Le Mac mini a reçu le 15 juin la première révision significative de son design en cinq ans d'existence (si l'on excepte le léger lifting d'octobre avec la version serveur). Une arrivée surprise - les évolutions du mini sont rares - mais bruyante, notamment au vu de son nouveau positionnement tarifaire très orienté à la hausse (lire Mac mini : le malaise).
Le Mac mini reste fidèle à son concept d'ordinateur ultra compact. Il s'est encore aplati et si son format carré est préservé il s'est élargi pour faire de la place à une alimentation interne. Plus de gros bloc externe et anachronique avec cette machine qui, comme l'iMac, mais d'une autre manière, joue la carte du moindre encombrement.
Un faux air de Time Capsule
Avec ses 3,6 cm d'épaisseur, 19,7 cm de largeur et autant de profondeur, le mini a très exactement les dimensions d'une Time Capsule et d'une Apple TV, il est juste un peu plus épais que cette dernière.
De haut en bas : ancien Mac mini, Apple TV et nouveau mini
Esthétiquement l'aluminium s'est généralisé, excepté pour la partie arrière avec les connecteurs. Dessous aussi il y a du neuf, un couvercle que l'on ôte en le faisant tourner des deux pouces. Ce capot plastique déposé, les deux logements de barrettes mémoires sont là.
Si l'on veut pousser jusqu'au remplacement du disque dur, là il faudra déposer la carte mère et c'est une autre paire de manches. Cette nouvelle trappe est en tout cas une bonne chose. Les précédents mini devaient s'ouvrir armé d'une spatule (méthode conseillée par Apple !) avec force précaution. Mais avec cette trappe façon couvercle de bocal, on y verrait presque un aveu que la dotation standard en RAM est plus que chiche - 2 Go seulement ! - et qu'à défaut de générosité, Apple au moins facilite les choses pour ajouter de la RAM (8 Go maxi).
Nouvelle connectique
Chamboulement ensuite dans la connectique. Un port USB a sauté - ils ne sont plus que 4 - pour laisser la place à un logement de cartes SD (compatible SDXC). Le port mini DVI s'efface aussi au profit - c'est une première sur les Mac - d'un port HDMI longtemps réclamé par ceux qui installaient leurs mini près de la télé.
Puis il y a les connecteurs qui restent : le port FireWire 800, l'Ethernet Gigabit, deux entrées/sortie audio et la sortie vidéo Mini DisplayPort. Un adaptateur HDMI vers DVI est fourni pour brancher deux écrans sur la machine : 2560x1600 via le Mini DisplayPort et 1920x1200 pour le HDMI.
Le silence est (presque) rompu
La partie arrière montre également une large fente horizontale, c'est de là qu'est expulsé l'air du ventilateur. Avec l'intégration du bloc d'alimentation, les besoins en refroidissement se sont accrus.
Quelle conséquence pour le niveau sonore de cette machine ? Dans un cadre de travail studieux (sans musique, mais avec la vie d'un bureau), il faudra vraiment se pencher et approcher l'oreille du mini pour entendre le souffle du ventilateur. Chez soi, tard, dans une pièce silencieuse et toujours sans musique, la présence sera plus manifeste, si l'on y prête vraiment attention.
Mais aucune comparaison possible, par exemple, avec un iMac Core i7 qui souffle comme aucun iMac ne l'a fait avant lui (sauf le tout premier bondi blue peut-être). Plus que le ventilateur, c'est en fait le disque dur du mini qui signale sa présence, par de petits, mais très perceptibles crépitements.
Enfin, le haut-parleur suffit pour écouter la radio voire de la musique, mais les basses sont toujours aux abonnés absents. Rien de vraiment neuf ici.
Les performances d'un MacBook
La motorisation du Mac mini n'est pas de nature à soulever de grandes interrogations. Avec son Core 2 Duo à 2,4 GHz et son chipset GeForce 320M à mémoire partagée (256 Mo pour 2 Go de RAM) il se glisse dans la roue des MacBook Pro 13" et MacBook sortis ces deux derniers mois. Au vu des résultats de nos tests applicatifs, le Mac mini d'entrée de gamme est presque aussi rapide que le MacBook avec les mêmes caractéristiques.
