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Test d'Acrobat 9 Pro d'Adobe

La redaction

mercredi 06 août 2008 à 14:51 • 9

Logiciel

Le tempo des mises à jour de logiciels chez Adobe va bientôt ressembler à celui de la valse à mille temps de Jacques Brel, il accélère sans cesse. On commençait tout juste à trouver ses marques avec la Creative Suite 3 (CS3), et voilà déjà la version 4 qui déboulera dès l’automne. En éclaireur, Acrobat 9 est déjà disponible dans toutes les bonnes crèmeries numériques et il n’est pas chiche en nouveautés.

Une valise numérique
On ne présente plus son format PDF devenu universel sur internet pour les échanges de documents mis en forme. Or justement, pour ce qui est de la communication de données, Acrobat 9 propose une innovation considérable avec ses « porte-documents » électroniques. Jusqu’ici, le format PDF avait pour avantage de réunir au sein d’un unique fichier, textes, images et fontes. Avec les porte-documents, un PDF devient aussi un conteneur capable de véhiculer toutes sortes de formats tels ceux des autres logiciels de la CS3, mais aussi Office, des sons ou des vidéos.

Concrètement cela signifie qu’un porte-documents est une sorte de dossier ou d’archives. En effet, un document Word ou InDesign encapsulé à l'intérieur reste parfaitement éditable dans son application native. Il bénéficie même d’une étanchéité particulière en ce sens que si on exécute depuis Acrobat un Photoshop pour corriger un fichier psd, il n’est pas besoin de le sortir du porte-documents. De plus, son réenregistrement après correction ne modifie que la version incluse dans le PDF mais en aucun cas la version « externe ».

Des contenus éditables
L’accès à ces PDF suppose évidemment au moins une mise à niveau du lecteur Acrobat (gratuit) si l’on ne dispose pas de la version complète. En revanche, l’édition du contenu des porte-documents est parfaitement identique sur l’une ou l’autre application. Non content de servir de conteneur à un ensemble des fichiers hétérogènes, le porte-documents PDF assure un véritable « emballage » avec en option page d’accueil, fond d’écran et en-têtes récurrents, personnalisation des couleurs ainsi que quatre modes de présentation des fichiers dont le fameux « CoverFlow » emprunté à Leopard qui fait tourner les fichiers en quasi 3D.

porte-documentsa9L'outil de préparation des contenus rassemblés dans un porte-documents et ses options (ci-dessous)

porte-documentsa9bis


Dommage que l’on ne puisse pas régler les dimensions des vignettes. Par ailleurs, une fonction diaporama à défilement automatique serait appréciable pour les porte-documents remplis d’images.

Contrairement à une archive Stuffit ou Rar, Acrobat ne compresse pas réellement les données, donc si l’on charge un porte-documents de fichiers volumineux, l’expédition par courriel va devenir problématique. Pour y pallier, l'éditeur a créé un espace de stockage et de services en ligne, Acrobat.com (voir aussi l'article Adobe ouvre sa suite web Acrobat.com). L’inscription gratuite donne droit à 5 Go pour le partage des gros porte-documents avec en prime des outils de communication avec les autres membres de ce service. Toutefois, les fichiers vidéos sonores y sont proscrits.

Les formulaires se renforcent
Une autre dimension du logiciel devrait bénéficier de l’espace en ligne d’Adobe, il s’agit de la création de formulaires. Cela fait des années qu’Acrobat tente d’imposer une alternative à HTML, sans grand succès faute de solutions pour la récupération des données saisies.

formulairea9La création d'un formulaire en PDF


Cela va peut-être changer avec Acrobat 9. Car il bénéficie non seulement d’outils de création nettement simplifiés mais d’un recueil et traitement des données sur Acrobat. com ; le tout étant facile à mettre en œuvre grâce à un assistant dédié.

diffuser_formulairea9L'assistant de partage d'un formulaire via Acrobat.com sur Internet


Cas de figure possible : déposer le formulaire en ligne et diffuser une URL à destination des personnes concernées. Acrobat. com en retour sait renvoyer des données récupérables dans un tableur. Cependant, le service est encore en ßeta test et en anglais pour le moment. Par ailleurs pour clore le chapitre formulaires, la version Windows dispose toujours d’une application dédiée à la création de formulaires complexes (LiveCycle Designer) toujours absente sur Mac.

Moins d'Acrobat en version Mac
Autre mauvaise nouvelle dans le même ordre d’idée, il y a désormais non plus une mais trois versions d’Acrobat, tandis que sur Mac, seule la version Pro intermédiaire est disponible (pour quelque 668 € quand même). Plus fort encore, même la démo est absente en version Mac. Certes, comme l’indique la page déjà citée, les lacunes face à la version complète semblent minimes (si l’on met de côté LiveCycle Designer et peut-être la conversion de présentations PowerPoint en fichiers Flash), le principe reste néanmoins très agaçant.

Eventail de nouveautés
Pour les autres nouveautés accessibles avec un Mac, il faut compter avec des facultés de conversion de fichiers étendues, cette fois pour du PDF classique. Par exemple avec l’intégration et la lecture de vidéos Flash FLV.

Ailleurs, le pilotage des scanners est très nettement amélioré, ne serait-ce que par la prise en compte des distributeurs feuille à feuille, très pratique quand on procède à de l’archivage de documents en PDF.

La comparaison et le suivi de révision gagnent aussi en clarté comme en détail. On n’en dira pas autant des stratégies de protection de documents, toujours loin d’être limpides quand il s’agit d’utiliser des certificats. En revanche, le doublement de l’algorithme de cryptage des données (de 128 à 256 bits) va sûrement donner du fil à retordre à tous les créateurs d’utilitaires destinés à casser la protection des PDF (genre PDFKey Pro).

Dans le même esprit, la nouvelle fonction pour masquer du contenu jugé confidentiel dans un PDF (fonction maladroitement traduite par le terme « biffure » dans la version française) sera certainement appréciée dans les entreprises. On apprécie également la possibilité de répartir les éléments d’une composition graphique sur des calques depuis Acrobat 9 et aussi l’amélioration du module 3D avec des outils de manipulations qui s’apparentent à ceux de Photoshop Extended. Cependant, comme précédemment, seul le format U3D est reconnu et les plantages sont fréquents.

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Les résultats en 3D ne manquent pas de cachet mais l'outil reste à stabiliser


Enfin l’impression professionnelle n’est pas oubliée avec de nombreux enrichissements, à commencer par un contrôle visuel systématique des défonces, un module de conversion des profils couleurs étoffée et un outil de contrôle en amont (preflight) entièrement revu qui tient notamment compte des dernières normes PDF/X (pour les imprimeurs), PDF/A (pour la GED) et PDF/E (pour l’accessibilité).

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Les outils de contrôle avant impression ont été renforcés


Au final et ne serait-ce que pour les porte-documents, Acrobat 9 est une version nettement plus attractive que ne l’était la précédente. On n’en regrettera d’autant plus ces inutiles acrobaties marketing qui engendrent une version à trois étages où la machine qui a fait le plus pour porter Acrobat au plus haut dans le monde professionnel (notamment l’impression) se retrouve injustement coincée au milieu de l’escalier.
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