Les MacBook Pro 13" annoncés le 13 avril répondent bien au qualificatif de mise à jour de type "speed bump". Fréquence, disque dur, carte graphique, autonomie… tout a évolué vers le haut, mais sans changement fondamental à aucun endroit. Contrairement aux 15"/17" qui utilisent des processeurs nouvelle génération, les 13" restent sur du Core 2 Duo.
Photos : Light Image - Sylvain Allain
Le chipset GeForce 320M est une évolution du GeForce 9400M. Apple s'en est expliquée, plutôt que d'utiliser des processeurs Core ix qui lui imposaient de prendre en même temps une solution graphique Intel jugée trop faiblarde en performances, elle a préféré rester sur du Core 2 Duo plus ancien, mais qui lui permet de choisir une solution graphique NVIDIA plus performante (lire MacBook Pro : retour sur les puces graphiques). Tout ceci étant le résultat d'un différend juridique entre Intel et NVIDIA, le premier interdisant au second de réaliser des chipsets contenant ses derniers processeurs mobiles.
La gamme MacBook Pro 13" comporte toujours deux modèles, à 2,4 GHz et 2,66 GHz. Nous avons testé ce dernier; qui remplace un 2,53 GHz. L'écart n'est donc pas énorme, et il s'agissait de la fréquence du précédent 15" de milieu de gamme. Sa mémoire vive est toujours de 4 Go, mais le disque dur passe de 250 Go à 320 Go (5400 tr/min). Le prix n'a pas baissé, au contraire, il a pris 50 € (1449 €) alors que le modèle en dessous est resté à 1149 €.
Parmi les options on trouve les 8 Go de RAM (+360 €) et diverses propositions pour le volume de stockage : disque dur de 500 Go (+90€) ou du SSD 128 Go (+270€) ; 256 Go (+675€) ou 512 Go (+1260 €).
La connectique ne bouge pas : Deux ports USB 2.0 (pas d'USB 3 sur le chipset NVIDIA employé), un port FireWire 800 qui passera en 400 avec un câble ad-hoc, du gigabit Ethernet, du Wi-Fi/Bluetooth de dernières normes, un lecteur de cartes SD, une entrée/sortie son et une sortie vidéo mini DisplayPort. On y branchera le LED Cinema Display 24" d'Apple, ou tout autre écran sous réserve de s'équiper d'un adaptateur DVI, VGA et maintenant HDMI (lire MacBook Pro 2010 : des problèmes avec les adaptateurs HDMI ?), Apple n'en fournit aucun (comptez 29 € à chaque fois). Enfin, pas de Blu-ray, on reste sur un lecteur/graveur de CD/DVD.
Aucun changement non plus sur l'écran LED, avec une définition de 1280x800 (jusqu'à 2560x1600 sur un écran externe d'appoint), une petite webcam intégrée et un clavier rétro-éclairé.
Physiquement ce MacBook Pro reste globalement tel qu'on le connaît, une coque aluminium robuste et un trackpad multitouch. Celui-ci, comme les modèles 15" et 17", gagne un effet "avec impulsion" pour le défilement du contenu des fenêtres. On l'a déjà dit, mais on le répète, Apple serait bien aimable de l'offrir sous forme de mise à jour logicielle aux précédents portables unibody… À défaut, le shareware SmartScroll (19$) sait aussi le faire.
Un détail toutefois, le connecteur MagSafe qui assure l'alimentation, a vu son design modifié, au profit probablement d'une solidité accrue (lire Le MagSafe des MacBook Pro refuse de plier).
Le "nouveau" design au second plan
Autonomie
L'un des atouts mis en avant avec cette gamme est son autonomie portée à un maximum (possible) de 10 heures contre 7 heures auparavant. Apple se base toujours sur un même test pour avancer ce chiffre. Une épreuve de "productivité dans fil", décrite ainsi ": mesure de l’autonomie de la batterie en parcourant plusieurs sites web et en rédigeant du texte dans un document de traitement de texte avec une luminosité d’affichage réglée à 50 %".
