Alors que beaucoup tablaient sur une évolution majeure des iMac, alors que les rumeurs allaient bon train, la famille des portables évolue et accueille désormais un tout nouveau MacBook qui adopte à son tour la conception si réussie des unicorps. Compromis entre design, puissance et ergonomie, le nouveau venu semble armé pour séduire. Mais par delà les apparences, l’engin bénéficie-t-il réellement de tous les attributs ad hoc pour faire de lui la nouvelle star des switchers comme des aficionados toujours très « attentifs »?
Quoi qu’on dise ou que l’on pense, on a beau avoir l’habitude, Apple reste un coutumier de l’événementiel. L’arrivée presque sans surprise et pourtant surprenante du nouveau MacBook Unibody ravit. Il faut dire qu’au premier coup d’œil, le portable tape littéralement dans l’œil.
Ses galbes et sa robe blanche glossy intégrale parviennent à le distinguer de son devancier alors qu’en définitive l’évolution se fait en douceur. Il faut prendre la chose en main pour se rendre compte à quel point Apple a révisé certains aspects de sa copie.
Les nouvelles lignes tout en rondeur du MacBook Unibody lui confèrent aussi bien au regard qu’au touché un charme indéniable, à la limite sensuel…
Nouvelle conception
Plus homogène et corpulent que la génération précédente — le petit s’enrobe —, ce nouveau modèle s’appuie sur l’ingénieuse conception qui fait le succès et la robustesse des Unibody. Le portable gagne donc en rigidité et voit son architecture rationalisée (moins de pièces). Paradoxalement, si l’ensemble a été simplifié, la base se compose d’une coque et d’un capot, idem pour la partie écran, le châssis interne est nettement plus élaboré, structuré et la qualité de fabrication bien supérieure à l’ancienne génération souvent décriée. Il faut dire que les problèmes de conception étaient nombreux sur le MacBook Blanc. L’ajustage des pièces étaient parfois limite et les matériaux employés souvent fragiles. On se souvient encore des coques qui se fissuraient ou qui jaunissaient. Bref, aujourd’hui, tout ceci semble parti pour n'être plus qu’un mauvais souvenir.
Belle évolution
La première chose qui frappe, une fois le portable extrait de son écrin, c’est le contact et la prise en main. Rond, c’est le premier adjectif qui vient l’esprit. Il faut dire que ses lignes arrondies et ramassées le distinguent fortement de son prédécesseur plus anguleux et même de ses grands frères de la gamme Pro. Visuellement plus compact, il est en réalité plus large de 8 millimètres et profond de 4,7 mm que l’ancien modèle, le nouveau MacBook perd un millimètre d’épaisseur (ce n’est pas visible) et s’allège de 140 gr tout de même. Il faut ensuite y regarder d’un peu plus près et soulever l’écran pour prendre conscience des réelles évolutions.
Plus compact et ramassée, cette troisième édition 2009 adopte la structure unicorps tout en conservant un certain charme.
Le plastique n'est peut-être pas aussi chic que l'aluminium mais il a ses qualités, comme celle d'être plus perméable pour les ondes des antennes AirPort. Au même endroit, le MacBook unibody (capture de gauche) détecte 22 bornes Wi-Fi contre 16 pour le MacBook Pro unibody.
MacBook unibody (à gauche) et MacBook Pro unibody
Nouveau châssis - dans l’élaboration - hérité donc de ses aînés, le millésime fin 2009 intègre désormais un processeur Intel Core 2 Duo P7550 à 2.26 GHz, en réalité un Intel P8400 gravé en 45 nm (DTP 25 Watt), le même qui équipait déjà le MacBook 2.13 GHz référencé 7450, mais qui était sous-fréquencé. On retrouve donc les 3 Mo de mémoire cache de niveau 2 et un bus système cadencé à 1066 MHz. Seule la mémoire, en l’occurrence de la SDRAM DDR3, cette fois, voit sa fréquence passer de 800 à 1066 MHz. Une augmentation significative qui sera la bienvenue.
Plus discrète, l’arrivée d’une batterie inamovible Lithium-ion polymère - la même génération qui équipe les MacBook Pro - qui doit assurer une plus grande autonomie au portable. Sur le papier, Apple annonce 7 heures, dans les faits (lire ci-après) il ne serait pas étonnant que l’autonomie progresse considérablement…
Côté vidéo, les caractéristiques demeurent inchangées. C’est toujours le chipset cher à NVIDIA, le GeForce 9400M qui se charge de la vidéo. Cela écrit, il convient parfaitement à ce modèle de portable. Peu gourmand en énergie et suffisamment véloce pour animer, sans faiblir, la résolution de 1280 par 800 pixels de l’écran. Un écran qui profite à sont tour d’une dalle LCD rétro-éclairée LED (Light-Emitting Diode) qui contraste indéniablement avec l’ancienne dalle utilisée par Apple et dont les propriétés d’affichage laissaient quelque peu à désirer. C’est d’ailleurs avec le châssis Unibody et la batterie, la troisième véritable évolution.
Malheureusement, à tous ces changements correspondent aussi des choix et parfois même des sacrifices (pas toujours judicieux). Et si le portable s’est allégé grâce à sa nouvelle architecture, c’est au détriment de certaines fonctionnalités. Ainsi, le port FireWire disparaît tout en laissant une place vide. En effet, Apple n’a pas estimé nécessaire de le remplacer ne serait-ce que par un troisième connecteur USB 2.0. Pire, alors que les MacBook Pro 13’’ et 15’’ bénéficient tous d’un lecteur de cartes au format SD (Secure Digital), une fonction très grand public et utile pour les possesseurs de caméscopes numériques (à défaut de IEEE1394), le MacBook Unibody s’en voit privé. Un paradoxe alors qu’il se destine avant tout aux petites et moyennes bourses, les étudiants sont clairement visés, il pourrait aussi intéresser les switcher, cible potentielle, qui sont pourtant habitués à ce genre d’interface sur les portables PC.
Parmi les évolutions, la prise d’alimentation MagSafe adopte une forme allongée, à l’image de celle du MacBook Air ou du LED Cinema Display...
... Modification plus esthétique que pratique, l’ancienne se prenait aisément entre les doigts, elle est la cible d’un petit défaut non pas de conception (elle est symétrique) mais lié à la forme arrondie de la coque...
… En effet, il suffit que l’on enfiche légèrement de biais la prise pour que la connexion entre les différents plots de contact ne se fasse pas et, par conséquent, que la batterie ne se recharge pas !
Et comme si cela ne suffisait pas, Apple a aussi supprimé le récepteur infrarouge. L’utilisation de la télécommande, ou tout autre périphérique de ce type, se voit tout simplement impossible. De même, l’indicateur de charge de la batterie fait partie de la liste des économies d’échelle, il a été retiré de la coque. Dommage…
Sur l’ancienne génération, le récepteur infrarouge prenait place à côté du voyant de veille. Le nouveau MacBook en est totalement dépourvu !
Fort heureusement, tout n’est pas noir, même si l’on peut estimer la suppression de ces organes comme pénalisant, l’unité de stockage livrée en standard affiche une capacité standard de 250 Go (suffisante), qui peut être portée à 350 Go (+ 45 €) ou 500 Go (+ 135 €) sur l’Apple Store. On regrette seulement qu’aucune option SSD ne soit proposée, même si la philosophie tarifaire ne prédestine pas le portable à des options haut de gamme.
