Avec la mise à jour de sa gamme de MacBook Pro, Apple n'a pas fait dans la demi-mesure : alors qu'il stagnait au Core 2 Duo depuis 2009, le modèle haut de gamme de MacBook Pro 13" est désormais doté d'un processeur Intel Core i7 avec la plus haute fréquence jamais vue dans un Mac avec cette diagonale d'écran, 2,7 GHz. Une petite bombe ?
Un petit MacBook Pro à grand processeur
Rien ou presque ne distingue ce MacBook Pro 13" Core i7 de son petit frère à Core i5, du design extérieur à sa caméra FaceTime HD en passant par son port Thunerdbolt, que nous avons eu l'occasion de décrire en détail dans notre test du MacBook Pro 13" Core i5 2,3 GHz « Thunderbolt ». Processeur et puce graphique, quant à eux, sont bien différents.
Si les MacBook Pro 15 et 17" utilisent des processeurs à quatre cœurs, les MacBook Pro 13" se limitent à deux cœurs : le premier est un Core i5, le deuxième un Core i7. Les différences entre ces deux gammes de processeurs sont moins marquées que par le passé, mais les deux MacBook Pro 13" se distinguent par bien plus que leur fréquence différente.
Le Core i7-2620M cadencé à 2,7 GHz choisi par Apple est le Core i7 mobile de deuxième génération le plus rapide du catalogue d'Intel. Il utilise la microarchitecture Sandy Bridge, qui regroupe sur une même puce cœurs du processeur central, cœurs du processeur graphique, cache et contrôleur mémoire. L'ensemble possède un TDP de 35 W : le gain de puissance ne se fait pas au détriment de la consommation et donc de l'autonomie.
Le i7-2620M possède deux cœurs physiques : avec l'Hyper Threading, ils sont « vus » comme quatre cœurs logiques. Toutes les applications ne tirant pas encore parti du multicœur, le Turbo Boost permet de désactiver les cœurs au repos pour « overclocker » à la volée les cœurs utilisés. Il semble qu'Apple ait décidé, sur ce modèle, de désactiver cette fonction sous Windows (lire : MacBook Pro 13" Core i7 : le Turbo Boost fonctionne bien). Sur Mac OS X, elle fonctionne comme prévu : la fréquence monte progressivement à 3,19 GHz sur deux cœurs, voire 3,33 GHz sur un seul cœur.
La puce graphique équipant ce Core i7 s'appelle Intel HD Graphics 3000, comme sur le Core i5, mais il ne faut pas se laisser tromper par cette appellation commerciale : les deux puces sont différentes. Sur le Core i5, elle plafonne à une cadence maximale de 1,2 GHz, alors que sur le Core i7, elle atteint 1,3 GHz. La fréquence de base (650 MHz) est la même, tout comme l'occupation mémoire (384 Mo), mais la différence se sent en matière de performances.
Un trop grand processeur pour un trop petit MacBook
Les performances de ce MacBook Pro 13" Core i7, justement, sont excellentes : s'il ne peut rivaliser avec le MacBook 15" Core i7 2 GHz que nous avons testé, il est tout simplement le modèle 13" le plus puissant jamais disponible dans le catalogue d'Apple. L'effet Sandy Bridge se fait d'autant plus sentir que la fréquence du processeur est élevée : les applications ne tirant pas parti du multicœur bénéficient du Turbo Boost, alors que les applications parfaitement optimisées seront globalement un peu moins performantes sur cette machine que sur les modèles 15" et 17".
Ainsi, le MacBook Pro 15" Core i7 et ses huit cœurs logiques cadencés à 2 GHz écrasent le MacBook Pro 13" Core i7 et ses quatre cœurs logiques cadencés à 2,7 GHz dans des tests d'applications optimisées comme XLD, iMovie, QuickTime, Handbrake ou Blender. Pour les tâches courantes cependant, ce MacBook Pro 13" semblera plus rapide : nous avions fait le même constat avec l'iMac Core i5 3,6 GHz qui gagnait avec sa fréquence ce qu'il perdait avec ses deux cœurs (lire : Test de l'iMac Core i5 3,6 GHz).