Ca a le mérite de donner le ton, mais pas la méthode. Nous avons donc utilisé nos trois tests habituels mais conclut par un test dans l'esprit de celui d'Apple. Résumé des opérations : les dix heures ne sont pas au rendez-vous, mais l'autonomie n'en est pas moins excellente.
En lecture DVD notre MacBook Pro 13" a tenu 5h 30 minutes (Wi-Fi et Bluetooth désactivés, luminosité à 80% et son à 50%). On retrouve presque exactement le résultat du nouveau 15" Core i5. On pouvait espérer mieux sachant que le processeur est moins puissant et l'écran de plus petite taille (mais la batterie aussi…), toutefois on "paye" peut-être ici l'utilisation du GeForce 320M, plus gourmand que l'Intel HD des 15".
Cependant, 5h30, c'est aussi 51 minutes de mieux que l'actuel MacBook blanc 2,26 GHz, une machine beaucoup plus proche avec ses caractéristiques de notre 13". Et c'est également 1h 50 de mieux que le précédent MacBook Pro 13" 2,26 GHz, de la mi 2009. Les gains sont donc significatifs. Et dans le cadre d'une lecture DVD, même après deux longs métrages avalés, on en a encore sous le coude pour travailler un peu…
Second test, la lecture d'un film HD avec VLC (un fichier .mkv contenant du H.264). Le Wi-Fi est resté actif afin de laisser Mail en arrière-plan relever le courrier toutes les minutes. La luminosité était toujours à 80% et le son à 50%. Le portable a tenu exactement 4h (nous l'avons refait deux fois). Cette fois c'est mieux que le 15" Core i5 (3h 28 min), mais celui-ci utilise sa GeForce avec VLC. On peut y trouver la raison d'une autonomie moindre (lire MacBook Pro : surprises dans la bascule des cartes graphiques). Et c'est identique au MacBook blanc du moment (à l'époque du test du précédent MacBook Pro 13" nous n'utilisions pas encore cette mesure).
Un détail, nous avons aussi fait ce test avec QuickTime Player à la place de VLC (et le module Perian). Avec ce duo on a perdu pas moins de 38 minutes en autonomie. On avait fait le même constat - dans des proportions moindres - lors du test du 15" Core i5. Morale de l'histoire, pour ce type de films, préférez VLC.
Enfin, un test de type "web en musique". Firefox 3.6.3 rechargeait automatiquement notre page d'accueil toutes les 30 secondes tandis qu'iTunes lisait des fichiers audio en boucle. Le son était encore à 50% et la luminosité à 80%. La batterie a tenu 5h 50 minutes là ou le 15" Core i5 affichait 6h 11 min. Ca reste mieux que le MacBook blanc 2,26 GHz au catalogue et ses 5h 15 min. Comparé à un Core 2 Duo moins rapide, le nouveau MacBook Pro 13" 2,66 GHz résiste donc 35 minutes de plus !
Il y a donc un progrès indéniable, mais pas un bond comme peut le laisser entendre Apple avec son maximum de 10h contre 7h. Il faut d'ailleurs noter que la capacité de la batterie n'est pas de beaucoup supérieure à celle du MacBook blanc : 5770 mAh au lieu de 5450 mAh. Ceci explique peut-être cela.
Pour faire bonne mesure, nous avons relancé le test avec Firefox, cette fois sans iTunes, mais avec Pages ouvert en arrière-plan, et en ramenant la luminosité à 50%. Sans pouvoir l'égaler, on se rapproche du test d'Apple. Las, même sans aucune activité dans Pages, nous n'avons pas frôlé les 10h, le portable s'est éteint au bout de 8h 15 min.
Dommage qu'on n'en sache pas plus sur les conditions d'exécution du test d'autonomie d'Apple. Toutefois, même si l'on peut considérer ce cadre d'utilisation comme assez sommaire, quelqu'un qui s'en tient à du traitement de texte et du surf pourra utiliser son portable l'équivalent d'une journée de travail sur sa seule batterie !
