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Test du MacBook Pro 2,53 GHz

Florian Innocente

vendredi 14 novembre 2008 à 15:36 • 20

Matériel

L'arrivée d'une nouvelle génération de MacBook Pro était surveillée comme le lait sur le feu. Ne serait-ce que pour son design. Né en 2003 avec les PowerBook "Alu" 12, 15 et 17 pouces le précédent aura connu une longévité remarquable. Même le passage aux puces Intel avait glissé dessus sans vraiment l'effleurer, cette gamme professionnelle ayant été simplement rebaptisée MacBook Pro à cette occasion.

Le 17 pouces manque à l'appel
Avec cette famille dite "unibody" dévoilée en octobre 2008 on retrouve un peu du scénario de 2003. À l'époque les PowerBook G4 12 pouces et le 17 pouces étaient arrivés en janvier et ils ne furent rejoints par le 15 pouces qu'en septembre. Cette fois c'est le 17 pouces qui est à la traîne. Apple a juste indiqué qu'elle le livrerait plus tard. Au vu de ce qui se passe dans le monde PC on peut d'ailleurs se demander s'il n'évoluera pas vers un modèle 18,4 pouces. Mais les portables PC (Acer et Toshiba) de ce format offrent une définition d'écran inférieure : 1920x1080 (au lieu de 1920x1200 chez Apple).

D'ici là ce 17 pouces reste au catalogue avec comme modifications une dotation en RAM de 4 Go au lieu de 2 Go et 320 Go de disque dur plutôt que 250 Go. Le tarif ne bouge pas à 2499€ et le choix entre un écran mat ou brillant reste d'actualité.

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Les tarifs de l'ensemble des portables Apple


Si l'on regarde les étiquettes, le ticket d'entrée pour accéder au MacBook Pro 15 pouces est toujours fixé à 1799€. Le second modèle en revanche a pris 50€ à 2249€. Que payent ces 450 euros supplémentaires entre les deux machines ? Un processeur à 2,53 GHz au lieu de 2,4 GHz, 6 Mo de mémoire cache plutôt que 3 Mo, 512 Mo contre 256 Mo sur la carte graphique principale, 4 Go de RAM (c'est très confortable !) au lieu de 2 Go et 320 Go de disque dur à la place de 250 Go. À noter qu'un Core 2 Duo 2,8 GHz existe en option pour le second modèle, rajoutez alors 270€.

450 euros c'est une somme. En partant du premier MacBook Pro et en ajoutant 140€ on peut passer à 4 Go de RAM (pour le coup l'Apple Store est compétitif sur le prix de ses barrettes). On est alors à 1939€. Ajoutez encore 90€ pour gonfler le disque dur à 320 Go (le modèle 5400 t/min) et on arrive à 2029€. La différence est encore de 220€ avec le modèle au dessus.

Deux modèles qui seront départagés par les performances de leurs processeurs et cartes graphiques. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Probablement pas si l'on a une utilisation généraliste de sa machine. Et pour les autres caractéristiques de ces deux machines - appelons-les de confort - elles sont identiques : clavier rétro-éclairé, trackpad multi-touch, connectique, etc.

Même design pour tous
Avec cette génération d'octobre 2008 les familles MacBook et MacBook Pro ont unifié leur aspect. Apple suit son propre chemin à l'écart des design parfois baroques qui prévalent dans le monde PC : ribambelles de boutons, guirlandes de diodes, châssis et clavier faits d'un plastique aussi brillant que leur écran… Tous ne versent pas dans ces extrêmes, mais à leur côté le MacBook Pro est comme nu et dépouillé. Il est lisse, sans arrêtes, dessus comme dessous, là où ses concurrents débordent de boursoufflures pas toujours heureuses.

