À près de 2 900 €, le MacBook Pro Retina haut de gamme est une véritable Rolls-Royce de l'informatique : il est fin, surpuissant et… cher ! Est-ce que les petits mégahertz de plus ont un véritable impact justifiant la dépense ? La réponse dans notre test.
Un MacBook Pro Retina… haut de gamme
Le MacBook Pro Core i7 à 2,6 GHz est tout simplement le MacBook Pro Retina haut de gamme. Pas besoin donc de revenir sur le design de cette machine, son tout nouveau système de ventilation ou les subtilités de son écran Retina. Si ces détails vous intéressent et que vous ne l'avez pas déjà fait, référez-vous à notre test du MacBook Pro Retina Core i7 2,3 GHz.
La principale différence entre le modèle à 2 279 € et celui à 2 899 € est le processeur : alors que le modèle d'entrée de gamme se « contente » d'un Core i7 à 2,3 GHz, ce modèle dispose d'un Core i7 à 2,6 GHz. Il s'agit plus précisément du Core i7-3720QM, une puce de la famille des Core iX de troisième génération ou « Ivy Bridge ». Gravée en 22 nm, elle est une des puces mobiles les plus puissantes de la gamme d'Intel, mais reste pour autant économe (TDP de 45 W).
Comme toutes les puces Intel récentes, ce processeur dispose de l'HyperThreading : il est composé de quatre cœurs physiques qui sont considérés par le système comme huit cœurs logiques. Il est aussi compatible avec Turbo Boost, qui adapte l'utilisation de ces cœurs au fonctionnement des applications. La cadence de base, sur quatre cœurs physiques, est de 2,6 GHz. Si les applications ne sont pas tout à fait voire pas du tout optimisées pour le multicœur, le processeur désactive progressivement ses cœurs tout en augmentant la cadence : 3,4 GHz sur trois cœurs physiques, 3,5 GHz sur deux cœurs, et enfin 3,6 GHz sur un seul cœur.
On retrouve dans cette machine une puce graphique intégrée, l'Intel Graphics HD 4000, dont la fréquence varie selon la charge de 650 MHz à 1,25 GHz. Cette puce est relativement économe, mais suffisamment puissante pour assurer les tâches de base ou le décodage de vidéos HD ; nous avons néanmoins remarqué qu'elle était rarement utilisée par le système, la faute aux exigences de l'écran Retina (lire : Écran Retina : 2880 x 1800 pixels… en théorie).
L'autre carte graphique du MacBook Pro Retina est donc plus souvent mise à l'épreuve. Il s'agit, comme sur le modèle d'entrée de gamme, d'une Nvidia Geforce GT 650M avec 1 Go de VRAM, une puce récente située dans le haut du panier du segment milieu de gamme. Apple s'est pour une fois tenue aux spécifications d'usine de Nvidia, là encore pour satisfaire aux exigences graphiques de cette machine : on a donc sous le capot 384 cœurs dans le core GK107, une horloge processeur à 900 MHz et une horloge mémoire à 1 254 MHz.
Rappelons que toute la gamme 2012 des portables d'Apple embarque le contrôleur Thunderbolt DSL3510 4C, la version haut de gamme de la plateforme Cactus Ridge. Il prend en charge quatre canaux Thunderbolt, deux canaux et une entrée DisplayPort et quatre canaux PCIe pour une consommation de 2,8 W. Le MacBook Pro Retina disposant de deux ports Thunderbolt et d'un port HDMI, on peut y relier trois moniteurs externes tout en utilisant le moniteur intégré. Si l'on chaîne un moniteur en Thunderbolt, on peut atteindre quatre moniteurs externes, mais le moniteur interne s'éteindra alors.
Le MacBook Pro Retina haut de gamme est semblable au MacBook Pro « classique » haut de gamme — à ceci près que ce dernier, plus épais et sans SSD ni écran Retina, coûte 600 € de moins. Si vous passez le MacBook Pro 15" haut de gamme au SSD de 512 Go pour obtenir une fiche technique parfaitement équivalente au MacBook Pro Retina que nous testons, Apple vous facturera 3 179 €, soit 280 € de plus. On avait déjà remarqué cette différence de prix sur l'autre modèle — mais achetez un SSD de 512 Go dans le commerce et montez-le vous-même (ce que vous pouvez facilement faire dans un MacBook Pro « classique »), et les deux machines coûtent environ le même prix. Vous choisirez donc l'écran et la finesse contre la polyvalence à très long terme.
