Twitter, ce service de micro-blogging en 140 caractères, est une sorte de télégramme moderne. Comptant plus de 75 millions d'utilisateurs au dernier comptage, Twitter est devenu une source d'information en temps réel inestimable. Son interface Web est on ne peut plus simple, peut-être trop : alors que 40 % des tweets sont des gazouillis personnels plus ou moins inutiles, les clients Twitter, c'est-à-dire des logiciels permettant d'utiliser Twitter directement sur Mac sont devenus indispensables.
Ils permettent en effet de tirer la substantifique moelle de Twitter : si les clients les plus simples permettent juste de fermer un onglet de navigateur, les clients les plus aboutis ajoutent des fonctions de filtrage, de recherche, de veille, et sont de vraies consoles permettant d'interagir avec les autres, mais aussi (on a tendance à oublier cet usage) de travailler avec Twitter.
Mais des clients Twitter sur Mac, il y en a des dizaines. Nous vous proposons un aperçu de ceux que nous jugeons les meilleurs et les plus pratiques, regroupés par profils : les clients simples, mais polyvalents (Tweetie, Echofon et Kiwi), les clients experts (Nambu et TweetDeck), les clients légers, et pour finir, quelques logiciels supplémentaires.
Les clients simples et polyvalents
Tweetie
Le roi des clients Twitter, c'est lui : à sa sortie fin 2008, Tweetie [1.2.6 - 1,7 Mo - Mac OS X 10.5+ - Gratuit (avec pub) / 19,95 $ (sans pub)] a donné un sacré coup de vieux aux quelques clients Twitter existants, et reste encore aujourd'hui le maître étalon auquel tous les autres clients se mesurent. Son interface reste en effet un modèle du genre pour la gestion de plusieurs comptes. La fenêtre principale se divise en deux zones : la première colonne liste les différents comptes, et pour chaque compte, les quatre grandes vues possibles (timeline complète, mentions seules, messages directs seuls, et recherche). La colonne principale affiche le contenu de la vue qui a été sélectionnée. Lors de la rédaction d'un nouveau tweet, c'est un petit pop-up qui s'ouvre ; par défaut, c'est le compte actif qui est sélectionné, mais une petite liste déroulante est disponible pour changer rapidement de compte. Bref, l'interface de Tweetie fait sa force.
Car si son interface est le summum de la gestion multi-comptes, Tweetie n'a que peu évolué, et les fonctions ajoutées à Twitter ces derniers mois ne sont pas toutes supportées, comme le nouveau système de retweet, ou, plus embêtant, les listes d'utilisateurs. Le nouveau système de recherche a néanmoins été intégré. Tweetie gère plusieurs services de raccourcissement d'URL (dont bit.ly, tr.im et TinyURL), ainsi que plusieurs services photo (dont yFrog et TwitPic), mais il n'affiche pas les photos directement dans le tweet, obligeant à cliquer sur le lien pour les ouvrir dans un pop-up pour les services gérés, dans le navigateur pour les autres.
Contrairement à nombre d'autres clients Twitter, Tweetie permet de s'affranchir presque entièrement de l'interface Web de Twitter : il est ainsi très facile d'aller au profil d'un utilisateur (soit en double-cliquant sur son avatar ou son pseudo, soit en tapant son pseudo dans la boîte de dialogue Twitter > Go to User), et de là de gérer la manière dont on interagit avec lui (le suivre, arrêter de le suivre, lui envoyer un message direct, voir sa timeline, etc.). La seule fonction qui nécessite de passer encore par le site Web est la suppression d'un tweet qu'on aurait par exemple posté au mauvais endroit.
Lors de l'arrivée de nouveaux tweets, Tweetie peut agir de deux manières : soit la liste de tweets est alignée sur le dernier tweet reçu, ce qui vous oblige à faire défiler la liste vers le bas pour lire, soit la liste de tweets reste gelée sur le dernier tweet que vous avez lu, et tous les nouveaux tweets sont chargés au-dessus. Cette fois, vous êtes libres de reprendre votre lecture là où vous l'avez arrêté, ce qui est plus pratique et n'est pas fait par tous les clients Twitter. Dans les deux cas, l'arrivée d'un nouveau tweet peut être signalé par un badge sur l'icône du dock (sans le nombre de non-lus cependant), par un changement de couleur de l'icône de Tweetie dans la barre des menus, ou bien par une notification Growl.