Écran : un rendu colorimétrique juste
Vous l’avez compris, cette nouvelle mouture est tout de même plus qualitative sur bien des points et l’écran ne fait pas exception. Nous avons donc procédé à l’étalonnage de la dalle LCD afin de vérifier, dans un premier temps, s’il n’y avait pas d’obstacle. Il ne faut pas perdre de vue que la caractérisation d’un écran équipé d’une vitre, comme c’est le cas sur les MacBook Pro, pose très souvent problème aux sondes. Très nombreux sont les utilisateurs professionnels (photographes, infographistes, vidéaste, etc.) à se plaindre de l’impossibilité d’étalonner correctement voire pas du tout les écrans des modèles 15 pouces. Et pour cause, la diffraction partielle générée par l’épaisseur du verre sur ces écrans perturbe la plupart du temps le processus de caractérisation. Il alors difficile d’établir un profil colorimétrique adapté.
De même, à l’instar de certaines dalles, on pense notamment à celle de l’ancien iMac 24’’ très lumineuse (plus de 385 cd/m2), celles qui équipent les 15’’ le sont aussi. Raison pour laquelle opter pour une dalle antireflets prend tout son sens…
Ici, pas de vitre, ce n’est pas plus mal. Juste une fine pellicule de polymère qui protège la dalle. Avantage, elle ne fait pas obstacle. Le pourtour de l’écran, quant à lui, bénéficie d’un renfort gommé qui évite que le clavier frotte sur l’écran rabattu.
Sur ce MacBook nous avons utilisé une sonde ColorMunki Design, simple à mettre en œuvre et livrée avec une solution logicielle signée X-Rite. Une fois le logiciel installé nous avons procédé à la caractérisation de l’écran, l’éditeur préconise un renouvellement régulier de l’opération, à charge de l’utilisateur – en fonction des besoins – de déterminer le délai.
L’offre ColorMunki en sus d’être simple, y compris en mode avancé, permet d’étalonner son écran. Ce que nous avons fait sans le moindre inconvénient avec le MacBook Unibody. Un argument très intéressant auquel les professionnels de l’image seront sensibles.
L’opération achevée nous avons ensuite enregistré le profil disponible parmi les profils de base mis à disposition dans le système d’exploitation. Si le profil d’usine : « LCD Couleur » affiche une image contrastée et relativement proche de la réalité, celui créé avec la sonde LCD Couleur_D65.icc a tendance à tirer légèrement sur le magenta.
Pour sélectionner le profil ainsi mémorisé, il suffit de rendre dans le tableau Moniteur des Préférences Système.
Reste qu’en production, les spécialistes de l’image apprécieront de pouvoir non seulement étalonner l’écran de ce MacBook, mais en plus ils disposeront d’un rendu fidèle et juste.
Mis côte à côte, l’ancienne génération en arrière-plan, sans jeu de mots, il n’y a pas photo. La dalle LED est bien plus lumineuse et contrastée, et l’image moins terne. Un phénomène d’autant plus perceptible que l’angle de vision horizontal de 178 ° offre un confort que n’avait pas le MacBook Blanc.
Enfin, imitant ses aînés, cet Unibody profite d’une inclinaison de l’écran supérieure.
Interfaces
Côté interface, la bête évolue et adopte un trackpad Multi-Touch. Même confort d’utilisation que sur la gamme Pro, l’interface gagne en superficie. Une surface qui offre un contact et une sensibilité efficaces a contrario du plastique de la coque – là ou reposent les poignets - à l’apparence laquée qui, s’il est esthétique, aurait tendance à augmenter l’adhérence des doigts. Un phénomène qui ne se retrouve pas sur la zone encadrant les touches du clavier. En effet, le plastique y est dépoli et lorsque l’on fait glisser son doigt, cela n’accroche pas. Un détail, certes, mais il se peut que certains(es) apprécient, d’autres pas.
Disparition du bouton au profit d’un véritable Multi-Touch, à l’usage, on gagne en réactivité et en fonctionnalités surtout. Concernant la frappe, nous n’avons pas noté de différence entre les deux claviers.
La grille en charge de la ventilation profite de larges ouvertures. Le portable est bien refroidi et les sons se propagent mieux.
Autre amélioration apportée au portable : l’ensemble des connecteurs (USB 2.0, RJ45, MiniDisplay Port) intègre un procédé de verrouillage à billes et non à simple contact pour l'ancien (à droite).
Côté son, idem, les haut-parleurs diffusent très largement grâce à la grille de ventilation (plus aérée) qui a été placée à la base de la charnière. Malgré des qualités avérées, le manque de basses est probant, mais écouter sa musique reste parfaitement possible. L’Unibody, sur ce point, est nettement mieux armé que la précédente génération.
Performances : oui, mais…
Première machine testée depuis la sortie de Snow Leopard, nous avons dû plus ou moins adapter certains de nos tests afin de toujours disposer de points de référence et comparaison sans pour autant dénaturer les performances brutes obtenues.
Néanmoins, nos protocoles restent inchangés et les applications utilisées identiques même si nous avons constaté, notamment, avec XBench 1.3 des incohérences désormais plus prononcées sur les résultats. Il faut dire que le logiciel de mesure n’a pas évolué depuis de nombreux mois.
De fait, c’est en multipliant la batterie de nos tests que nous sommes parvenus à des résultats plus représentatifs de la réalité.
Nous avons donc soumis la machine aux outils traditionnels : Xbench 1.3 (à pondérer désormais), GeekBench 2.1.2, CineBench R10. Ils mettent l’accent assez justement (pour ces deux derniers) sur les performances brutes de l’ordinateur portable tout en permettant de le comparer à ses devanciers et aux autres modèles commercialisés.
Ensuite, nous nous sommes appuyés sur quelques scripts comme le Photoshop Torture Test de Jason D. O’Grady et avons parachevé nos tests avec QuickTime X (export d’un fichier .Mov vers un .mv4). Veuillez noter que les précédents tests obtenus l’étaient avec QuickTime 7.6, sous Snow Leopard : QuickTime X.
Nous avons aussi procédé à de l’encodage avec Handbrake 0.9.2 (encodage d’un film DVD de 85 mn). Nous n’utilisons pas la version 0.9.3 pour demeurer cohérents même s’il faut imaginer de « peut-être » meilleurs ou justes résultats sous Snow Leopard.
Les tests applications sont d’abord réalisés avec Photoshop CS3 puis Photoshop CS4 (la mémoire réglée sur 60 % et le disque interne sélectionné comme disque de travail). Vous pourrez par ailleurs constater que certains scripts sous Photoshop CS3 ne fonctionnent plus avec Mac OS 10.6.x.
Alors que le MacBook Pro 15’’ 2.53 GHz (la seconde génération) demeure une référence, le dernier des MacBook se permet de faire jeu quasi égal avec son équivalent « Pro » 13’’ commercialisé en milieu d’année. Un bond dans les performances face à l’ancien modèle.
Ce que l’on peut partiellement vérifier avec Xbench qui semble éprouver quelques soucis à évaluer les performances en OpenGL. Nous attribuons cela à une mauvaise prise en charge du logiciel sous Snow Leopard, Un sentiment accentué du fait de la présence du même processeur vidéo : GeForce 9400M.
