Il nous aura fallu attendre plus de dix longs mois, à une semaine près, avant qu’Apple ne décide de commercialiser la seconde grosse révision de ses MacBook Pro "Unibody". Après l’adoption d’un lecteur de cartes SD (Secure Digital Card) et d’une batterie inamovible pour les 13 et 15’’ (le 17’’ a été doté en ce sens dès sa première révision et a conservé son port Express Card)… C’est au tour des processeurs multicœurs « multi-threadés » (un minimum de 4 flux de traitement) de venir gonfler les performances des portables Apple.
Et si la firme peut une nouvelle fois s’enorgueillir de proposer des machines d’un niveau de qualité indéniable - la conception du châssis aluminium massif a désormais fait ses preuves - elle a aussi répondu à certaines critiques formulées sur les précédents modèles. Témoin le nouveau procédé de bascule entre les deux systèmes graphiques, qui agit de manière dynamique et transparente pour l'utilisateur.
Le reste des caractéristiques procède d'une évolution logique, avec l’adoption des Core i5 et i7 (versions mobiles) et d'une carte graphique NVIDIA plus performante, en renfort de l'Intel HD.
Apple promet, grâce à ses nouvelles batteries, une autonomie accrue sur ses portables. Pour les 15" elle est annoncée à 9 heures contre 7h précédemment. On se tournera vers le test du 15" Core i5 pour les résultats sur ce modèle, et l'on verra plus loin ce qu'il en est pour ce Core i7, plus puissant et donc a priori plus gourmand.
On aurait cependant souhaité un port USB 2.0 supplémentaire, comme sur le 17’’, à défaut d’un connecteur USB 3.0
Signe intérieur de maturité
On l'aura compris, les évolutions, une fois n’est pas coutume, se font de l’intérieur. Bien évidemment, le MacBook Pro 15’’ Core i7 conserve les traits particuliers de son devancier, qui en faisaient déjà un excellent portable. Nous avons pu le vérifier avec le modèle d’entrée de gamme Core i5 2.4 GHz, mais il se pare de l'une des versions les plus puissantes de la famille des Core i7 mobile : l'Intel 620M.
Avec une enveloppe thermique maximale (Thermal Design Power) de 35 Watts et 4 Mo de cache de niveau 2 (1 Mo de plus que le Core i5), cette puce Intel (gravée en 32 nm) 2.66 GHz bi-cœurs - capable de traiter quatre flux grâce à la technologie de l’Hyper-Threading –, bénéficie aussi du mode Turbo Boost. Celui-ci incrémente la fréquence d’un seul cœur par paliers de 133 MHz si besoin est. De quoi s’assurer un niveau de performances encore jamais atteint sur un portable Apple (ce que nous allons vérifier un peu plus loin).
Ce 15’’ intègre une nouvelle génération de batterieLithium polymère qui offre jusqu’à 9 heures d’autonomie, selon son fabricant. Si sur le papier cela ravira les acheteurs potentiels, ces chiffres sont plus qu’à pondérer, nous verrons pourquoi…
À l'extérieur les choses ne varient guère comparé au modèle qui cède sa place (un Core 2 Duo à 2,8 GHz) : le lecteur SD continue d’agrémenter l’usage surtout avec les caméscopes et APN (ce format de carte s’est allègrement démocratisé chez les fabricants d’appareils photo même professionnels).
Incontestablement très pratique lorsqu'on a un équipement utilisant ce format, ce lecteur de cartes SD demeure encore assez lent en terme de débit.
On dispose toujours de 4 Go de RAM (8 Go pour 360 € en plus) et 500 Go de disque dur en standard (d'autres options existent, même en SSD jusqu'à 512 Go pour… 1170 €). En connectique on retrouve aussi deux ports USB et un port FireWire 800, mais pas d'USB 3.0 alors que des disques à cette norme sont annoncés à des tarifs abordables.
Plus originale, et exclusive à cette gamme du printemps 2010, est la fonction de défilement "avec impulsion" du trackpad multitouch. Un effet emprunté à l’iPhone qui confère une navigation très fluide, aussi bien dans l’interface que dans les applications, un réel agrément. On regrette dès lors qu'Apple n’ait pas proposé de mise à jour pour les anciens modèles. Et rien ne semble indiquer qu'elle se prépare à le faire…
Conséquence de tous ces changements, le prix de ce MacBook Pro installé dans le haut de gamme de la famille 15" est passé de 2099 € à 2149 €. Aïe !
Une dalle LED efficace
Deux mois après l'arrivée de la précédente gamme 15" à écran LED, Apple avait fini par proposer une version antireflets. Et malgré les critiques formulés par ces dalles à revêtement brillant, nous avons constaté une franche progression de la qualité intrinsèque des écrans, à l’image du MacBook blanc (fin 2009). Toutefois, il faudra débourser 135 € pour cette option antireflets et accepter au passage de voir la définition passer de 1 440 x 900 à 1 680 x 1 050 pixels (certains pourraient s'en plaindre).
Quoi qu’on fasse, si l’on ne positionne pas son écran de manière à éviter les reflets – c'est parfois difficile dans le train -, les conditions de travail en pâtissent considérablement. L’option antireflets est aujourd’hui quasi incontournable.
Nous avons d’abord procédé à la vérification de l’homogénéité de la dalle – ici un modèle non HD (1440 x 900 pixels) -, d’abord dans les noirs, puis les gris. La dalle apparaît très homogène, pas de halos ni dans les coins comme à sa base, un phénomène redondant et souvent constaté sur certaines séries d’écrans qui équipaient les MacBook Pro 15’’ de la génération précédente, voire même encore les iMac 27’’.
Nous avons ensuite caractérisé l’écran avec une sonde d’étalonnage Color MunkiDesign de manière à obtenir un espace colorimétrique adapté à la photo. Simple d’emploi et livrée avec une solution logicielle de calibration développée par X-Rite, la sonde n’a rencontré aucun problème, notamment de diffraction, lors du processus d’étalonnage. La définition de la luminosité et, parfois, du contraste étant souvent contrarié par l’épaisseur du verre qui protège la dalle.
Ce qui nous a permis d’établir un profil (Vous pouvez le télécharger) et de constater dans la foulée qu’Apple livre désormais ses portables avec un profil Colorsync d’usine relativement bon en terme d’étalonnage, et donc d’espace colorimétrique (température, valeur trichromatique RVB, trichromatique du point blanc, etc.).
Pour un usage du quotidien, si vous n’êtes pas professionnel, le profil ColorSync (LCD couleur) d’usine nous apparaît adapté. Mais les autres préféreront caractériser leur écran, une opération incontournable dans les métiers de l’image.
Les écrans qui équipent les nouveaux MBP 15 et 17’’ présentent un taux de contraste excellent et un niveau de luminosité élevé. À titre de comparaison, la dalle 15’’ non HD (au premier plan) nous restitue une image un chouia trop lumineuse comparé à celle du MacBook Pro 17’’ de la nouvelle fournée (son test suivra).
Concrètement, ce MacBook pro 15’’ jouit d’une dalle LCD LED de bon aloi, avec un bon contraste, lumineuse et de surcroît homogène qui diffère d'avec ses prédécesseurs, décriés sur ce point. Les photographes, notamment, apprécieront, mais préféreront sans doute opter pour une version antireflet qui, si elle alourdit la note de 135 € (tout de même), permet d’accéder à une résolution supérieure. On regrette en revanche qu’une version non-HD mais antireflet ne soit pas disponible sur le Store alors que les MacBook Pro antérieurs auUnibody étaient livrés d’origine avec une dalle comparable. Un choix mercatique somme toute assez « Bling ! Bling ! » de Cupertino…
Un bond des performances
À l’instar des Mac Pro et leurs Xeon Nehalem EP, catapulté il y a déjà plus d’un an et, plus récemment, des iMac 27’’ (Test des iMac 27" Quad Core i5 et i7), l’adoption de processeurs « hyper-threadés » par les portables du milieu et haut de gamme induit un bon des performances (moindre pour les modèles 13’’ seulement dotés de Core 2 Duo).