Des performances en rapport avec la fiche technique
Les tests de performance sont désormais très rarement surprenants : on s'attendait à ce que le MacBook Pro Retina 2,6 GHz soit très légèrement plus rapide que le modèle 2,3 GHz, et c'est exactement le cas. Geekbench est un test brut qui met à l'épreuve plusieurs cœurs de processeur et la mémoire. Le MacBook Pro Retina Core i7 2,6 GHz est logiquement le portable le plus rapide que nous ayons pu tester : il se paye même le luxe de rivaliser de manière théorique avec un iMac haut de gamme ou les Mac Pro.
Cinebench, qui met la carte graphique à l'épreuve en même temps que le processeur, donne les mêmes conclusions : là encore, le MacBook Pro Retina haut de gamme tutoie voire dépasse les meilleurs iMac et Mac Pro.
Ces conclusions théoriques doivent néanmoins être tempérées par les tests d'applications (tableau grand format), qui permettent de mieux juger des performances réelles, au quotidien. Si on peut désormais dire que les MacBook Pro sont au niveau des iMac (qui ont une génération de retard il est vrai), le Mac Pro reste encore le *leader* incontesté et incontestable des tâches les plus lourdes : c'est la seule machine de la gamme Apple possédant 12 cœurs physiques, soit 24 cœurs logiques, là où le MacBook Pro Retina cale à 8 cœurs logiques.
Les 300 MHz de plus sur le premier modèle se traduisent, au quotidien, par quelques secondes gagnées ici ou là. Très franchement, à moins de travailler avec des logiciels très lourds optimisés pour le multiprocesseur et capables d'exploiter chaque MHz supplémentaire, vous ne verrez pas la différence entre les deux modèles de MacBook Pro Retina. Le modèle d'entrée de gamme est déjà une machine solide aux performances irréprochables et à la carte graphique puissante, le modèle haut de gamme l'est simplement encore un peu plus.
Une autonomie et un confort préservés
Au moins l'autonomie n'est-elle pas sacrifiée : dans chacun de nos tests, le MacBook Pro Retina 2,6 Ghz ne rend que quelques minutes à quelques dizaines de minutes à son petit frère. Il s'impose comme une machine disposant d'une grande autonomie, bien supérieure à celle du MacBook Pro 17" dont il prend la place dans la gamme, alors qu'il est pourtant bien plus fin.
On rappelle à toutes fins utiles la procédure de nos différents tests :
Le confort d'utilisation est lui aussi préservé : le Core i7 à 2,6 GHz ne chauffe pas particulièrement plus que le modèle à 2,3 GHz, et la machine reste la plupart du temps parfaitement silencieuse. Il faut vraiment la pousser dans ses derniers retranchements pour que les ventilateurs s'activent : le son est plus sourd que sur les anciens MacBook Pro, et le niveau redescend très rapidement. Les évents sur le côté ne sont pas forcément du plus bel effet, mais il faut reconnaître leur efficacité.
Enfin, le SSD joue comme d'habitude son rôle de facilitateur : il est plus rapide et plus silencieux que n'importe quel disque dur. D'habitude, augmenter la capacité du SSD permet aussi d'augmenter les débits grâce à la multiplication des puces ; ce n'est pas le cas du passage de 256 à 512 Go puisqu'on ne double alors pas le nombre des puces — on augmente leur capacité. Les débits mesurés restent excellents, mais comparables avec ceux du modèle 256 Go.
Conclusion : une option… optionnelle
Bref, on aura compris que les 600 € qui séparent les deux modèles de MacBook Pro Retina ne sont justifiés que par le doublement de la capacité de stockage et par une très légère augmentation des performances : le compte n'y est pas tout à fait, et le modèle d'entrée de gamme devrait suffire à la plupart des usages.
On doit de plus regretter qu'Apple ait à nouveau décidé de segmenter artificiellement sa gamme : si vous avez besoin de 768 Go de stockage, il vous faudra absolument acheter ce modèle haut de gamme. Une mesquinerie qui n'enlève rien aux belles qualités de ce MacBook Pro Retina, mais qui n'en fait pas l'affaire du siècle.
Un MacBook Pro Retina… haut de gamme
Le MacBook Pro Core i7 à 2,6 GHz est tout simplement le MacBook Pro Retina haut de gamme. Pas besoin donc de revenir sur le design de cette machine, son tout nouveau système de ventilation ou les subtilités de son écran Retina. Si ces détails vous intéressent et que vous ne l'avez pas déjà fait, référez-vous à notre test du MacBook Pro Retina Core i7 2,3 GHz.