Performances
Notre machine de comparaison principale pour les performances est le MacBook blanc 2,26 GHz toujours en vente (lors du test du précédent MacBook Pro 13" nous utilisions un protocole de test différent). Notez que ce MacBook blanc embarque le même processeur que la précédente entrée de gamme des MacBook Pro 13".
Dans iMovie, l'enregistrement en qualité "Grande" d'un film HD de 10 min est 23% plus rapide avec le nouveau 13". Avec QuickTime X, l'enregistrement au format iPhone du fichier obtenu avec iMovie est 10,5% plus véloce. Dans GarageBand, l'encodage d'un fichier de 30 minutes en podcast est 29,8% plus rapide. L'archivage en .zip, dans le Finder, d'un dossier de 1,47 Go contenant des milliers d'éléments est 25 % plus rapide. Enfin, l'exécution de notre série d'actions dans Photoshop CS4 a été 13% plus véloce. À noter lors de certains encodages assez exigeants, comme celui de QuickTime, que la machine était assez chaude en haut à gauche sous la coque, là où se trouve le processeur.
Lors du test avec l'outil de mesure 3D CineBench R10, notre MacBook Pro a fait mieux que le précédent 15" à 2,53 GHz, tant en test processeur qu'en OpenGL. Il n'est dépassé que par les anciens Core 2 Duo de fréquences supérieures ou le 17" de fréquence égale.
Avec GeekBench qui mesure des performances brutes, le MacBook Pro 13" dépasse les précédents Core 2 Duo que nous avons testés. Il n'y a guère que le précédent 17" à 3,06 GHz pour lui en remontrer. Sans surprise, les nouveaux Core i5/i7 sont largement devant.
iSight
Nous avions été surpris lors du test des MacBook Pro Core i5 et Core i7 des mauvaises prestations de l'iSight, laquelle produisait une image tirant très facilement et fortement sur le magenta, avec parfois aussi un léger rendu moutonneux sur l'image.
Cette fois on retrouve une qualité, non pas optimale, mais en tout cas plus proche de celle du MacBook blanc qui s'était distingué sur ce point.
Ce qui pose la question du pourquoi d'une telle différence entre les iSight des modèles 13" et celles des 15"/17", trois familles sorties en même temps…
Autre point à souligner, nous avons aussi constaté une légère différence de contraste entre l'écran de ce modèle, et celui de la précédente génération. Les couleurs sur le nouveau sont un poil plus pâles. Les noirs, bien que la dalle soit homogène sur ce point, sont moins profonds et alors que les gris, à l'inverse, tirent vers les noirs. Rien de bien méchant, mais qu'on on compare on s'aperçoit par exemple que l’orange de notre site est plus clair.
D'un autre côté, le profil d'usine intervient aussi. Nous avons établi, toujours avec la même sonde ; une ColorMunki Design, un profil ColorSync (à télécharger ici et à glisser dans le dossier ColorSync du dossier Bibliothèque) afin de comparer. Une fois étalonné, l'écran permet tout à fait de travailler des images ou des photos sans risque d'avoir un espace colorimétrique complétement faussé. Bref pas de quoi gêner une utilisation qui tourne autour du web, et si l'on a pas le repère de l'ancien modèle ça peut passer, mais il n'empêche que l'on peut préférer le rendu des précédents MacBook Pro 13".
Conclusion
Contrairement aux 15" et 17" qui inaugurent les tout nouveaux processeurs d'Intel, les 13" s'appuient sur une génération déjà bien connue qui grimpe en fréquence. La progression n'a rien de spectaculaire - d'une certaine manière ce peut être décevant - mais elle se fait sans heurt sur l'autonomie. C'est même l'inverse, elle progresse nettement. C'est là un point qui mérite d'être souligné. Voilà donc une machine qui pourra intéresser en priorité les propriétaires de vieux MacBook, d'avant la génération unibody apparue à l'automne 2008. Ils y trouveront un surcroît de puissance et d'autonomie, ou encore ceux pour qui justement cette autonomie est un critère extrêmement important.