Bref, Tweetie, malgré son âge tout relatif, reste encore un des meilleurs clients Twitter, surtout pour ceux qui gèrent plusieurs comptes. Il est disponible en deux versions : une gratuite affichant une publicité discrète de temps en temps, et une payante sans pub. Tweetie existe en version iPhone [2.1.1 - 1,1 Mo - 2,39 €], mais cette version est plus avancée que la version Mac, et comporte elle aussi quelques très bonnes idées d'interface. Atebits l'a promis, Tweetie pour Mac arrivera bientôt en v2, qui apportera la réponse aux principaux reproches que nous avons à lui faire. Si vous avez acheté le dernier nano-bundle MacUpdate et avez obtenu votre licence de Tweetie, vous pourrez participer à la phase de bêta privée pour Tweetie 2.
Echofon
Pour beaucoup, Echofon est le nouveau Tweetie : il reprend en effet une interface compacte, tout en supportant quelques-unes des nouvelles fonctions de Twitter (le nouveau RT, par exemple).
Alors que Tweetie a une interface plutôt verticale, Echofon permet de passer de la timeline aux réponses aux messages par un système d'onglets, les profils des utilisateurs s'ouvrant dans un panneau déroulant. Il est ainsi possible d'afficher une timeline générale dans la fenêtre principale et la timeline d'un utilisateur particulier dans ce panneau, ce que ne peut pas faire Tweetie.
Tout aussi incapable que Tweetie d'afficher les images dans les tweets (mais il supporte les listes et la géolocalisation), Echofon gère un peu moins bien les comptes multiples que son concurrent. Il faut en effet appuyer sur la petite icône reprenant votre avatar pour faire apparaître un menu déroulant de sélection du compte actif. Mais Echofon est complètement indépendant du site Web de Twitter, puisqu'il est non seulement possible de suivre / arrêter de suivre un utilisateur directement depuis le logiciel, mais aussi de supprimer un tweet directement dans Echofon.
Bref, Echofon est certainement plus adapté pour la gestion d'un seul compte que pour la gestion de plusieurs, où son interface le limite quelque peu. Il supporte l'arrivée des nouveaux tweets de la même manière que Tweetie, et est aussi compatible avec Growl. On remarquera une fonction "Highlights" permettant d'être averti par une notification Growl de la présence d'un mot précis dans sa timeline par une notification Growl — pratique pour suivre une actualité sans avoir l'œil rivé sur Echofon.
Là où la version Mac et la version iPhone de Tweetie communiquent mal sinon pas, la version iPhone d'Echofon [3.0.4 - 1,9 Mo - 3,99 €] est capable de se synchroniser avec la version Mac, et est compatible push pour les réponses et les messages directs envoyés par un autre utilisateur d'Echofon. Enfin, signalons qu'Echofon est gratuit.
Kiwi
Dans la veine des clients Twitter compacts, mais polyvalents, on peut aussi signaler Kiwi, qui est payant [1.2.1 - 4,9 Mo - Mac OS X 10.6+ - 9,95 $]. Kiwi n'est pas indépendant de l'interface Web de Twitter : il est impossible d'ajouter un utilisateur à la liste des personnes que l'on suit depuis Kiwi.
Kiwi supporte les thèmes, et peut donc être personnalisé, les thèmes par défaut étant de plus ou moins bon goût. Kiwi peut avertir de l'arrivée de nouveaux tweets par un badge (avec le compte de non-lus), ou par des notifications Growl. Kiwi supporte le nouveau mécanisme de retweet, et affiche les images directement dans les tweets.
Mais la force de Kiwi réside dans sa gestion des comptes. Si l'on peut en effet ajouter des comptes Twitter, on peut aussi ajouter des recherches Twitter ou des utilisateurs comme des comptes. Une petite palette flottante permet de passer entre les différents comptes, ce qui permet donc non seulement de relever les tweets de son ou ses comptes, mais aussi de garder un œil sur des recherches (pour suivre l'actualité autour d'un terme, etc.), ou de monitorer l'activité d'un utilisateur en particulier.
Les utilisateurs les plus avancés pourront même filtrer les tweets en fonction de règles (les expressions régulières sont supportées). Comme dans Mail, ses règles déclenchent des actions, permettant par exemple de cacher tous les tweets contenant un mot (pratique pour passer à côté des soirées de live-tweeting des émissions de télévision), ou d'ajouter une coloration à un tweet contenant un mot important.
