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Test du MacBook Air 11" (1,4 GHz, 2010)

Anthony Nelzin-Santos

mercredi 27 octobre 2010 à 15:00 • 38

Matériel

La rumeur a un peu éventé la surprise, mais qu'importe : le MacBook Air 11" est certainement une des machines les plus intrigantes qu'ait conçues Apple ces dernières années. À mi-chemin entre l'iPad et le MacBook/Pro, n'est-il qu'un simple netbook ? Son écran, son clavier, son trackpad, son autonomie, ses performances, sa finition (et son prix diront les mauvaises langues) le placent à des années-lumières de cette catégorie. Est-il pourtant meilleur qu'un iPad ou qu'un MacBook/Pro sur certains points ?

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MacBook Air 11" : tout est plus petit, même le prix

Écran d'une diagonale de 11,6", clavier affleurant : ce MacBook Air rappelle beaucoup le PowerBook 12", dont il est le lointain descendant. Malgré cette prestigieuse ascendance, il est plus facilement comparé aux netbooks, ces petits ordinateurs pas chers, mais « bons à rien » selon Steve Jobs. D’après Apple, il emprunte beaucoup à l'iPad, mais ce faisant, il perd aussi des spécificités propres à son prédécesseur, au risque de presque ruiner le concept avant même le déballage de la machine. Pari risqué donc, mais ce pari est-il réussi ?

Le tour de la machine est vite fait : le MacBook Air 11" abandonne les rondeurs de la précédente génération au profit d'un profil plus anguleux, tranchant même sur le bord le plus fin. Ce bord, justement, ne mesure que 3 mm, le bord le plus épais mesurant 1,7 cm : Apple a passé un nouveau coup de rabot sur son portable, qui gagne jusqu'à 2 mm d'épaisseur. Le MacBook Air avait été le premier portable d'Apple monocorps, et ce nouveau modèle pousse le concept un peu plus loin en étant entièrement monocorps, capot de l'écran compris : malgré cette finesse, le MBA fait solide, notamment au niveau de la charnière, qui ressemble à celle des MacBook Pro, et inspire infiniment plus confiance que celle des modèles précédents. L'ensemble semble même assez dense, malgré le poids plume de 1060 grammes : le MacBook Air une sorte de feuille A4 (29,95 cm x 19,2 cm) un peu lourde qui cacherait un ordinateur.

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Légèrement biseautés, les maigres flancs de cette machine abritent côté gauche une prise MagSafe, un port USB, une prise casque et un microphone, côté droit un port mini DisplayPort et un deuxième port USB. Les ports USB sont trop proches des autres prises : même inversé, le MagSafe obstrue partiellement le port USB de gauche, et il ne faut pas espérer brancher un écran et un lecteur de carte SD. Si ce point peut se comprendre, on se demande quelle mouche a bien pu piquer Apple pour qu'elle se décide à priver son MacBook Air d'une entrée audio ! Le MacBook utilise lui aussi une seule prise jack, mais celle-ci sert à la fois d'entrée et de sortie audio. Si vous envisagiez de glisser un MacBook Air dans la poche avant de votre étui à guitare, vous repasserez, sauf à utiliser une carte son USB autoalimentée. On peut cependant (et heureusement) brancher un micro-casque d'iPhone ou un micro-casque compatible, qui active un curieux « Port d'entrée microphone », et qui permettra tout de même d'utiliser FaceTime, iChat ou Skype. Cette limitation est tout simplement incompréhensible et injustifiable, économie de bout de chandelle plus qu'une économie d'espace. Le microphone est, comme toujours, anecdotique, mais bien suffisant pour la conférence audio/vidéo.