Mais si l'on s'en tient à son évolution au sein de sa famille on pourrait dire que le MacBook est devenu "plus pro" en adoptant l'aluminium tandis que le MacBook Pro est devenu "plus grand public". Le cadre noir autour de l'écran comme sur l'iMac, la dalle brillante, le clavier et la fermeture par aimantation comme sur le MacBook qui les avait inaugurés il y a quelques années, tous ces détails participent à cette confusion des gammes. Mais ces considérations esthétiques sont pour la plupart d'ordre subjectif. Chacun aura son sentiment sur la question et la qualité d'un design s'apprécie sur la durée.



C'est en plaçant l'ancien et le nouveau modèle côte à côte que l'on juge le mieux des changements intervenus. Avec le premier, l'oeil va accrocher sur de plusieurs petits détails, lesquels ont été épurés ou carrément supprimés du second. Plus de boutons affleurants du trackpad et plus de mécanisme de fermeture pour l'écran. Des grilles de hauts parleurs toujours de bonnes dimensions, mais nettement plus fines dans leur aspect. Un bouton on/off plus petit et comme fondu dans la masse du châssis. Même traitement pour les témoins de charge de la batterie et celui d'activité du portable (ci-dessous), ils sont devenus microscopiques.

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Ces infimes perforations correspondent au témoin d'activité
(photos : S. Allain Lightimage.fr)


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Enfin, fermé, ce MacBook Pro présente des évasements qui contribuent à cette impression de finesse et de légèreté. Mais ces effets de minceurs sont trompeurs. Les dimensions extérieures ont augmenté, ainsi que le poids. On avait un format de 2,59 x 35,7 x 24,3 cm et 2,45 kg avant contre 2,41 x 36,4 x 24,9 cm pour 2,49 kg aujourd'hui. Si vous trouviez le MacBook Pro un peu lourd sur l'épaule en fin de journée, n'espérez aucun changement de ce côté là…

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Un MacBook Pro 2007 sur un MacBook Pro 2008 : avantage au premier


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Un MacBook Pro 2007 sur un MacBook Pro 2008


L'écran se voit entouré d'un large bandeau noir qui évoquera évidemment celui de l'iMac (ou le look des portables PC, c'est selon…). En plus de faire écho à la couleur du clavier, ce cadre participe à donner plus de punch aux images, mais il est moins discret, visuellement, que celui de l'ancien modèle qui s'inscrivait dans le prolongement du châssis.

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Unité de style avec l'écran du MacBook mais aussi de l'iMac


L'accès aux principaux organes internes a changé lui aussi avec comme franche amélioration celui du disque dur. S'il vous prenait un jour l'envie d'en changer, plus besoin de se caler une après-midi et d'appeler un ami bricoleur. Au lieu de fouiller dans sa machine avec la prudence d'un horloger, il suffit d'ôter une trappe en pressant un loquet. Le disque dur est maintenu par une pièce de plastique qui se retire d'un coup de tournevis. La batterie est à ses côtés (autrefois elle était directement accessible sous la machine) et les deux logements mémoires sont simplement protégés par un capot tenu par des vis. Selon la pièce à manipuler, c'est soit bien plus simple qu'avant, soit guère plus compliqué.



Autre gros changement, le clavier, il s'est accordé avec celui des MacBook/Air et avec le clavier aluminium des iMac et des Mac Pro. Pour qui s'est habitué à son prédécesseur, la différence surprendra de prime abord. Les touches apparaissent plus détachées les unes des autres, leur course plus brève entraine une frappe plus sèche, plus nerveuse aussi. On est passé de la moquette au parquet. Mais une fois l'habitude prise, on apprécie son efficacité et son confort. Sans oublier son rétro-éclairage, toujours très pratique dans une pièce un peu sombre.


Un trackpad à apprendre
Le nouveau trackpad est l'une des attractions majeures de ces portables. Il est plus grand de quelques millimètres sur son devancier (bouton compris). Le traitement en verre de sa surface ne saute pas aux yeux, ce sont les doigts qui le remarquent. Le toucher est extrêmement agréable. Les doigts glissent sans friction tandis qu'ils frottaient sur l'aluminium.