Les clients experts
Nambu
L'interface de Nambu est moins compacte que celle des clients précédents [2.0.3ß - 5,6 Mo - Mac OS X 10.5.8+ - Gratuit]. Là encore, l'interface est coupée en deux : la barre latérale rappelant celle du Finder ou d'iTunes permet de naviguer entre les comptes et les différentes sections à l'intérieur d'un compte. Le reste de la fenêtre affiche les tweets.
Nambu est très complet : il gère les listes, les nouveaux RT, la recherche et les filtres, l'affichage des images dans les tweets, et est même capable de "déplier" les URLs qui sont passées à la moulinette d'un raccourcisseur d'URL. Il est de plus totalement indépendant du site Web de Twitter, puisqu'il permet de supprimer un tweet ou suivre un utilisateur depuis son interface.
Mais son interface est parfois un peu lourde et maladroite : les retweets sont par exemple assez difficiles à identifier, et on se demande ainsi ce que vient faire cet utilisateur inconnu au milieu de la timeline. Les couleurs choisies pour distinguer les différents types de tweet auraient aussi pu être plus heureuses.
Il manque peu de choses à Nambu, par exemple la possibilité de passer facilement au profil d'un utilisateur (le profil s'ouvre dans le navigateur Web). Nambu supporte les notifications Growl, et possède un mode d'interface compacte qui le fait ressembler à Echofon, mais qui est du coup moins pratique pour le multicompte.
TweetDeck
Nambu s'est en fait fortement inspiré, au départ du moins, de TweetDeck, un client Twitter multiplateforme basé sur Adobe AIR [0.33.2 - Installation via AIR - Gratuit]. Un choix technologique qui explique une interface qui détonne avec les canons de Mac OS X, où le gris se mêle au noir et à l'anthracite — autant dire que c'est triste.
TweetDeck est souvent comparé au tableau de bord d'un avion, et c'est en effet comme un tableau de bord destiné à monitorer l'activité de Twitter qu'il faut le considérer. On peut afficher plusieurs colonnes à la fois, des mentions à une recherche en passant par le profil d'un utilisateur en passant par les listes. On le voit en fait plus sur un second (grand) moniteur que sur un MacBook 13".
TweetDeck en fait beaucoup, parfois trop : on peut se poser des questions sur l'utilité réelle de la fonction de traduction automatique, qui donne des résultats plus qu'approximatifs. Mais il intègre Facebook, se passe de l'interface Web de Twitter (sauf pour supprimer un tweet), et sa version iPhone [1.3 - 1,3 Mo - Gratuit] (et iPad) est une réussite, reprenant les concepts de la version desktop, et étant capable de synchroniser avec (notamment pour les colonnes).
Face à Nambu qui a abandonné l'affichage multi-colonnes, TweetDeck a donc des arguments, mais il sera sans doute préféré par ceux qui naviguent entre Windows, Linux et Mac OS X et qui apprécieront d'avoir le même client sur toutes les plateformes.
Les clients légers
Passés ces cinq clients multi-comptes pour Twitter, on trouve de nombreux clients plus légers et ne pouvant gérer qu'un seul compte, mais qui tirent chacun leur épingle du jeu d'une manière ou d'une autre. Bluebird [1.0ß3 - 3,9 Mo - Mac OS X 10.5 - Gratuit], par exemple, se différencie par son support des thèmes, simplement codés en (x)HTML et en CSS.
Twitterific possède une interface très compacte, inspirée des inspecteurs HUD que l'on trouve dans de nombreuses applications [3.2.2 - 1,3 Mo - Mac OS X 10.4 - Gratuit (avec pub) / 14,95 $ (sans pub)]. Il sait donc se faire discret, et est disponible en version iPhone [2.1.6 - 2,5 Mo - Gratuit].
Itsy possède lui aussi une interface minimaliste, et est certainement un des clients Twitter qui en fait le moins [1.3.0 - 719 Ko - Mac OS X 10.5]. Mais il est capable d'afficher les images directement dans les tweets, d'effectuer une recherche, et est compatible avec les notifications Growl.
Dans cette veine, Beak est certainement le meilleur compromis entre encombrement et fonctions, puisqu'il possède une fonction de recherche, des filtres, et est même capable de récupérer les statistiques des liens qui ont été postés depuis son interface, qui est d'ailleurs intéressante [0.95 - 1,9 Mo - Mac OS X 10.5 + - Gratuit]. Mais à ce niveau, la frontière avec un Tweetie ou un Echofon est mince.