Une fois le MacBook Air ouvert, on se retrouve en terrain connu : un écran un peu perdu autour d'un cadre gris acier un peu trop épais, une webcam, un clavier, un trackpad. Il est pourtant facile de jouer au jeu des 7 erreurs. L'écran d'abord : Apple abandonne son traditionnel format 1610 au profit d'un format 169 qui étire encore un peu plus l'écran. La dalle possède une définition de 1366x768 : un œil avisé aura de suite reconnu la définition standard d'un écran 13" au format 169 : c'est toute l'astuce d'Apple, qui fait passer ce 11" pour un 13", et procure un très bon confort d'affichage. Il faut cependant que vous soyez conscient du fait que l'interface de Mac OS X n'étant pas encore indépendante de la résolution, les éléments seront un peu plus petits : selon vos préférences, vous adorerez ou bien détesterez cette montée en définition et donc en résolution, offrant des textes clairs, nets, définis. Malgré nos mauvais yeux, nous avons beaucoup aimé cette dalle, dont les couleurs riches et saturées ne sont pas franchement fidèles, mais indéniablement flatteuses. Le contraste de cette dalle est très bon, et participe au confort global.

En extérieur, la luminosité se révèle plutôt bonne : c'est certainement le premier portable Apple qui nous convainc sur ce plan, offrant par défaut une luminosité ni trop agressive ni trop faible. Il s'agit d'une question de préférences personnelles, mais on ne regrette pas la disparition du capteur de luminosité ambiante qui réglait automatiquement la luminosité de l'écran. Contrairement à ceux des MacBook Pro, l'écran du MacBook Air n'est pas recouvert par une vitre : la dalle est certes recouverte d'un film brillant, mais celui-ci l'est moins que sur l'écran du MacBook et reflète assez peu. L'écran du MacBook serait-il équipé de la technologie IPS que l'on serait aux anges : la technologie TN reproduit moins bien les couleurs, mais est moins chère, plus économe, et un poil plus contrastée. Qu'importe : cet écran est un des plus beaux écrans jamais disponibles sur un MacBook pour qui veut écrire, surfer, regarder des photos et des vidéos (ceux qui se serviront de cette machine pour décharger des photos passeront un coup de sonde : les couleurs sont alors plutôt neutres, gardant tout de même une certaine chaleur).

Au-dessus de ce très bon écran pour une machine bureautique et multimédia, on trouve une webcam : la « caméra FaceTime » n'est rien d'autre qu'une iSight renommée, avec la même définition de 640x480, la même reproduction assez neutre en plein jour et très bruitée à la moindre ombre, et le même intérêt en chat vidéo, d'autant plus maintenant que FaceTime est disponible sur Mac. Apple a eu la bonne idée de ne pas centrer la webcam par rapport au cadre, ce qui peut paraître un détail, mais est en fait assez important : tous les propriétaires de MacBook Air savent qu'en ouvrant leur portable, ils mettent le doigt sur la webcam et la salissent. Pas avec cette nouvelle disposition.

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La « caméra FaceTime » est légèrement décalée dans l'axe horizontal : une manière de ne pas poser les doigts dessus lors de l'ouverture du MacBook Air.


Lors de la présentation du premier MacBook Air, Steve Jobs avait largement critiqué les choix de Sony en matière d'ultraportables, de l'écran (11 à 12") au clavier en passant par le processeur — il avait repris les mêmes arguments au sujet des netbooks. Le patron d'Apple s'est-il déjugé ? Non : de la même manière que l'écran 11,6" offre une résolution d'écran 13", le clavier de ce modèle 11" est en tous points comparable avec tous les autres claviers Apple, de celui des MacBook Pro au modèle compact fourni avec l'iMac. À la manière du PowerBook 12", le clavier du MacBook Air 11" s'étale sur toute la largeur disponible, au point que l'on suspecte Apple d'avoir choisi un écran 169 pour profiter de quelques millimètres de largeur supplémentaires. Les touches lettrées et chiffrées sont donc de la même taille que sur un clavier normal : la frappe est ferme et précise, caractéristique de ce type de clavier. Apple a par contre légèrement aplati la dernière rangée de touches, et considérablement rogné les touches de fonction, un choix qui n'a que peu de conséquences pratiques.