Il faut dire que l’architecture de ces puces intègre pléthore de technologies qui, au-delà de la fréquence, délivrent une puissance de calcul conséquente grâce au traitement multicanal des données, et aux échanges frontaux entre les cœurs du processeur et la mémoire. L’intégration d’un contrôleur entrée/sortie autorise ainsi un flux important dans un large couloir, à contrario du vieillissant Front Side Bus (Bus Système) – héritage d’un lointain passé -, véritable goulot d’étranglement pour les données.
Conséquences avérées, tous les scores relatifs aux processeurs ont été pour le moins pulvérisés. Soumis d’abord à Xbench, toujours en version 1.3, puis à Geekbench 2.1.2 (nb : une 2.1.6 vient de sortir), finalement à CineBench R10, le constat est évident : ce nouveau MacBook Pro dispose d'une belle réserve de puissance.
Malgré un manque de fiabilité sur certains tests, Xbench demeure un outil ad-hoc pour comparer les performances mémoire. L’introduction des Core i5 et i7 permet des gains, grâce au contrôleur mémoire E/S à large bande, de l’ordre de 35%. Un bon considérable notamment avec applications qui s’appuie sur la mémoire.
Même constat avec Geekbench 64 bits qui, s’il n’affiche pas des résultats mirobolants côté processeur, le MBP 17’’ C2D 3.06 GHz tient encore la route, confirme les très bonnes performances de la RAM, comme sur les iMac 27’’ Quad.
Cette première étape passée, on peut d’ores et déjà apprécier la présence et les bienfaits des architectures processeurs multi-core : Arrandale et Clarkdale. Même si les performances processeur du MacBook Pro 15’’ Core i7 2.66 GHz sont à peine supérieures de 23% à celles du haut de gamme 17’’ de la précédente génération cadencé à 3.06 GHz, il ne faut pas perdre de vue que ces logiciels debenchs attribuent des notes, sortes de moyennes, liées à des indices eux-mêmes calculés sur l’ensemble des organes d’une machine…
Toutefois si Xbench, vieillissant, distille des scores parfois totalement aléatoires et incohérents, notamment en Open GL (notez que les résultats évoluaient déjà que l'on soit sous 10.6 ou 10.6.2), ce n’est pas le cas de Geekbench nettement plus fiable.
En revanche, Cinebench R10 permet d’obtenir des résultats pointus et représentatifs de l’évolution des performances CPU et graphiques à chaque génération de machines.
En terme de rendu, se sont les professionnels de la 3D qui vont apprécier. Avec un indice de 8562 points, soit 23% environ de mieux que les 15 et 17’’ 3.06 GHz, le portable s'affirme comme séduisant. Dommage que l’actuelle version de l’OpenGL le déserve.
Bien qu’une version R11 (v11.5 ) de Cinebench, entièrement réécrite, soit disponible, nous continuons - pour des raisons de comparaison - de procéder avec la version R10. Premier constat, côté CPU, les cœurs physiques et logiques, soit un total de quatre cœurs, permettent un gain brut de 23% par rapport au Core 2 Duo 3.06 GHz dont la fréquence supérieure joue, dans ce cas précis, un rôle important.
Mais la différence tarifaire entre une solution Core i5 et Core i7 mobile se justifie-t-elle au regard des 14 % qu’apporte le haut de gamme processeur des nouveaux portables ?... Franchement, nous ne le pensons pas. D’autant qu’a contrario, le Core i7 "Lynfield" 2.8 GHz avec ses 4 cœurs physiques « hyper-threadés » que l'on trouve dans l’iMac 27’’ haut de gamme délivre l’équivalent de 8 cœurs. Là, en version mobile, la différence ne se justifie pas.
Enfin, la GeForce 330M qui équipe le 15’’ de ce test ne fait pas non plus des étincelles, avec un gain de seulement 10% comparé à l’ancienne GeForce 9600M GT. Cependant, si l’on peut s’autoriser à penser qu’Apple joue sur le plan marketing, il faut tenir compte des avantages qu’apporteront, dans le futur, les solutions bi-GPU avec OpenCL. Sa vocation première est de s’appuyer sur le ou les GPU (processeurs graphiques) pour décharger le CPU (processeur principal) des calculs lourds. De prime abord, la GeForce 330M (actuel milieu de gamme des solutions mobiles au catalogue de NVIDIA) intègre tout de même 48 cœurs d’exécution contre 32 pour la GeForce 9600M GT. Si en 1440 x 900 pixels les différences ne se ressentent que peu, dès lors que l’on monte en résolution, la 330M fait nettement la différence. Un aspect que nous avons vérifié lors de notre test (à venir) du MacBook Pro 17’’ Core i5 en 1920 par 1200 pixels…
Avec Cinebench R11.5, les scores obtenus par le portable face aux stations de travail sont tout à fait en adéquation avec les organes de la bête. Certes, on espérait mieux, surtout de la part du GPU. Mais à y regarder de plus près, cela reste quand même impressionnant surtout quand les autres protagonistes ne sont autres que des Mac Pro.
Pour nos tests applicatifs, nos machines ont été pour la plupart passées sous Snow Leopard et l’option de bascule automatique entre les puces graphiques était décochée, de manière à profiter par défaut des capacités de la plus puissant des deux, la GeForce 330M.
Et même si la comparaison avec les iMac 27’’ semble leur laisser de loin l’avantage, les nouveaux portables viennent allègrement les chatouiller. Le Core i7 Mobile fait montre de tout son potentiel même si nous sommes convaincus qu’il joue aussi en défaveur de l’autonomie, contrairement au Core i5 qui équipe l’entrée de gamme.
Notre protocole :
Avec iMovie, il s'agit d'encoder en qualité "grande" (960x540) un film HD (1280x720) de 10 minutes.
Dans QuickTime X nous exportons le film obtenu avec iMovie vers le format iPhone.
Avec le Finder nous réalisons un archivage en .zip d'un dossier de 1,47 Go comportant quelques milliers de documents texte et images.
Avec GarageBand nous exportons un fichier de 30 minutes vers un podcast.
Enfin, avec Photoshop CS4 nous lançons un script maison qui applique un nombre important de filtre et d’effets.
Notez que nos tests avec Photoshop sont réalisés avec l’option GPU cochée et la mémoire réglée par défaut sur 70% de la RAM disponible à hauteur de 3 Go maximum. Le disque dur de la machine étant aussi sélectionné comme volume de travail.
Pas d’équivoque, même si le portable ne rivalise pas avec le plus rapide des iMac 27’’ du catalogue, il se permet de venir le titiller. Les Core i7 mobile auraient mérité de bénéficier de quatre cœurs.
En résumé, les résultats obtenus mettent l’accent sur le fait que certaines applications Photoshop CS4 ou encore GarageBand ne tirent pas pleinement profit de l’ensemble des cœurs processeurs mis à disposition. Le plein potentiel est encore loin d’être exploité, ce qui nous laisse présager que le meilleur reste à venir et que le passage au Core i5 et Core i7 comme sur les iMac pérennisent un peu plus ces machines dans le temps.
Nous regrettons, en revanche, le phénomène de chauffe inhérent au seul modèle 15’’ à base de Core i7 (celui de notre test) que nous avons relevé. iStat Menu 3.0 installé a relevé lors de nos tests d’encodage vidéo une température des cœurs à 87° C, ce qui représente environ 20° de plus que sur notre MacBook Pro 17’’ Core 2 Duo cadencé à 3.06 GHz qui nous a servi de référence. C’est important, mais bien loin des 100° C relevés par le magazine PC Authority (lire Les MacBook Pro Core i7 chauffent-ils trop ?).