Et les autres…
Enfin, pour clore cette sélection, on peut se pencher sur le cas d'autres clients. Socialite, par exemple, est à la fois un client Twitter, Facebook, Flickr et un lecteur de flux RSS [1.0.6 - 5,5 Mo - Mac OS X 10.5 - 15 $]. Une approche intégrée qui a séduit de nombreux animaux sociaux, mais qui a ses inconvénients : Socialite est lourd (et semble plus lourd à chaque mise à jour), et a une forte tendance à planter.
Pour faire planter Twidget, il faudra en vouloir : ce widget Dashboard permet à peine de consulter sa timeline et d'envoyer des tweets [2.0.5 - 267 Ko - Mac OS X 10.4+ - Gratuit]. Il permettra d'éviter de lancer un logiciel supplémentaire lorsqu'on veut faire passer une information rapidement.
Et si vous avez décidé que Mac OS X était trop moderne, et que le Système 7, ça c'était du système d'exploitation, alors Grackle68k est fait pour vous, et vous permettra d'envoyer des tweets old-school [0.0.9 -16 Ko - Sytème 6 et 7, Mac OS 8 et 9].
Conclusion
Quel client Twitter choisir ? La question n'a pas de réponse définitive, et l'on voit parfois des débats aussi enflammés qu'inutiles sur Twitter sur le choix de tel logiciel plutôt que tel autre.
Echofon est de fait le client Twitter le plus abouti sur Mac, regorgeant de fonctions dans une interface compacte et claire. Mais Tweetie reste plus adapté pour la gestion de plusieurs comptes, malgré son prix, et Tweetie 2 pour Mac promet, compte tenu de l'historique d'Atebits. Kiwi et Beak sont de bons outsiders, le premier pour ceux qui utilisent Twitter comme outil de veille, l'autre pour ceux qui ne gèrent qu'un compte. Enfin, pour ceux qui préfèrent les tableaux de bord, Nambu reste à la fois plus léger et plus clair que TweetDeck, tout en proposant peu ou prou autant de fonctions (c'est-à-dire beaucoup).
Il faudra donc faire son choix en fonction de son utilisation de Twitter, même si le duo Tweetie / Echofon conviendra à la majorité des utilisateurs.
Ils permettent en effet de tirer la substantifique moelle de Twitter : si les clients les plus simples permettent juste de fermer un onglet de navigateur, les clients les plus aboutis ajoutent des fonctions de filtrage, de recherche, de veille, et sont de vraies consoles permettant d'interagir avec les autres, mais aussi (on a tendance à oublier cet usage) de travailler avec Twitter.
Mais des clients Twitter sur Mac, il y en a des dizaines. Nous vous proposons un aperçu de ceux que nous jugeons les meilleurs et les plus pratiques, regroupés par profils : les clients simples, mais polyvalents (Tweetie, Echofon et Kiwi), les clients experts (Nambu et TweetDeck), les clients légers, et pour finir, quelques logiciels supplémentaires.
Les clients simples et polyvalents
Tweetie
Le roi des clients Twitter, c'est lui : à sa sortie fin 2008, Tweetie [1.2.6 - 1,7 Mo - Mac OS X 10.5+ - Gratuit (avec pub) / 19,95 $ (sans pub)] a donné un sacré coup de vieux aux quelques clients Twitter existants, et reste encore aujourd'hui le maître étalon auquel tous les autres clients se mesurent. Son interface reste en effet un modèle du genre pour la gestion de plusieurs comptes. La fenêtre principale se divise en deux zones : la première colonne liste les différents comptes, et pour chaque compte, les quatre grandes vues possibles (timeline complète, mentions seules, messages directs seuls, et recherche). La colonne principale affiche le contenu de la vue qui a été sélectionnée. Lors de la rédaction d'un nouveau tweet, c'est un petit pop-up qui s'ouvre ; par défaut, c'est le compte actif qui est sélectionné, mais une petite liste déroulante est disponible pour changer rapidement de compte. Bref, l'interface de Tweetie fait sa force.