Pour les vétérans ou les aficionados de la plateforme, le petit dernier fait une entrée remarquée. Joli et robuste, il s’appuie approximativement sur la même puissance que la seconde génération de MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz, malgré les 2 Go de RAM embarqués qui auraient mérité d’être portés à 4. Attention toutefois ! Xbench fait montre d’approximation et Geekbench, bien que réputé assez fiable, ne saurait être le reflet exact de la puissance délivrée sous Snow Leopard. Nous l’avons vérifié, par la suite, avec CineBench R10. Il est désormais certain que ces outils doivent être révisés.
En calcul de rendu ou en prévisualisation 3D le MacBook Unibody joue des coudes avec l’ancien modèle, mais reste sensiblement en retrait face à son pendant de la gamme Pro.
De toute évidence, les applications telles QuickTime X, qui accompagnent Snow Leopard, apportent un gain de puissance très substantielle. Les tests ici réalisés mettent aussi en évidence le besoin urgent de remettre à jour certains logiciels comme Handbrake (pour l’encodage vidéo) ou Photoshop dont certains scripts ne fonctionnent plus.
Sur le papier et dans les faits, ce nouveau MacBook délivre un surplus de puissance intéressant, mais qui ne saurait justifier de troquer son ancien MacBook Blanc, 2.13 GHz par exemple, pour cette nouvelle version. En revanche, sa conception robuste et son nouvel écran sont à eux seuls déjà suffisants initier le pas. Ajoutons à cela une autonomie qui s’annonce en très nette hausse, même si le portable y laisse quelques plumes comme le FireWire ou le port infrarouge…
Unité de stockage moyenne
Doté d’un disque dur de 250 Go signé Toshiba (Ref : MK2555GSXF) qui fonctionne en 5400 trs/m avec 8 Mo de mémoire cache en standard, on peut également opter moyennant 135 € supplémentaires pour un 500 Go, le MacBook dispose d’une bonne réactivité. L’unité de stockage, bien que très largement en retrait face à une solution SSD, Apple ne propose pas ce type de disque pour ce portable, s’est montrée suffisamment véloce à l’emploi. Nous l’avons opposée au disque dur de 160 Go Fujitsu qui équipe le MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz (lire notre test) ainsi qu’à un Seagate Momentus 7200.4 de 320 Go (16 Mo de cache) installé dans un MacBook 2.0 GHz Blanc (Early 2009).
Malgré une vitesse de rotation équivalente à celle du disque Fujitsu qui équipe le MacBook Pro 13’’ et une cache inférieure, le disque Toshiba qui équipe ce nouveau MacBook parvient presque à tenir la comparaison en lecture avec le Momentus sur les petits fichiers. Ce dont le ne peut se targuer le Fujitsu pourtant plus linéaire.
Apple a donc porté son choix sur un disque Toshiba, sans doute pour des questions de coût, mais au final, le disque finit par tirer l’épingle de son jeu. Moins linéaire que ses concurrents, il se permet tout même des pointes en lecture sur les fichiers de petite taille (3 ou 4 Mo) de l’ordre de 90 Mo/s. Ce qui n’est pas si mal. Reste qu’il est bien loin de rivaliser avec un disque mieux doté en cache et surtout plus rapide.
Avec un SSD, on imagine très bien ce que ce petit portable pourrait faire…
A contrario, sur des fichiers de grande taille, le Toshiba s’en sort plutôt bien. Certes, il plafonne à 72 Mo/s, ce qui n’est pas si mal, mais reste bien en deçà du débit moyen d’environ 85 Mo/s que distille le Momentus de Seagate.
Finalement, les performances moyennes du disque Toshiba et l’absence d’option SSD ne font que nous conforter dans l’idée que le MacBook 2.26 GHz Unibody reste un tantinet trop cher. Il eut été judicieux pour la Pomme de proposer une option 7200 trs/m surtout lorsque l’on voit les prix actuellement pratiqués sur le Web. On trouve très aisément des disques durs 250 Go ou 320 Go à 7200 trs/m pour moins de 70 € voire 500 Go pour une centaine d’euros.
Enfin, si l’éventualité d’une installation d’un SSD (Solid State Disc) ne vous rebute pas, le portable se démonte très facilement (voir notre visite guidée), nous vous invitons à lire ou à relire notre test du MacBook Air SSD, histoire de vous faire une idée des performances des SSD sur Mac.
L’iSight évolue aussi…
Bien qu’il soit toujours difficile de déterminer l’origine de certains composants intégrés par Apple, l’optique de la webcam fait souvent l’objet de changements et, dans le cas présent, on ne s’en plaindra pas. Testée dans les conditions habituelles — le lieu ne change pas (ndla : je sais, vous pouvez rire… Mais je n'ai plus le choix.)—, nous avons été très agréablement surpris par la qualité de l’image restituée et, surtout, par l’angle de vision distillé par l’iSight de ce MacBook.
Centrée au-dessus de l’écran, l’iSight est accompagnée d’un voyant lumineux sur son côté droit. En mode vidéo le voyant s'allume en vert…
À distance égale, le champ couvert est nettement plus important même que celui déjà couvert par la webcam du MacBook Pro 17’’ Unibody qui faisait déjà figure de référence.
En pleine lumière l’iSight affiche des couleurs contrastées, équilibrées et une netteté qui fait défaut à bien des modèles. Comparée à celle du MacBook Pro 17’’ (Early 2009) qui s’était distinguée pour sa couverture optique, la petite webcam traite la lumière avec nettement plus de fidélité.
Si en plein jour la webcam se démarque des précédentes versions grâce à un traitement de l’image efficace de toute évidence, elle pêche en faible lumière. En conditions identiques, on constate la présence de bruit signe que sa sensibilité en basse lumière n’est pas son fort malgré une homogénéité du traitement de la luminosité sur les différents plans.
Moins de distorsions, des couleurs plus contrastées et justes, bref, l’iSight du petit MacBook millésimé Unibody devrait remplir son office auprès d’utilisateurs adeptes du chat vidéo.
Autre particularité de ce MacBook, le microphone prend place sur le dessus de la coque, en haut à gauche du clavier alors que sur les autres modèles il est généralement positionné à proximité de la webcam
Autonomie : belle progression…
Si le MacBook Pro 17’’ apparu en ce début d’année avait marqué les esprits (lire notre test) avec une autonomie record, rejoint ensuite par ses homologues 13 et 15’’ en milieu d’année, le dernier né des Unibody fait lui aussi des étincelles. Bien évidemment, sur le papier le fabricant n’hésite pas à annoncer 7 heures (le contexte d’utilisation est décrit comme suit par Apple : "Le test de productivité sans fil mesure l'autonomie de la batterie à travers la consultation sans fil de divers sites web et la modification de texte dans un document de traitement de texte, la luminosité de l'écran étant réglée sur 50 %."), et même si nos tests ne nous ont pas permis d’obtenir de tels temps, nous avons été foncièrement surpris par les résultats obtenus.
Cependant, si nos tests habituels nous permettent de nous donner une idée plus ou moins précise, ils ne sont plus tout à fait le reflet de la réalité. Du moins en ce qui concerne la lecture d’un DVD en boucle. Nous avons donc procédé à différents tests, histoire de récréer des situations plus actuelles. Avec ou sans WiFi, sans Bluetooth, en lecture vidéo certes, mais aussi en usage courant (Web, traitement d’images, écoutes de musiques). En résumé. On y a passé du temps.