Autonomie : un processeur gourmand
Ancien détenteur du record d’autonomie, le MacBook Pro 17’’ C2D 2.66 GHz (test) était jusqu’à présent une référence en la matière, talonné de très près par le petit MacBook blanc Unibody commercialisé en octobre dernier. Avec 5h15 en utilisation Web et bureautique, sur une autonomie théorique de 7 heures annoncées alors par Cupertino, il pouvait prétendre au titre, jusqu’à ce que le MacBook Pro Core i5 d’entrée de gamme (résultats de tests) ne pointe le bout de son accumulateur.
Si l’entrée de gamme symbolisée par le modèle 2.4 GHz affiche 5 heures et 35 minutes en lecture DVD et pas moins de 6 heures et 11 minutes (énorme), lors du test orienté Web, qu’en est-il du modèle Core i7 ? Les promesses sont-elles tenues… ?
À vrai dire, pas vraiment. Au contraire même… Car au-delà du facteur énergétique, l’enveloppe thermique du Core i7 reste de 35 Watts comme son petit frère Core i5, le système de bascule est en partie en cause et joue un rôle important sur le recul notable de l’autonomie de ce modèle.
Il est présenté par Apple comme étant capable de tenir entre 8 et 9 heures dans le cadre d'utilisation suivant : "Le test de productivité sans fil mesure l’autonomie de la batterie en parcourant plusieurs sites web et en rédigeant du texte dans un document de traitement de texte avec une luminosité d’affichage réglée à 50 %.". Mais on n'en sait pas plus sur la méthodologie exacte.
Le MacBook Pro Core i7, au travers de nos trois tests : Lecture DVD, lecture d’un film HD et utilisation Web avec iTunes, affiche clairement un net recul face à ses prédécesseurs et son petit frère 2.4 GHz.
Pour réaliser nos tests, nous avons laissé actif le mode de bascule automatique qui est censé gérer le passage de la solution graphique Intel HD, très économique, au GPU NVIDIA GeForce 330M. Or, comme nous l’avons récemment évoqué (lire : MacBook Pro : surprises dans la bascule des cartes graphiques), si le mécanisme est pleinement opérationnel, il demeure perfectible. En effet, certaines applications comme Tweetie et Nambu (de simples clients Twitter) peu gourmands en ressources graphiques, forcent la bascule sur le GPU GeForce, lui, très énergivore. En résumé, nous avons dû systématiquement réaliser certains tests comme la lecture DVD par trois fois, pour avoir l’assurance d’une autonomie moyenne. La luminosité était calée sur 80 %, le son sur 50 %, le Bluetooth et le Wi-Fi désactivés.
Loin derrière son homologue Core i5 2.4 GHz qui caracole en tête avec une autonomie record sur ce test, le Core i7 s’efface même face au MacBook Unibody (Blanc). Un comble pour portable présenté comme capable de tenir 8 heures.
Sans équivoque l’autonomie en prend ici un sacré coup. Avec à peine 237 minutes, soit 3 heures et 57 minutes pour notre meilleur test, les deux autres temps obtenus durant le même test, lecture du film Star Wars – L’Attaque de Clones, sont de 229 minutes et 221 minutes. Pas de quoi casser trois pattes à un canard…
Pour notre second test - l’option de bascule toujours cochée et les réglages de luminosité et de son à l’identique, mais avec cette fois le Wi-Fi actif, nous avons lancé la lecture d’un film HD avec VLC 1.0.5 et Mail en tâche fond avec une relève des courriels toutes les minutes.
La lecture du film HD, en l’occurrence Wall•E des studios Pixar et Walt Disney, avec VLC a occasionné bien des surprises...
Si l’autonomie a, cette fois, dépassé les 4 heures, l’ordinateur a tenu précisément 262 minutes soit 4 heures 22 min. C’est nettement mieux, mais encore très en deçà du Core i5. Nous avons réitéré le test et vérifié quel était le GPU actif et, ô, surprise, ce n’était pas le Intel HD mais bel et bien le GeForce 330M. Un fait d’autant plus étrange que sur le Core i5 2.4 GHz, c’est la puce Intel HD qui opérait.
Enfin, pour notre ultime test, nous nous sommes appuyés sur Firefox 3.5 et nous y avons ajouté une extension derechargement automatique des pages. Une fois ouvert sur la page d’accueil de notre site, puis déterminé un rechargement de la page toutes les trente secondes afin de simuler une navigation moyenne d’un internaute, nous avons écouté parallèlement de la musique via iTunes. Seul le Wi-Fi était actif et nous avons laissé l’écran à 80 % et le son à 50 % comme pour les autres tests. S’il y a un léger mieux, ce MacBook Pro aura tenu 4 heures 52 minutes, on est très loin des 8 heures minimum annoncées par la firme. Cependant, leur test associant un navigateur web à un traitement de texte - encore une fois, sans plus de détails sur l'usage - est peut-être moins gourmand. De quoi néanmoins s’interroger sur la réelle autonomie du produit.
Interrogée, Apple nous a pourtant certifié que les batteries ont été améliorées et qu’elles avaient gagné en autonomie, notamment, grâce aussi à la nouvelle gestion qui a été mise en place. Si le système de bascule entre les GPU est totalement transparent pour l'utilisateur, il ne semble pas tout à fait au point, ou tout du moins des applications tierces peuvent le prendre en défaut.
Quant aux batteries, ont-elles vraiment été révisées ? Dans la réalité nous sommes persuadés du contraire. Nous avons vérifié avec Coconut Battery 2.6.6, un utilitaire fort pratique qui donne précisément la capacité (la valeur électronique) enmilliampère. La batterie de notre MacBook Pro affiche 6900 mAh (capacité théorique), mais n’excède pas 6735 mAh, c’est 1513 mAh de mieux que sur le MacBook blanc Unbody. Et, si un doute subsistait, il est très vite effacé dès lors que l’on jette un œil dans les informations système à la rubrique Alimentation qui affiche 6882 mAh. Soit une valeur électronique moyenne théorique – bien sûr – d’approximativement 1000 mAh par heure…
Un coup d’œil rapide sur les informations système permet de mieux cerner l’origine du problème.
Fiable et plus précis que l’info système, Coconut Battery nous confirme ici que la capacité électronique théorique de la batterie n'a que peu évolué. Les anciens 15’’ affichaient déjà le même niveau.
Enfin, alors que nous avions paramétré le portable manuellement de manière à maîtriser le comportement du disque dur et de l’écran : jamais de mise en veille, nous avons constaté, impuissant, que le système reprend régulièrement la main et ce, sans crier gare, s’autorisant une baisse importante de la luminosité comme la mise veille directe du disque dur. Bref, si le système développé et mis en place par Cupertino pour offrir une meilleure gestion de l’autonomie aux utilisateurs part d’un bon sentiment… mercatique, il est loin d’être totalement efficace sur cet ordinateur. Dommage…
Stockage : un disque Hitachi performant
Quand on parle d’unité de stockage, on pense nécessairement au disque dur bien que l’on puisse désormais se tourner aussi vers les fameux Solid State Drive plus communément SSD réputés plus rapide (vendus en option la bagatelle de 180 € supplémentaires pour un 128 Go, 585 € pour un 256 Go et, de quoi se payer un MacBook Pro 13’’ 2.4 GHz, 1170 € pour une version 512 Go). Dans le cas présent, notre MacBook Pro est équipé d’un disque dur de 500 Go Hitachi Travelstar 5K500 à 5400 trs/m qui s’assure le soutien de 8 Mo de mémoire cache. Ainsi armé, notre portable aurait préféré une version un peu plus véloce comme un 7200 t/m, mais étonnamment, le disque Hitatchi atteint un niveau en écriture particulièrement bon.
Nous l’avons comparé avec son homologue, aussi un Hitachi 500 Go qui équipe le MacBook Pro 15’’ 2.8 GHz de la précédente génération (milieu 2009). Le disque du Core i7 se positionne dans la moyenne haute des disques durs 500 Go sur cette vitesse de rotation.