Presque, car on relève des écarts et plutôt au profit du portable. Entre les deux machines, la seule vraie différence est leur disque dur. Un Hitachi à 250 Go dans le portable et un Toshiba 320 Go dans le Mac mini. Quelques tests avec Xbench montrent justement un avantage pour le disque dur du MacBook dans les tâches de lecture/écriture.
Côté jeu nous avons installé Steam et Half-Life 2. En 1920x1200 avec les réglages de qualité par défaut on plafonne à 15 ou 16 fps, il faut descendre en 1600x1000 (ci-dessous) ou 1344x840 pour tourner autour des 25 ou 35 fps. Cela reste des résolutions très convenables et l'on pourra profiter de ce genre de titres - techniquement plus de toute première jeunesse tout de même - sans contraintes sur son mini.
Pour autant quelques à-coups se manifestaient parfois, mais comme l'a pointé son éditeur Valve les performances en OpenGL avec une carte Nvidia ont reculé depuis la mise à jour 10.6.4 de Mac OS X. Espérons voir les performances remonter à la faveur d'une prochaine mise à jour des pilotes. Et puis le passage à 4 Go de RAM ne devrait pas faire de mal non plus.
Un onéreux media center
De part son format, le Mac mini est devenu chez certains un petit média center. Pas plus encombrant qu'un Apple TV, mais plus flexible puisqu'on peut lui faire lire tous les formats vidéo non supportés par Apple, DivX en tête. Sans cautionner ce choix de format, Apple a progressivement promu son mini aussi comme compagnon d'une télévision, pour acheter ou louer des films sur iTunes ou regarder des photos. Ne manquait que le connecteur HDMI pour donner plus de cohérence à cet attelage. C'est fait avec cette révision dotée d'une sortie HDMI en bonne et due forme.
Nous avons branché ce mini sur un téléviseur équipé HDMI (via un banal câble Belkin). L'affichage est passé en 1080p (1920x1080) et il a suffi de changer le réglage de sortie audio dans le panneau de Préférences Système pour achever le rapprochement. Détail, le mini est toujours capable d'être piloté avec la télécommande Apple Remote vendue en option (19 €).
Tout cela est fort bien et fonctionne rond, mais si l'on envisage ce mini dans un rôle uniquement de media center, en laissant de côté sa dimension d'ordinateur personnel, c'est consacrer beaucoup d'argent à un emploi que peuvent assumer des disques durs multimédias vendus trois à quatre fois moins cher, et avec de plus gros disques durs (ils ne sont pas forcément laids non plus)…
En conclusion
Joliment redessiné, doté de nouveaux équipements, mais aussi plus cher. Les avancées de ce Mac mini (qui existe toujours dans une version serveur sans lecteur optique et avec deux disques durs) ont été en partie ternies par son augmentation de prix. Les deux configurations non-serveur ont augmenté de 250 € (799 € pour le 2,4 GHz) et 185 € (934 € pour le 2,66 GHz). C'est conséquent ! Surtout pour un ordinateur qui, à ses débuts, fut installé comme une porte d'entrée économique dans le monde Apple pour les utilisateurs de Windows. Un ordinateur à qui il faut encore ajouter un écran, un clavier et une souris…
(cliquez pour agrandir)
Ses prix n'en sont pas à leur première fluctuation, le mini avait baissé de 50 € en octobre 2009 après avoir augmenté de 100 € en mars de la même année et encore baissé de 80 et 100 € en avril 2008. Mais quelles qu'en soient les raisons cette fois (lire Nouveau Mac mini : trop cher ?), le client hésitant, lui, fait face à une gamme qui se rapproche des iMac.
Ajoutez 2 Go de RAM au premier mini et vous n'êtes plus qu'à 250 € d'un iMac 21,5" (1099 €) plus puissant (sauf pour la carte graphique) et mieux doté en RAM et disque dur. Cela donne à réfléchir si la taille d'écran de 21,5" de l'iMac vous suffit et que son concept du tout-en-un vous convient. Reste que le format original du mini peut guider sinon motiver une préférence, qu'il pourra se prêter à plus d'usages qu'un iMac nettement plus encombrant et qu'il laisse toute latitude de choisir son ou ses écrans.