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Il faut d'ailleurs s'arrêter sur les touches de fonction : on s'amusera toujours autant de la présence d'une touche d'éjection sur un ordinateur dépourvu de lecteur (même si elle sert dans quelques raccourcis et permet d'éjecter un disque distant), un peu moins de l'absence des touches de réglage du rétro-éclairage. C'est bien simple : il a disparu et est désormais réservé aux seuls MacBook Pro. Chacun verra midi à sa porte : il ne nous a pas manqué (beaucoup moins que l'entrée son, par exemple), les picots des lettres F et J nous servant à nous replacer (les cours de dactylo ont payé), la luminosité de l'écran étant bien suffisante pour trouver cette satanée touche %. Chez certains, cette absence sera pourtant rédhibitoire : il faudra peser le pour et le contre, et peut-être accepter de sacrifier ce rétro-éclairage pour gagner en portabilité. Enfin, le trackpad est un peu plus petit que sur les autres MacBook/Pro, mais adopte un format trapu qui correspond à celui de l'écran 169. Toujours aussi confortable, réactif et pratique, ce trackpad multitouch dont vous connaissez désormais bien le fonctionnement possède un clic distinctif dont le son sourd rappelle celui des premiers MacBook Pro et étonne sur un ordinateur aussi compact.

Matériel : des compromis pesés et soupesés
On pourrait penser que Steve Jobs s'est aussi déjugé du côté des spécifications matérielles de ce MacBook Air : alors qu'il vantait la puce conçue en collaboration avec Intel face aux puces basse-consommation utilisées par la concurrence, le MacBook Air 11" utilise un processeur Intel Core 2 Duo « Penryn » SU9400 qui fait partie de la plateforme Centrino basse-consommation. Apple a donc préféré utiliser un processeur ULV (Ultra-Low Voltage) plutôt que de conserver un processeur SL (Low Voltage). Retournement de veste ? Les choses sont plus compliquées qu'il n'y paraît. Le processeur choisi par Apple est certes une puce qui a déjà deux ans et qui est utilisé par de nombreux fabricants (notamment dans les ultraportables Toshiba), mais est la puce la plus puissante chez Intel dans la gamme la plus économe : 1,4 GHz sur 2 cœurs donc (oubliez HyperThreading et Turbo Boost), mais une enveloppe thermique de seulement 10W !

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Apple n'avait tout simplement pas le choix. Certains argueront qu'Apple aurait pu utiliser un processeur Core i3, qui a l'avantage de proposer l'HyperThreading (4 cœurs virtuels). Mais cela forcerait Apple à utiliser le composant graphique intégré Intel HD, dont les performances graphiques sont inférieures à celles du GeForce 9400M remplacé par le GeForce 320M conçu par NVIDIA spécialement pour Apple et intégré dans ce MacBook Air (256 Mo de mémoire partagée). L'ensemble Core 2 Duo + NVIDIA GeForce 320M offre donc des performances plus équilibrées (on ne jouera pas à Crysis en full, mais ce n'est pas le but du MacBook Air). L'autre problème est le ratio performances/consommation : Apple aurait pu utiliser le Core i3 330M, mais celui-ci offre un TDP de 35W ; Apple aurait pu utiliser le Core i3 330UM, mais si celui offre un TDP de 10W, c'est grâce à sa fréquence de 1,2 GHz, et son processeur graphique encore plus bridé que sur le reste de la gamme. Là encore, Apple a fait un choix cohérent : on ne connaît pas le TDP précis du 320M, mais il est au maximum de 12W (celui du 9400M), ce qui place la solution d'Apple à 22W pour des performances plus qu'honnêtes.