Moins linéaire que son devancier (capture du bas), le Travelstar 5K500 Go atteint tout de même 90 Mo/s en écriture sur des fichiers de 128 ko. La gestion de la bande passante est meilleure avec l’architecture des Core i7.
Sur des gros fichiers, de 20 à 100 Mo, le disque dur de notre Core i7, très linéaire cette fois, plafonne à 83 Mo/s, c’est mieux, mais à peine.
Même si le disque dur livré en standard avec le portable se distingue des modèles précédemment commercialisés (y compris les modèles Fujistu et Seagate) dans les MacBook Pro, il est conseillé d’opter pour un modèle à 7200 trs/m. Généralement, ces disques embarquent 16 Mo de mémoire cache qui jouent un rôle prépondérant sur les performances lors de la lecture et, surtout, l’écriture des fichiers.
L’iSight régresse
Bien que l’on puisse considérer, parfois, que la webcam intégrée aux Mac soit un pure accessoire, elle reste cependant et, indubitablement, très pratique lorsque l’on est à l’autre bout du monde et que l’on souhaite tout de même voir ses proches (ndla : …ou, plus rarement, ses collaborateurs). Vive les téléconférences… Et, dans le cas, présent, on constate un net recul de la qualité optique. Alors que ce cet aspect n’a cessé de progresser sur la famille des MacBook blanc, l’Unibody de la fin 2009 en tête, l’iSight du MacBook Pro de notre labo aurait bien besoin de se payer une paire de lunettes.
Si l’iSight du MBP 17’’ 2.66 Ghz affiche un rendu homogène, mais un manque certain de contraste, à l’image de cette dernière, la webcam du Core i7 manque cruellement de netteté. L’iSight du MacBook Unibody (blanc) se révèle la plus performante et de loin !
Outre le manque de netteté, en basse lumière – nos conditions de tests restent rigoureusement les mêmes (ndla : j’en vois qui sourient déjà), l’iSight fait franchement dans le médiocre. L’image vire au magenta, peu contrastée et, surtout, se présente une image assez déformée synonyme d’un angle plus important.
Il est regrettable, alors que dans son ensemble, comme bien souvent, ce MacBook Pro progresse, que la webcam ne soit pas à la hauteur. Un phénomène que nous avons déjà constaté avec le modèle d’entrée de gamme (voir ici). Mais certains utilisateurs n’y verront là qu’un détail. Pourtant, Apple avait trouvé le bon compromis avec l’iSight du dernier MacBook…
Bonnes dispositions ludiques
Si le chapitre sur l’autonomie nous apparaît quelque peu complexe à appréhender, c’est bien la première fois qu’il y a autant d’éléments qui entrent en ligne de compte, au registre des performances, les choses sont nettement plus simples avec les jeux. Il faut dire que la carte graphique NVIDIA GeForce 330M nous a déjà démontré (voir les résultats sous Cinebench) qu’elle en avait sous le pied, même si sa devancière GeForce 9600M GT semble encore de la partie.
Nous avons pu le vérifier d’abord avec Mac OS X (10.6.3 v1.1) en lançant quelques productions aussi célèbres que gourmandes, pour certaines, puis sous Windows XP Pro (Service Pack 3). Si Doom 3, Quake 4, Prey, Call of Duty 4 Modern Warfare, comme Tomb Raider Anniversary, par exemple, ne sont aucunement pénalisés le GPU dans leur résolution native (1440 x 900 pixels). Ils ne sont pas forcément aussi aboutis, notamment Call of Duty 4, que leurs équivalents PC (moins de réglages vidéo). Des portages parfois simplifiés. Cependant, les joueurs de tout poil se régaleront. Ca tourne parfaitement, les jeux sont fluides même quand toutes les options graphiques sont activées.
Call of Duty 4, bien que parfaitement porté sur notre plateforme par Aspyr, ne permet d’afficher toutes les options vidéo – même si les réglages sont importants – que la version PC originale… Ici, nettement plus détaillée et aboutie (capture ci-dessous).
Bien évidemment, les productions plus récentes nécessitent une solution graphique puissante et nous devons nous contenter de versions mobiles. Pourtant, le MacBook Pro 15’’ n’est pas si mal doté. Nous avons tenté de jouer à une version Cider de Call of Duty Modern Warfare 2 en adaptant les paramètres graphiques de façon à trouver le bon équilibre entregameplay et fluidité. S’il nous a été strictement impossible de jouer avec toutes les options vidéo à leur niveau nominal, nous avons quand même pu profiter du jeu dans des conditions de jouabilité honorables. Attention toutefois, ce n’est sans commune mesure comparable avec la version PC sous Windows.
En version Cider, il ne peut être trouvé que sur le Web, Call of Duty Warfare 2 est un bon exemple que ce que le GPU est capable de délivrer. Mais cela ne reste pas suffisant pour jouer avec toutes les options graphiques activées.
En revanche, sous PC grâce à Boot Camp, les choses évoluent en fonction du type de jeu et de sa date de réalisation. Nous avons installé les productions suivantes : Call of Duty 4 Modern Warfare, Medal of Honor Airborn, Farcry 2, Tomb Raider Anniversary, Gears of War, Crysis, Street Fighter IV Benchmarck et Assasin’s Creed II. Si la majorité des titres tourne sans la moindre anicroche, seuls Crysis – réputé pour sa lourdeur – et Assasin’s Creed II auront affiché de nombreuses saccades pour le premier, et dans une moindre mesure pour le second.
Dans la catégorie des jeux qui mettent à mal le MBP Core i7, Assassin’s Creed 2, malgré la débauche de puissance du CPU, affiche quelques ralentissements, par moment, avec la GeForce en 1440 x 900.
Commercialisé il y a 2 ans déjà, Medal of Honor Airborn nécessite un minimum de puissance et pourtant il tourne aussi bien (à résolution native inférieure bien sûr) que sur l’iMac 24’’ 3.06 GHz millésime 2008.
Contrairement au moteur de Crysis, celui de Farcry 2 est nettement moins gourmand et, de surcroît, s’assure une gestion dynamique. Résultat, c’est très fluide et très jouable sur ce MacBook Pro.
Mais dans l’ensemble, la GeForce 330M s’en tire pas trop mal. À titre de comparaison nous avons lancé la version Benchmark de Street Fighter IV, et il y a tout de même un petit avantage pour la GeForce 330M face à la GeForce 9600M GT qui équipe l’ancien haut de gamme des 15 et 17 pouces.
Avec une moyenne de 59 images par seconde en 1280 par 720 pixels, on constate que ce chiffre baisse de façon peu significative dans la résolution native du 15’’, la GeForce 330M affiche une score de 9874 points.
Alors que le GPU embarqué par notre MacBook Pro Core i7 distille un score de 9874 dans ce test, la GeForce 9600M GT de notre MacBook Pro 17’’ 3.06 GHz de la précédente génération affiche 9731 (une moyenne de 57 images par seconde). Un écart minime qui se justifie par la résolution (1280 x 720 pixels par défaut) sur lequel s’appuie ce test des performances graphiques. Si l’on paramètre la résolution sur 1440 par 900 pixels, native donc, les performances intrinsèques baissent un peu seulement, alors que celles de la GeForce 9600M GT chutent littéralement dès que l’on augmente la résolution, dans le cas présent le mode natif (1920 x 1200 pixels).
Les gains apportés par la GeForce 330M, dotée elle aussi de 512 Mo de mémoire vive, ne sont donc pas franchement tonitruants... Sauf si l'on monte en résolution. Il faut dire que NVIDIA est le grand spécialité du « re design » mercatique de ses produits. Et même si nous espérions franchement mieux de la part de ce GPU, il est suffisamment véloce pour permettre de jouer à des productions récentes.
Le mot de la fin
Longtemps attendu, désiré même, ce millésime 2010, malgré une autonomie mise à mal par une gestion automatique laborieuse bien que transparente des deux puces graphiques, bénéficie d’un apport considérable de puissance grâce à l’intégration du Core i7 620M.