Pour notre premier test, un grand classique désormais, nous avons lancé la lecture en boucle d’un film au format DVD, la luminosité étant calée sur 80 %, la dalle est très lumineuse, et le son à 50 %, tout en prenant soin de désactiver l’AirPort. Le Bluetooth étant toujours inactif par défaut.
Nouveau record d’autonomie pour un portable d’Apple. Ici, le petit dernier se permet de tenir 4 h 39, soit 31 minutes de mieux que le MacBook Pro 15’’ 2.53 GHz sous Leopard. À titre de comparaison, un iBook 12’’ 1.33 GHz tenait déjà 3 h 20 et il est resté longtemps une référence.
Bien que ce test puisse paraître désuet pour certains, il nous permet de comparer les différentes machines et les différentes générations. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit de notre premier test d’une nouvelle machine sous Snow Leopard comme nous vous le faisions remarquer lors de nos tests de performance. Le résultat obtenu est significatif. Le SuperDrive demeure énergivore, c’est indéniable. Pourtant nous avons pu visionner plus de deux fois le film 10 000 BC avant que la batterie ne montre des signes de faiblesse 10 minutes avant le passage en mode safe. Soit, 2 heures et 21 minutes avant la capacité théorique. Ce qui est franchement très bien. On aurait, toutefois, espéré un peu mieux.
Pour notre deuxième test, nous avons lancé la lecture en boucle d’un film HD (issu de l’encodage d’un film Blu-ray) tout en laissant le WiFi actif, comme si nous étions, par exemple dans notre lit, avec comme application, en tâche de fond, Mail qui relevait ses messages toutes les minutes. La luminosité étant vraiment très bonne, nous l’avons laissée à 80 % et réglé le son à 50 %.
Sur la nouvelle dalle de type LED, les conditions de visionnage sont excellentes que l’on soit à 70 ou 80 % du niveau de luminosité. Un phénomène d’autant plus probant que la résolution du film élevée facilite l’appréhension de l’image et des détails.
Il aura fallu 3h59 (ou 239 minutes) de lecture avant que la batterie ne rende l’âme, soit 9 minutes de moins que le MacBook Pro 15’’ 2.53 GHz (seconde génération) en lecture DVD. Ce que l’on constate c’est que le WiFi sur ce modèle est gourmand en ressources, ajouté à cela, le CPU et le GPU qui étaient sollicités, par la lecture et le traitement du flux vidéo HD.
Si l’autonomie théorique est loin d’être atteinte, y compris même si nous essayons de recréer le contexte dans lequel le fabricant obtient ses résultats, nous constatons que : quel que soit l’usage, le MacBook distille, avec son grand frère 17’’, la meilleure autonomie actuellement.
Toutefois, lorsque l’on compare les capacités respectives des deux derniers modèles Blanc avec celle du MacBook Unibody, on se rend compte que la puissance en milliampère délivrée par la nouvelle batterie est à peine supérieure à celles de ses prédécesseurs.
Compatible Snow Leopard, Coconutbattery, ici en version 2.5.6, affiche toutes les informations relatives aux batteries (cycle de charge, puissance en mAh etc.).
Avec une capacité à l’origine de 5450 mAh, la plus élevée, on voit que la capacité réelle n’est que 5222 mAh, certes, mieux que la génération précédente, mais en deçà de la batterie du modèle commercialisé début 2009 et dont la fréquence n’excédait pas 2.0 GHz. Constat : alors que les capacités réelles diffèrent de celles théoriquement exploitées, on peut donc estimer que Snow Leopard joue aussi un rôle important dans la gestion de l’énergie. Ce que nous avons vérifié avec les tests qui suivent.
Pour notre troisième test, Firefox 3.5 a été employé. Nous avons lancé l’application et y avons ajouté une extension de « rechargement automatique » des pages. Nous avons ouvert le navigateur sur la page d’accueil de notre site, puis déterminé un rechargement de la page toutes les trente secondes afin de simuler une navigation moyenne d’un internaute. Notez que seul le WiFi était actif et que nous avons laissé l’écran à 80 % sans toucher au son, il était suffisant pour écouter de la musique avec iTunes en tâche de fond. Au final, la batterie aura permis le fonctionnement de l’ordinateur pendant 5 heures 15 minutes. Exceptionnel !
Enfin, nous avons ensuite procédé à un ultime test, histoire de voir jusqu’où nous pouvions aller lors d’un usage courant, tout en ayant le Web à portée, mais sans les inconvénients de la dépense énergétique liée à l’usage du sans-fil. C’est donc avec le WiFi et le Bluetooth désactivés que nous avons travaillé sur ce MacBook.
Posé sur un bureau et connecté au réseau via la prise Ethernet, nous avons laissé Mail et Safari travailler en tâche de fond, Word en traitement de texte et Photoshop CS4 pour le traitement des photos justement de ce labo et, iChat et Skype en messagerie. Dans cette configuration, alors que le disque dur était souvent sollicité, nous avons pu travailler 5 heures et 21 minutes, soit 325 minutes, avant que ne s’affiche le message d’alerte signalant que la batterie est faible. Un record ! Autre point positif, il faut à peine 2h15, pour recharger l’accumulateur. Les nomades apprécieront.
Visite guidée
L’architecture matérielle ayant en majeure partie évolué du fait de l’adoption d’un tout nouveau châssis uni-corps et d’une batterie inamovible – héritage de la famille Pro -, nous ne pouvions passer à côté de l’occasion de démonter, partiellement toutefois, ce nouveau MacBook.
Malgré de nombreux atouts : une coque monobloc, un écran doté d’une dalle LCD type LED, un processeur plus véloce, un bus mémoire plus rapide, un MiniDisplay Port, des connecteurs plus robustes… La bête perd son port FireWire, son récepteur infrarouge et n’hérite même pas d’un lecteur de carte mémoire au format SD – présent sur la gamme Unibody - pourtant si pratique et, surtout, grand public. Un paradoxe d’autant plus significatif qu’un éventuel « switcheur » s’en trouvera, c’est certain, plus que surpris, voire désemparé. La majorité des portables PC, même d’entrée de gamme et, y compris, les Netbook en sont dotés. Mais, on le sait, il n’y a jamais de sottes économies.
Revue de détail…
Premier constat, lorsque l’on retourne le MacBook tout le dessous de la coque, la batterie amovible ayant disparu, bénéficie d’un revêtement gommé qui recouvre l’intégralité de la base. L’adhérence est de fait sans comparaison avec le précédent modèle. Contrepartie négative : la surface se salit très rapidement.
Une fois les 8 vis enlevées, le dessous de la coque – de l’aluminium recouvert d’un polymère souple thermoplaqué -, libère l’accès à l’intégralité des principaux organes (batterie, DD, mémoire, etc.) ainsi qu’à la carte mère.
À l’image de ses désormais grands frères, le MacBook a gagné en autonomie grâce à la présence d’une toute nouvelle batterie. Si elle confère au portable une plus grande autonomie, la deuxième après le MacBook Pro 17’’, c’est au détriment d’un indicateur de charge. Le MacBook en est dépourvu.
Comme les MacBook Pro, cet Unibody peut recevoir jusqu’à 4 Go de mémoire vive. Le système de verrouillage des barrettes est simple et efficace. Pour passer à 4 Go, il suffit juste d’enlever les 8 vis. Reste que l’on ne sait pas encore si les barrettes SDRAM DDR 3 d’une capacité de 4 Go (les mêmes que sur les nouveaux iMac) peuvent être prises en charge ou si les chipsets NVIDIA limitent toujours l’augmentation de la capacité à 4.