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Image © iFixit


La carte-mère du MacBook Air a donc été conçue autour de cette solution à deux puces, mais le MacBook Air lui-même a été conçu autour de l'utilisation d'une barrette de SSD. Cette solution a de nombreux avantages : le SSD est une technologie plus rapide et plus fiable que les disques durs classiques, et en étalant les puces sur une barrette, Apple gagne à la fois en épaisseur (2,45mm contre 5,12mm pour un disque), mais aussi en poids (35 grammes d'économie). Fidèle à ses habitudes, Apple se fournit chez Toshiba pour ses modules. Beaucoup pensent qu'à la manière d'Asus dans les eeePC, Apple utilise une version modifiée du mini-PCIe, mais on nous a soufflé qu'elle utiliserait en fait le mini-SATA, qui ressemble beaucoup au mini-PCIe. Dans les deux cas, elle utilise une version légèrement modifiée d'un standard : le mini-SATA supporte SATA et SATA II, et est poussé par Samsung, SanDisk ou Toshiba et conçu justement pour réduire la taille des SSD. Cette barrette est exactement la même sur les modèles 11" et 13" : Apple a donc sciemment choisi de ne pas proposer de modèle 11" doté de 256 Go de mémoire. Qu'importe : certains accessoiristes fournissent déjà des barrettes compatibles, sans tout à fait lever le voile sur le type précis d'interface utilisé par Apple (lire : PhotoFast : une barrette SSD de 256 Go pour le MacBook Air 11").

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Performances : un MacBook… 11"
Mais que valent ces éléments, une fois assemblés ? Les tests bruts sont toujours difficiles à interpréter : le vieillissant xBench n'est plus guère pertinent que sur son test de disque, GeekBench se concentre sur le processeur et la mémoire, alors que Cinebench épuise plutôt le processeur graphique. Les résultats sont cependant sans appel : malgré son processeur 1,4 GHz, ce MacBook Air 11" est au niveau du MacBook Air 13" 1,86 GHz avec 128 Go de SSD de 2009, et dépasse le premier MacBook Air 1,6 GHz à disque 80 Go de 2008.

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Cliquez pour agrandir. Le MacBook Air 11" 2010 tire son épingle du jeu avec un excellent score disque sous xBench, et des performances graphiques meilleures que le MacBook 2010, certainement grâce à la mémoire RAM soudée (le GeForce 320M pompe sur la RAM pour sa VRAM).


Les tests applicatifs permettent cependant de mieux saisir l'essence de cette machine. Il ne faut pas espérer la comparer à un Mac Pro ou un iMac, ni même à un MacBook Pro : le MacBook Air 11" est une machine secondaire, mais cela ne veut pas pour autant dire qu'elle est incapable. Certes, il faut une demi-heure pour exporter une vidéo HD d'une dizaine de minutes en qualité « Grande », certes, il faut patienter près de 6 minutes pour qu'Aperture exporte une soixantaine de fichiers RAW 18MP (Canon EOS 550D) en JPEG pleine taille, certes, un export de podcast de 30 minutes avec GarageBand occupe le processeur pendant près de 4 minutes.

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Cliquez pour agrandir


Ces performances ne sont pas particulièrement éloignées de celles des MacBook de 2008-2009 que beaucoup utilisent encore (nous ne vous fournissons pas de chiffres, car notre procédure de test a évolué depuis), et sont même assez bonnes comparées à celles de la dernière génération de MacBook, vendue au même prix que le MacBook Air 11". À l'heure du choix, carte bleue en main, la grande différence à prendre en compte viendra de la manière dont on utilise ce MacBook Air.

Même lorsqu'on l'utilise de manière intensive (scripts Photoshop, export vidéo) ou de manière peu orthodoxe (sur un lit, les couettes obstruant la ventilation), le MacBook Air 11" chauffe peu : la chaleur est uniformément répartie, la coque étant tiède et jamais brûlante, sauf sur une zone très localisée de la charnière entre les touches 7 et 9 (là où le processeur et la carte graphique se trouvent). Nous n'avons pas constaté de surchauffe entraînant la désactivation d'un cœur, même en poussant cette machine dans ses retranchements, un bon point.

