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Test du MacBook Pro 15” 2.53 GHz (Middle 2009)

Sylvain ALLAIN

lundi 22 juin 2009 à 09:54 • 30

Matériel

On a beau en avoir l’habitude, Apple sait créer la surprise. Et une fois encore, ce spécialiste du suspens aura réussi en partie son coup. Alors que l’attention était grandement focalisée sur l’iPhone, son développement et l’avenir de celui-ci, l’annonce de la toute première révision des MacBook Unibody, commercialisés à l’automne dernier, a fini par surprendre tout de même un peu.

D’autant qu’au-delà d’une simple et discrète révision, à l’instar du MacBook 2.13 GHz, Apple en a profité remanier sa gamme Pro, le MacBook 13” Unibody entrant dans la famille, et a apporté quelques modifications opportunes tout en revoyant ses tarifs significativement à la baisse.

Ainsi, le MacBook Pro 13” (lire notre test) bénéficie désormais d’un connecteur FireWire 800, indispensable finalement, et un lecteur de cartes au format SD (Secure Digital) compatible SD HC tout comme les MacBook Pro 15” dont l’entrée de gamme 2.53 GHz est l'objet de notre test.

Mais au-delà des apparences et de tarifs attractifs, nous avons souhaité mettre à l’épreuve les efforts entrepris par Cupertino pour rationaliser sa production. Car bien souvent, économies d’échelles ne font pas toujours bon ménage avec « évolutions matérielles ». Une fois encore nous avons soumis ce MacBook Pro 15” à notre batterie de tests et, enfin, donné quelques coups de tournevis…


Sous cet angle, difficile de faire la différence entre la première génération et cette édition 2009 du MacBook Pro 15’’...




… Il faut y regarder d’un peu plus près pour constater que la baie au format ExpressCard3/4 a laissé la place à un lecteur de cartes SD.




Discrètes évolutions

Lancé en octobre dernier, le MacBook Pro 15’’ subit sa première révision. Si d’apparence, on ne constate que très peu de changements (seul le port ExpressCard ¾ a disparu au profit de l’intégration d’un lecteur de cartes au format SD compatible SD HC), les changements véritables ont été opérés de l’intérieur.

Les MacBook Pro 15’’ gagnent ainsi en puissance avec une entrée de gamme cadencée à 2.53 GHz (l’ancien milieu de gamme), sujet de notre test, et deux autres modèles respectivement fréquences à 2.66 et 2.8 GHz. Ce sont d’ailleurs les deux seuls modèles à conserver deux cartes vidéo. Notre 2.53 GHz se contente de la seule GeForce 9400M, ce qui n’est pas plus mal. L’ordinateur gagne en discrétion et chauffe moins grâce à la présence d’un processeur Intel Core 2 Duo 2.53 GHz P8700 (double cœur), lui-même doté de 3 Mo de cache de niveau 2. Soit 3 Mo de moins que sur l’ancien processeur : un Intel T9400. En revanche, si la baisse en mémoire cache peut signifier des pertes au niveau des performances, le P8700 a l’avantage de ne consommer que 25 Watts contrairement au T9400 qui s’avère plus dispendieux sur ce point, avec une consommation de 35 Watts. Et 10 Watts sur ce genre de machine, ça peut faire grimper très vite la consommation.

L’architecture interne FSB (Front Side Bus), cadencée à 1066 MHz profite de 2 Go de mémoire supplémentaires. Plus de problèmes pour faire tourner la majorité des applications.

Enfin, le portable adopte les nouvelles batteries Lithium-ion polymère qui équipent le 17 pouces depuis le début de l’année. Pour le reste, pas de changements. On retrouve sur le côté gauche deux ports USB 2.0, un connecteur Ethernet 100/GigaBaseT, une interface MiniDisplay Port,un port FireWire 800, qui fait son apparition sur le modèle 13 pouces et, pour terminer, un lecteur de cartes SD (Secure Digital).


La nouveauté, c’est l’apparition d’un lecteur de cartes SD compatible SDHC. Si l’idée est plutôt la bienvenue, les performances du lecteur SD ne semblent pas tirer profit des cartes rapides en lecture comme en écriture (voir ci-après), mais se révèle très pratique pour transférer des petits fichiers ou des photos.