Car si son interface est le summum de la gestion multi-comptes, Tweetie n'a que peu évolué, et les fonctions ajoutées à Twitter ces derniers mois ne sont pas toutes supportées, comme le nouveau système de retweet, ou, plus embêtant, les listes d'utilisateurs. Le nouveau système de recherche a néanmoins été intégré. Tweetie gère plusieurs services de raccourcissement d'URL (dont bit.ly, tr.im et TinyURL), ainsi que plusieurs services photo (dont yFrog et TwitPic), mais il n'affiche pas les photos directement dans le tweet, obligeant à cliquer sur le lien pour les ouvrir dans un pop-up pour les services gérés, dans le navigateur pour les autres.
Contrairement à nombre d'autres clients Twitter, Tweetie permet de s'affranchir presque entièrement de l'interface Web de Twitter : il est ainsi très facile d'aller au profil d'un utilisateur (soit en double-cliquant sur son avatar ou son pseudo, soit en tapant son pseudo dans la boîte de dialogue Twitter > Go to User), et de là de gérer la manière dont on interagit avec lui (le suivre, arrêter de le suivre, lui envoyer un message direct, voir sa timeline, etc.). La seule fonction qui nécessite de passer encore par le site Web est la suppression d'un tweet qu'on aurait par exemple posté au mauvais endroit.
Lors de l'arrivée de nouveaux tweets, Tweetie peut agir de deux manières : soit la liste de tweets est alignée sur le dernier tweet reçu, ce qui vous oblige à faire défiler la liste vers le bas pour lire, soit la liste de tweets reste gelée sur le dernier tweet que vous avez lu, et tous les nouveaux tweets sont chargés au-dessus. Cette fois, vous êtes libres de reprendre votre lecture là où vous l'avez arrêté, ce qui est plus pratique et n'est pas fait par tous les clients Twitter. Dans les deux cas, l'arrivée d'un nouveau tweet peut être signalé par un badge sur l'icône du dock (sans le nombre de non-lus cependant), par un changement de couleur de l'icône de Tweetie dans la barre des menus, ou bien par une notification Growl.
Bref, Tweetie, malgré son âge tout relatif, reste encore un des meilleurs clients Twitter, surtout pour ceux qui gèrent plusieurs comptes. Il est disponible en deux versions : une gratuite affichant une publicité discrète de temps en temps, et une payante sans pub. Tweetie existe en version iPhone [2.1.1 - 1,1 Mo - 2,39 €], mais cette version est plus avancée que la version Mac, et comporte elle aussi quelques très bonnes idées d'interface. Atebits l'a promis, Tweetie pour Mac arrivera bientôt en v2, qui apportera la réponse aux principaux reproches que nous avons à lui faire. Si vous avez acheté le dernier nano-bundle MacUpdate et avez obtenu votre licence de Tweetie, vous pourrez participer à la phase de bêta privée pour Tweetie 2.
Echofon
Pour beaucoup, Echofon est le nouveau Tweetie : il reprend en effet une interface compacte, tout en supportant quelques-unes des nouvelles fonctions de Twitter (le nouveau RT, par exemple).
Alors que Tweetie a une interface plutôt verticale, Echofon permet de passer de la timeline aux réponses aux messages par un système d'onglets, les profils des utilisateurs s'ouvrant dans un panneau déroulant. Il est ainsi possible d'afficher une timeline générale dans la fenêtre principale et la timeline d'un utilisateur particulier dans ce panneau, ce que ne peut pas faire Tweetie.
Tout aussi incapable que Tweetie d'afficher les images dans les tweets (mais il supporte les listes et la géolocalisation), Echofon gère un peu moins bien les comptes multiples que son concurrent. Il faut en effet appuyer sur la petite icône reprenant votre avatar pour faire apparaître un menu déroulant de sélection du compte actif. Mais Echofon est complètement indépendant du site Web de Twitter, puisqu'il est non seulement possible de suivre / arrêter de suivre un utilisateur directement depuis le logiciel, mais aussi de supprimer un tweet directement dans Echofon.
Bref, Echofon est certainement plus adapté pour la gestion d'un seul compte que pour la gestion de plusieurs, où son interface le limite quelque peu. Il supporte l'arrivée des nouveaux tweets de la même manière que Tweetie, et est aussi compatible avec Growl. On remarquera une fonction "Highlights" permettant d'être averti par une notification Growl de la présence d'un mot précis dans sa timeline par une notification Growl — pratique pour suivre une actualité sans avoir l'œil rivé sur Echofon.