Conséquence : le MacBook Air 11" est virtuellement silencieux. D'abord parce que par définition, le SSD n'ayant aucune pièce mobile, il ne fait aucun bruit. Mais aussi parce que le ventilateur sait se faire discret : nous ne l'avons entendu que par deux fois, la première lors de la sortie de l'installation de Mac OS X, la deuxième lors de la première sauvegarde Time Machine / indexation Spotlight, deux tâches intensives et longues. Une fois Flash Player installé, nous avons voulu savoir si comme son prédécesseur, ce MacBook Air s'affolait à la moindre vidéo : ce n'est pas le cas, y compris sur des vidéos 1080p, d'abord grâce à une bonne dissipation thermique, ensuite grâce à des progrès de Flash qui peut déléguer certains décodages à la puce graphique.

Enfin, on pourrait croire qu'avec son processeur à 1,4 GHz et ses malheureux 2 Go de RAM, ce MacBook Air aurait tendance à parfois peiner. Il n'en est rien : le SSD assure une excellente réactivité à ce petit portable, grâce à de très bonnes performances, plus de 200 Mo/sec. en lecture comme en écriture avec une superbe linéarité. C'est plus lent, mais plus régulier que les SSD les plus performants, mais c'est plus rapide que les plus rapides des disques durs.

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Bien sûr, ces débits sont largement inférieurs aux 4.000 à 5.000 Mo/sec. auxquels circulent les informations dans la mémoire vive, mais le phénomène de swap passe ici comme une lettre à la poste, si bien que si on conseille de plutôt prendre 4 Go de RAM en prévision des jours futurs, on ne s'est jamais senti à l'étroit dans les 2 Go fournis par Apple par défaut, ce qui est rare.


Autonomie : un (petit) chameau
La réactivité du MacBook Air 11" fait beaucoup penser à celle de l'iPad, et cette impression est confirmée sur des tâches aussi basiques que l'allumage où la mise en veille. Un allumage s'effectue en 13 à 15 secondes de l'appui sur le bouton à la disponibilité totale du système (Finder et diverses extensions chargées), une durée qui ne diminue pas avec l'encombrement du SSD (nous sommes allés jusqu'à le saturer). La sortie de veille s'effectue en général en une seconde, mais le MacBook Air 2010 possède un nouveau mode « de réserve ». Une heure après la mise en veille, s'il est utilisé sur batterie, il passe dans ce mode où une image système est réalisée, et tous les sous-systèmes (RAM, USB, etc.) désactivés. Contrairement au mode d'hibernation dont on sort en quelques dizaines de secondes, on sort de ce mode de veille profonde en à peine 3 secondes. Appelé à remplacer l'extinction complète, il permet à Steve Jobs de réaliser son rêve d'un ordinateur qui s'allume instantanément.

La fin de la vidéo permet de juger de la rapidité d'extinction / allumage et mise en veille.


Il lui permet aussi d'avancer ce chiffre un peu creux d'une autonomie de 30 jours en veille, à la manière des mobiles : si vous connaissez quelqu'un qui compte laisser dormir son MacBook Air pendant un mois, passez-lui notre numéro, on saura quoi faire de sa machine. Il n'en demeure pas moins que pour un ordinateur aussi petit, l'autonomie est assez bonne. Coïncidence ou pas, c'est au bout de deux lectures de Wall-E que la batterie du MacBook Air a montré des signes de faiblesse : 3h14 à lire un film en HD 1080p H.264 dans un conteneur MKV avec la luminosité à 80 %, le son à 50 %, le WiFi activé avec Mail en arrière-plan relevant le courriel toutes les minutes, c'est plutôt pas mal. C'est certes loin des 4h22 permises par le MacBook Pro 15" Core i7, mais c'est un score similaire aux machines de l'an dernier, et une bonne heure de plus que la précédente génération de MacBook Air.