Une dalle toujours aussi lumineuse

Coté écran, pas de changement. La dalle TFT LCD de type LED s’affiche toujours aussi lumineuse et contrastée. On peut d’ailleurs aisément travailler en réglant l’écran à 75% de sa capacité lumineuse et la résolution native de 1440 par 900 pixels demeure très confortable. Et si cela n’est pas suffisant, il est toujours possible de connecter au portable un LED Cinema Display 24’’ via le connecteur MiniDisplay Port qui pour l’occasion est passé de l’autre côté des ports USB 2.0 juste à côté du FW 800. Seule ombre au tableau, l’écran brillant qui pourra en gêner plus d’un


Une connectique aujourd’hui très complète qui satisfera même les plus exigeants à n’en point douter. Le MiniDisplay Port a permuté sa position.




L’inconvénient de cette dalle se sont les reflets qui ne peuvent pas être éliminés, seulement atténués en fonction de l’orientation de l’écran. Il n’existe pas hélas, d’option anti-reflet sur le Store pour les modèles 13 et 15 pouces.




Interfaces

Idem, pas de changements notables, le Trackpad présente les mêmes dimensions tout comme il est possible d’activer ou non toutes les fonctions du multitouch. Le clavier quant à lui concède toujours le même touché agréable et franc, et la fonction de rétro-éclairage pratique réagit à la moindre variation de l’ambiance lumineuse. Travailler dans la pénombre ou le noir complet sollicite toutefois la vue. Il suffit alors de monter au maximum la luminosité de l’écran pour pallier au problème


La plaque de verre granuleuse et opaque qui constitue 99 % de la surface du Trackpad est insensible à l’humidité, pratique si l’on a tendance à avoir les mains moites.




Moins de cache, pas d’incidence

Faire le tour du propriétaire n’a que peu d’intérêts si l’on connaît déjà les lieux. Ce qui est plus ou moins le cas avec cette nouvelle version du MacBook Pro 15’’. On l’a vu, les évolutions sont mineures, exception faite de la batterie et du lecteur SD Card. Néanmoins, Apple ayant troqué le processeur Intel T9400 avec un P8700 moins doté en cache, on pouvait se poser la question de savoir si les performances globales n’allaient pas en pâtir. Nous avons donc soumis la machine aux traditionnels outils de tests que sont :

GeekBench 2.1.2, Xbench 1.3, CineBench R10. Ils mettent l’accent assez justement sur les performances brutes du portable tout en nous permettant de le comparer avec les précédentes générations. Que cela soit tant sur les indices CPU que ceux des GPU. Ensuite nous avons employé quelques scripts comme le Photoshop Torture Test de Jason D. O’Grady et avons parachevé nos tests avec QuickTime 7.6 (export d’un fichier .Mov vers un .mv4), Handbrake 0.9.2 (encodage d’un film DVD de 85 mn).

Nos tests sont d’abord réalisés avec Photoshop CS3 puis Photoshop CS4 (la mémoire réglée sur 60 % et le disque interne sélectionné comme disque de travail).


Comparé au 17’’ et à son devancier 2.53 GHz, notre portable affiche une note globale supérieure malgré une mémoire cache de seulement 3 Mo. Un score qui est en partie dû aux performances de la DDR3 qui, bien qu’identique, offre une bande passante supérieure.




Même constat sous XBench, le nouveau MacBook tient sans problème la comparaison avec l’ancien modèle. Il le surclasse même au niveau des tests CPU, interface graphique et disque.



Concrètement, malgré l’absence de 3 Mo de mémoire cache de niveau 2, le nouveau MacBook Pro 2.53 GHz fait mieux que son prédécesseur. La présence d’un disque dur plus véloce et les 4 Go de mémoire vive, qui semblent mieux se comporter, lui donnent l’avantage. Toutefois, nous ne le répéterons jamais assez, même si GeekBench permet de se forger une idée précise des performances d’une machine, les résultats avec Xbench sont parfois à pondérer. Fort heureusement, en recoupant, l’on parvient à tirer une analyse relativement juste. L’emploi en troisième lieu de Cinebench R10 nous conforte très souvent dans la rédaction de notre bilan


Carte graphique et mémoire cache importante font toute la différence. L’ancien modèle reste en deuxième position, mais les résultats sont serrés. Le nouveau portable tient ses promesses.



Comme on peut le voir, cette édition 2009 tient ses promesses malgré une carte vidéo moins rapide et un processeur un tantinet handicapé par sa mémoire cache trop juste. Les performances sont bonnes même au regard du 17’’ et le portable a l’avantage de chauffer beaucoup moins, même à pleine charge. Ce que nous avons vérifié lors de l’encodage de notre DVD avec le logiciel Handbrake.