Pour le fonctionnement de son pavé tactile, Apple a repris l'idée de sa souris Mighty Mouse. Elle a deux boutons, mais ils sont invisibles, faisant corps avec sa coque. Sur le MacBook Pro c'est tout le trackpad qui est devenu un bouton. Tout ou presque, une mince bande horizontale à son sommet est insensible à la pression.

Une petite critique d'ailleurs sur cette pression, elle se doit d'être assez franche. Mais la vraie gêne est en fait dans le bruit produit. Au point que l'on pourra lui préférer un clic par un tapotement du doigt. Gageons que vos voisins de bibliothèque apprécieront… À noter au passage que nous ne somme pas parvenus à reproduire ce problème évoqué par des premiers acheteurs où, de temps à autre, le trackpad ne répondrait pas aux clics demandés.



Ce nouveau trackpad multi-touch est aussi accompagné de réglages supplémentaires. Ce sont pas moins de quatre combinaisons à 1, 2, 3 et maintenant 4 doigts qui peuvent être exécutées ! Par exemple pour déclencher Exposé (4 doigts glissant vers le haut ou vers le bas), pour basculer entre les applications ouvertes (quatre doigts vers la gauche), pour balayer les pages dans Safari (trois doigts vers la gauche ou la droite), ou encore pour agrandir le texte d'une page web (pincement). Et si l'on en veut encore plus, on pourra associer l'équivalent du clic droit à un clic sur le coin en bas à gauche (ou à droite) du trackpad.

Autant dire qu'au début il faut du temps pour prendre le coup. On se mélange facilement entre les combinaisons et les directions. Puis l'habitude va peu à peu en s'installant et les réflexes se prennent, jusqu'à ce qu'il devienne très naturel de jouer du bout des doigts avec ses pages dans Safari ou ses vues dans Exposé. Charge aux développeurs lorsqu'ils utilisent le multi-touch dans leurs applications de se glisser dans les pas d'Apple et d'associer aux mêmes types d'actions les mêmes gestes. De la même manière que des conventions ont été établies pour les menus, leurs intitulés et leur rôle.


Une connectique modernisée
Apple a profité de cette nouvelle génération pour faire la poussière dans sa connectique. Les débats colorés qui ont alimenté la disparition du FireWire sur les MacBook n'ont pas trop touché son aîné. Il a perdu lui aussi aussi son connecteur FireWire 400 mais le FireWire 800 a été maintenu et on peut lui brancher un câble adaptateur FW800/FW400.

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Prise d'alimentation aimantée MagSafe, Ethernet, ExpressCard… certaines choses n'ont pas bougé


Seulement, comme sur le MacBook, ce retrait d'un port FireWire n'a pas été compensé par l'ajout par exemple d'un troisième port USB. On reste sur une paire, maintenant regroupée sur le côté gauche de la machine. Le côté droit étant réservé au graveur de DVD et à la prise antivol Kensington.

Un autre connecteur a disparu et pas des moindres (au vu de sa taille) celui pour brancher le portable à un écran externe. Le port DVI a été troqué pour un connecteur mini DisplayPort trois fois plus compact. C'est la prise dont on attend la généralisation sur les moniteurs. Cette interface numérique véhicule autant l'image que le son, mais elle n'est encore disponible qu'au compte-gouttes. Apple l'a évidemment adopté pour son nouvel écran LED Cinema Display 24 pouces sur lequel pourra se brancher directement ce MacBook Pro.

Car pour les autres moniteurs - à prises DVI ou VGA - c'est adaptateur à tous les coups. Apple en propose trois - en option - vers autant de connecteurs "ancienne génération" : le Mini DisplayPort vers DVI (29€), le Mini DisplayPort vers DVI double liaison (99€) destiné au grand écran Apple Apple Cinema HD Display de 30 pouces et enfin le Mini DisplayPort vers VGA (29€). On aurait moins tiqué sur ce principe de l'option - combien d'adaptateurs trainent leur boite - si le prix de ces accessoires n'était pas aussi ahurissant : 29€ !


