujours net et n'en devient que plus agréable à lire avec l'écran Retina, c'est une autre paire de manches pour les images. Il faudra attendre plusieurs années avant de voir fleurir des images à la résolution suffisante pour ne pas paraître baveuses sur l'écran Retina.
Détail du site Le Monde - le texte est très bien rendu, les images beaucoup moins
Pour toutes les subtilités sur le Retina que le MacBook Pro 13" partage avec le 15", nous vous renvoyons vers cette page du test du MacBook Pro Retina 15".
Quant aux autres aspects de cet écran IPS, il faut noter d'excellents angles de visions (178°), des reflets un peu moins présents que sur le MacBook Pro non Retina (mais qui restent plus visibles que sur le MacBook Air), des noirs profonds et une luminosité de 300 cd/m2. Soit en tout point les excellentes caractéristiques du modèle 15". Une très bonne nouvelle.
Le 13" Retina que nous avons testé se paye même le luxe de ne pas être sujet à la rétention d'image qui sévit sur des modèles 15". Le phénonème sur le 15" n'est pas rédhibitoire, l'image « fantôme » disparaît rapidement, mais il existe néanmoins. Difficile de dire pour le moment si avec ce 13" nous avons eu de la chance et nous sommes tombés sur le « bon » modèle ou si des progrès ont bien été faits de manière générale dans les dalles.
Des performances moyennes
Avant de plonger dans les diagrammes, il convient de relater les performances de la machine perçues à l'usage. À l'instar du Retina 15", faire défiler des sites web assez chargés ne se fait pas sans saccades. Aussi, quand une dizaine d'applications est lancée, Mission Control peut subir quelques petits ralentissements. Ce n'est pas handicapant, mais pour un ordinateur à 1 749 €, on est en droit de demander une expérience totalement fluide.
Car c'est bien là où le bât blesse. Apple a beau jeu de gonfler la mémoire de l'Intel HD 4000, cela ne remplace pas (pour l'instant) une carte graphique dédiée quand la machine a à gérer quatre fois plus de pixels. La situation se complique surtout quand on ajoute un écran externe. La lecture d'une vidéo HD sur YouTube accompagnée d'une session de navigation sur le web pourra entraîner des saccades sur la vidéo.
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Si on se penche maintenant sur les tests applicatifs, on remarque que le SSD permet au Retina 13" d'effectuer les opérations les plus courtes (Finder, GarageBand, Photoshop, iPhoto et Aperture) plus rapidement que le 13" non Retina qui est grevé par son disque dur 5 400 t/min.
En revanche, pour les opérations les plus longues, l'avantage s'estompe pour disparaître complètement dans certains tests. On gagne seulement une cinquantaine de secondes pour un export iMovie. Sur la conversion d'un film 1080p au format iPhone à l'aide d'Handbrake, le Retina 13" est plus lent (25m 52s) que le modèle de mi-2012 (25m 13s).
Comparé aux résultats du MacBook Pro 15" Retina, le portable ne fait pas de miracle et se montre systématiquement moins véloce. Avec là encore des écarts qui se creusent pour les opérations les plus longues.
Sans surprise, Geekbench, un test brut qui met à l'épreuve plusieurs cœurs processeur et la mémoire, affiche peu ou prou les mêmes résultats pour le Retina 13" et le MacBook Pro 13" mi-2012 tous deux doté de la même puce. Le 15" Retina est très loin devant grâce à son processeur Core i7 quadricoeur.
Sans surprise là encore, ce que l'on pouvait craindre sur des jeux gourmands (StarCraft II, Deus Ex) se produit : la Intel HD 4000 ne permet pas de dépasser une poignée de FPS. En 1 280 x 800 (on rappelle que la machine traite alors 2 560 x 1 600 pixels), on atteint seulement 13 images par seconde dans un début de partie sur StarCraft II. Et cela se gâte évidemment au fil du jeu quand les ennemis se multiplient. Inutile de préciser que si on monte la définition, les résultats sont encore pires.