Une fois encore Apple montre qu’il est possible de proposer un objet design tout en ne sacrifiant pas la qualité de fabrication sur l’autel de l’économie. À droite, sans doute un connecteur de contrôle.
À l’instar de ses homologues « Pro », le MacBook est muni de nombreux capteurs de pression répartis au centre de la carte-mère et près des connecteurs (ici ; USB 2.0 et MiniDisplay Port).
Nous l’avons constaté tout à l’heure, le son profite de la grille d’aération située à la base de la charnière pour s’échapper. Une fois démontée, on constate que ladite grille – une pièce métallique (et non-aluminium) laquée blanche - contribue largement à rigidifier l’ensemble. Elle évite aussi les déformations de la coque et de l’écran lors de l’ouverture et la fermeture.
Pour éviter les vibrations et permettre une meilleure circulation de l’air autour du disque dur, ce dernier est monté sur des silencieux (oranges). Deux vis suffisent pour retirer le disque. Au premier plan, la nappe et le connecteur SATA.
Comme sur les MacBook Pro 13 et 15’’ Unibody (deuxième génération), un seul ventilateur se charge de refroidir le processeur et le GPU. Si la machine est bien ventilée, nous avons quand même réussi à faire monter en température ; 68 °C le Core2 Duo P7550, le portable reste très silencieux !
À droite de la charnière, parallèlement au SuperDrive, l’ensemble des connecteurs d’antenne WiFi et Bluetooth. Un assemblage très propre.
S’il est clairement spécifié sur la batterie qu’elle ne doit en aucun être retirée sous peine de perte de la garantie, celle-ci peut être prélevée aisément. Il faut toutefois se munir d’un tournevis étoilé (trois branches) ou « tri-wings ».
Alors que le MacBook Blanc n’avait pas évolué de façon significative depuis l’adoption de processeur Intel par Apple en 2006, cette nouvelle version donne véritablement un coup de jeune au modèle et permet au fabricant d’uniformiser ses portables. Reste que l’absence d’un lecteur de carte SD pénalise l’ordinateur seulement doté de deux ports USB, sans oublier la disparition FireWire qui ne se voit même pas remplacé. Dommage, car le bilan reste positif. La qualité de fabrication a fait un bond indéniable. Le produit est bien plus robuste et ne présente plus toutes les perfectibilités passées…
Le mot de la fin
Conception robuste, esthétique plus que réussie (ndlr : on apprécie le design franchement rondouillard), performances générales de bon aloi et autonomie en très nette hausse bien qu’encore en deçà de ce qu’annoncé sur le papier… caractérisent ce nouveau MacBook. Cependant, malgré un effort consenti sur le prix du modèle de base (899 € contre 949 € pour son devancier), ce MacBook Unibody perd quelques attributs qui faisaient jadis sa force.
Bien que l’on puisse féliciter Apple de proposer désormais une gamme complète d’ordinateurs portables rationnelle (l’ancien MacBook 2.13 GHz Blanc entrait tout même en compétition avec le MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz Unibody), le petit dernier aurait mérité au moins la présence d’un lecteur de cartes SD – très grand public — à défaut d’un port FireWire. Certes, l’USB 2.0 joue parfaitement son rôle et ne freine en aucun cas l’utilisation d’un disque dur externe, mais l’absence d’un port SD sanctionne conséquemment l’utilisateur qui voudrait exploiter aisément les vidéos de son caméscope numérique ou ses photos. De même, l’on regrette la disparition pure et simple du récepteur infrarouge (bye, bye l'Apple Remote) parfois utile et l’abandon de l’indicateur de charge de la batterie si pratique. Bien évidemment, ces choix, mûrement réfléchis par Cupertino, reflètent parfaitement la philosophie de la firme qui a préféré proposer un produit soigné, bien pensé et relativement performant, plutôt que de persister dans la commercialisation d’un produit initialement attrayant, mais perfectible (lire notre test du MacBook blanc 2.13 GHz). Reste que l’adoption d’une dalle LCD rétro éclairée LED confère au portable une image nettement plus claire et contrastée. Un aspect renforcé grâce à la présence non pas d’une vitre, mais d’un film plastique protecteur résistant, le tout serti par un ensemble doté d’une bague gommée qui protège particulièrement bien l’écran des frottements éventuels avec le clavier.
Malgré toutes ces qualités et bonnes intentions, ce nouveau MacBook aurait mérité de passer sous la barre de 800 euros avec 2 Go de RAM supplémentaires. Vendu aux États-Unis 999 dollars (soit 675 euros au cours d’aujourd’hui), même si l’on ajoute notre TVA 19,6 %, le MacBook coûte 92 euros de moins chez nos cousins américains. Un aspect important en ces temps difficiles. Allez Apple, encore un petit effort !... Histoire que tout soit parfait.
Quoi qu’on dise ou que l’on pense, on a beau avoir l’habitude, Apple reste un coutumier de l’événementiel. L’arrivée presque sans surprise et pourtant surprenante du nouveau MacBook Unibody ravit. Il faut dire qu’au premier coup d’œil, le portable tape littéralement dans l’œil.
Ses galbes et sa robe blanche glossy intégrale parviennent à le distinguer de son devancier alors qu’en définitive l’évolution se fait en douceur. Il faut prendre la chose en main pour se rendre compte à quel point Apple a révisé certains aspects de sa copie.
Nouvelle conception
Plus homogène et corpulent que la génération précédente — le petit s’enrobe —, ce nouveau modèle s’appuie sur l’ingénieuse conception qui fait le succès et la robustesse des Unibody. Le portable gagne donc en rigidité et voit son architecture rationalisée (moins de pièces). Paradoxalement, si l’ensemble a été simplifié, la base se compose d’une coque et d’un capot, idem pour la partie écran, le châssis interne est nettement plus élaboré, structuré et la qualité de fabrication bien supérieure à l’ancienne génération souvent décriée. Il faut dire que les problèmes de conception étaient nombreux sur le MacBook Blanc. L’ajustage des pièces étaient parfois limite et les matériaux employés souvent fragiles. On se souvient encore des coques qui se fissuraient ou qui jaunissaient. Bref, aujourd’hui, tout ceci semble parti pour n'être plus qu’un mauvais souvenir.
Belle évolution
La première chose qui frappe, une fois le portable extrait de son écrin, c’est le contact et la prise en main. Rond, c’est le premier adjectif qui vient l’esprit. Il faut dire que ses lignes arrondies et ramassées le distinguent fortement de son prédécesseur plus anguleux et même de ses grands frères de la gamme Pro. Visuellement plus compact, il est en réalité plus large de 8 millimètres et profond de 4,7 mm que l’ancien modèle, le nouveau MacBook perd un millimètre d’épaisseur (ce n’est pas visible) et s’allège de 140 gr tout de même. Il faut ensuite y regarder d’un peu plus près et soulever l’écran pour prendre conscience des réelles évolutions.
Le plastique n'est peut-être pas aussi chic que l'aluminium mais il a ses qualités, comme celle d'être plus perméable pour les ondes des antennes AirPort. Au même endroit, le MacBook unibody (capture de gauche) détecte 22 bornes Wi-Fi contre 16 pour le MacBook Pro unibody.