La brillance de l'écran
Si le MacBook a été épargné par la polémique autour du FireWire 400 il n'a pas échappé à celle de son écran brillant. Apple ne donne plus le choix à la commande entre cette dalle brillante et une autre avec un traitement mat antireflet. C'est une tendance maintenant bien affirmée de l'industrie de proposer ces écrans qui flattent l'oeil par des rendus de couleurs plus soutenus. Outre l'iMac ainsi que son nouvel écran externe 24", Apple y avait succombé avec les MacBook, puis avec le Mac Book Air. Elle ferme la boucle avec ce MacBook Pro.

Éteint, cet écran est un véritable miroir, accentué par la surface vitrée qui le recouvre intégralement, bordure comprise (esthétiquement c'est impeccable). Pour faire le ménage et effacer les traces de doigts Apple s'est d'ailleurs fendue dans la boite d'un petit chiffon doux. Allumé cet écran surprend par sa luminosité prononcée et des couleurs plus vives. Lorsqu'on a passé quelques jours dessus et que l'on revient sur un ancien modèle mat, le premier réflexe est dailleurs de vérifier si sa luminosité est bien à fond ! Car l'écran mat rend une tonalité plus terne.

Est-ce que cette nouvelle dalle prend les reflets ? Oui sans équivoque. Est-ce que c'est gênant ? Ça dépend. C'est d'ailleurs le problème. Un portable est généralement fait pour se promener et on ne sait jamais à quelle sauce lumineuse on risque d'être mangé.

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Cas extrême, ici on a une baie vitrée derrière soi. Les reflets explosent à l'écran


Côté moins, une baie vitrée dans le dos pourra imprimer de larges aplats blancs sur l'écran, de même que des éclairages directs. On peut jouer sur l'inclinaison de l'écran pour s'en prémunir, mais ce n'est qu'un palliatif. La lecture de films ou les interfaces sombres sont autant de pièges à reflets.



Côté plus, l'écran du MacBook Pro étant particulièrement lumineux cela a tendance à gommer ces reflets indésirables. Dans notre cas nous avons utilisé ce MacBook Pro dans une pièce avec une grande baie vitrée latérale et plusieurs petits spots lumineux au plafond. Lorsqu'on passe son temps dans un éditeur de textes, sur des pages web, dans son courrier électronique ou dans iChat, on ne ressent pas de grande gêne. On a généralement tendance à porter son attention sur des zones très ciblées. Dès lors les éventuels éclats de lumières seront tout au plus de légères distractions, si on les remarque. Évidemment, on sera plus à son aise dans une pièce avec un éclairage diffus.

Tout est donc affaire de contexte et d'applications utilisées. Entre Lightroom où l'on traite des photos au sein d'une interface très sombre et Word avec ses grandes pages blanches, les conséquences seront fort différentes. Cette évolution vers un écran brillant ne mérite peut-être pas le procès systématique qui lui est fait, mais certaines catégorie d'utilisateurs pourront légitimement se sentir lésées. Cependant, quand on voit à quel point ces dalles brillantes se sont partout généralisées on peut se demander si Apple avait encore, fin 2008, une quelconque lattitude pour proposer encore le choix d'une dalle mate.


De la souplesse dans la charnière
Un autre (petit) changement est intervenu dans l'écran au niveau de sa charnière. Celle-ci permet une ouverture plus ample, comme sur les PowerBook autrefois. C'est très appréciable lorsqu'on est amené à travailler debout devant sa machine. L'ouverture de l'écran est également plus souple, on force nettement moins qu'auparavant, où la résistance exercée par la charnière était plus franche. En contre-partie, l'écran a beaucoup plus facilement tendance à s'ouvrir en entier lorsqu'on tient sa machine dans certaines positions. Ce qu'illustre une vidéo publié sur AppleInsider et qui traduit bien cette souplesse accrue dans la charnière. Apple a par la suite précisé que ce comportement était normal.