Les 4 Go de mémoire et les 500 Go d’espace disque fournissent suffisamment de souplesse à l’utilisateur et l’écran glossy, malgré ses inévitables reflets, une qualité d’image de très bon niveau. Sans compter que le MacBook Pro 15’’ s’appuie sur une solution graphique à deux têtes, parée pour OpenCL et véloce, si nécessaire, même avec des applications gourmandes en ressources 3D. Une solution qui reste gourmande en énergie…
Et si l’on pourrait estimer le tarif quelque peu prohibitif de prime abord (mine de rien c'est plus cher que le plus onéreux des iMac 27" Core i7), le tarif proposé par Apple reste en adéquation avec le produit et les performances brutes qu’il affiche. On reprochera seulement de devoir délester sa bourse de 135 euros supplémentaires pour travailler dans de bonnes conditions avec l'écran.
En clair, si la puissance n’est absolument pas votre priorité, bien que le Core i7 présente des avantages indéniables dans certains domaines comme la 3D, nous lui préférons, et de loin, les modèles s’appuyant sur les Core i5, notamment l’entrée de gamme qui affiche une autonomie sans commune mesure supérieure et un tarif nettement plus attractif. Comptez 400 € de moins. Une différence qui pourrait très bien être investie dans l’achat d’un SSD 128 Go, par exemple, ou 4 Go de RAM supplémentaires.
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Test du MacBook Pro 15" Core i5 2,4 GHz
Et si la firme peut une nouvelle fois s’enorgueillir de proposer des machines d’un niveau de qualité indéniable - la conception du châssis aluminium massif a désormais fait ses preuves - elle a aussi répondu à certaines critiques formulées sur les précédents modèles. Témoin le nouveau procédé de bascule entre les deux systèmes graphiques, qui agit de manière dynamique et transparente pour l'utilisateur.
Le reste des caractéristiques procède d'une évolution logique, avec l’adoption des Core i5 et i7 (versions mobiles) et d'une carte graphique NVIDIA plus performante, en renfort de l'Intel HD.
Apple promet, grâce à ses nouvelles batteries, une autonomie accrue sur ses portables. Pour les 15" elle est annoncée à 9 heures contre 7h précédemment. On se tournera vers le test du 15" Core i5 pour les résultats sur ce modèle, et l'on verra plus loin ce qu'il en est pour ce Core i7, plus puissant et donc a priori plus gourmand.
On aurait cependant souhaité un port USB 2.0 supplémentaire, comme sur le 17’’, à défaut d’un connecteur USB 3.0
Signe intérieur de maturité
On l'aura compris, les évolutions, une fois n’est pas coutume, se font de l’intérieur. Bien évidemment, le MacBook Pro 15’’ Core i7 conserve les traits particuliers de son devancier, qui en faisaient déjà un excellent portable. Nous avons pu le vérifier avec le modèle d’entrée de gamme Core i5 2.4 GHz, mais il se pare de l'une des versions les plus puissantes de la famille des Core i7 mobile : l'Intel 620M.
Avec une enveloppe thermique maximale (Thermal Design Power) de 35 Watts et 4 Mo de cache de niveau 2 (1 Mo de plus que le Core i5), cette puce Intel (gravée en 32 nm) 2.66 GHz bi-cœurs - capable de traiter quatre flux grâce à la technologie de l’Hyper-Threading –, bénéficie aussi du mode Turbo Boost. Celui-ci incrémente la fréquence d’un seul cœur par paliers de 133 MHz si besoin est. De quoi s’assurer un niveau de performances encore jamais atteint sur un portable Apple (ce que nous allons vérifier un peu plus loin).
Ce 15’’ intègre une nouvelle génération de batterie
À l'extérieur les choses ne varient guère comparé au modèle qui cède sa place (un Core 2 Duo à 2,8 GHz) : le lecteur SD continue d’agrémenter l’usage surtout avec les caméscopes et APN (ce format de carte s’est allègrement démocratisé chez les fabricants d’appareils photo même professionnels).
Incontestablement très pratique lorsqu'on a un équipement utilisant ce format, ce lecteur de cartes SD demeure encore assez lent en terme de débit.
On dispose toujours de 4 Go de RAM (8 Go pour 360 € en plus) et 500 Go de disque dur en standard (d'autres options existent, même en SSD jusqu'à 512 Go pour… 1170 €). En connectique on retrouve aussi deux ports USB et un port FireWire 800, mais pas d'USB 3.0 alors que des disques à cette norme sont annoncés à des tarifs abordables.
Plus originale, et exclusive à cette gamme du printemps 2010, est la fonction de défilement "avec impulsion" du trackpad multitouch. Un effet emprunté à l’iPhone qui confère une navigation très fluide, aussi bien dans l’interface que dans les applications, un réel agrément. On regrette dès lors qu'Apple n’ait pas proposé de mise à jour pour les anciens modèles. Et rien ne semble indiquer qu'elle se prépare à le faire…
Conséquence de tous ces changements, le prix de ce MacBook Pro installé dans le haut de gamme de la famille 15" est passé de 2099 € à 2149 €. Aïe !
Une dalle LED efficace
Deux mois après l'arrivée de la précédente gamme 15" à écran LED, Apple avait fini par proposer une version antireflets. Et malgré les critiques formulés par ces dalles à revêtement brillant, nous avons constaté une franche progression de la qualité intrinsèque des écrans, à l’image du MacBook blanc (fin 2009). Toutefois, il faudra débourser 135 € pour cette option antireflets et accepter au passage de voir la définition passer de 1 440 x 900 à 1 680 x 1 050 pixels (certains pourraient s'en plaindre).
Quoi qu’on fasse, si l’on ne positionne pas son écran de manière à éviter les reflets – c'est parfois difficile dans le train -, les conditions de travail en pâtissent considérablement. L’option antireflets est aujourd’hui quasi incontournable.
Nous avons d’abord procédé à la vérification de l’homogénéité de la dalle – ici un modèle non HD (1440 x 900 pixels) -, d’abord dans les noirs, puis les gris. La dalle apparaît très homogène, pas de halos ni dans les coins comme à sa base, un phénomène redondant et souvent constaté sur certaines séries d’écrans qui équipaient les MacBook Pro 15’’ de la génération précédente, voire même encore les iMac 27’’.
Nous avons ensuite caractérisé l’écran avec une sonde d’étalonnage Color MunkiDesign de manière à obtenir un espace colorimétrique adapté à la photo. Simple d’emploi et livrée avec une solution logicielle de calibration développée par X-Rite, la sonde n’a rencontré aucun problème, notamment de diffraction, lors du processus d’étalonnage. La définition de la luminosité et, parfois, du contraste étant souvent contrarié par l’épaisseur du verre qui protège la dalle.
Ce qui nous a permis d’établir un profil (Vous pouvez le télécharger) et de constater dans la foulée qu’Apple livre désormais ses portables avec un profil Colorsync d’usine relativement bon en terme d’étalonnage, et donc d’espace colorimétrique (température, valeur trichromatique RVB, trichromatique du point blanc, etc.).
Pour un usage du quotidien, si vous n’êtes pas professionnel, le profil ColorSync (LCD couleur) d’usine nous apparaît adapté. Mais les autres préféreront caractériser leur écran, une opération incontournable dans les métiers de l’image.
Les écrans qui équipent les nouveaux MBP 15 et 17’’ présentent un taux de contraste excellent et un niveau de luminosité élevé. À titre de comparaison, la dalle 15’’ non HD (au premier plan) nous restitue une image un chouia trop lumineuse comparé à celle du MacBook Pro 17’’ de la nouvelle fournée (son test suivra).