MacBook unibody (à gauche) et MacBook Pro unibody
Nouveau châssis - dans l’élaboration - hérité donc de ses aînés, le millésime fin 2009 intègre désormais un processeur Intel Core 2 Duo P7550 à 2.26 GHz, en réalité un Intel P8400 gravé en 45 nm (DTP 25 Watt), le même qui équipait déjà le MacBook 2.13 GHz référencé 7450, mais qui était sous-fréquencé. On retrouve donc les 3 Mo de mémoire cache de niveau 2 et un bus système cadencé à 1066 MHz. Seule la mémoire, en l’occurrence de la SDRAM DDR3, cette fois, voit sa fréquence passer de 800 à 1066 MHz. Une augmentation significative qui sera la bienvenue.
Plus discrète, l’arrivée d’une batterie inamovible Lithium-ion polymère - la même génération qui équipe les MacBook Pro - qui doit assurer une plus grande autonomie au portable. Sur le papier, Apple annonce 7 heures, dans les faits (lire ci-après) il ne serait pas étonnant que l’autonomie progresse considérablement…
Côté vidéo, les caractéristiques demeurent inchangées. C’est toujours le chipset cher à NVIDIA, le GeForce 9400M qui se charge de la vidéo. Cela écrit, il convient parfaitement à ce modèle de portable. Peu gourmand en énergie et suffisamment véloce pour animer, sans faiblir, la résolution de 1280 par 800 pixels de l’écran. Un écran qui profite à sont tour d’une dalle LCD rétro-éclairée LED (Light-Emitting Diode) qui contraste indéniablement avec l’ancienne dalle utilisée par Apple et dont les propriétés d’affichage laissaient quelque peu à désirer. C’est d’ailleurs avec le châssis Unibody et la batterie, la troisième véritable évolution.
Malheureusement, à tous ces changements correspondent aussi des choix et parfois même des sacrifices (pas toujours judicieux). Et si le portable s’est allégé grâce à sa nouvelle architecture, c’est au détriment de certaines fonctionnalités. Ainsi, le port FireWire disparaît tout en laissant une place vide. En effet, Apple n’a pas estimé nécessaire de le remplacer ne serait-ce que par un troisième connecteur USB 2.0. Pire, alors que les MacBook Pro 13’’ et 15’’ bénéficient tous d’un lecteur de cartes au format SD (Secure Digital), une fonction très grand public et utile pour les possesseurs de caméscopes numériques (à défaut de IEEE1394), le MacBook Unibody s’en voit privé. Un paradoxe alors qu’il se destine avant tout aux petites et moyennes bourses, les étudiants sont clairement visés, il pourrait aussi intéresser les switcher, cible potentielle, qui sont pourtant habitués à ce genre d’interface sur les portables PC.
Et comme si cela ne suffisait pas, Apple a aussi supprimé le récepteur infrarouge. L’utilisation de la télécommande, ou tout autre périphérique de ce type, se voit tout simplement impossible. De même, l’indicateur de charge de la batterie fait partie de la liste des économies d’échelle, il a été retiré de la coque. Dommage…
Fort heureusement, tout n’est pas noir, même si l’on peut estimer la suppression de ces organes comme pénalisant, l’unité de stockage livrée en standard affiche une capacité standard de 250 Go (suffisante), qui peut être portée à 350 Go (+ 45 €) ou 500 Go (+ 135 €) sur l’Apple Store. On regrette seulement qu’aucune option SSD ne soit proposée, même si la philosophie tarifaire ne prédestine pas le portable à des options haut de gamme.
Écran : un rendu colorimétrique juste
Vous l’avez compris, cette nouvelle mouture est tout de même plus qualitative sur bien des points et l’écran ne fait pas exception. Nous avons donc procédé à l’étalonnage de la dalle LCD afin de vérifier, dans un premier temps, s’il n’y avait pas d’obstacle. Il ne faut pas perdre de vue que la caractérisation d’un écran équipé d’une vitre, comme c’est le cas sur les MacBook Pro, pose très souvent problème aux sondes. Très nombreux sont les utilisateurs professionnels (photographes, infographistes, vidéaste, etc.) à se plaindre de l’impossibilité d’étalonner correctement voire pas du tout les écrans des modèles 15 pouces. Et pour cause, la diffraction partielle générée par l’épaisseur du verre sur ces écrans perturbe la plupart du temps le processus de caractérisation. Il alors difficile d’établir un profil colorimétrique adapté.
De même, à l’instar de certaines dalles, on pense notamment à celle de l’ancien iMac 24’’ très lumineuse (plus de 385 cd/m2), celles qui équipent les 15’’ le sont aussi. Raison pour laquelle opter pour une dalle antireflets prend tout son sens…
Sur ce MacBook nous avons utilisé une sonde ColorMunki Design, simple à mettre en œuvre et livrée avec une solution logicielle signée X-Rite. Une fois le logiciel installé nous avons procédé à la caractérisation de l’écran, l’éditeur préconise un renouvellement régulier de l’opération, à charge de l’utilisateur – en fonction des besoins – de déterminer le délai.
L’opération achevée nous avons ensuite enregistré le profil disponible parmi les profils de base mis à disposition dans le système d’exploitation. Si le profil d’usine : « LCD Couleur » affiche une image contrastée et relativement proche de la réalité, celui créé avec la sonde LCD Couleur_D65.icc a tendance à tirer légèrement sur le magenta.
Reste qu’en production, les spécialistes de l’image apprécieront de pouvoir non seulement étalonner l’écran de ce MacBook, mais en plus ils disposeront d’un rendu fidèle et juste.
Interfaces
Côté interface, la bête évolue et adopte un trackpad Multi-Touch. Même confort d’utilisation que sur la gamme Pro, l’interface gagne en superficie. Une surface qui offre un contact et une sensibilité efficaces a contrario du plastique de la coque – là ou reposent les poignets - à l’apparence laquée qui, s’il est esthétique, aurait tendance à augmenter l’adhérence des doigts. Un phénomène qui ne se retrouve pas sur la zone encadrant les touches du clavier. En effet, le plastique y est dépoli et lorsque l’on fait glisser son doigt, cela n’accroche pas. Un détail, certes, mais il se peut que certains(es) apprécient, d’autres pas.
Côté son, idem, les haut-parleurs diffusent très largement grâce à la grille de ventilation (plus aérée) qui a été placée à la base de la charnière. Malgré des qualités avérées, le manque de basses est probant, mais écouter sa musique reste parfaitement possible. L’Unibody, sur ce point, est nettement mieux armé que la précédente génération.
Performances : oui, mais…
Première machine testée depuis la sortie de Snow Leopard, nous avons dû plus ou moins adapter certains de nos tests afin de toujours disposer de points de référence et comparaison sans pour autant dénaturer les performances brutes obtenues.
Néanmoins, nos protocoles restent inchangés et les applications utilisées identiques même si nous avons constaté, notamment, avec XBench 1.3 des incohérences désormais plus prononcées sur les résultats. Il faut dire que le logiciel de mesure n’a pas évolué depuis de nombreux mois.
De fait, c’est en multipliant la batterie de nos tests que nous sommes parvenus à des résultats plus représentatifs de la réalité.
Nous avons donc soumis la machine aux outils traditionnels : Xbench 1.3 (à pondérer désormais), GeekBench 2.1.2, CineBench R10. Ils mettent l’accent assez justement (pour ces deux derniers) sur les performances brutes de l’ordinateur portable tout en permettant de le comparer à ses devanciers et aux autres modèles commercialisés.