Le Mac mini reste fidèle à son concept d'ordinateur ultra compact. Il s'est encore aplati et si son format carré est préservé il s'est élargi pour faire de la place à une alimentation interne. Plus de gros bloc externe et anachronique avec cette machine qui, comme l'iMac, mais d'une autre manière, joue la carte du moindre encombrement.
Un faux air de Time Capsule
Avec ses 3,6 cm d'épaisseur, 19,7 cm de largeur et autant de profondeur, le mini a très exactement les dimensions d'une Time Capsule et d'une Apple TV, il est juste un peu plus épais que cette dernière.
De haut en bas : ancien Mac mini, Apple TV et nouveau mini
Esthétiquement l'aluminium s'est généralisé, excepté pour la partie arrière avec les connecteurs. Dessous aussi il y a du neuf, un couvercle que l'on ôte en le faisant tourner des deux pouces. Ce capot plastique déposé, les deux logements de barrettes mémoires sont là.
Si l'on veut pousser jusqu'au remplacement du disque dur, là il faudra déposer la carte mère et c'est une autre paire de manches. Cette nouvelle trappe est en tout cas une bonne chose. Les précédents mini devaient s'ouvrir armé d'une spatule (méthode conseillée par Apple !) avec force précaution. Mais avec cette trappe façon couvercle de bocal, on y verrait presque un aveu que la dotation standard en RAM est plus que chiche - 2 Go seulement ! - et qu'à défaut de générosité, Apple au moins facilite les choses pour ajouter de la RAM (8 Go maxi).
Nouvelle connectique
Chamboulement ensuite dans la connectique. Un port USB a sauté - ils ne sont plus que 4 - pour laisser la place à un logement de cartes SD (compatible SDXC). Le port mini DVI s'efface aussi au profit - c'est une première sur les Mac - d'un port HDMI longtemps réclamé par ceux qui installaient leurs mini près de la télé.
Puis il y a les connecteurs qui restent : le port FireWire 800, l'Ethernet Gigabit, deux entrées/sortie audio et la sortie vidéo Mini DisplayPort. Un adaptateur HDMI vers DVI est fourni pour brancher deux écrans sur la machine : 2560x1600 via le Mini DisplayPort et 1920x1200 pour le HDMI.
Le silence est (presque) rompu
La partie arrière montre également une large fente horizontale, c'est de là qu'est expulsé l'air du ventilateur. Avec l'intégration du bloc d'alimentation, les besoins en refroidissement se sont accrus.
Quelle conséquence pour le niveau sonore de cette machine ? Dans un cadre de travail studieux (sans musique, mais avec la vie d'un bureau), il faudra vraiment se pencher et approcher l'oreille du mini pour entendre le souffle du ventilateur. Chez soi, tard, dans une pièce silencieuse et toujours sans musique, la présence sera plus manifeste, si l'on y prête vraiment attention.
Mais aucune comparaison possible, par exemple, avec un iMac Core i7 qui souffle comme aucun iMac ne l'a fait avant lui (sauf le tout premier bondi blue peut-être). Plus que le ventilateur, c'est en fait le disque dur du mini qui signale sa présence, par de petits, mais très perceptibles crépitements.
Enfin, le haut-parleur suffit pour écouter la radio voire de la musique, mais les basses sont toujours aux abonnés absents. Rien de vraiment neuf ici.
Les performances d'un MacBook
La motorisation du Mac mini n'est pas de nature à soulever de grandes interrogations. Avec son Core 2 Duo à 2,4 GHz et son chipset GeForce 320M à mémoire partagée (256 Mo pour 2 Go de RAM) il se glisse dans la roue des MacBook Pro 13" et MacBook sortis ces deux derniers mois. Au vu des résultats de nos tests applicatifs, le Mac mini d'entrée de gamme est presque aussi rapide que le MacBook avec les mêmes caractéristiques.