Pour parachever nos tests, nous avons soumis le portable à différentes opérations sous Photoshop CS3 et CS4. Ensuite nous avons lancé de l’encodage vidéo sous QuickTime et fini par Handbrake. Les résultats nous confortent dans nos dires. Ce MacBook Pro d’entrée de gamme a bien progressé même si nous trouvons encore son tarif un peu élevé .




Stockage : en bonne voie

À moins d’en passer par du SSD, plus régulier en performances quels que soient les fabricants, il n’est pas rare de constater une fluctuation importante des performances générales (la vitesse de rotation et la cache étant souvent en cause) d’un modèle de disque à un autre et d’une marque à une autre. Alors, forcément, on oppose et on compare. Dans le cas présent, nous avons tout simplement comparé le disque dur Hitachi Travelstar 5K250 (une version EOM – HTS545025B9SA02) 250 Go qui équipe notre MacBook Pro 15’’ d’entrée de gamme avec le disque dur 160 Go du MacBook Pro 13’’ 2.26 GHz (lire notre test) et, enfin, à un Seagate Momentus 7200.4 de 320 Go (16 Mo de cache) installé dans un MacBook 2.0 GHz Blanc (Early 2009).






Comme sur tous les disques conventionnels, une vitesse de rotation élevée et une mémoire tampon importante sont les clés du succès. Malgré de belles performances, l’Hitachi manque de linéarité ce qui n’est pas le cas du modèle Fujitsu.



Et, de toute évidence, si le disque Hitachi de 250 Go affiche de belles performances malgré sa vitesse de rotation de 5400 Trs/mn, il atteint tout de même une moyenne de 77 Mo/s en écriture comme en lecture sur des fichiers oscillants de 2 à 10 Mo, soit 5 Mo de mieux que le Fujitsu 160 Go livré en standard sur le 13 pouces. Bien évidemment, le Momentus fait mieux, mais ce n’est pas si mal pour un disque de cette catégorie.




Avec une moyenne d’environ 71 Mo/s, le Travelstar tire son épingle du jeu face au disque dur Seagate pourtant plus rapide et doté du double de mémoire cache.



En revanche, son manque de linéarité sur de gros fichiers s’en ressent immédiatement, avec une chute constatée à 46 Mo/s en écriture dès que l’on atteint des fichiers de 70 Mo.
Reste que l’option SSD (Solid State Drive) permettra au MacBook Pro de libérer un peu plus de puissance même si cette option reste chère sur l’AppleStore (comptez 315 € pour un SSD de 128 Go et la bagatelle de 720 € pour un 256 Go). Fort heureusement, les prix baissent et l’on peut d’ores et déjà se procurer des unités de stockage SSD de marque Transcend, G Skill ou OCZ, comme les modèles Vertex Series 250 Go SATA II, à des tarifs avoisinant les 630 € sur le Web. Mais attention aux fausses affaires. Il existe des modèles de SSD dits « spécifique » pour Mac comme le OCZ Vertex Serie Mac Edition 250 Go commercialisé à des prix littéralement prohibitifs. Tarif relevé sur la Toile, environ 800 euros.

Si vous souhaitez vous faire une idée des performances d’un disque SSD sur Mac, nous vous invitons à lire ou à relire notre test du MacBook Air SSD.


Lecteur SD : peut mieux faire

Intrigué par la présence de cette nouvelle interface, nous avons immédiatement consulté les informations système afin de trouver le lecteur de cartes SD. Sans surprise, il est référencé dans l’interface USB 2.0 de l’architecture matérielle au même titre que le sont l’iSight, le clavier, le trackpad, le Bluetooth et le récepteur infrarouge. Les débits théoriques offerts par l’USB 2.0 sont aujourd’hui mieux exploités par Mac OS X. Toutefois, c’est sans grande surprise que nous avons pu constater les faiblesses de gestion de ce format.


Même si le lecteur de cartes SD s’appuie sur un des bus USB 2.0 HighSpeed, les performances en écriture avec un carte Kingston SD HC 8 Go, spécifique pour la vidéo, sont vraiment basses. Problème de gestion ?