Ensuite, nous nous sommes appuyés sur quelques scripts comme le Photoshop Torture Test de Jason D. O’Grady et avons parachevé nos tests avec QuickTime X (export d’un fichier .Mov vers un .mv4). Veuillez noter que les précédents tests obtenus l’étaient avec QuickTime 7.6, sous Snow Leopard : QuickTime X.
Nous avons aussi procédé à de l’encodage avec Handbrake 0.9.2 (encodage d’un film DVD de 85 mn). Nous n’utilisons pas la version 0.9.3 pour demeurer cohérents même s’il faut imaginer de « peut-être » meilleurs ou justes résultats sous Snow Leopard.
Les tests applications sont d’abord réalisés avec Photoshop CS3 puis Photoshop CS4 (la mémoire réglée sur 60 % et le disque interne sélectionné comme disque de travail). Vous pourrez par ailleurs constater que certains scripts sous Photoshop CS3 ne fonctionnent plus avec Mac OS 10.6.x.
Pour les vétérans ou les aficionados de la plateforme, le petit dernier fait une entrée remarquée. Joli et robuste, il s’appuie approximativement sur la même puissance que la seconde génération de MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz, malgré les 2 Go de RAM embarqués qui auraient mérité d’être portés à 4. Attention toutefois ! Xbench fait montre d’approximation et Geekbench, bien que réputé assez fiable, ne saurait être le reflet exact de la puissance délivrée sous Snow Leopard. Nous l’avons vérifié, par la suite, avec CineBench R10. Il est désormais certain que ces outils doivent être révisés.
Sur le papier et dans les faits, ce nouveau MacBook délivre un surplus de puissance intéressant, mais qui ne saurait justifier de troquer son ancien MacBook Blanc, 2.13 GHz par exemple, pour cette nouvelle version. En revanche, sa conception robuste et son nouvel écran sont à eux seuls déjà suffisants initier le pas. Ajoutons à cela une autonomie qui s’annonce en très nette hausse, même si le portable y laisse quelques plumes comme le FireWire ou le port infrarouge…
Unité de stockage moyenne
Doté d’un disque dur de 250 Go signé Toshiba (Ref : MK2555GSXF) qui fonctionne en 5400 trs/m avec 8 Mo de mémoire cache en standard, on peut également opter moyennant 135 € supplémentaires pour un 500 Go, le MacBook dispose d’une bonne réactivité. L’unité de stockage, bien que très largement en retrait face à une solution SSD, Apple ne propose pas ce type de disque pour ce portable, s’est montrée suffisamment véloce à l’emploi. Nous l’avons opposée au disque dur de 160 Go Fujitsu qui équipe le MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz (lire notre test) ainsi qu’à un Seagate Momentus 7200.4 de 320 Go (16 Mo de cache) installé dans un MacBook 2.0 GHz Blanc (Early 2009).
Apple a donc porté son choix sur un disque Toshiba, sans doute pour des questions de coût, mais au final, le disque finit par tirer l’épingle de son jeu. Moins linéaire que ses concurrents, il se permet tout même des pointes en lecture sur les fichiers de petite taille (3 ou 4 Mo) de l’ordre de 90 Mo/s. Ce qui n’est pas si mal. Reste qu’il est bien loin de rivaliser avec un disque mieux doté en cache et surtout plus rapide.
Avec un SSD, on imagine très bien ce que ce petit portable pourrait faire…
Finalement, les performances moyennes du disque Toshiba et l’absence d’option SSD ne font que nous conforter dans l’idée que le MacBook 2.26 GHz Unibody reste un tantinet trop cher. Il eut été judicieux pour la Pomme de proposer une option 7200 trs/m surtout lorsque l’on voit les prix actuellement pratiqués sur le Web. On trouve très aisément des disques durs 250 Go ou 320 Go à 7200 trs/m pour moins de 70 € voire 500 Go pour une centaine d’euros.
Enfin, si l’éventualité d’une installation d’un SSD (Solid State Disc) ne vous rebute pas, le portable se démonte très facilement (voir notre visite guidée), nous vous invitons à lire ou à relire notre test du MacBook Air SSD, histoire de vous faire une idée des performances des SSD sur Mac.
L’iSight évolue aussi…
Bien qu’il soit toujours difficile de déterminer l’origine de certains composants intégrés par Apple, l’optique de la webcam fait souvent l’objet de changements et, dans le cas présent, on ne s’en plaindra pas. Testée dans les conditions habituelles — le lieu ne change pas (ndla : je sais, vous pouvez rire… Mais je n'ai plus le choix.)—, nous avons été très agréablement surpris par la qualité de l’image restituée et, surtout, par l’angle de vision distillé par l’iSight de ce MacBook.
À distance égale, le champ couvert est nettement plus important même que celui déjà couvert par la webcam du MacBook Pro 17’’ Unibody qui faisait déjà figure de référence.
Moins de distorsions, des couleurs plus contrastées et justes, bref, l’iSight du petit MacBook millésimé Unibody devrait remplir son office auprès d’utilisateurs adeptes du chat vidéo.
Autonomie : belle progression…
Si le MacBook Pro 17’’ apparu en ce début d’année avait marqué les esprits (lire notre test) avec une autonomie record, rejoint ensuite par ses homologues 13 et 15’’ en milieu d’année, le dernier né des Unibody fait lui aussi des étincelles. Bien évidemment, sur le papier le fabricant n’hésite pas à annoncer 7 heures (le contexte d’utilisation est décrit comme suit par Apple : "Le test de productivité sans fil mesure l'autonomie de la batterie à travers la consultation sans fil de divers sites web et la modification de texte dans un document de traitement de texte, la luminosité de l'écran étant réglée sur 50 %."), et même si nos tests ne nous ont pas permis d’obtenir de tels temps, nous avons été foncièrement surpris par les résultats obtenus.
Cependant, si nos tests habituels nous permettent de nous donner une idée plus ou moins précise, ils ne sont plus tout à fait le reflet de la réalité. Du moins en ce qui concerne la lecture d’un DVD en boucle. Nous avons donc procédé à différents tests, histoire de récréer des situations plus actuelles. Avec ou sans WiFi, sans Bluetooth, en lecture vidéo certes, mais aussi en usage courant (Web, traitement d’images, écoutes de musiques). En résumé. On y a passé du temps.
Pour notre premier test, un grand classique désormais, nous avons lancé la lecture en boucle d’un film au format DVD, la luminosité étant calée sur 80 %, la dalle est très lumineuse, et le son à 50 %, tout en prenant soin de désactiver l’AirPort. Le Bluetooth étant toujours inactif par défaut.
Bien que ce test puisse paraître désuet pour certains, il nous permet de comparer les différentes machines et les différentes générations. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit de notre premier test d’une nouvelle machine sous Snow Leopard comme nous vous le faisions remarquer lors de nos tests de performance. Le résultat obtenu est significatif. Le SuperDrive demeure énergivore, c’est indéniable. Pourtant nous avons pu visionner plus de deux fois le film 10 000 BC avant que la batterie ne montre des signes de faiblesse 10 minutes avant le passage en mode safe. Soit, 2 heures et 21 minutes avant la capacité théorique. Ce qui est franchement très bien. On aurait, toutefois, espéré un peu mieux.
