Hercules complète sa (déjà large) gamme de contrôleurs par ce modèle AIR, à destination d’un public débutant / initié. À la fois contrôleur MIDI et carte son, il se présente comme une solution compacte pour les DJs souhaitant piloter leur logiciel de mix autrement qu’au clavier et à la souris. Hercules propose même des fonctions d’animation inédites sur ce type de matériel et offre, en bundle, une toute nouvelle application de mix, Djuced. En route !
Hercules poursuit son petit bonhomme de chemin au sein du milieu DJ, peut-être au grand dam des professionnels, mais incontestablement pour le bonheur des autres ! Cette tendance n’est pas prête à s’arrêter avec ce DJ Control AIR, proposé au tarif public de 149.90 € TTC, un peu moins en magasins de musique, grandes surfaces ou grandes enseignes. Le AIR est architecturé autour d’un boîtier « tout plastique », aux dimensions proches de celles d’un Macbook Pro Alu (35 x 22 x 3 cm). Son poids de 1,35 kg lui confère une stabilité correcte, aidée en cela par de larges patins anti dérapant situés sous sa face inférieure. La surface de travail est scindée en 2 zones symétrisées par le centre, représentant les 2 platines virtuelles du DJ. Seules les commandes situées au-dessus du point central du crossfader (le potentiomètre linéaire basculant d’une platine vers l’autre) font appel à des fonctions spécifiques (sélection de modes, navigation dans la bibliothèque musicale, enregistrement, etc.), nous y reviendrons.
Côté connectique, la AIR est équipée d’un câble USB (environ 2 m, permettant son alimentation) fixé au boîtier sur sa tranche arrière et d’une sortie audio master sur mini jack 3.5 mm. Si dans l’absolu, cela n’est pas très gênant, il convient de remarquer que la plupart des mixeurs ou dispositifs d’amplification utilisés par les DJs comportent plutôt des connecteurs RCA ou jack 6.35. Un choix certainement dicté par l’encombrement… et le prix ! Notez qu’il est possible d’accrocher un dispositif antivol de type Kensington au boîtier, histoire de décourager les indélicats. Enfin, c’est sur la tranche avant que l’utilisateur branche son casque de pré écoute, un sélecteur par poussoirs assurant la sélection du signal à écouter (Master ou Cue). Le volume du casque est également assuré via une paire de poussoirs (au lieu d’un traditionnel potentiomètre), un parti pris surprenant mais finalement plutôt efficace à l’usage.
Côté sensations au toucher, le contact est dans l’ensemble correct, la découpe spéciale des potentiomètres d’égalisation nécessite un petit temps d’adaptation, faders et crossfader offrent la souplesse requise à leur manipulation. C’est plutôt au niveau des jogs que le ressenti est moyen, l’aspect plastique dominant aussi bien en appui qu’en rotation. Mais bon, scratcher avec ce type de contrôleur n’est, de toute façon, pas chose aisée, leur rôle étant plutôt dévolu au déplacement dans un titre et à l’ajustage du pitch en pré écoute.
Installation et mise en route
Le produit étant encore jeune et en phase de développement, il convient d’entrée d’aller chercher les mises à jour les plus récentes des logiciels proposés avec le CD, sur le site d’Hercules. On y trouve notamment les pilotes, les révisions de la documentation ainsi que la dernière mouture de Djuced. L’installeur reporte à l’occasion l’ensemble des pilotes de la gamme des contrôleurs de la marque en activant le AIR, lorsque raccordé dans les temps !
Le contrôleur est alors reconnu comme un périphérique audio 4 sorties 16 bit / 44.1 kHz et MIDI par l’utilitaire de configuration du Mac hôte. Un panneau de contrôle autorise le paramétrage du comportement de certaines fonctions du AIR : mute, panoramique et volumes max des sorties master / cue, activation / désactivation des jogs, capteur de proximité, vélocité des pads selon l’usage, choix du canal MIDI pour les commandes et résolution MIDI du pitch selon le logiciel de mix utilisé (7 bits pour Djuced, 14 pour Traktor, par exemple).
Hercules a choisi un bleu très visible pour le rétro éclairage des divers voyants et contrôles lumineux du AIR. Il est temps de lancer Djuced, le logiciel fonctionnant en tandem avec le AIR.
Juicy Djuced ?
Le moins que l’on puisse dire est que l’interface de Djuced n’est pas la plus « juteuse » du marché ! En même temps, ce n’est pas ce qu’on lui demande. 4 zones sont immédiatement identifiables, l’explorateur de fichier situé dans la partie inférieure, les 2 platines placées latéralement et le mixeur au centre. Commençons par un détour vers les préférences.