Procéder à des tests de performances avec une carte SD sur ce portable ne comporte pas d’obstacle particulier. Si la carte est pré-formatée FAT 16, comme bien souvent, il suffit de lancer l’Utilitaire de Disque et de la formater soit en HFS + soit de la laisser en FAT. Dans le cas présent, nous l’avons initialisée en HFS+ et testée avec QuickBench 4.03 de la suite SpeedTools Utilities.


Une fois identifiée via le lecteur, la carte monte sur le bureau comme une unité de stockage classique. La formater ne prend quelques secondes.






Dans la moyenne pour un média de ce type en lecture, les débits s’effondrent littéralement en écriture même sur d’importants fichiers. Les cartes eu format SD HC sont pourtant élaborées pour fonctionner sur des caméscope numérique HD 1080i, de quoi s’interroger sur la gestion du standard et de la prise en charge de certains modèles de cartes.




Une iSight sensible mais…

S’il y a bien un organe sur les portables Pommés qui ne cesse d’évoluer, tant bien que mal parfois, c’est l’iSight. La version de ce modèle ne déroge pas à cette étonnante règle et se distingue de ses devancières par une haute sensibilité. Les conditions de test, toujours les mêmes afin de ne pas dénaturer le comparatif, mettent en évidence les propensions de notre iSight à bruiter les images en basse lumière même si elle se montre sensible et réactive à souhait. Paradoxalement, bien que sensible elle n’exagère pas l’éclat des couleurs comme le fait l’iSight du MacBook 2.13 GHz (lire notre test), au contraire elle est même en retrait face à l’iSight du MacBook 2.0 GHz (Early 2009) plus fidèle.


En pleine lumière, malgré une réactivité certaine, l’iSight manque de contrastes et les couleurs s’affichent un peut terne comme sur celle du MacBook Pro 17’’ (Early 2009).





En basse lumière, la webcam bien que très sensible manque de peps, l’image est assez fade et, surtout, vraiment bruitée, contrairement à celle des deux autres MacBook Pro.



On souhaiterait seulement que le fabricant s’attache à proposer des portables avec des iSight dont la qualité de production soit linéaire ou, du moins, fasse en sorte qu’il n’y ait pas autant de différence d’un modèle à l’autre, surtout quand l’utilisateur y met le prix.


Autonomie : belle progression…

Les modifications apportées par Apple n’ont pas pour seul objectif que de réduire les coûts, même si l’on peut largement extrapoler l’impact important sur une échelle de production de dizaines de milliers d’unités. Ainsi, la conception des nouveaux MacBook Pro 13 et 15’’, qui s’inspire maintenant de celle inaugurée par le MacBook Pro 17’’ apparu début 2009, permet à la fois gain de place qui a été alloué à la nouvelle batterie, ce qui se répercute directement sur l’autonomie et permet de belles économies sur certains matériaux tels que l’aluminium. La structure de la batterie se chargeant de rigidifier l’ensemble… Mais, hélas, en aucun cas sur le poids.

C’est donc un nouvel accumulateur inamovible, cette fois, au Lithium-ion polymère qui vient équiper les MacBook Pro 15” pour une meilleure autonomie sur le papier. Et si Apple annonce le chiffre de 7 heures – dans des conditions de tests spécifiques – que cela soit pour le nouveau 13” que le modèle 15” 2.53 GHz de notre labo, une fois de plus Cupertino exagère un peu.

Nous nous sommes livrés, comme à l’accoutumée, à notre série de tests dont la fameuse épreuve de lecture d’un DVD en continu, et même si le MacBook Pro 15’’ nous a franchement épaté (il fait bien mieux que son homologue 13”, lire notre test), on est bien loin des 7 heures théoriques claironnées pas la firme.

Cependant, il est indéniable que le choix d’une batterie fixe s’appuyant sur du Lithium-ion Polymère à l’image du modèle 17” commercialisé en ce début d’année (lire : Autonomie record, ou presque…) permet des gains plus que significatifs. Nous avons pu le vérifier aussi bien en usage courant que lors de notre test de lecture.


Grâce à CoconutBattery, ici la dernière mouture, nous avons pu vérifier la puissance délivrée par les nouveaux MacBook Pro. Les écarts sont conséquents.