Concrètement, ce MacBook pro 15’’ jouit d’une dalle LCD LED de bon aloi, avec un bon contraste, lumineuse et de surcroît homogène qui diffère d'avec ses prédécesseurs, décriés sur ce point. Les photographes, notamment, apprécieront, mais préféreront sans doute opter pour une version antireflet qui, si elle alourdit la note de 135 € (tout de même), permet d’accéder à une résolution supérieure. On regrette en revanche qu’une version non-HD mais antireflet ne soit pas disponible sur le Store alors que les MacBook Pro antérieurs au
Un bond des performances
À l’instar des Mac Pro et leurs Xeon Nehalem EP, catapulté il y a déjà plus d’un an et, plus récemment, des iMac 27’’ (Test des iMac 27" Quad Core i5 et i7), l’adoption de processeurs « hyper-threadés » par les portables du milieu et haut de gamme induit un bon des performances (moindre pour les modèles 13’’ seulement dotés de Core 2 Duo).
Il faut dire que l’architecture de ces puces intègre pléthore de technologies qui, au-delà de la fréquence, délivrent une puissance de calcul conséquente grâce au traitement multicanal des données, et aux échanges frontaux entre les cœurs du processeur et la mémoire. L’intégration d’un contrôleur entrée/sortie autorise ainsi un flux important dans un large couloir, à contrario du vieillissant Front Side Bus (Bus Système) – héritage d’un lointain passé -, véritable goulot d’étranglement pour les données.
Conséquences avérées, tous les scores relatifs aux processeurs ont été pour le moins pulvérisés. Soumis d’abord à Xbench, toujours en version 1.3, puis à Geekbench 2.1.2 (nb : une 2.1.6 vient de sortir), finalement à CineBench R10, le constat est évident : ce nouveau MacBook Pro dispose d'une belle réserve de puissance.
Malgré un manque de fiabilité sur certains tests, Xbench demeure un outil ad-hoc pour comparer les performances mémoire. L’introduction des Core i5 et i7 permet des gains, grâce au contrôleur mémoire E/S à large bande, de l’ordre de 35%. Un bon considérable notamment avec applications qui s’appuie sur la mémoire.
Même constat avec Geekbench 64 bits qui, s’il n’affiche pas des résultats mirobolants côté processeur, le MBP 17’’ C2D 3.06 GHz tient encore la route, confirme les très bonnes performances de la RAM, comme sur les iMac 27’’ Quad.
Cette première étape passée, on peut d’ores et déjà apprécier la présence et les bienfaits des architectures processeurs multi-core : Arrandale et Clarkdale. Même si les performances processeur du MacBook Pro 15’’ Core i7 2.66 GHz sont à peine supérieures de 23% à celles du haut de gamme 17’’ de la précédente génération cadencé à 3.06 GHz, il ne faut pas perdre de vue que ces logiciels de
Toutefois si Xbench, vieillissant, distille des scores parfois totalement aléatoires et incohérents, notamment en Open GL (notez que les résultats évoluaient déjà que l'on soit sous 10.6 ou 10.6.2), ce n’est pas le cas de Geekbench nettement plus fiable.
En revanche, Cinebench R10 permet d’obtenir des résultats pointus et représentatifs de l’évolution des performances CPU et graphiques à chaque génération de machines.
En terme de rendu, se sont les professionnels de la 3D qui vont apprécier. Avec un indice de 8562 points, soit 23% environ de mieux que les 15 et 17’’ 3.06 GHz, le portable s'affirme comme séduisant. Dommage que l’actuelle version de l’OpenGL le déserve.
Bien qu’une version R11 (v11.5 ) de Cinebench, entièrement réécrite, soit disponible, nous continuons - pour des raisons de comparaison - de procéder avec la version R10. Premier constat, côté CPU, les cœurs physiques et logiques, soit un total de quatre cœurs, permettent un gain brut de 23% par rapport au Core 2 Duo 3.06 GHz dont la fréquence supérieure joue, dans ce cas précis, un rôle important.
Mais la différence tarifaire entre une solution Core i5 et Core i7 mobile se justifie-t-elle au regard des 14 % qu’apporte le haut de gamme processeur des nouveaux portables ?... Franchement, nous ne le pensons pas. D’autant qu’a contrario, le Core i7 "Lynfield" 2.8 GHz avec ses 4 cœurs physiques « hyper-threadés » que l'on trouve dans l’iMac 27’’ haut de gamme délivre l’équivalent de 8 cœurs. Là, en version mobile, la différence ne se justifie pas.
Enfin, la GeForce 330M qui équipe le 15’’ de ce test ne fait pas non plus des étincelles, avec un gain de seulement 10% comparé à l’ancienne GeForce 9600M GT. Cependant, si l’on peut s’autoriser à penser qu’Apple joue sur le plan marketing, il faut tenir compte des avantages qu’apporteront, dans le futur, les solutions bi-GPU avec OpenCL. Sa vocation première est de s’appuyer sur le ou les GPU (processeurs graphiques) pour décharger le CPU (processeur principal) des calculs lourds. De prime abord, la GeForce 330M (actuel milieu de gamme des solutions mobiles au catalogue de NVIDIA) intègre tout de même 48 cœurs d’exécution contre 32 pour la GeForce 9600M GT. Si en 1440 x 900 pixels les différences ne se ressentent que peu, dès lors que l’on monte en résolution, la 330M fait nettement la différence. Un aspect que nous avons vérifié lors de notre test (à venir) du MacBook Pro 17’’ Core i5 en 1920 par 1200 pixels…
Avec Cinebench R11.5, les scores obtenus par le portable face aux stations de travail sont tout à fait en adéquation avec les organes de la bête. Certes, on espérait mieux, surtout de la part du GPU. Mais à y regarder de plus près, cela reste quand même impressionnant surtout quand les autres protagonistes ne sont autres que des Mac Pro.
Pour nos tests applicatifs, nos machines ont été pour la plupart passées sous Snow Leopard et l’option de bascule automatique entre les puces graphiques était décochée, de manière à profiter par défaut des capacités de la plus puissant des deux, la GeForce 330M.
Et même si la comparaison avec les iMac 27’’ semble leur laisser de loin l’avantage, les nouveaux portables viennent allègrement les chatouiller. Le Core i7 Mobile fait montre de tout son potentiel même si nous sommes convaincus qu’il joue aussi en défaveur de l’autonomie, contrairement au Core i5 qui équipe l’entrée de gamme.
Notre protocole :
Avec iMovie, il s'agit d'encoder en qualité "grande" (960x540) un film HD (1280x720) de 10 minutes.
Dans QuickTime X nous exportons le film obtenu avec iMovie vers le format iPhone.
Avec le Finder nous réalisons un archivage en .zip d'un dossier de 1,47 Go comportant quelques milliers de documents texte et images.
Avec GarageBand nous exportons un fichier de 30 minutes vers un podcast.
Enfin, avec Photoshop CS4 nous lançons un script maison qui applique un nombre important de filtre et d’effets.
Notez que nos tests avec Photoshop sont réalisés avec l’option GPU cochée et la mémoire réglée par défaut sur 70% de la RAM disponible à hauteur de 3 Go maximum. Le disque dur de la machine étant aussi sélectionné comme volume de travail.
Pas d’équivoque, même si le portable ne rivalise pas avec le plus rapide des iMac 27’’ du catalogue, il se permet de venir le titiller. Les Core i7 mobile auraient mérité de bénéficier de quatre cœurs.
En résumé, les résultats obtenus mettent l’accent sur le fait que certaines applications Photoshop CS4 ou encore GarageBand ne tirent pas pleinement profit de l’ensemble des cœurs processeurs mis à disposition. Le plein potentiel est encore loin d’être exploité, ce qui nous laisse présager que le meilleur reste à venir et que le passage au Core i5 et Core i7 comme sur les iMac pérennisent un peu plus ces machines dans le temps.
Nous regrettons, en revanche, le phénomène de chauffe inhérent au seul modèle 15’’ à base de Core i7 (celui de notre test) que nous avons relevé. iStat Menu 3.0 installé a relevé lors de nos tests d’encodage vidéo une température des cœurs à 87° C, ce qui représente environ 20° de plus que sur notre MacBook Pro 17’’ Core 2 Duo cadencé à 3.06 GHz qui nous a servi de référence. C’est important, mais bien loin des 100° C relevés par le magazine PC Authority (lire Les MacBook Pro Core i7 chauffent-ils trop ?).