La principale différence entre le modèle à 2 279 € et celui à 2 899 € est le processeur : alors que le modèle d'entrée de gamme se « contente » d'un Core i7 à 2,3 GHz, ce modèle dispose d'un Core i7 à 2,6 GHz. Il s'agit plus précisément du Core i7-3720QM, une puce de la famille des Core iX de troisième génération ou « Ivy Bridge ». Gravée en 22 nm, elle est une des puces mobiles les plus puissantes de la gamme d'Intel, mais reste pour autant économe (TDP de 45 W).
Comme toutes les puces Intel récentes, ce processeur dispose de l'HyperThreading : il est composé de quatre cœurs physiques qui sont considérés par le système comme huit cœurs logiques. Il est aussi compatible avec Turbo Boost, qui adapte l'utilisation de ces cœurs au fonctionnement des applications. La cadence de base, sur quatre cœurs physiques, est de 2,6 GHz. Si les applications ne sont pas tout à fait voire pas du tout optimisées pour le multicœur, le processeur désactive progressivement ses cœurs tout en augmentant la cadence : 3,4 GHz sur trois cœurs physiques, 3,5 GHz sur deux cœurs, et enfin 3,6 GHz sur un seul cœur.
On retrouve dans cette machine une puce graphique intégrée, l'Intel Graphics HD 4000, dont la fréquence varie selon la charge de 650 MHz à 1,25 GHz. Cette puce est relativement économe, mais suffisamment puissante pour assurer les tâches de base ou le décodage de vidéos HD ; nous avons néanmoins remarqué qu'elle était rarement utilisée par le système, la faute aux exigences de l'écran Retina (lire : Écran Retina : 2880 x 1800 pixels… en théorie).
L'autre carte graphique du MacBook Pro Retina est donc plus souvent mise à l'épreuve. Il s'agit, comme sur le modèle d'entrée de gamme, d'une Nvidia Geforce GT 650M avec 1 Go de VRAM, une puce récente située dans le haut du panier du segment milieu de gamme. Apple s'est pour une fois tenue aux spécifications d'usine de Nvidia, là encore pour satisfaire aux exigences graphiques de cette machine : on a donc sous le capot 384 cœurs dans le core GK107, une horloge processeur à 900 MHz et une horloge mémoire à 1 254 MHz.
Rappelons que toute la gamme 2012 des portables d'Apple embarque le contrôleur Thunderbolt DSL3510 4C, la version haut de gamme de la plateforme Cactus Ridge. Il prend en charge quatre canaux Thunderbolt, deux canaux et une entrée DisplayPort et quatre canaux PCIe pour une consommation de 2,8 W. Le MacBook Pro Retina disposant de deux ports Thunderbolt et d'un port HDMI, on peut y relier trois moniteurs externes tout en utilisant le moniteur intégré. Si l'on chaîne un moniteur en Thunderbolt, on peut atteindre quatre moniteurs externes, mais le moniteur interne s'éteindra alors.
Le MacBook Pro Retina haut de gamme est semblable au MacBook Pro « classique » haut de gamme — à ceci près que ce dernier, plus épais et sans SSD ni écran Retina, coûte 600 € de moins. Si vous passez le MacBook Pro 15" haut de gamme au SSD de 512 Go pour obtenir une fiche technique parfaitement équivalente au MacBook Pro Retina que nous testons, Apple vous facturera 3 179 €, soit 280 € de plus. On avait déjà remarqué cette différence de prix sur l'autre modèle — mais achetez un SSD de 512 Go dans le commerce et montez-le vous-même (ce que vous pouvez facilement faire dans un MacBook Pro « classique »), et les deux machines coûtent environ le même prix. Vous choisirez donc l'écran et la finesse contre la polyvalence à très long terme.
Des performances en rapport avec la fiche technique
Les tests de performance sont désormais très rarement surprenants : on s'attendait à ce que le MacBook Pro Retina 2,6 GHz soit très légèrement plus rapide que le modèle 2,3 GHz, et c'est exactement le cas. Geekbench est un test brut qui met à l'épreuve plusieurs cœurs de processeur et la mémoire. Le MacBook Pro Retina Core i7 2,6 GHz est logiquement le portable le plus rapide que nous ayons pu tester : il se paye même le luxe de rivaliser de manière théorique avec un iMac haut de gamme ou les Mac Pro.