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L'amplitude d'ouverture de l'écran du nouveau MacBoook Pro est plus importante


Toujours logée au dessus de l'écran, on retrouve l'iSight. Comparée à l'image produite par un MacBook Pro "Penryn" (série de février 2008) on ne parlera pas de progrès. L'image est plus exposée, ce qui débouche les zones sombres, mais les couleurs en ressortent plus délavées.

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À gauche l'iSight d'un MacBook Pro début 2008, à droite le MacBook Pro fin 2008


Le son prend du volume
De façon générale les haut-parleurs des portables rendent rarement grâce à la musique. Les portables d'Apple n'ont jamais fait exception mais l'écart s'est creusé entre l'ancien et le nouveau MacBook Pro où l'on constate un son plus ample.



Autre nouveauté, la compatibilité avec la télécommande des écouteurs stéréo de l'iPhone. iTunes devient pilotable depuis le petit module pour mettre la lecture en pause, passer au morceau suivant ou revenir au précédent. Le microphone est aussi pris en charge pour des enregistrements audio dans Lecture QuickTime, GarageBand ou pour des conversations avec iChat.



Les performances en hausse
Les vitesses des processeurs sont restées quasiment identiques, toujours 2,4 GHz avec 3 Mo de cache en entrée de gamme et 2,53 GHz avec 6 Mo de cache (au lieu de 2,50 GHz). Sur ce second modèle, l'option 2,6 GHz est passée à 2,8 GHz (comptez 270 euros). La carte mère n'a pas été oubliée dans ces travaux de rénovation. Sa vitesse de bus est passée de 800 MHz à 1066 MHz ce qui ne peut qu'accélérer la circulation des informations entre le processeur Core 2 Duo et le contrôleur. Les barrettes mémoires sont également plus véloces.

La surprise est donc venue de ces deux puces graphiques, la GeForce 9600M GT du calibre de celles que l'on a l'habitude de trouver sur ces MacBook Pro (512 Mo sur le 2,53 GHz, et 256 Mo sur le 2,4 GHz) et la GeForce 9400M récupéré des MacBook (256 Mo de VRAM pris sur la mémoire principal du portable). La première GeForce sera pour les jeux très gourmands en 3D ainsi que les applications qui tirent sur les capacités graphiques, la seconde suffira pour quelques jeux moins exigeants et surtout pour une utilisation générale. Comme on le verra, selon que l'on utilise l'une ou l'autre de ces puces il en résulte une différence d'autonomie.

Passer d’un MacBook Pro "Penryn" (février 2008) à un MacBook Pro "Unibody" (octobre 2008) ne procure pas un gain de performances astronomique. Le dernier né de la gamme MacBook Pro est rapide, mais on est loin des bonds observés lorsque par exemple Apple a adopté le Core 2 Duo pour ses portables. Cependant ce n'était sans doute pas l'objectif premier de cette gamme.

Reste que dans certains de nos tests Automator, le gain de vitesse est intéressant. On l’avait déjà constaté avec les MacBook, le script ‘Manipulation de fichiers Finder’ qui consiste à dupliquer un dossier et à archiver le tout s’exécute bien plus vite.


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Le processeur graphique NVIDIA GeForce 9400M, utilisé par défaut dans le mode «meilleure autonomie» est largement suffisant pour les travaux du quotidien. Avec le test CineBench OpenGL, il fait jeu égal avec la GeForce 8600M GT incluse dans la précédente génération de MacBook Pro.


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Sur ce test, avec la nouvelle GeForce 9600M GT activée, le MacBook Pro creuse nettement l’écart. C’est dans les jeux gourmands que nous avons senti le plus de différences entre les GeForce 9400M et 9600M GT. La première avec Quake 4 en 1152*854 en réglage "haute qualité" parvient à faire fonctionner relativement correctement le jeu avec une moyenne de 30 à 40 images par seconde. Avec la seconde, on est toujours ou presque à 60 images par seconde.