Celles-ci permettent d’ajuster la courbe de réponse du crossfader, de supprimer quelques rubriques de l’explorateur (pas la peine d’afficher tous les disques si l’on ne se sert que d’iTunes, par exemple) ou encore de choisir une autre skin. Sur le fond, l’idée est bonne, mais les options proposées ne jouent que sur la résolution de l’interface par défaut. Ceci peut être utile pour des écrans de petite taille ou de laptop, mais entraîne des déformations sur un 27’". Pas de mode plein écran, donc ! Côté positif, l’intégration d’iTunes et la reconnaissance de toutes les listes de lecture présentes. Si le déplacement au sein de la bibliothèque peut s’effectuer classiquement à la souris, il est tout à fait possible de le gérer à partir des 4 boutons situés au centre du contrôleur. Les flèches activent les montées / descentes dans la hiérarchie, le bouton dossier ouvre / ferme la sélection en cours, le bouton Files circule d’un titre à l’autre.
Le chargement d’un titre passe par Load A / B selon la platine de travail, les formes d’onde des titres s’affichant dans le bandeau supérieur de Djuced. La lecture du titre démarre d’un tap sur le bouton de lecture de la platine associée, l’égalisation 3 bandes se montre efficace, suffisante pour des corrections selon le système d’écoute utilisé. La pré écoute se choisit en tapant sur le bouton à l’icône en forme de casque sur la platine désirée. Le signal envoyé au casque est sélectionné par l’un des boutons situés à côté de la prise, le volume s’ajustant par palier +/- selon le besoin. Première fonction sympa à l’usage, la visualisation du beat des 2 morceaux en lecture par un système à 2 x 5 leds. Après appui sur le bouton Sync et lorsque les leds « cavalent » à la même vitesse, les 2 titres sont synchronisés ! Djuced signale ce fait en affichant des triangles superposés sur fond bleu, immanquable dans le noir.
N’importe quel débutant sait caler ses titres en quelques secondes, n’en déplaise à ceux qui ont dû travailler longtemps pour en arriver là… Cette simplicité se retrouve au niveau du gestionnaire de boucles. Il faut tout d’abord sélectionner le mode Loops via les boutons de fonction situés entre les égaliseurs et activer le mode facile sur l’interface de Djuced. Un tap sur le premier pad durant la lecture détermine le point d’entrée, un tap sur le second marque la sortie, la boucle est créée de manière parfaite selon le nombre de mesures initié. Un tap sur le pad 3 divise la boucle par 2 jusqu’au 1/64 de temps, sur le pad 4, la double jusqu’à 32 temps, un nouveau tap sur le pad 2 sort de la boucle.
De l’AIR, enfin !
En choisissant Effects à la place de Loops, les pads changent de rôle. Chacun active / désactive l’un des 4 effets simultanés possibles sur 6 (Echo, Flanger, Reverb, Chorus, Autowha, Compressor). En maintenant appuyé l’un des pads et en utilisant les boutons flèches situés de part et d’autre du bouton Effects, il est possible de changer d’effet à la volée. Les pads étant sensitifs, le fait de taper plus ou moins fort dessus l’active d’une part, mais ajuste également le premier des 2 paramètres disponibles pour l’effet en cours, avec plus ou moins d’intensité (sur une plage d’environ 270°).
Et le second paramètre me direz-vous ? Et bien, en maintenant le pad enfoncé actif puis en déplaçant la paume de la main au-dessus du capteur situé sur le bord supérieur du contrôleur, le DJ ajuste le paramètre en temps réel. Techniquement, c’est un capteur infra rouge qui détecte la distance entre main et capteur et convertit le signal résultant en valeur de contrôleur MIDI. D’où le nom AIR, Ajustement par Infra Rouge. En pratique, la fonction est sécurisée du fait de son enclenchement uniquement si le pad est maintenu, aucun risque durant le mix qu’une interaction inopportune ne puisse se produire. Pour autant, est-elle indispensable ? Non, pas forcément, mais elle pourra toujours produire son effet en cours de soirée et ça, c’est toujours un plus !
Slicer
Autre fonction apte à colorer le mix, le découpage automatique d’une boucle en samples répartis sur les 4 pads sensitifs. Comme pour les effets, il faut activer la fonction Samples via le bouton éponyme et avoir une boucle en cours de lecture. Un appui sur le bouton Magic scinde la boucle en 4 parties égales, chacune devenant déclenchable dans n’importe quel ordre, via les pads. Mais, rien n’empêche de glisser des échantillons personnels de son disque dur, directement sur les pads, après les avoir fait apparaître sur l’interface.