Autonomie : un processeur gourmand
Ancien détenteur du record d’autonomie, le MacBook Pro 17’’ C2D 2.66 GHz (test) était jusqu’à présent une référence en la matière, talonné de très près par le petit MacBook blanc Unibody commercialisé en octobre dernier. Avec 5h15 en utilisation Web et bureautique, sur une autonomie théorique de 7 heures annoncées alors par Cupertino, il pouvait prétendre au titre, jusqu’à ce que le MacBook Pro Core i5 d’entrée de gamme (résultats de tests) ne pointe le bout de son accumulateur.
Si l’entrée de gamme symbolisée par le modèle 2.4 GHz affiche 5 heures et 35 minutes en lecture DVD et pas moins de 6 heures et 11 minutes (énorme), lors du test orienté Web, qu’en est-il du modèle Core i7 ? Les promesses sont-elles tenues… ?
À vrai dire, pas vraiment. Au contraire même… Car au-delà du facteur énergétique, l’enveloppe thermique du Core i7 reste de 35 Watts comme son petit frère Core i5, le système de bascule est en partie en cause et joue un rôle important sur le recul notable de l’autonomie de ce modèle.
Il est présenté par Apple comme étant capable de tenir entre 8 et 9 heures dans le cadre d'utilisation suivant : "Le test de productivité sans fil mesure l’autonomie de la batterie en parcourant plusieurs sites web et en rédigeant du texte dans un document de traitement de texte avec une luminosité d’affichage réglée à 50 %.". Mais on n'en sait pas plus sur la méthodologie exacte.
Le MacBook Pro Core i7, au travers de nos trois tests : Lecture DVD, lecture d’un film HD et utilisation Web avec iTunes, affiche clairement un net recul face à ses prédécesseurs et son petit frère 2.4 GHz.
Pour réaliser nos tests, nous avons laissé actif le mode de bascule automatique qui est censé gérer le passage de la solution graphique Intel HD, très économique, au GPU NVIDIA GeForce 330M. Or, comme nous l’avons récemment évoqué (lire : MacBook Pro : surprises dans la bascule des cartes graphiques), si le mécanisme est pleinement opérationnel, il demeure perfectible. En effet, certaines applications comme Tweetie et Nambu (de simples clients Twitter) peu gourmands en ressources graphiques, forcent la bascule sur le GPU GeForce, lui, très énergivore. En résumé, nous avons dû systématiquement réaliser certains tests comme la lecture DVD par trois fois, pour avoir l’assurance d’une autonomie moyenne. La luminosité était calée sur 80 %, le son sur 50 %, le Bluetooth et le Wi-Fi désactivés.
Loin derrière son homologue Core i5 2.4 GHz qui caracole en tête avec une autonomie record sur ce test, le Core i7 s’efface même face au MacBook Unibody (Blanc). Un comble pour portable présenté comme capable de tenir 8 heures.
Sans équivoque l’autonomie en prend ici un sacré coup. Avec à peine 237 minutes, soit 3 heures et 57 minutes pour notre meilleur test, les deux autres temps obtenus durant le même test, lecture du film Star Wars – L’Attaque de Clones, sont de 229 minutes et 221 minutes. Pas de quoi casser trois pattes à un canard…
Pour notre second test - l’option de bascule toujours cochée et les réglages de luminosité et de son à l’identique, mais avec cette fois le Wi-Fi actif, nous avons lancé la lecture d’un film HD avec VLC 1.0.5 et Mail en tâche fond avec une relève des courriels toutes les minutes.
La lecture du film HD, en l’occurrence Wall•E des studios Pixar et Walt Disney, avec VLC a occasionné bien des surprises...
Si l’autonomie a, cette fois, dépassé les 4 heures, l’ordinateur a tenu précisément 262 minutes soit 4 heures 22 min. C’est nettement mieux, mais encore très en deçà du Core i5. Nous avons réitéré le test et vérifié quel était le GPU actif et, ô, surprise, ce n’était pas le Intel HD mais bel et bien le GeForce 330M. Un fait d’autant plus étrange que sur le Core i5 2.4 GHz, c’est la puce Intel HD qui opérait.
Enfin, pour notre ultime test, nous nous sommes appuyés sur Firefox 3.5 et nous y avons ajouté une extension de
Interrogée, Apple nous a pourtant certifié que les batteries ont été améliorées et qu’elles avaient gagné en autonomie, notamment, grâce aussi à la nouvelle gestion qui a été mise en place. Si le système de bascule entre les GPU est totalement transparent pour l'utilisateur, il ne semble pas tout à fait au point, ou tout du moins des applications tierces peuvent le prendre en défaut.
Quant aux batteries, ont-elles vraiment été révisées ? Dans la réalité nous sommes persuadés du contraire. Nous avons vérifié avec Coconut Battery 2.6.6, un utilitaire fort pratique qui donne précisément la capacité (la valeur électronique) en
Un coup d’œil rapide sur les informations système permet de mieux cerner l’origine du problème.
Fiable et plus précis que l’info système, Coconut Battery nous confirme ici que la capacité électronique théorique de la batterie n'a que peu évolué. Les anciens 15’’ affichaient déjà le même niveau.
Enfin, alors que nous avions paramétré le portable manuellement de manière à maîtriser le comportement du disque dur et de l’écran : jamais de mise en veille, nous avons constaté, impuissant, que le système reprend régulièrement la main et ce, sans crier gare, s’autorisant une baisse importante de la luminosité comme la mise veille directe du disque dur. Bref, si le système développé et mis en place par Cupertino pour offrir une meilleure gestion de l’autonomie aux utilisateurs part d’un bon sentiment… mercatique, il est loin d’être totalement efficace sur cet ordinateur. Dommage…
Stockage : un disque Hitachi performant
Quand on parle d’unité de stockage, on pense nécessairement au disque dur bien que l’on puisse désormais se tourner aussi vers les fameux Solid State Drive plus communément SSD réputés plus rapide (vendus en option la bagatelle de 180 € supplémentaires pour un 128 Go, 585 € pour un 256 Go et, de quoi se payer un MacBook Pro 13’’ 2.4 GHz, 1170 € pour une version 512 Go). Dans le cas présent, notre MacBook Pro est équipé d’un disque dur de 500 Go Hitachi Travelstar 5K500 à 5400 trs/m qui s’assure le soutien de 8 Mo de mémoire cache. Ainsi armé, notre portable aurait préféré une version un peu plus véloce comme un 7200 t/m, mais étonnamment, le disque Hitatchi atteint un niveau en écriture particulièrement bon.
Nous l’avons comparé avec son homologue, aussi un Hitachi 500 Go qui équipe le MacBook Pro 15’’ 2.8 GHz de la précédente génération (
Moins linéaire que son devancier (capture du bas), le Travelstar 5K500 Go atteint tout de même 90 Mo/s en écriture sur des fichiers de 128 ko. La gestion de la bande passante est meilleure avec l’architecture des Core i7.
Même si le disque dur livré en standard avec le portable se distingue des modèles précédemment commercialisés (y compris les modèles Fujistu et Seagate) dans les MacBook Pro, il est conseillé d’opter pour un modèle à 7200 trs/m. Généralement, ces disques embarquent 16 Mo de mémoire cache qui jouent un rôle prépondérant sur les performances lors de la lecture et, surtout, l’écriture des fichiers.
L’iSight régresse
Bien que l’on puisse considérer, parfois, que la webcam intégrée aux Mac soit un pure accessoire, elle reste cependant et, indubitablement, très pratique lorsque l’on est à l’autre bout du monde et que l’on souhaite tout de même voir ses proches (ndla : …ou, plus rarement, ses collaborateurs). Vive les téléconférences… Et, dans le cas, présent, on constate un net recul de la qualité optique. Alors que ce cet aspect n’a cessé de progresser sur la famille des MacBook blanc, l’Unibody de la fin 2009 en tête, l’iSight du MacBook Pro de notre labo aurait bien besoin de se payer une paire de lunettes.