Tests réalisés avec Sylvain Allain
Photos : Light Image - Sylvain Allain
Le chipset GeForce 320M est une évolution du GeForce 9400M. Apple s'en est expliquée, plutôt que d'utiliser des processeurs Core ix qui lui imposaient de prendre en même temps une solution graphique Intel jugée trop faiblarde en performances, elle a préféré rester sur du Core 2 Duo plus ancien, mais qui lui permet de choisir une solution graphique NVIDIA plus performante (lire MacBook Pro : retour sur les puces graphiques). Tout ceci étant le résultat d'un différend juridique entre Intel et NVIDIA, le premier interdisant au second de réaliser des chipsets contenant ses derniers processeurs mobiles.
La gamme MacBook Pro 13" comporte toujours deux modèles, à 2,4 GHz et 2,66 GHz. Nous avons testé ce dernier; qui remplace un 2,53 GHz. L'écart n'est donc pas énorme, et il s'agissait de la fréquence du précédent 15" de milieu de gamme. Sa mémoire vive est toujours de 4 Go, mais le disque dur passe de 250 Go à 320 Go (5400 tr/min). Le prix n'a pas baissé, au contraire, il a pris 50 € (1449 €) alors que le modèle en dessous est resté à 1149 €.
Parmi les options on trouve les 8 Go de RAM (+360 €) et diverses propositions pour le volume de stockage : disque dur de 500 Go (+90€) ou du SSD 128 Go (+270€) ; 256 Go (+675€) ou 512 Go (+1260 €).
La connectique ne bouge pas : Deux ports USB 2.0 (pas d'USB 3 sur le chipset NVIDIA employé), un port FireWire 800 qui passera en 400 avec un câble ad-hoc, du gigabit Ethernet, du Wi-Fi/Bluetooth de dernières normes, un lecteur de cartes SD, une entrée/sortie son et une sortie vidéo mini DisplayPort. On y branchera le LED Cinema Display 24" d'Apple, ou tout autre écran sous réserve de s'équiper d'un adaptateur DVI, VGA et maintenant HDMI (lire MacBook Pro 2010 : des problèmes avec les adaptateurs HDMI ?), Apple n'en fournit aucun (comptez 29 € à chaque fois). Enfin, pas de Blu-ray, on reste sur un lecteur/graveur de CD/DVD.
Aucun changement non plus sur l'écran LED, avec une définition de 1280x800 (jusqu'à 2560x1600 sur un écran externe d'appoint), une petite webcam intégrée et un clavier rétro-éclairé.
Physiquement ce MacBook Pro reste globalement tel qu'on le connaît, une coque aluminium robuste et un trackpad multitouch. Celui-ci, comme les modèles 15" et 17", gagne un effet "avec impulsion" pour le défilement du contenu des fenêtres. On l'a déjà dit, mais on le répète, Apple serait bien aimable de l'offrir sous forme de mise à jour logicielle aux précédents portables unibody… À défaut, le shareware SmartScroll (19$) sait aussi le faire.
Un détail toutefois, le connecteur MagSafe qui assure l'alimentation, a vu son design modifié, au profit probablement d'une solidité accrue (lire Le MagSafe des MacBook Pro refuse de plier).
Le "nouveau" design au second plan
Autonomie
L'un des atouts mis en avant avec cette gamme est son autonomie portée à un maximum (possible) de 10 heures contre 7 heures auparavant. Apple se base toujours sur un même test pour avancer ce chiffre. Une épreuve de "productivité dans fil", décrite ainsi ": mesure de l’autonomie de la batterie en parcourant plusieurs sites web et en rédigeant du texte dans un document de traitement de texte avec une luminosité d’affichage réglée à 50 %".