Pour notre deuxième test, nous avons lancé la lecture en boucle d’un film HD (issu de l’encodage d’un film Blu-ray) tout en laissant le WiFi actif, comme si nous étions, par exemple dans notre lit, avec comme application, en tâche de fond, Mail qui relevait ses messages toutes les minutes. La luminosité étant vraiment très bonne, nous l’avons laissée à 80 % et réglé le son à 50 %.
Il aura fallu 3h59 (ou 239 minutes) de lecture avant que la batterie ne rende l’âme, soit 9 minutes de moins que le MacBook Pro 15’’ 2.53 GHz (seconde génération) en lecture DVD. Ce que l’on constate c’est que le WiFi sur ce modèle est gourmand en ressources, ajouté à cela, le CPU et le GPU qui étaient sollicités, par la lecture et le traitement du flux vidéo HD.
Si l’autonomie théorique est loin d’être atteinte, y compris même si nous essayons de recréer le contexte dans lequel le fabricant obtient ses résultats, nous constatons que : quel que soit l’usage, le MacBook distille, avec son grand frère 17’’, la meilleure autonomie actuellement.
Toutefois, lorsque l’on compare les capacités respectives des deux derniers modèles Blanc avec celle du MacBook Unibody, on se rend compte que la puissance en milliampère délivrée par la nouvelle batterie est à peine supérieure à celles de ses prédécesseurs.
Avec une capacité à l’origine de 5450 mAh, la plus élevée, on voit que la capacité réelle n’est que 5222 mAh, certes, mieux que la génération précédente, mais en deçà de la batterie du modèle commercialisé début 2009 et dont la fréquence n’excédait pas 2.0 GHz. Constat : alors que les capacités réelles diffèrent de celles théoriquement exploitées, on peut donc estimer que Snow Leopard joue aussi un rôle important dans la gestion de l’énergie. Ce que nous avons vérifié avec les tests qui suivent.
Pour notre troisième test, Firefox 3.5 a été employé. Nous avons lancé l’application et y avons ajouté une extension de « rechargement automatique » des pages. Nous avons ouvert le navigateur sur la page d’accueil de notre site, puis déterminé un rechargement de la page toutes les trente secondes afin de simuler une navigation moyenne d’un internaute. Notez que seul le WiFi était actif et que nous avons laissé l’écran à 80 % sans toucher au son, il était suffisant pour écouter de la musique avec iTunes en tâche de fond. Au final, la batterie aura permis le fonctionnement de l’ordinateur pendant 5 heures 15 minutes. Exceptionnel !
Enfin, nous avons ensuite procédé à un ultime test, histoire de voir jusqu’où nous pouvions aller lors d’un usage courant, tout en ayant le Web à portée, mais sans les inconvénients de la dépense énergétique liée à l’usage du sans-fil. C’est donc avec le WiFi et le Bluetooth désactivés que nous avons travaillé sur ce MacBook.
Posé sur un bureau et connecté au réseau via la prise Ethernet, nous avons laissé Mail et Safari travailler en tâche de fond, Word en traitement de texte et Photoshop CS4 pour le traitement des photos justement de ce labo et, iChat et Skype en messagerie. Dans cette configuration, alors que le disque dur était souvent sollicité, nous avons pu travailler 5 heures et 21 minutes, soit 325 minutes, avant que ne s’affiche le message d’alerte signalant que la batterie est faible. Un record ! Autre point positif, il faut à peine 2h15, pour recharger l’accumulateur. Les nomades apprécieront.
Visite guidée
L’architecture matérielle ayant en majeure partie évolué du fait de l’adoption d’un tout nouveau châssis uni-corps et d’une batterie inamovible – héritage de la famille Pro -, nous ne pouvions passer à côté de l’occasion de démonter, partiellement toutefois, ce nouveau MacBook.
Malgré de nombreux atouts : une coque monobloc, un écran doté d’une dalle LCD type LED, un processeur plus véloce, un bus mémoire plus rapide, un MiniDisplay Port, des connecteurs plus robustes… La bête perd son port FireWire, son récepteur infrarouge et n’hérite même pas d’un lecteur de carte mémoire au format SD – présent sur la gamme Unibody - pourtant si pratique et, surtout, grand public. Un paradoxe d’autant plus significatif qu’un éventuel « switcheur » s’en trouvera, c’est certain, plus que surpris, voire désemparé. La majorité des portables PC, même d’entrée de gamme et, y compris, les Netbook en sont dotés. Mais, on le sait, il n’y a jamais de sottes économies.
Revue de détail…
Alors que le MacBook Blanc n’avait pas évolué de façon significative depuis l’adoption de processeur Intel par Apple en 2006, cette nouvelle version donne véritablement un coup de jeune au modèle et permet au fabricant d’uniformiser ses portables. Reste que l’absence d’un lecteur de carte SD pénalise l’ordinateur seulement doté de deux ports USB, sans oublier la disparition FireWire qui ne se voit même pas remplacé. Dommage, car le bilan reste positif. La qualité de fabrication a fait un bond indéniable. Le produit est bien plus robuste et ne présente plus toutes les perfectibilités passées…
Le mot de la fin
Conception robuste, esthétique plus que réussie (ndlr : on apprécie le design franchement rondouillard), performances générales de bon aloi et autonomie en très nette hausse bien qu’encore en deçà de ce qu’annoncé sur le papier… caractérisent ce nouveau MacBook. Cependant, malgré un effort consenti sur le prix du modèle de base (899 € contre 949 € pour son devancier), ce MacBook Unibody perd quelques attributs qui faisaient jadis sa force.
Bien que l’on puisse féliciter Apple de proposer désormais une gamme complète d’ordinateurs portables rationnelle (l’ancien MacBook 2.13 GHz Blanc entrait tout même en compétition avec le MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz Unibody), le petit dernier aurait mérité au moins la présence d’un lecteur de cartes SD – très grand public — à défaut d’un port FireWire. Certes, l’USB 2.0 joue parfaitement son rôle et ne freine en aucun cas l’utilisation d’un disque dur externe, mais l’absence d’un port SD sanctionne conséquemment l’utilisateur qui voudrait exploiter aisément les vidéos de son caméscope numérique ou ses photos. De même, l’on regrette la disparition pure et simple du récepteur infrarouge (bye, bye l'Apple Remote) parfois utile et l’abandon de l’indicateur de charge de la batterie si pratique. Bien évidemment, ces choix, mûrement réfléchis par Cupertino, reflètent parfaitement la philosophie de la firme qui a préféré proposer un produit soigné, bien pensé et relativement performant, plutôt que de persister dans la commercialisation d’un produit initialement attrayant, mais perfectible (lire notre test du MacBook blanc 2.13 GHz). Reste que l’adoption d’une dalle LCD rétro éclairée LED confère au portable une image nettement plus claire et contrastée. Un aspect renforcé grâce à la présence non pas d’une vitre, mais d’un film plastique protecteur résistant, le tout serti par un ensemble doté d’une bague gommée qui protège particulièrement bien l’écran des frottements éventuels avec le clavier.
Malgré toutes ces qualités et bonnes intentions, ce nouveau MacBook aurait mérité de passer sous la barre de 800 euros avec 2 Go de RAM supplémentaires. Vendu aux États-Unis 999 dollars (soit 675 euros au cours d’aujourd’hui), même si l’on ajoute notre TVA 19,6 %, le MacBook coûte 92 euros de moins chez nos cousins américains. Un aspect important en ces temps difficiles. Allez Apple, encore un petit effort !... Histoire que tout soit parfait.