Incontestablement, ce MacBook Pro "Unibody" est une machine rapide, mais elle laisse un goût d’inachevé. On a le sentiment que le système d’exploitation n’est pas tout à fait à la hauteur. Il faudra sans doute attendre la sortie de Snow Leopard qui devrait être capable d'exploiter pleinement les possibilités de cette machine.

Un autre point est à signaler, celui de la coopération entre le processeur et la carte graphique. Il semble que le système sache mieux répartir certaines tâches. Lors de la lecture d'une séquence QuickTime HD (1080p) la charge sur le Core 2 Duo était radicalement différente entre un MacBook Pro 2,2 GHz (fin 2007) et ce nouveau MacBook Pro 2,53 GHz. Sur le premier la charge des deux coeurs était régulièrement supérieure à 40/45% avec des pics frôlant les 60%. Sur le MacBook Pro 2008 ce pic atteignait les 40%, la plupart du temps on oscillait entre 20 et 30% voire moins sur l'un ou l'autre des coeurs. Un avant-goût de ce que promet Snow Leopard où il est prévu de confier un rôle plus important à la carte graphique pour décharger le processeur principal ?

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Différences de charge processeur entre deux MacBook Pro sur une vidéo HD (mesuré avec iStats menus)


L'autonomie en berne
Point clef d'un portable, son autonomie. Nous avons évalué celle de notre MacBook Pro 2,53 GHz (4 Go de RAM) de deux manières : tantôt avec la carte graphique NVIDIA GeForce 9600M GT activée, tantôt avec sa voisine (moins puissante) la GeForce 9400M. D'une part en lecture d'un DVD, d'autre part en utilisation de travail. Ce second test, aléatoire par nature, a été réalisé deux fois et toujours avec les mêmes logiciels.

Avec le premier test en lecture continue d'un DVD (Bluetooh et Wi-Fi désactivés, luminosité au maximum et son à 50%). Nous avons mesuré 1h55 avec la GeForce 9600M GT et 2h08 avec la 9400M, soit 13 min d'écart.

Pour mettre ces chiffres en perspective, rappellons les mesures en lecture DVD sur un MacBook Pro 2,2 GHz (série de juin 2007) et sur un 2,4 GHz (février 2008) : 2h50 et 2h57. Plus de 45 min en autonomie sont ainsi passées à la trappe. Dire qu'on a essuyé des pertes avec la nouvelle génération est un euphémisme ! Difficile de savoir qui en est le responsable et surtout si cela peut être rattrapé par une mise à jour dans Mac OS X.

Précisons que l'on peut gagner une bonne quinzaine de minutes en réduisant la luminosité de l'écran de 50%. Mais moins l'écran est lumineux, plus les reflets risquent de se voir. Ce qui peut s'avérer inconfortable dans certains films.

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Autonomies entre des MacBook Pro ainsi que le dernier MacBook


Second test, celui d'une activité de travail classique avec une connexion Wi-Fi (Bluetooth désactivé) et comme applications utilisées : Yojimbo (éditeur de textes), Mail, Safari, iChat, iTunes, Skitch (éditeur d'images et client FTP) plus une souris USB branchée. Notre MacBook Pro 2,53 GHz n'a été laissé que très rarement sans sollicitations.

Avec la puce 9400M activée (la moins puissante) notre MacBook Pro s'est éteint au bout de 2h41 (premier test) et 2h30 (second test). Avec la GeForce 9600M GT (soit dit en passant, parfaitement surdimensionnée dans ce cadre d'utilisation) il a tenu 2h07 puis 2h11 lors de la répétition du test. Le faible écart observé peut être imputé au rétro-éclairage du clavier qui était souvent allumé lors du premier test.

En comparaison, cette même épreuve de travail a été menée sur un MacBook Pro 2,2 GHz (acheté en octobre 2007 avec sa batterie d'origine) avec pour résultat : 2h52. L'écart est moindre (mais la batterie est aussi plus vieille), cependant ces résultats de 2008 sont là aussi en retrait.