Cinebench, qui met la carte graphique à l'épreuve en même temps que le processeur, donne les mêmes conclusions : là encore, le MacBook Pro Retina haut de gamme tutoie voire dépasse les meilleurs iMac et Mac Pro.
Ces conclusions théoriques doivent néanmoins être tempérées par les tests d'applications (tableau grand format), qui permettent de mieux juger des performances réelles, au quotidien. Si on peut désormais dire que les MacBook Pro sont au niveau des iMac (qui ont une génération de retard il est vrai), le Mac Pro reste encore le *leader* incontesté et incontestable des tâches les plus lourdes : c'est la seule machine de la gamme Apple possédant 12 cœurs physiques, soit 24 cœurs logiques, là où le MacBook Pro Retina cale à 8 cœurs logiques.
Les 300 MHz de plus sur le premier modèle se traduisent, au quotidien, par quelques secondes gagnées ici ou là. Très franchement, à moins de travailler avec des logiciels très lourds optimisés pour le multiprocesseur et capables d'exploiter chaque MHz supplémentaire, vous ne verrez pas la différence entre les deux modèles de MacBook Pro Retina. Le modèle d'entrée de gamme est déjà une machine solide aux performances irréprochables et à la carte graphique puissante, le modèle haut de gamme l'est simplement encore un peu plus.
Une autonomie et un confort préservés
Au moins l'autonomie n'est-elle pas sacrifiée : dans chacun de nos tests, le MacBook Pro Retina 2,6 Ghz ne rend que quelques minutes à quelques dizaines de minutes à son petit frère. Il s'impose comme une machine disposant d'une grande autonomie, bien supérieure à celle du MacBook Pro 17" dont il prend la place dans la gamme, alors qu'il est pourtant bien plus fin.
On rappelle à toutes fins utiles la procédure de nos différents tests :
- Lecture HD : lecture d'un film HD 1080p H.264 MKV avec VLC, luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes via une connexion Wi-Fi ;
- Web en musique : iTunes jouant de la musique en boucle (MP3 320), Safari rafraîchissant notre page d'accueil toutes les 30 secondes avec Flash installé (Wi-Fi toujours), luminosité à 80 % et son à 50 %, Mail ouvert avec relève toutes les minutes ;
- Utilisation normale : test empirique avec utilisation standard lors d'une journée de travail chez MacG, avec iA Writer, Numbers, iCal, Mail avec relève toutes les minutes, le client Twitter Osfoora en push, Firefox avec une vidéo ici ou là, et Dropbox, l'écran à 80 % et le son à 50 %.
Le confort d'utilisation est lui aussi préservé : le Core i7 à 2,6 GHz ne chauffe pas particulièrement plus que le modèle à 2,3 GHz, et la machine reste la plupart du temps parfaitement silencieuse. Il faut vraiment la pousser dans ses derniers retranchements pour que les ventilateurs s'activent : le son est plus sourd que sur les anciens MacBook Pro, et le niveau redescend très rapidement. Les évents sur le côté ne sont pas forcément du plus bel effet, mais il faut reconnaître leur efficacité.
Enfin, le SSD joue comme d'habitude son rôle de facilitateur : il est plus rapide et plus silencieux que n'importe quel disque dur. D'habitude, augmenter la capacité du SSD permet aussi d'augmenter les débits grâce à la multiplication des puces ; ce n'est pas le cas du passage de 256 à 512 Go puisqu'on ne double alors pas le nombre des puces — on augmente leur capacité. Les débits mesurés restent excellents, mais comparables avec ceux du modèle 256 Go.
Conclusion : une option… optionnelle
Bref, on aura compris que les 600 € qui séparent les deux modèles de MacBook Pro Retina ne sont justifiés que par le doublement de la capacité de stockage et par une très légère augmentation des performances : le compte n'y est pas tout à fait, et le modèle d'entrée de gamme devrait suffire à la plupart des usages.
On doit de plus regretter qu'Apple ait à nouveau décidé de segmenter artificiellement sa gamme : si vous avez besoin de 768 Go de stockage, il vous faudra absolument acheter ce modèle haut de gamme. Une mesquinerie qui n'enlève rien aux belles qualités de ce MacBook Pro Retina, mais qui n'en fait pas l'affaire du siècle.