Si le disque dur qui équipe cette machine (Hitachi Travelstar 5K500) est un véritable veau (80 Mo/s en lecture/écriture séquentielle) qui ne fait que démontrer les économies de bout de chandelle réalisées par Apple, la carte graphique est une bonne surprise. Alors que sur le MacBook Pro 13" d'entrée de gamme, la solution Intel peinait à tout à fait convaincre, elle réussit ici l'exploit de faire oublier les puces Nvidia qui équipaient jusqu'ici les MacBook Pro.
Se comportant bien dans les tests bruts (elle se permet de rivaliser avec la AMD Radeon HD 6490M), elle confirme dans notre test Starcraft II : elle ne permet certes que d'atteindre 24 images par seconde en 2C2 avec les options graphiques « Elevées », mais c'est bien plus jouable que les 12 malheureuses images par seconde que l'on obtient sur le MacBook Pro Core i5, et pas si loin des 30 images par seconde du MacBook Pro 15" Core i7. En baissant un peu les détails des textures et des ombres, on passe au-delà des 40 images par seconde sans trop dégrader le confort.
Ce gain de puissance ne se fait pas au détriment de l'autonomie : l'architecture Sandy Bridge sait moduler finement ses performances. Notre premier test consiste à lire un fichier HD 1080p H.264 dans un conteneur Matroska avec QuickTime X et Perian — Wall-E, pour les curieux. Ce MacBook Pro 13" a rendu l'âme après 3h58 de lecture ininterrompue (luminosité à 80 %, son à 50 %, WiFi activé avec Mail relevant le courrier toutes les minutes), à peine moins bien que les autres modèles de la gamme.
Notre test « Web en musique » consiste à recharger notre page d'accueil toutes les 30 secondes dans Safari en écoutant de la musique en boucle dans iTunes avec la luminosité de l'écran à 80 % et le volume sonore à 50 %. Cette fois, le MacBook Pro 13" tient 7h35, nouveau record absolu. Si l'on remplace iTunes par Pages et un document de 200 pages mêlant texte et images, c'est cette fois-ci 8h32 d'autonomie qu'offre ce MacBook Pro 13", un quart d'heure de moins que son petit frère.
Si l'on préfère un test d'utilisation « normale », notre test tout à fait empirique d'utilisation quotidienne avec Safari (donc WiFi activé), Mail (relève toutes les 5 minutes), TextMate, Antidote, iTunes et Yoru Fukurou a épuisé ce MacBook Pro 13" en un peu plus de six heures. Pas mal du tout.
Processeur puissant offrant un bon compromis entre nombre de cœurs et fréquence, puce graphique polyvalente qui devrait convenir à pas mal de monde, autonomie qui n'en souffre pas : ce MacBook Pro 13" Core i7 a tout d'une machine extrêmement séduisante. À un détail près : tout cela se paye par la présence permanente d'un bruit de fond extrêmement désagréable, celui de ses ventilateurs.
Le Core i7-2620M ne délivre en effet toute sa puissance qu'à condition de passer la barre des 90°, et de souvent frôler celle des 97°. On ne reste donc à 3,4 GHz que quelques minutes, le processeur perdant vite quelques paliers de Turbo Boost pour préserver son fonctionnement. En usage normal, sa température tourne autour de 65° et les ventilateurs à 3 000 TPM, alors que la génération précédente était plutôt à une cinquantaine de degrés et 2 000 TPM. Dès que l'on ouvre quelques images ou que l'on veut convertir une vidéo (et la puissance sous le capot incite à le faire), les 80° sont atteints, les ventilateurs sont audibles — un son lourd, envahissant, à l’opposé de la discrétion des ventilateurs du MacBook Air, même lorsqu’ils tournent à plein régime.
Cette machine rappelle les premiers MacBook Pro Core Duo : le gain de performances avait été impressionnant, le gain en température aussi — et c'est tout sauf un bon souvenir. Cette température moyenne est gênante non seulement à l'oreille, mais aussi aux doigts : certaines parties sous le clavier sont parfois brûlantes.
