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Test du My Passport Studio 320 Go

Sylvain ALLAIN

mercredi 18 juin 2008 à 18:09 • 5

Matériel

Nombreux sont les fabricants de disques durs (LaCie, Iomega, Seagate etc.) à avoir adopté l’aluminium, matériau noble et esthétique, qui a l’avantage d’être facile à industrialiser et offre une excellente résistance comme support de base pour leurs produits. Western Digital n’échappe pas à la règle à ceci près que la société est sans doute la seule sur le marché actuellement à avoir autant diversifié son offre de disques durs externes 2,5’’.

Ainsi, à l’instar des My Passport Elite lancés en avril dernier sur le marché en de nombreux coloris, le My Passport Studio 320 Go, un disque dur externe 2,5’’, adopte le même châssis aluminium ceinturé de plastique et une jauge de capacité, mais se démarque de ses homologues par une prise en charge immédiate du HFS+ journalisé, le produit étant pré formaté d’usine. Autre détail qui plaira aux utilisateurs Mac : la présence de FireWire 400.



Ingénieuse conception

Si l’on peut s’étonner des choix opérés par Western Digital pour la conception du My Passport Studio, l’aluminium confère au disque une rigidité appréciable, mais le pourtour de plastique noir – aspect laqué - reste extrêmement sensible aux chocs et aux rayures. Il est indéniable que le produit bénéficie d’atouts - certains y verront des gadgets -, pour le moins attrayants et convaincants. Une jauge en façade indique le niveau de capacité de stockage d’un simple coup d’œil et un petit volet permet de protéger les deux connecteurs USB 2.0 et FireWire par une simple pression du doigt.





Bien que les diodes n’offrent pas un intérêt réel, on connaît généralement la capacité restante des disques durs que l’on emploie, la protection des connecteurs demeure appréciable surtout si l’on se déplace souvent sacoche en main. Les particules de poussière ont vite fait d’encrasser les pins des connecteurs, surtout celui du FireWire (IEEE1394a) au format Mini DV.

Malgré cela, le My Passport Studio associé à un MacBook Pro ou Air saura s’afficher. Le disque jouit de lignes harmonieuses et l’aluminium brossé reste particulièrement agréable au touché même si ce n’est pas ce que l’on espère d’un disque dur en général.

Prêt à l’emploi… Enfin presque.

Une fois extrait de son emballage, le My Passport Studio est prêt à l’emploi, du moins presque… Doté donc en façade d’une série de quatre petites led blanches qui affichent le niveau de capacité de remplissage du disque, il est nécessaire d’installer le pilote logiciel si l’on veut profiter pleinement des informations délivrées par la jauge sous Mac OS X. De même, nous ne saurions que trop vous conseiller d’en faire une copie de sauvegarde sur un autre disque.

En effet, le disque fonctionne parfaitement dès qu’il est connecté au Mac. Un balayage des diodes est alors actif durant le processus de montage du disque sur le bureau. Toutefois, les voyants ne vous permettront pas une lecture précise de la capacité restante du disque. Chaque diode correspond à 25% des 320 Go soit 297 Go formatés. Il impératif d’installer le logiciel WD Drive Manager qui, une fois en fonction, affiche au pour cent près, le niveau de capacité exploitée par les données. Une petite icône WD apparaît alors dans la barre des tâches à en haut à droite. Il suffit juste de cliquer dessus pour accéder aux informations.


Ne soyez pas surpris si lors de l’installation l’image disque, une fois montée, affiche dans le volume WD Drive Manager 2.19, un installeur répondant au nom de WD RAID Manager. Il ne s’agit en aucun cas d’un pilote logiciel pour faire du RAID. Lancez l’installation. C’est le bon pilote. Sans doute une erreur lors de la dénomination dudit fichier.





Auto alimenté, oui mais…

À contrario des modèles de la gamme Elite, le My Passport Studio embarque un port FireWire 400 Mini-DV, format plus souvent exploité sur les appareils vidéo de type caméscope ou certains modèles de portables PC qui ne nécessitent pas d’alimenter le port alors que les données transitent entre le disque et les autres volumes gérés par l’ordinateur. Avantage, le format Mini-DV est moins encombrant. Inconvénient, il nécessite que l’on alimente l’unité connectée sur ledit port par un autre biais.


Présenté comme auto alimenté par le port FireWire 400, le disque nécessite que l’on connecte un câble FW Mini-DV mais alimenté par dérivation via le port USB. Bilan, les connecteurs du cordon, mal positionnés, ont été inversés et le rigidifient de trop.