Si l’iSight du MBP 17’’ 2.66 Ghz affiche un rendu homogène, mais un manque certain de contraste, à l’image de cette dernière, la webcam du Core i7 manque cruellement de netteté. L’iSight du MacBook Unibody (blanc) se révèle la plus performante et de loin !
Outre le manque de netteté, en basse lumière – nos conditions de tests restent rigoureusement les mêmes (ndla : j’en vois qui sourient déjà), l’iSight fait franchement dans le médiocre. L’image vire au magenta, peu contrastée et, surtout, se présente une image assez déformée synonyme d’un angle plus important.
Il est regrettable, alors que dans son ensemble, comme bien souvent, ce MacBook Pro progresse, que la webcam ne soit pas à la hauteur. Un phénomène que nous avons déjà constaté avec le modèle d’entrée de gamme (voir ici). Mais certains utilisateurs n’y verront là qu’un détail. Pourtant, Apple avait trouvé le bon compromis avec l’iSight du dernier MacBook…
Bonnes dispositions ludiques
Si le chapitre sur l’autonomie nous apparaît quelque peu complexe à appréhender, c’est bien la première fois qu’il y a autant d’éléments qui entrent en ligne de compte, au registre des performances, les choses sont nettement plus simples avec les jeux. Il faut dire que la carte graphique NVIDIA GeForce 330M nous a déjà démontré (voir les résultats sous Cinebench) qu’elle en avait sous le pied, même si sa devancière GeForce 9600M GT semble encore de la partie.
Nous avons pu le vérifier d’abord avec Mac OS X (10.6.3 v1.1) en lançant quelques productions aussi célèbres que gourmandes, pour certaines, puis sous Windows XP Pro (Service Pack 3). Si Doom 3, Quake 4, Prey, Call of Duty 4 Modern Warfare, comme Tomb Raider Anniversary, par exemple, ne sont aucunement pénalisés le GPU dans leur résolution native (1440 x 900 pixels). Ils ne sont pas forcément aussi aboutis, notamment Call of Duty 4, que leurs équivalents PC (moins de réglages vidéo). Des portages parfois simplifiés. Cependant, les joueurs de tout poil se régaleront. Ca tourne parfaitement, les jeux sont fluides même quand toutes les options graphiques sont activées.
Call of Duty 4, bien que parfaitement porté sur notre plateforme par Aspyr, ne permet d’afficher toutes les options vidéo – même si les réglages sont importants – que la version PC originale… Ici, nettement plus détaillée et aboutie (capture ci-dessous).
Bien évidemment, les productions plus récentes nécessitent une solution graphique puissante et nous devons nous contenter de versions mobiles. Pourtant, le MacBook Pro 15’’ n’est pas si mal doté. Nous avons tenté de jouer à une version Cider de Call of Duty Modern Warfare 2 en adaptant les paramètres graphiques de façon à trouver le bon équilibre entre
En version Cider, il ne peut être trouvé que sur le Web, Call of Duty Warfare 2 est un bon exemple que ce que le GPU est capable de délivrer. Mais cela ne reste pas suffisant pour jouer avec toutes les options graphiques activées.
En revanche, sous PC grâce à Boot Camp, les choses évoluent en fonction du type de jeu et de sa date de réalisation. Nous avons installé les productions suivantes : Call of Duty 4 Modern Warfare, Medal of Honor Airborn, Farcry 2, Tomb Raider Anniversary, Gears of War, Crysis, Street Fighter IV Benchmarck et Assasin’s Creed II. Si la majorité des titres tourne sans la moindre anicroche, seuls Crysis – réputé pour sa lourdeur – et Assasin’s Creed II auront affiché de nombreuses saccades pour le premier, et dans une moindre mesure pour le second.
Dans la catégorie des jeux qui mettent à mal le MBP Core i7, Assassin’s Creed 2, malgré la débauche de puissance du CPU, affiche quelques ralentissements, par moment, avec la GeForce en 1440 x 900.
Commercialisé il y a 2 ans déjà, Medal of Honor Airborn nécessite un minimum de puissance et pourtant il tourne aussi bien (à résolution native inférieure bien sûr) que sur l’iMac 24’’ 3.06 GHz millésime 2008.
Contrairement au moteur de Crysis, celui de Farcry 2 est nettement moins gourmand et, de surcroît, s’assure une gestion dynamique. Résultat, c’est très fluide et très jouable sur ce MacBook Pro.
Mais dans l’ensemble, la GeForce 330M s’en tire pas trop mal. À titre de comparaison nous avons lancé la version Benchmark de Street Fighter IV, et il y a tout de même un petit avantage pour la GeForce 330M face à la GeForce 9600M GT qui équipe l’ancien haut de gamme des 15 et 17 pouces.
Avec une moyenne de 59 images par seconde en 1280 par 720 pixels, on constate que ce chiffre baisse de façon peu significative dans la résolution native du 15’’, la GeForce 330M affiche une score de 9874 points.
Alors que le GPU embarqué par notre MacBook Pro Core i7 distille un score de 9874 dans ce test, la GeForce 9600M GT de notre MacBook Pro 17’’ 3.06 GHz de la précédente génération affiche 9731 (une moyenne de 57 images par seconde). Un écart minime qui se justifie par la résolution (1280 x 720 pixels par défaut) sur lequel s’appuie ce test des performances graphiques. Si l’on paramètre la résolution sur 1440 par 900 pixels, native donc, les performances intrinsèques baissent un peu seulement, alors que celles de la GeForce 9600M GT chutent littéralement dès que l’on augmente la résolution, dans le cas présent le mode natif (1920 x 1200 pixels).
Les gains apportés par la GeForce 330M, dotée elle aussi de 512 Mo de mémoire vive, ne sont donc pas franchement tonitruants... Sauf si l'on monte en résolution. Il faut dire que NVIDIA est le grand spécialité du « re design » mercatique de ses produits. Et même si nous espérions franchement mieux de la part de ce GPU, il est suffisamment véloce pour permettre de jouer à des productions récentes.
Le mot de la fin
Longtemps attendu, désiré même, ce millésime 2010, malgré une autonomie mise à mal par une gestion automatique laborieuse bien que transparente des deux puces graphiques, bénéficie d’un apport considérable de puissance grâce à l’intégration du Core i7 620M.
Les 4 Go de mémoire et les 500 Go d’espace disque fournissent suffisamment de souplesse à l’utilisateur et l’écran glossy, malgré ses inévitables reflets, une qualité d’image de très bon niveau. Sans compter que le MacBook Pro 15’’ s’appuie sur une solution graphique à deux têtes, parée pour OpenCL et véloce, si nécessaire, même avec des applications gourmandes en ressources 3D. Une solution qui reste gourmande en énergie…
Et si l’on pourrait estimer le tarif quelque peu prohibitif de prime abord (mine de rien c'est plus cher que le plus onéreux des iMac 27" Core i7), le tarif proposé par Apple reste en adéquation avec le produit et les performances brutes qu’il affiche. On reprochera seulement de devoir délester sa bourse de 135 euros supplémentaires pour travailler dans de bonnes conditions avec l'écran.
En clair, si la puissance n’est absolument pas votre priorité, bien que le Core i7 présente des avantages indéniables dans certains domaines comme la 3D, nous lui préférons, et de loin, les modèles s’appuyant sur les Core i5, notamment l’entrée de gamme qui affiche une autonomie sans commune mesure supérieure et un tarif nettement plus attractif. Comptez 400 € de moins. Une différence qui pourrait très bien être investie dans l’achat d’un SSD 128 Go, par exemple, ou 4 Go de RAM supplémentaires.
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