Ce MacBook Pro 13" Core i7 est une petite bombe, ça oui. Mais une bombe dont on a l'impression qu'elle est toujours à deux doigts d'exploser. Un gros bémol.
Un petit MacBook Pro à grand processeur
Rien ou presque ne distingue ce MacBook Pro 13" Core i7 de son petit frère à Core i5, du design extérieur à sa caméra FaceTime HD en passant par son port Thunerdbolt, que nous avons eu l'occasion de décrire en détail dans notre test du MacBook Pro 13" Core i5 2,3 GHz « Thunderbolt ». Processeur et puce graphique, quant à eux, sont bien différents.
Si les MacBook Pro 15 et 17" utilisent des processeurs à quatre cœurs, les MacBook Pro 13" se limitent à deux cœurs : le premier est un Core i5, le deuxième un Core i7. Les différences entre ces deux gammes de processeurs sont moins marquées que par le passé, mais les deux MacBook Pro 13" se distinguent par bien plus que leur fréquence différente.
Le Core i7-2620M cadencé à 2,7 GHz choisi par Apple est le Core i7 mobile de deuxième génération le plus rapide du catalogue d'Intel. Il utilise la microarchitecture Sandy Bridge, qui regroupe sur une même puce cœurs du processeur central, cœurs du processeur graphique, cache et contrôleur mémoire. L'ensemble possède un TDP de 35 W : le gain de puissance ne se fait pas au détriment de la consommation et donc de l'autonomie.
Le i7-2620M possède deux cœurs physiques : avec l'Hyper Threading, ils sont « vus » comme quatre cœurs logiques. Toutes les applications ne tirant pas encore parti du multicœur, le Turbo Boost permet de désactiver les cœurs au repos pour « overclocker » à la volée les cœurs utilisés. Il semble qu'Apple ait décidé, sur ce modèle, de désactiver cette fonction sous Windows (lire : MacBook Pro 13" Core i7 : le Turbo Boost fonctionne bien). Sur Mac OS X, elle fonctionne comme prévu : la fréquence monte progressivement à 3,19 GHz sur deux cœurs, voire 3,33 GHz sur un seul cœur.
La puce graphique équipant ce Core i7 s'appelle Intel HD Graphics 3000, comme sur le Core i5, mais il ne faut pas se laisser tromper par cette appellation commerciale : les deux puces sont différentes. Sur le Core i5, elle plafonne à une cadence maximale de 1,2 GHz, alors que sur le Core i7, elle atteint 1,3 GHz. La fréquence de base (650 MHz) est la même, tout comme l'occupation mémoire (384 Mo), mais la différence se sent en matière de performances.
Un trop grand processeur pour un trop petit MacBook
Les performances de ce MacBook Pro 13" Core i7, justement, sont excellentes : s'il ne peut rivaliser avec le MacBook 15" Core i7 2 GHz que nous avons testé, il est tout simplement le modèle 13" le plus puissant jamais disponible dans le catalogue d'Apple. L'effet Sandy Bridge se fait d'autant plus sentir que la fréquence du processeur est élevée : les applications ne tirant pas parti du multicœur bénéficient du Turbo Boost, alors que les applications parfaitement optimisées seront globalement un peu moins performantes sur cette machine que sur les modèles 15" et 17".
Ainsi, le MacBook Pro 15" Core i7 et ses huit cœurs logiques cadencés à 2 GHz écrasent le MacBook Pro 13" Core i7 et ses quatre cœurs logiques cadencés à 2,7 GHz dans des tests d'applications optimisées comme XLD, iMovie, QuickTime, Handbrake ou Blender. Pour les tâches courantes cependant, ce MacBook Pro 13" semblera plus rapide : nous avions fait le même constat avec l'iMac Core i5 3,6 GHz qui gagnait avec sa fréquence ce qu'il perdait avec ses deux cœurs (lire : Test de l'iMac Core i5 3,6 GHz).