Là où la version Mac et la version iPhone de Tweetie communiquent mal sinon pas, la version iPhone d'Echofon [3.0.4 - 1,9 Mo - 3,99 €] est capable de se synchroniser avec la version Mac, et est compatible push pour les réponses et les messages directs envoyés par un autre utilisateur d'Echofon. Enfin, signalons qu'Echofon est gratuit.
Kiwi
Dans la veine des clients Twitter compacts, mais polyvalents, on peut aussi signaler Kiwi, qui est payant [1.2.1 - 4,9 Mo - Mac OS X 10.6+ - 9,95 $]. Kiwi n'est pas indépendant de l'interface Web de Twitter : il est impossible d'ajouter un utilisateur à la liste des personnes que l'on suit depuis Kiwi.
Kiwi supporte les thèmes, et peut donc être personnalisé, les thèmes par défaut étant de plus ou moins bon goût. Kiwi peut avertir de l'arrivée de nouveaux tweets par un badge (avec le compte de non-lus), ou par des notifications Growl. Kiwi supporte le nouveau mécanisme de retweet, et affiche les images directement dans les tweets.
Mais la force de Kiwi réside dans sa gestion des comptes. Si l'on peut en effet ajouter des comptes Twitter, on peut aussi ajouter des recherches Twitter ou des utilisateurs comme des comptes. Une petite palette flottante permet de passer entre les différents comptes, ce qui permet donc non seulement de relever les tweets de son ou ses comptes, mais aussi de garder un œil sur des recherches (pour suivre l'actualité autour d'un terme, etc.), ou de monitorer l'activité d'un utilisateur en particulier.
Les utilisateurs les plus avancés pourront même filtrer les tweets en fonction de règles (les expressions régulières sont supportées). Comme dans Mail, ses règles déclenchent des actions, permettant par exemple de cacher tous les tweets contenant un mot (pratique pour passer à côté des soirées de live-tweeting des émissions de télévision), ou d'ajouter une coloration à un tweet contenant un mot important.
Les clients experts
Nambu
L'interface de Nambu est moins compacte que celle des clients précédents [2.0.3ß - 5,6 Mo - Mac OS X 10.5.8+ - Gratuit]. Là encore, l'interface est coupée en deux : la barre latérale rappelant celle du Finder ou d'iTunes permet de naviguer entre les comptes et les différentes sections à l'intérieur d'un compte. Le reste de la fenêtre affiche les tweets.
Nambu est très complet : il gère les listes, les nouveaux RT, la recherche et les filtres, l'affichage des images dans les tweets, et est même capable de "déplier" les URLs qui sont passées à la moulinette d'un raccourcisseur d'URL. Il est de plus totalement indépendant du site Web de Twitter, puisqu'il permet de supprimer un tweet ou suivre un utilisateur depuis son interface.
Mais son interface est parfois un peu lourde et maladroite : les retweets sont par exemple assez difficiles à identifier, et on se demande ainsi ce que vient faire cet utilisateur inconnu au milieu de la timeline. Les couleurs choisies pour distinguer les différents types de tweet auraient aussi pu être plus heureuses.
Il manque peu de choses à Nambu, par exemple la possibilité de passer facilement au profil d'un utilisateur (le profil s'ouvre dans le navigateur Web). Nambu supporte les notifications Growl, et possède un mode d'interface compacte qui le fait ressembler à Echofon, mais qui est du coup moins pratique pour le multicompte.
TweetDeck
Nambu s'est en fait fortement inspiré, au départ du moins, de TweetDeck, un client Twitter multiplateforme basé sur Adobe AIR [0.33.2 - Installation via AIR - Gratuit]. Un choix technologique qui explique une interface qui détonne avec les canons de Mac OS X, où le gris se mêle au noir et à l'anthracite — autant dire que c'est triste.
TweetDeck est souvent comparé au tableau de bord d'un avion, et c'est en effet comme un tableau de bord destiné à monitorer l'activité de Twitter qu'il faut le considérer. On peut afficher plusieurs colonnes à la fois, des mentions à une recherche en passant par le profil d'un utilisateur en passant par les listes. On le voit en fait plus sur un second (grand) moniteur que sur un MacBook 13".