Mieux encore, il est possible de séquencer la lecture de ces échantillons via une matrice à 16 pas présente dans Djuced, que l’on peut mettre en lecture à tout moment, au-dessus du mix. Avec un peu de goût, des samples de batterie et un peu de pratique, on crée un groove à superposer au titre en cours de lecture.
Plus plus ?
Si Djuced mérite encore quelques améliorations (on arrive à le faire quitter systématiquement, mais les problèmes sont identifiés et seront résolus dans une prochaine mise à jour), on peut être satisfait des fonctions qu’elle apporte. Parmi celles non décrites jusque-là, la création de listes de lecture spécifiques, la fonction Keylock permettant le blocage de la tonalité lors des synchros de tempo, la pose de 3 points cue (bien que la fonction puisse être améliorée), l’affichage d’une vue réduite du navigateur au sein même de la platine pour plus de rapidité de réaction lors de la pré-écoute ou la possibilité de l’utiliser avec un autre contrôleur (via MIDI learn).
On regrette l’absence d’un mode de mixage automatique à partir d’une playlist (un truc pratique pour aller danser avec ses invités) et la non-reconnaissance des titres hébergés par un iPod. Gros plus par contre, le DJ Control AIR est compatible avec n’importe quel logiciel supportant le pilotage MIDI. Il peut donc fonctionner sans problème avec Traktor ou Virtual DJ. Hercules fournit même un fichier de mapping des commandes avec Traktor Pro 2 (version 2.12 mini) qui, après test, s’avère totalement compatible et interprète parfaitement la commande AIR, sur la section effet, bien entendu. Les bricoleurs de mapping sauront certainement lui trouver d’autres utilités, n’en doutons pas.
Alors ?
Certes, le AIR n’est pas le Twitch de Novation ou l’un des contrôleurs de la série MC de chez Denon (le 6000 est extraordinaire), mais n’oublions pas son rapport qualité / prix, plus que favorable. Les débutants, les DJs occasionnels, les amateurs éclairés doivent jeter un œil sur ce AIR, séduisant par son fonctionnement global et plusieurs fonctions inédites, mais aussi par son app en bundle Djuced, complète, non limitée et suffisamment élaborée pour assurer les soirées. À vous de voir !
Hercules poursuit son petit bonhomme de chemin au sein du milieu DJ, peut-être au grand dam des professionnels, mais incontestablement pour le bonheur des autres ! Cette tendance n’est pas prête à s’arrêter avec ce DJ Control AIR, proposé au tarif public de 149.90 € TTC, un peu moins en magasins de musique, grandes surfaces ou grandes enseignes. Le AIR est architecturé autour d’un boîtier « tout plastique », aux dimensions proches de celles d’un Macbook Pro Alu (35 x 22 x 3 cm). Son poids de 1,35 kg lui confère une stabilité correcte, aidée en cela par de larges patins anti dérapant situés sous sa face inférieure. La surface de travail est scindée en 2 zones symétrisées par le centre, représentant les 2 platines virtuelles du DJ. Seules les commandes situées au-dessus du point central du crossfader (le potentiomètre linéaire basculant d’une platine vers l’autre) font appel à des fonctions spécifiques (sélection de modes, navigation dans la bibliothèque musicale, enregistrement, etc.), nous y reviendrons.
Côté connectique, la AIR est équipée d’un câble USB (environ 2 m, permettant son alimentation) fixé au boîtier sur sa tranche arrière et d’une sortie audio master sur mini jack 3.5 mm. Si dans l’absolu, cela n’est pas très gênant, il convient de remarquer que la plupart des mixeurs ou dispositifs d’amplification utilisés par les DJs comportent plutôt des connecteurs RCA ou jack 6.35. Un choix certainement dicté par l’encombrement… et le prix ! Notez qu’il est possible d’accrocher un dispositif antivol de type Kensington au boîtier, histoire de décourager les indélicats. Enfin, c’est sur la tranche avant que l’utilisateur branche son casque de pré écoute, un sélecteur par poussoirs assurant la sélection du signal à écouter (Master ou Cue). Le volume du casque est également assuré via une paire de poussoirs (au lieu d’un traditionnel potentiomètre), un parti pris surprenant mais finalement plutôt efficace à l’usage.