Résultat, si le disque dur fonctionne parfaitement et de façon autonome connecté en USB 2.0, il en va tout autrement avec le FireWire. La solution adoptée par Western Digital réside dans l’utilisation d’un cordon FW 400 (6 broches) d’un côté et doté d’un double connecteur FW Mini et USB de l’autre, le second servant à alimenter le disque lors de son utilisation. Si les contraintes ne sont pas vraiment importantes sur une station de travail, elle change du tout au tout l’utilisation du produit avec un MacBook Pro, plus encore avec un MacBook. Ce qui est bien évidemment préjudiciable dans ce contexte à moins de faire un choix en connaissance de cause.


Au regard des performances de l’USB 2.0 sous Leopard, en net progrès, et des contraintes liées à la rigidité du cordon FireWire Mini, il est préférable d’utiliser l’USB 2.0...



Des performances moyennes

Si l’aspect peut être déterminant à l’achat, il est incontestable que l’on achète aussi, et très souvent une unité de stockage pour ses performances et sa modularité.

Ici, le disque WD doté d’une cache de 8 Mo et s’appuyant sur une vitesse de rotation de 5400 trs/mn propose une double connectique qui lui permet de s’affranchir de certaines contraintes inhérentes au modèle d’ordinateur utilisé. Bien évidemment, les utilisateurs(trices) de Macintosh auront tendance à se tourner vers le FireWire pour ses performances qui, jusqu’à l’arrivée de Leopard, étaient significativement supérieures à celles de USB 2.0. Des habitudes qu’il serait judicieux de changer surtout avec un produit comme le My Passport Studio.

D’une part, la gestion de l’USB a été considérablement améliorée avec Mac OX 10.5.2. Et, d’autre part, les piètres performances que nous avons obtenues durant nos tests en FireWire laissent à penser que le bridge intégré au disque dur et loin de faire des étincelles. Sous Windows XP Pro, l’USB 2.0 l’emporte haut la main sur la copie de multiples fichiers et se permet même de faire mieux qu’en FW sous OS X. Surprenant ! Toutefois, et fort heureusement, le IEEE 1394a demeure le plus rapide sur la copie de gros fichiers y compris face à certains modèles concurrents. Mais cela justifie-t-il l’adoption du FireWire et un tarif aussi élevé ?



À priori non. Car après l’avoir mis en opposition avec des disques durs comme les LaCie Little Disk 250 Go (FW) ou Iomega eGo 320 Go (FW-USB), le My Passport Studio a affiché des résultats allant jusqu’à 40 secondes d’écart supérieures sur la copie de fichiers multiples. Pourtant, la finition du disque et l’emploi de l’aluminium méritent que l’on s’y attarde. Après, tout est une question de choix…

En faveur de l’environnement ?

Économie d’échelle, arguments écologiques, Western Digital rejoint les rangs des fabricants désireux de marquer leur effort pour l’environnement. Certes, il est facile de justifier l’absence de documentation et de CD-ROM d’installation pour raison de coût, mais cela ne serait pas tenir compte du fait que le papier – même si recyclé – se sont des arbres, et que les supports CD sont une calamité à recycler.

Paradoxalement, le fabricant n’a pas trouvé mieux, histoire de mettre son produit en valeur dans les rayons, que d’opter pour un emballage à 85% environ composé de plastique le restant étant en carton. Une incohérence qui mérite d’être soulignée.




Pas besoin de plus. Les câbles idoines sont fournis et la housse, bien qu’un peu fine, protège le disque.



En résumé

Au final, un bilan mitigé pour ce disque dur dont les performances sont légèrement en retrait face à ce que propose la concurrence (lire notre test du LaCie Little Disk 160 Go) malgré une vélocité affirmée quant à l’usage de l’USB 2.0 que l’on soit sous Leopard (10.5.3) ou sous Windows XP Pro (SP2). De même, il est regrettable que Western Digital ait équipé son appareil, sans doute pour réduire l’électronique du produit devant s’intégrer dans le boîtier partagé avec la gamme Elite, d’une prise FireWire Mini-DV qui nécessite d’alimenter le disque par le biais du port USB.

L’adoption d’un connecteur FireWire standard lui aurait été largement plus profitable. D’autant qu’à ce tarif, compter 209 € (30 € de moins si l’on s’appuie sur les tarifs du Web), il est presque conseillé de se tourner vers un modèle My Passport Elite (Mac/PC) vendu en moyenne 20 € de moins voire 45 € sur Internet, même si celui ne dispose que d’une connectique USB 2.0.

Enfin, l’offre logicielle de la version Studio est quasi nulle au regard du « bundle » logiciel (Windows et Mac OS X) fourni en standard sur les versions Elite… au point de s’interroger sur les réelles motivations du fabricant à tenter de séduire les utilisateurs Mac. Pourquoi payer plus cher ? Reste que les inconditionnels du IEEE 1394 auront le choix de la connectique, mais, hélas, pas celle de la couleur. C’est un peu cher payé.

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