TweetDeck en fait beaucoup, parfois trop : on peut se poser des questions sur l'utilité réelle de la fonction de traduction automatique, qui donne des résultats plus qu'approximatifs. Mais il intègre Facebook, se passe de l'interface Web de Twitter (sauf pour supprimer un tweet), et sa version iPhone [1.3 - 1,3 Mo - Gratuit] (et iPad) est une réussite, reprenant les concepts de la version desktop, et étant capable de synchroniser avec (notamment pour les colonnes).
Face à Nambu qui a abandonné l'affichage multi-colonnes, TweetDeck a donc des arguments, mais il sera sans doute préféré par ceux qui naviguent entre Windows, Linux et Mac OS X et qui apprécieront d'avoir le même client sur toutes les plateformes.
Les clients légers
Passés ces cinq clients multi-comptes pour Twitter, on trouve de nombreux clients plus légers et ne pouvant gérer qu'un seul compte, mais qui tirent chacun leur épingle du jeu d'une manière ou d'une autre. Bluebird [1.0ß3 - 3,9 Mo - Mac OS X 10.5 - Gratuit], par exemple, se différencie par son support des thèmes, simplement codés en (x)HTML et en CSS.
Twitterific possède une interface très compacte, inspirée des inspecteurs HUD que l'on trouve dans de nombreuses applications [3.2.2 - 1,3 Mo - Mac OS X 10.4 - Gratuit (avec pub) / 14,95 $ (sans pub)]. Il sait donc se faire discret, et est disponible en version iPhone [2.1.6 - 2,5 Mo - Gratuit].
Itsy possède lui aussi une interface minimaliste, et est certainement un des clients Twitter qui en fait le moins [1.3.0 - 719 Ko - Mac OS X 10.5]. Mais il est capable d'afficher les images directement dans les tweets, d'effectuer une recherche, et est compatible avec les notifications Growl.
Dans cette veine, Beak est certainement le meilleur compromis entre encombrement et fonctions, puisqu'il possède une fonction de recherche, des filtres, et est même capable de récupérer les statistiques des liens qui ont été postés depuis son interface, qui est d'ailleurs intéressante [0.95 - 1,9 Mo - Mac OS X 10.5 + - Gratuit]. Mais à ce niveau, la frontière avec un Tweetie ou un Echofon est mince.
Et les autres…
Enfin, pour clore cette sélection, on peut se pencher sur le cas d'autres clients. Socialite, par exemple, est à la fois un client Twitter, Facebook, Flickr et un lecteur de flux RSS [1.0.6 - 5,5 Mo - Mac OS X 10.5 - 15 $]. Une approche intégrée qui a séduit de nombreux animaux sociaux, mais qui a ses inconvénients : Socialite est lourd (et semble plus lourd à chaque mise à jour), et a une forte tendance à planter.
Pour faire planter Twidget, il faudra en vouloir : ce widget Dashboard permet à peine de consulter sa timeline et d'envoyer des tweets [2.0.5 - 267 Ko - Mac OS X 10.4+ - Gratuit]. Il permettra d'éviter de lancer un logiciel supplémentaire lorsqu'on veut faire passer une information rapidement.
Et si vous avez décidé que Mac OS X était trop moderne, et que le Système 7, ça c'était du système d'exploitation, alors Grackle68k est fait pour vous, et vous permettra d'envoyer des tweets old-school [0.0.9 -16 Ko - Sytème 6 et 7, Mac OS 8 et 9].
Conclusion
Quel client Twitter choisir ? La question n'a pas de réponse définitive, et l'on voit parfois des débats aussi enflammés qu'inutiles sur Twitter sur le choix de tel logiciel plutôt que tel autre.
Echofon est de fait le client Twitter le plus abouti sur Mac, regorgeant de fonctions dans une interface compacte et claire. Mais Tweetie reste plus adapté pour la gestion de plusieurs comptes, malgré son prix, et Tweetie 2 pour Mac promet, compte tenu de l'historique d'Atebits. Kiwi et Beak sont de bons outsiders, le premier pour ceux qui utilisent Twitter comme outil de veille, l'autre pour ceux qui ne gèrent qu'un compte. Enfin, pour ceux qui préfèrent les tableaux de bord, Nambu reste à la fois plus léger et plus clair que TweetDeck, tout en proposant peu ou prou autant de fonctions (c'est-à-dire beaucoup).
Il faudra donc faire son choix en fonction de son utilisation de Twitter, même si le duo Tweetie / Echofon conviendra à la majorité des utilisateurs.