Côté sensations au toucher, le contact est dans l’ensemble correct, la découpe spéciale des potentiomètres d’égalisation nécessite un petit temps d’adaptation, faders et crossfader offrent la souplesse requise à leur manipulation. C’est plutôt au niveau des jogs que le ressenti est moyen, l’aspect plastique dominant aussi bien en appui qu’en rotation. Mais bon, scratcher avec ce type de contrôleur n’est, de toute façon, pas chose aisée, leur rôle étant plutôt dévolu au déplacement dans un titre et à l’ajustage du pitch en pré écoute.
Installation et mise en route
Le produit étant encore jeune et en phase de développement, il convient d’entrée d’aller chercher les mises à jour les plus récentes des logiciels proposés avec le CD, sur le site d’Hercules. On y trouve notamment les pilotes, les révisions de la documentation ainsi que la dernière mouture de Djuced. L’installeur reporte à l’occasion l’ensemble des pilotes de la gamme des contrôleurs de la marque en activant le AIR, lorsque raccordé dans les temps !
Le contrôleur est alors reconnu comme un périphérique audio 4 sorties 16 bit / 44.1 kHz et MIDI par l’utilitaire de configuration du Mac hôte. Un panneau de contrôle autorise le paramétrage du comportement de certaines fonctions du AIR : mute, panoramique et volumes max des sorties master / cue, activation / désactivation des jogs, capteur de proximité, vélocité des pads selon l’usage, choix du canal MIDI pour les commandes et résolution MIDI du pitch selon le logiciel de mix utilisé (7 bits pour Djuced, 14 pour Traktor, par exemple).
Hercules a choisi un bleu très visible pour le rétro éclairage des divers voyants et contrôles lumineux du AIR. Il est temps de lancer Djuced, le logiciel fonctionnant en tandem avec le AIR.
Juicy Djuced ?
Le moins que l’on puisse dire est que l’interface de Djuced n’est pas la plus « juteuse » du marché ! En même temps, ce n’est pas ce qu’on lui demande. 4 zones sont immédiatement identifiables, l’explorateur de fichier situé dans la partie inférieure, les 2 platines placées latéralement et le mixeur au centre. Commençons par un détour vers les préférences.
Celles-ci permettent d’ajuster la courbe de réponse du crossfader, de supprimer quelques rubriques de l’explorateur (pas la peine d’afficher tous les disques si l’on ne se sert que d’iTunes, par exemple) ou encore de choisir une autre skin. Sur le fond, l’idée est bonne, mais les options proposées ne jouent que sur la résolution de l’interface par défaut. Ceci peut être utile pour des écrans de petite taille ou de laptop, mais entraîne des déformations sur un 27’". Pas de mode plein écran, donc ! Côté positif, l’intégration d’iTunes et la reconnaissance de toutes les listes de lecture présentes. Si le déplacement au sein de la bibliothèque peut s’effectuer classiquement à la souris, il est tout à fait possible de le gérer à partir des 4 boutons situés au centre du contrôleur. Les flèches activent les montées / descentes dans la hiérarchie, le bouton dossier ouvre / ferme la sélection en cours, le bouton Files circule d’un titre à l’autre.
Le chargement d’un titre passe par Load A / B selon la platine de travail, les formes d’onde des titres s’affichant dans le bandeau supérieur de Djuced. La lecture du titre démarre d’un tap sur le bouton de lecture de la platine associée, l’égalisation 3 bandes se montre efficace, suffisante pour des corrections selon le système d’écoute utilisé. La pré écoute se choisit en tapant sur le bouton à l’icône en forme de casque sur la platine désirée. Le signal envoyé au casque est sélectionné par l’un des boutons situés à côté de la prise, le volume s’ajustant par palier +/- selon le besoin. Première fonction sympa à l’usage, la visualisation du beat des 2 morceaux en lecture par un système à 2 x 5 leds. Après appui sur le bouton Sync et lorsque les leds « cavalent » à la même vitesse, les 2 titres sont synchronisés ! Djuced signale ce fait en affichant des triangles superposés sur fond bleu, immanquable dans le noir.
N’importe quel débutant sait caler ses titres en quelques secondes, n’en déplaise à ceux qui ont dû travailler longtemps pour en arriver là… Cette simplicité se retrouve au niveau du gestionnaire de boucles. Il faut tout d’abord sélectionner le mode Loops via les boutons de fonction situés entre les égaliseurs et activer le mode facile sur l’interface de Djuced. Un tap sur le premier pad durant la lecture détermine le point d’entrée, un tap sur le second marque la sortie, la boucle est créée de manière parfaite selon le nombre de mesures initié. Un tap sur le pad 3 divise la boucle par 2 jusqu’au 1/64 de temps, sur le pad 4, la double jusqu’à 32 temps, un nouveau tap sur le pad 2 sort de la boucle.