Ca a le mérite de donner le ton, mais pas la méthode. Nous avons donc utilisé nos trois tests habituels mais conclut par un test dans l'esprit de celui d'Apple. Résumé des opérations : les dix heures ne sont pas au rendez-vous, mais l'autonomie n'en est pas moins excellente.
En lecture DVD notre MacBook Pro 13" a tenu 5h 30 minutes (Wi-Fi et Bluetooth désactivés, luminosité à 80% et son à 50%). On retrouve presque exactement le résultat du nouveau 15" Core i5. On pouvait espérer mieux sachant que le processeur est moins puissant et l'écran de plus petite taille (mais la batterie aussi…), toutefois on "paye" peut-être ici l'utilisation du GeForce 320M, plus gourmand que l'Intel HD des 15".
Cependant, 5h30, c'est aussi 51 minutes de mieux que l'actuel MacBook blanc 2,26 GHz, une machine beaucoup plus proche avec ses caractéristiques de notre 13". Et c'est également 1h 50 de mieux que le précédent MacBook Pro 13" 2,26 GHz, de la mi 2009. Les gains sont donc significatifs. Et dans le cadre d'une lecture DVD, même après deux longs métrages avalés, on en a encore sous le coude pour travailler un peu…
Second test, la lecture d'un film HD avec VLC (un fichier .mkv contenant du H.264). Le Wi-Fi est resté actif afin de laisser Mail en arrière-plan relever le courrier toutes les minutes. La luminosité était toujours à 80% et le son à 50%. Le portable a tenu exactement 4h (nous l'avons refait deux fois). Cette fois c'est mieux que le 15" Core i5 (3h 28 min), mais celui-ci utilise sa GeForce avec VLC. On peut y trouver la raison d'une autonomie moindre (lire MacBook Pro : surprises dans la bascule des cartes graphiques). Et c'est identique au MacBook blanc du moment (à l'époque du test du précédent MacBook Pro 13" nous n'utilisions pas encore cette mesure).
Un détail, nous avons aussi fait ce test avec QuickTime Player à la place de VLC (et le module Perian). Avec ce duo on a perdu pas moins de 38 minutes en autonomie. On avait fait le même constat - dans des proportions moindres - lors du test du 15" Core i5. Morale de l'histoire, pour ce type de films, préférez VLC.
Enfin, un test de type "web en musique". Firefox 3.6.3 rechargeait automatiquement notre page d'accueil toutes les 30 secondes tandis qu'iTunes lisait des fichiers audio en boucle. Le son était encore à 50% et la luminosité à 80%. La batterie a tenu 5h 50 minutes là ou le 15" Core i5 affichait 6h 11 min. Ca reste mieux que le MacBook blanc 2,26 GHz au catalogue et ses 5h 15 min. Comparé à un Core 2 Duo moins rapide, le nouveau MacBook Pro 13" 2,66 GHz résiste donc 35 minutes de plus !
Il y a donc un progrès indéniable, mais pas un bond comme peut le laisser entendre Apple avec son maximum de 10h contre 7h. Il faut d'ailleurs noter que la capacité de la batterie n'est pas de beaucoup supérieure à celle du MacBook blanc : 5770 mAh au lieu de 5450 mAh. Ceci explique peut-être cela.
Pour faire bonne mesure, nous avons relancé le test avec Firefox, cette fois sans iTunes, mais avec Pages ouvert en arrière-plan, et en ramenant la luminosité à 50%. Sans pouvoir l'égaler, on se rapproche du test d'Apple. Las, même sans aucune activité dans Pages, nous n'avons pas frôlé les 10h, le portable s'est éteint au bout de 8h 15 min.
Dommage qu'on n'en sache pas plus sur les conditions d'exécution du test d'autonomie d'Apple. Toutefois, même si l'on peut considérer ce cadre d'utilisation comme assez sommaire, quelqu'un qui s'en tient à du traitement de texte et du surf pourra utiliser son portable l'équivalent d'une journée de travail sur sa seule batterie !