Il faut noter que l'option dans la barre des menus qui permettait de basculer entre performances maximales (processeur à fond) et autonomie maximale (processeur tournant à cadence réduite) a disparu, tout comme sur les nouveaux MacBook. Mac OS X décide apparemment seul de sa consommation et le résultat malheureusement n'est pas fameux.

Apple indique 5h d'autonomie (avec la GeForce 9400M) et 4h (GeForce 9600M GT) pour ses MacBook Pro dans le cadre d'une utilisation dite de "productivité sans fil", à savoir "la consultation sans fil de divers sites web et la modification de texte dans un document de traitement de texte, la luminosité de l’écran étant réglée sur 50 %."

On est donc très loin du compte. Et ce constat s'est révélé identique lors du test du MacBook qui a lui aussi pris un coup en terme d'autonomie. Ces résultats ne choqueront peut-être pas un utilisateur de portables PC, mais sur Mac on a connu mieux. On s'estimera presque heureux d'avoir ce choix d'une seconde carte graphique moins puissante. Là où l'on pensait qu'elle se traduirait par un nouveau record en autonomie face aux précédents MacBook Pro, on voit en fait qu'elle limite surtout la casse de la GeForce 9600M GT. Pour information, une batterie de secours coûte 129€.

On le savait déjà, mais ces chiffres enfoncent le clou : en utilisation courante on a tout intérêt à travailler avec la GeForce 9400M. Et on n'ose imaginer le résultat si les deux cartes étaient activées afin de fonctionner de concert. Chose que permet dans l'absolu l'architecture de NVIDIA mais dont Mac OS X ne profite pas pour l'heure.

Le basculement entre les deux puces graphiques se fait manuellement depuis le panneau "Économiseur d'énergie". Cela entraine une fermeture de la session utilisateur suivie d'une réouverture automatique et immédiate sans passer par le panneau de saisie du mot de passe utilisateur. Cette bascule pourrait être faite à la volée, sans quitter la session, mais là-aussi une mise à jour devra être apportée à Mac OS X.

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L'option (qui permet d'avoir été intégrée à l'interface à la va-comme-je-te-pousse) permettant de basculer entre les deux GeForce


Il faut toutefois souligner le silence de fonctionnement de cette machine. Les ventilateurs sont toujours actifs, mais largement inaudibles lorsqu'on travaille dans le contexte décrit plus haut. Le dégagement de chaleur sous le portable, toujours dans ce contexte, est modéré, de l'ordre du tiède, et assez circonscrit, de larges zones restant froides. La chaleur ne se fait vive que lors du chargement de la batterie, on passe de 50° environ à plus de 70° (mesurés par iStats menus).

Lors d'un encodage de DVD en DivX avec Handbrake le niveau de chaleur s'est en revanche emballé. On est passé d'une quarantaine de degrés (toujours au niveau du processeur, mesuré avec iStats menus) à 80°/90°. Les ventilateurs restaient largement discrets, c'est plutôt le lecteur DVD qui se faisait entendre.

Une réussite ternie par l'autonomie
Cette refonte d'envergure du MacBook Pro est réussie à beaucoup d'égards. La machine laisse toujours ses concurrents sur le carreau pour sa qualité de design. L'aluminium et les nouvelles lignes apportent une classe à laquelle peu de portables PC peuvent répondre, même chez Sony. Le trackpad multi-touch et le duo de composants graphiques comptent parmi les innovations qui marquent la différence avec ce qui se fait ailleurs. Quant à l'écran c'est une problématique qui n'aura pas la même résonnance selon l'usage qui est fait de la machine. Difficile dès lors de voir en cela un défaut au sens strict du terme. La question de l'autonomie est elle plus étonnante et on peut parler sur ce point de vraie déception.

S'il s'agit d'un premier achat ou du remplacement d'un ancien PowerBook, cet aspect ne sera pas de nature à retarder un achat. Par contre, les propriétaires de MacBook Pro plus récents préfèreront peut-être faire vieillir encore un peu leur machine.

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