Premier constat : alors que la MacBook 2.13 GHz affiche une capacité d’environ 5100 mAh, qui lui permet de tenir environ 3 heures et 15 minutes (lire Une autonomie qui tient la route), l’écart relevé entre les deux nouveaux MacBook Pro 13 et 15 pouces est considérable toute proportion gardée. Avec une puissance de 6906 contre 5454 mAh pour le modèle 13 pouces 2.26 GHz, comptez une moyenne de 1000 mAh par heure effective, on voit mal comment les versions 13” pourraient tenir la comparaison avec le 15” qui affiche sept heures théoriques, même si les tests réalisés par Cupertino l’ont été sur les modèles à des fréquences différentes : 2.53 GHz pour le 13, et 2.8 GHz pour le 15”…

Nous donc avons donc lancé, en boucle, la lecture d’un film au format DVD (en l’occurrence Star Wars – Épisode 2 d’une durée de 2h17 min). Le portable étant maintenant équipé d’une seule puce graphique GeForce 9400M, nous avons réglé la luminosité au maximum, désactivé la fonction rétro-éclairage du clavier, monté le son à 50 %, désactivé le WiFi et le Bluetooth.


Les conditions de visualisation du film étant confortables à 100 % de la luminosité, nous avons réitéré notre test en réglant le niveau à 70% (soit 5 unités de moins).




Premier test achevé, il n’aura fallu que 4h08 et 31 secondes au DVD avant que le portable ne bascule en mode safe... Un très bon résultat même si l’on est loin de l’autonomie théorique. Nous avons ensuite procédé à un second test de lecture, cette fois en baissant la luminosité à 70% (5 unités), la dalle distille un degré de luminosité encore élevé à ce niveau (comme sur le 17 pouces) et laissé activé AirPort. Notez que le rétro-éclairage du clavier a été désactivé comme le Bluetooth…
Dans ces conditions, le portable aura offert la meilleure autonomie de tous nos tests, usage courant compris, en permettant au portable de fonctionner 4 heures et 30 minutes.


C’est indéniable, les changements opérés par Apple sur le type de batteries employées permettent presque de doubler l’autonomie. Un bon vient d’être fait par la firme. Un coup d’œil sur le tableau suffit pour comprendre.



Soit environ 15 minutes de mieux que pour notre usage courant. En effet, pour notre test en situation, l’écran était réglé sur 80% de la luminosité disponible et le WiFi ainsi que le Bluetooth activés, nous avons pu travailler 4 heures 5 sous Photoshop CS3 et Aperture (le disque dur est alors très sollicité), tout en ayant Safari, Mail, Camino et iTunes actifs en tâches de fond avant que le premier message d’alerte ne soit affiché (environ 9 à 10 minutes au préalable). Une belle progression surtout lorsque l’on compare ce nouveau modèle à la première version qui peinait à passer les 2 heures en lecture DVD avec le même GPU (lire L’autonomie en berne). Autre point positif, les utilisateurs adeptes du nomadisme seront heureux de l’apprendre, le temps de recharge s’est aussi raccourci. Comptez environ 2 heures et 40 minutes avant que le portable ne soit à nouveau pleinement opérationnel. Enfin, si sur notre modèle de test l’entrée de gamme affiche une belle autonomie en somme, il est fort à parier que les modèles 2.66 et 2.8 GHz soient loin de pouvoir rivaliser…


Visite guidée

Les Unibody, taillés pour séduire, avaient largement suscité l’engouement. Pourtant, leurs quelques défauts de jeunesse n’ont pas toujours ravi : autonomie en berne, disparition du FireWire 400 sur le modèle 13 pouces, écran brillant, etc. Bref, malgré une architecture bien pensée et un design tout même envoûtant, diront certains(es), les portables ont essuyé de nombreuses critiques.

La deuxième génération a fait partiellement peau neuve. Si les modifications esthétiques sont discrètes, c’est dans le corps de la bête que les évolutions sont le plus visibles. Alors, comme à notre habitude, nous avons procédé, non pas à une autopsie, la bête reste plus que jamais vivace, mais a une méticuleuse intervention, histoire de voir ce que les entrailles de l’engin recèlent.« Mesdemoiselles, tournevis… Torx… Pinces… Pompe… »




Premier constat. Un fois le portable retourné, si l’on ne met pas côte à côte le 15 et le 17’’, impossible de voir la différence au premier coup. Seuls les patins trahissent les proportions.




Une fois les huit vis enlevées, les principaux organes dévoilent leur anatomie, le nouvel accumulateur le premier. On constate que la carte mère est toujours aussi compacte.




Les modifications apportées ont permis un transfert des masse. Le poids concédé sur le châssis aluminium a été repris par la batterie ici, plus fine mais plus imposante tout de même.