De l’AIR, enfin !
En choisissant Effects à la place de Loops, les pads changent de rôle. Chacun active / désactive l’un des 4 effets simultanés possibles sur 6 (Echo, Flanger, Reverb, Chorus, Autowha, Compressor). En maintenant appuyé l’un des pads et en utilisant les boutons flèches situés de part et d’autre du bouton Effects, il est possible de changer d’effet à la volée. Les pads étant sensitifs, le fait de taper plus ou moins fort dessus l’active d’une part, mais ajuste également le premier des 2 paramètres disponibles pour l’effet en cours, avec plus ou moins d’intensité (sur une plage d’environ 270°).
Et le second paramètre me direz-vous ? Et bien, en maintenant le pad enfoncé actif puis en déplaçant la paume de la main au-dessus du capteur situé sur le bord supérieur du contrôleur, le DJ ajuste le paramètre en temps réel. Techniquement, c’est un capteur infra rouge qui détecte la distance entre main et capteur et convertit le signal résultant en valeur de contrôleur MIDI. D’où le nom AIR, Ajustement par Infra Rouge. En pratique, la fonction est sécurisée du fait de son enclenchement uniquement si le pad est maintenu, aucun risque durant le mix qu’une interaction inopportune ne puisse se produire. Pour autant, est-elle indispensable ? Non, pas forcément, mais elle pourra toujours produire son effet en cours de soirée et ça, c’est toujours un plus !
Slicer
Autre fonction apte à colorer le mix, le découpage automatique d’une boucle en samples répartis sur les 4 pads sensitifs. Comme pour les effets, il faut activer la fonction Samples via le bouton éponyme et avoir une boucle en cours de lecture. Un appui sur le bouton Magic scinde la boucle en 4 parties égales, chacune devenant déclenchable dans n’importe quel ordre, via les pads. Mais, rien n’empêche de glisser des échantillons personnels de son disque dur, directement sur les pads, après les avoir fait apparaître sur l’interface.
Mieux encore, il est possible de séquencer la lecture de ces échantillons via une matrice à 16 pas présente dans Djuced, que l’on peut mettre en lecture à tout moment, au-dessus du mix. Avec un peu de goût, des samples de batterie et un peu de pratique, on crée un groove à superposer au titre en cours de lecture.
Plus plus ?
Si Djuced mérite encore quelques améliorations (on arrive à le faire quitter systématiquement, mais les problèmes sont identifiés et seront résolus dans une prochaine mise à jour), on peut être satisfait des fonctions qu’elle apporte. Parmi celles non décrites jusque-là, la création de listes de lecture spécifiques, la fonction Keylock permettant le blocage de la tonalité lors des synchros de tempo, la pose de 3 points cue (bien que la fonction puisse être améliorée), l’affichage d’une vue réduite du navigateur au sein même de la platine pour plus de rapidité de réaction lors de la pré-écoute ou la possibilité de l’utiliser avec un autre contrôleur (via MIDI learn).
On regrette l’absence d’un mode de mixage automatique à partir d’une playlist (un truc pratique pour aller danser avec ses invités) et la non-reconnaissance des titres hébergés par un iPod. Gros plus par contre, le DJ Control AIR est compatible avec n’importe quel logiciel supportant le pilotage MIDI. Il peut donc fonctionner sans problème avec Traktor ou Virtual DJ. Hercules fournit même un fichier de mapping des commandes avec Traktor Pro 2 (version 2.12 mini) qui, après test, s’avère totalement compatible et interprète parfaitement la commande AIR, sur la section effet, bien entendu. Les bricoleurs de mapping sauront certainement lui trouver d’autres utilités, n’en doutons pas.
Alors ?
Certes, le AIR n’est pas le Twitch de Novation ou l’un des contrôleurs de la série MC de chez Denon (le 6000 est extraordinaire), mais n’oublions pas son rapport qualité / prix, plus que favorable. Les débutants, les DJs occasionnels, les amateurs éclairés doivent jeter un œil sur ce AIR, séduisant par son fonctionnement global et plusieurs fonctions inédites, mais aussi par son app en bundle Djuced, complète, non limitée et suffisamment élaborée pour assurer les soirées. À vous de voir !