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Si le disque dur qui équipe cette machine (Hitachi Travelstar 5K500) est un véritable veau (80 Mo/s en lecture/écriture séquentielle) qui ne fait que démontrer les économies de bout de chandelle réalisées par Apple, la carte graphique est une bonne surprise. Alors que sur le MacBook Pro 13" d'entrée de gamme, la solution Intel peinait à tout à fait convaincre, elle réussit ici l'exploit de faire oublier les puces Nvidia qui équipaient jusqu'ici les MacBook Pro.
Se comportant bien dans les tests bruts (elle se permet de rivaliser avec la AMD Radeon HD 6490M), elle confirme dans notre test Starcraft II : elle ne permet certes que d'atteindre 24 images par seconde en 2C2 avec les options graphiques « Elevées », mais c'est bien plus jouable que les 12 malheureuses images par seconde que l'on obtient sur le MacBook Pro Core i5, et pas si loin des 30 images par seconde du MacBook Pro 15" Core i7. En baissant un peu les détails des textures et des ombres, on passe au-delà des 40 images par seconde sans trop dégrader le confort.
Ce gain de puissance ne se fait pas au détriment de l'autonomie : l'architecture Sandy Bridge sait moduler finement ses performances. Notre premier test consiste à lire un fichier HD 1080p H.264 dans un conteneur Matroska avec QuickTime X et Perian — Wall-E, pour les curieux. Ce MacBook Pro 13" a rendu l'âme après 3h58 de lecture ininterrompue (luminosité à 80 %, son à 50 %, WiFi activé avec Mail relevant le courrier toutes les minutes), à peine moins bien que les autres modèles de la gamme.
Notre test « Web en musique » consiste à recharger notre page d'accueil toutes les 30 secondes dans Safari en écoutant de la musique en boucle dans iTunes avec la luminosité de l'écran à 80 % et le volume sonore à 50 %. Cette fois, le MacBook Pro 13" tient 7h35, nouveau record absolu. Si l'on remplace iTunes par Pages et un document de 200 pages mêlant texte et images, c'est cette fois-ci 8h32 d'autonomie qu'offre ce MacBook Pro 13", un quart d'heure de moins que son petit frère.
Si l'on préfère un test d'utilisation « normale », notre test tout à fait empirique d'utilisation quotidienne avec Safari (donc WiFi activé), Mail (relève toutes les 5 minutes), TextMate, Antidote, iTunes et Yoru Fukurou a épuisé ce MacBook Pro 13" en un peu plus de six heures. Pas mal du tout.
Processeur puissant offrant un bon compromis entre nombre de cœurs et fréquence, puce graphique polyvalente qui devrait convenir à pas mal de monde, autonomie qui n'en souffre pas : ce MacBook Pro 13" Core i7 a tout d'une machine extrêmement séduisante. À un détail près : tout cela se paye par la présence permanente d'un bruit de fond extrêmement désagréable, celui de ses ventilateurs.
Le Core i7-2620M ne délivre en effet toute sa puissance qu'à condition de passer la barre des 90°, et de souvent frôler celle des 97°. On ne reste donc à 3,4 GHz que quelques minutes, le processeur perdant vite quelques paliers de Turbo Boost pour préserver son fonctionnement. En usage normal, sa température tourne autour de 65° et les ventilateurs à 3 000 TPM, alors que la génération précédente était plutôt à une cinquantaine de degrés et 2 000 TPM. Dès que l'on ouvre quelques images ou que l'on veut convertir une vidéo (et la puissance sous le capot incite à le faire), les 80° sont atteints, les ventilateurs sont audibles — un son lourd, envahissant, à l’opposé de la discrétion des ventilateurs du MacBook Air, même lorsqu’ils tournent à plein régime.
Cette machine rappelle les premiers MacBook Pro Core Duo : le gain de performances avait été impressionnant, le gain en température aussi — et c'est tout sauf un bon souvenir. Cette température moyenne est gênante non seulement à l'oreille, mais aussi aux doigts : certaines parties sous le clavier sont parfois brûlantes.
Ce MacBook Pro 13" Core i7 est une petite bombe, ça oui. Mais une bombe dont on a l'impression qu'elle est toujours à deux doigts d'exploser. Un gros bémol.