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Notre test « Web en musique » consiste à recharger notre page d'accueil toutes les 30 secondes dans Firefox en écoutant de la musique en boucle dans iTunes avec la luminosité de l'écran à 80 % et le volume sonore à 50 %. Le MacBook Air 11" tient alors 4h51, un score là encore loin des 6h36 du MacBook 13", mais qui non seulement montre que ce MacBook Air a une autonomie plus que correcte, mais aussi que pour la première fois, les chiffres d'autonomie fournis par Apple sont conformes à la réalité. La firme de Cupertino a bel et bien changé son protocole de test, et celui-ci est bien plus fidèle : nous le dépassons de 32 minutes lors de notre test de productivité, similaire au précédent à cela près que Pages remplace iTunes avec un document de 200 pages mêlant texte et images. Pas mal. Puisque l'on mentionne iTunes, notons que le son émis par les haut-parleurs du MacBook Air ne remplaceront jamais des enceintes séparées, mais est enfin stéréo (les propriétaires des générations précédentes au son mono comprendront), et plutôt intéressant : assez « dense », il fait résonner le MacBook Air (comme sur l'iPad), ce qui offre des basses artificielles qui arrondissent un son convaincant lorsque l'on regarde un film.

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Nous avons ensuite tenté deux tests plus empiriques. Le premier a consisté à utiliser le MacBook Air de manière assez intensive lors d'une matinée presque normale à la rédaction. Presque normale puisqu'en plus d'utiliser le MacBook Air pour rédiger des articles (sont alors ouverts Safari, MarsEdit, Antidote, Echofon, iChat, iTunes) avec la luminosité à 80 %, l'ordinateur effectuait sa sauvegarde Time Machine via le WiFi, reconstruisait la base complète de Mail (avec 5 boîtes différentes), et transférait des fichiers depuis un disque dur externe 2,5" autoalimenté. Une utilisation assez intensive pendant laquelle nous avons frôlé les 3h d'autonomie. A contrario, nous avons testé le MacBook Air dans son rôle presque naturel, celui d'une superbe machine à écrire : au fond du lit, WiFi éteint, luminosité à 30 %, seuls Antidote et MarsEdit tournant avec quelques pages ouvertes dans Safari et les couleurs de l'écran inversées, nous avons cette fois frôlé les sept heures d'autonomie. Largement de quoi finir la rédaction de ce test et se rendre compte que le clavier du MacBook Air est un régal.

Conclusion : le retour de la meilleure machine à écrire du monde
Le MacBook 13" reste à ce jour la machine la plus polyvalente d'Apple, avec un prix raisonnable, une dotation matérielle tout aussi raisonnable, et une autonomie excellente. Pour le même prix, 999 €, le MacBook Air 11" offre une alternative beaucoup moins consensuelle.

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Le MacBook 13" restera certainement longtemps le favori des étudiants, des switcheurs, etc., mais ce MacBook 11" répond avec brio à un besoin de niche, celui des journalistes, des blogueurs, de ceux qui passent leurs après-midi à pianoter dans les grands cafés, et on en passe. Il y aura à n'en pas douter un phénomène de mode, ce MacBook Air étant une machine d'une autre classe que le MacBook.

Si l'on aligne encore une fois MacBook et MacBook Air, on gagne avec ce dernier modèle en réactivité, confort quotidien et portabilité ce que l'on perd en puissance brute, connectivité et autonomie brute. Des critères à prendre en compte au moment de l'achat : on ne choisit pas un MacBook Air pour en faire sa machine principale, ce qu'est bien souvent un MacBook, mais on choisit un MacBook Air parce qu'il est certainement la meilleure machine à écrire du monde, une machine à écrire qui pourra accessoirement travailler quelques photos, exporter quelques vidéos. Et c'est certainement tout ce qu'on lui demande.

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