Presque, car on relève des écarts et plutôt au profit du portable. Entre les deux machines, la seule vraie différence est leur disque dur. Un Hitachi à 250 Go dans le portable et un Toshiba 320 Go dans le Mac mini. Quelques tests avec Xbench montrent justement un avantage pour le disque dur du MacBook dans les tâches de lecture/écriture.
Côté jeu nous avons installé Steam et Half-Life 2. En 1920x1200 avec les réglages de qualité par défaut on plafonne à 15 ou 16 fps, il faut descendre en 1600x1000 (ci-dessous) ou 1344x840 pour tourner autour des 25 ou 35 fps. Cela reste des résolutions très convenables et l'on pourra profiter de ce genre de titres - techniquement plus de toute première jeunesse tout de même - sans contraintes sur son mini.
Pour autant quelques à-coups se manifestaient parfois, mais comme l'a pointé son éditeur Valve les performances en OpenGL avec une carte Nvidia ont reculé depuis la mise à jour 10.6.4 de Mac OS X. Espérons voir les performances remonter à la faveur d'une prochaine mise à jour des pilotes. Et puis le passage à 4 Go de RAM ne devrait pas faire de mal non plus.
Un onéreux media center
De part son format, le Mac mini est devenu chez certains un petit média center. Pas plus encombrant qu'un Apple TV, mais plus flexible puisqu'on peut lui faire lire tous les formats vidéo non supportés par Apple, DivX en tête. Sans cautionner ce choix de format, Apple a progressivement promu son mini aussi comme compagnon d'une télévision, pour acheter ou louer des films sur iTunes ou regarder des photos. Ne manquait que le connecteur HDMI pour donner plus de cohérence à cet attelage. C'est fait avec cette révision dotée d'une sortie HDMI en bonne et due forme.
Nous avons branché ce mini sur un téléviseur équipé HDMI (via un banal câble Belkin). L'affichage est passé en 1080p (1920x1080) et il a suffi de changer le réglage de sortie audio dans le panneau de Préférences Système pour achever le rapprochement. Détail, le mini est toujours capable d'être piloté avec la télécommande Apple Remote vendue en option (19 €).
Tout cela est fort bien et fonctionne rond, mais si l'on envisage ce mini dans un rôle uniquement de media center, en laissant de côté sa dimension d'ordinateur personnel, c'est consacrer beaucoup d'argent à un emploi que peuvent assumer des disques durs multimédias vendus trois à quatre fois moins cher, et avec de plus gros disques durs (ils ne sont pas forcément laids non plus)…
En conclusion
Joliment redessiné, doté de nouveaux équipements, mais aussi plus cher. Les avancées de ce Mac mini (qui existe toujours dans une version serveur sans lecteur optique et avec deux disques durs) ont été en partie ternies par son augmentation de prix. Les deux configurations non-serveur ont augmenté de 250 € (799 € pour le 2,4 GHz) et 185 € (934 € pour le 2,66 GHz). C'est conséquent ! Surtout pour un ordinateur qui, à ses débuts, fut installé comme une porte d'entrée économique dans le monde Apple pour les utilisateurs de Windows. Un ordinateur à qui il faut encore ajouter un écran, un clavier et une souris…
(cliquez pour agrandir)
Ses prix n'en sont pas à leur première fluctuation, le mini avait baissé de 50 € en octobre 2009 après avoir augmenté de 100 € en mars de la même année et encore baissé de 80 et 100 € en avril 2008. Mais quelles qu'en soient les raisons cette fois (lire Nouveau Mac mini : trop cher ?), le client hésitant, lui, fait face à une gamme qui se rapproche des iMac.
Ajoutez 2 Go de RAM au premier mini et vous n'êtes plus qu'à 250 € d'un iMac 21,5" (1099 €) plus puissant (sauf pour la carte graphique) et mieux doté en RAM et disque dur. Cela donne à réfléchir si la taille d'écran de 21,5" de l'iMac vous suffit et que son concept du tout-en-un vous convient. Reste que le format original du mini peut guider sinon motiver une préférence, qu'il pourra se prêter à plus d'usages qu'un iMac nettement plus encombrant et qu'il laisse toute latitude de choisir son ou ses écrans.