Néanmois, il n'est pas impossible de jouer sur MacBook Pro Retina 13". Il faudra en revanche se contenter de jeux plus légers, Angry Birds par exemple ou Real Racing, au prix de quelques saccades par moment quand beaucoup de voitures sont affichées sur ce dernier.
Retour à un point positif avec l'autonomie. Celle-ci est en effet très bonne et se situe toujours légèrement au-dessus du MacBook Pro Retina 15", sauf en utilisation dite « normale ». Mais il s'agit d'un test empirique, le résultat peut donc changer d'un essai à l'autre suivant que l'on visionne plus ou moins de vidéos par exemple.
Rappel des procédures des tests :
- Lecture HD : lecture d'un film HD 1080p H.264 MKV avec VLC, luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes via une connexion Wi-Fi ;
- Web en musique : iTunes jouant de la musique en boucle (MP3 320), Safari rafraîchissant notre page d'accueil toutes les 30 secondes avec Flash installé (Wi-Fi toujours), luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes ;
- Utilisation normale : test empirique avec utilisation standard lors d'une journée de travail chez MacG, avec
Les haut-parleurs stéréo quant à eux délivrent un son correct. Ils ne remplaceront pas des enceintes externes mais ils sont assez puissants et offre un rendu plutôt riche. Ils sont en tout cas bien meilleurs que ceux des MacBook Air.
Pour conclure
Alors que le MacBook Pro Retina 15" est une machine sans concession, « fin, mais puissant, avec un écran de qualité, mais une excellente autonomie » comme nous le disions en conclusion de son test, le MacBook Pro Retina 13" n'est pas de la même trempe. Concernant son épaisseur tout d'abord, il est bien sûr plus fin que le MacBook Pro 13" non Retina qui fait pataud à côté de lui, mais il souffre en quelque sorte de la comparaison d'avec le MacBook Air 13" — une mise en regard qui n'existe pas pour le Retina 15" en l'absence d'Air 15".
Concernant l'écran de qualité, c'est incontestablement l'atout majeur du MacBook Pro Retina 13". Il est l'un des meilleurs sur ordinateur portable, avec celui du Retina 15", et réalise un sans-faute dans presque tous les domaines (résolution, angles de vision, contraste...). Pour chipoter, on aimerait tout de même que les reflets soient encore moins présents. Second élément qui pourra être jugé dépréciatif pour certains, la définition du mode Retina qui n'est que de 1 280 x 800 pixels. Pour notre part, nous avons utilisé le plus souvent la définition de 1 440 x 900 pixels sans constater de différence de finesse d'affichage. En revanche, passer à une définition supérieure sollicite plus le processeur et peut donc entraîner plus facilement des ralentissements...
On en vient donc aux performances qui sont le point noir de ce Mac. Non pas qu'elles soient catastrophiques, le SSD apporte un vrai gain sur certaines tâches par rapport au MacBook Pro 13", mais pour les tâches les plus gourmandes, la puce Intel est vite prise à la gorge. À l'heure actuelle, une carte graphique dédiée n'est pas du luxe pour une machine équipée d'un écran Retina. Heureusement, l'autonomie est excellente.
Nous finissions le test du MacBook Pro 15" par cette recommandation : « Si vous n'en avez néanmoins pas absolument besoin, on ne saurait trop vous conseiller… que d'attendre la prochaine génération. » Un conseil encore plus vrai pour le modèle 13". Si vous avez l'irrépressible envie ou besoin de vous équiper d'un Mac Retina dès maintenant, dirigez-vous plutôt vers le 15" (si vos finances le permettent...).
Si l'écran Retina n'est pas une condition sine qua non, un MacBook Air 13" haut de gamme avec une puce Intel Core i7 cadencé à 2 GHz et 8 Go de RAM coûtera seulement 50 € de plus pour des performances équivalentes voire meilleures, l'écran n'étant pas Retina. Et vous aurez 256 Go de stockage.