Performances
Notre machine de comparaison principale pour les performances est le MacBook blanc 2,26 GHz toujours en vente (lors du test du précédent MacBook Pro 13" nous utilisions un protocole de test différent). Notez que ce MacBook blanc embarque le même processeur que la précédente entrée de gamme des MacBook Pro 13".
Dans iMovie, l'enregistrement en qualité "Grande" d'un film HD de 10 min est 23% plus rapide avec le nouveau 13". Avec QuickTime X, l'enregistrement au format iPhone du fichier obtenu avec iMovie est 10,5% plus véloce. Dans GarageBand, l'encodage d'un fichier de 30 minutes en podcast est 29,8% plus rapide. L'archivage en .zip, dans le Finder, d'un dossier de 1,47 Go contenant des milliers d'éléments est 25 % plus rapide. Enfin, l'exécution de notre série d'actions dans Photoshop CS4 a été 13% plus véloce. À noter lors de certains encodages assez exigeants, comme celui de QuickTime, que la machine était assez chaude en haut à gauche sous la coque, là où se trouve le processeur.
Lors du test avec l'outil de mesure 3D CineBench R10, notre MacBook Pro a fait mieux que le précédent 15" à 2,53 GHz, tant en test processeur qu'en OpenGL. Il n'est dépassé que par les anciens Core 2 Duo de fréquences supérieures ou le 17" de fréquence égale.
Avec GeekBench qui mesure des performances brutes, le MacBook Pro 13" dépasse les précédents Core 2 Duo que nous avons testés. Il n'y a guère que le précédent 17" à 3,06 GHz pour lui en remontrer. Sans surprise, les nouveaux Core i5/i7 sont largement devant.
iSight
Nous avions été surpris lors du test des MacBook Pro Core i5 et Core i7 des mauvaises prestations de l'iSight, laquelle produisait une image tirant très facilement et fortement sur le magenta, avec parfois aussi un léger rendu moutonneux sur l'image.
Cette fois on retrouve une qualité, non pas optimale, mais en tout cas plus proche de celle du MacBook blanc qui s'était distingué sur ce point.
Ce qui pose la question du pourquoi d'une telle différence entre les iSight des modèles 13" et celles des 15"/17", trois familles sorties en même temps…
Autre point à souligner, nous avons aussi constaté une légère différence de contraste entre l'écran de ce modèle, et celui de la précédente génération. Les couleurs sur le nouveau sont un poil plus pâles. Les noirs, bien que la dalle soit homogène sur ce point, sont moins profonds et alors que les gris, à l'inverse, tirent vers les noirs. Rien de bien méchant, mais qu'on on compare on s'aperçoit par exemple que l’orange de notre site est plus clair.
D'un autre côté, le profil d'usine intervient aussi. Nous avons établi, toujours avec la même sonde ; une ColorMunki Design, un profil ColorSync (à télécharger ici et à glisser dans le dossier ColorSync du dossier Bibliothèque) afin de comparer. Une fois étalonné, l'écran permet tout à fait de travailler des images ou des photos sans risque d'avoir un espace colorimétrique complétement faussé. Bref pas de quoi gêner une utilisation qui tourne autour du web, et si l'on a pas le repère de l'ancien modèle ça peut passer, mais il n'empêche que l'on peut préférer le rendu des précédents MacBook Pro 13".
Conclusion
Contrairement aux 15" et 17" qui inaugurent les tout nouveaux processeurs d'Intel, les 13" s'appuient sur une génération déjà bien connue qui grimpe en fréquence. La progression n'a rien de spectaculaire - d'une certaine manière ce peut être décevant - mais elle se fait sans heurt sur l'autonomie. C'est même l'inverse, elle progresse nettement. C'est là un point qui mérite d'être souligné. Voilà donc une machine qui pourra intéresser en priorité les propriétaires de vieux MacBook, d'avant la génération unibody apparue à l'automne 2008. Ils y trouveront un surcroît de puissance et d'autonomie, ou encore ceux pour qui justement cette autonomie est un critère extrêmement important.
Tests réalisés avec Sylvain Allain