Centrées, les barrettes mémoires sont assez faciles à extraire, du moins celle au dessus l’est plus aisément.




Pas de changement, le disque dur, ici un Hitachi Travelstar 250 Go (EOM), isole le portable de ses vibrations grâce à un système de « silent bloc » précédemment inauguré sur les Unibody...




… Ainsi verrouillé le disque dur est plus discret et partiellement à l’abri des chocs en cas de chutes. Il est aussi mieux aéré. Les vis, quant à elles, sont enduites d’une fine couche de gomme bleue pour ne pas se desserrer avec le temps.




Comme sur les autres modèles, excepté le MacBook Blanc, le portable est bourré de capteurs de pression. La coque désormais d’un seule tenant, se déforme un tantinet plus comme sur le 17 pouces.




Toujours aussi soigné, le câblage est un art sur ces machines, le connecteur très plat de la dalle LED s’extrait facilement.




Le lecteur de SD vue du dessous. C’est propre, soigné et, surtout, très aéré. L’air circule aisément autour de tous les éléments et composants de l’ordinateur.




En contact avec la coque qui subit malgré tout de nombreux effets physiques : dilatation, déformation et pressions, ces capteurs répartis sur le pourtour et au-dessous de chaque connecteur s’affichent très sensibles.




Avec la suppression pure et simple de la GeForce 9600M GT, Apple a pu gagner en volume et diminuer les nuisances sonores et, accessoirement, les coûts...




… L’ancien modèle comme le MacBook Pro 17’’ nécessitaient la présence de deux ventilateurs pour refroidir l’ensemble des GPU et le processeur. Le nouveau modèle gagne donc en discrétion, mais demeure très bien refroidi.




Les connecteurs sont bien protégés et ce quelles que soient leurs dimensions, celles du connecteur SATA plutôt réduites.




Erreur d’impression ou de référencement, toujours est-il qu’à la lecture des références, le disque dur Hitachi fait bien partie de la famille de 5K mais sa capacité est bien 250 GO et non 500 comme le laissent présumer les informations.




Juste à proximité des emplacements mémoire se trouvent deux espèces capteurs. S’agit-il de capteurs ou de contacteurs, nous n’avons pas pu le savoir. Ils sont pourtant en contact direct avec le dessous de la coque aluminium.



Finalement, il n’aura pas fallu attendre si longtemps avant que le fabricant ne se décide à faire évoluer ses portables. Aujourd’hui Apple propose une gamme Pro cohérente et complète. Tous les modèles s’appuient sur la même architecture et bénéficient désormais qualités que le très haut de gamme symbolisé par le 17’’. De quoi trouver chaussure à son pied.


En résumé

Autonomie en nette hausse, intégration d’un lecteur de cartes Secure Digital, performances honorables du disque dur 250 Go, écran contrasté et lumineux sont autant d’éléments favorables que le MacBook Pro 15’’ Unibody révision 2 affiche 200 euros de moins que son prédécesseur vendu en son temps 1 799 € à une fréquence inférieure (2.4 GHz). Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que Cupertino ne fait jamais de concession sur ses tarifs sans avoir au préalable calculé de bonnes marges. Et si de prime abord les 200 euros concédés au nouveau modèle d’entrée de gamme, qui au passage grignote quelque 150 MHz, semblent de bon augure, c’est au détriment d'une puissance de calcul 3D moindre et d’une connectivité désormais amputée. L’ancien modèle disposait, comme les deux nouveaux modèles haut de gamme de l’actuel catalogue, de deux cartes graphiques : une GeForce 9400M suffisante pour des usages courant et, si nécessaire, d’une GeForce 9600M GT, plus véloce, capable de prendre la relève sur les gros calculs 3D. Mais le MacBook Pro 2.53 GHz perd aussi une partie de son évolutivité avec la suppression de sa baie ExpressCard3/4.

Certes, ainsi paré le nouveau modèle fait montre de discrétion, le ventilateur et à peine audible excepté lors des phases de jeux, et les performances générales en légère progression font de cet ordinateur un bel outil a un tarif considéré comme abordable. Reste qu’Apple aurait pu et dû pousser l’effort plus loin et proposer ce MacBook Pro 15’’ en deçà des 1 500 €. Rappelons que son homologue américain est vendu sur le Store 1699 $ soit 1218 € environ ; même en rajoutant 19,6% de taxe, on demeure sous la barre fatidique des 1500 €. Dommage…
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