Le propos est un rien excessif, mais admettons qu’il y a tout de même quelque chose de vrai là-dedans. Le switcher, tout juste débarqué de sa planète Windows, découvre certes Office pour Mac, certes un Mail tout ce qu’il y a de plus à même de remplacer son Outlook Express quelque peu passoire, certes tous les outils qu’il lui faut pour vivre tranquillement son existence numérique (iMovie, iPhoto, iTunes, évidemment, etc.). Mais bien souvent, le switcher qui a l’âme gestionnaire, celui qui aime à avoir une idée précise de l’état de ses finances, lui, déchante quelque peu.
Oh ! Certes, nombre de Mac sont fournis avec une version de Tous Comptes Faits, mais ce n’est qu’une version de démonstration et si personne ne songe vraiment à mettre en doute les riches possibilités du programme (la métaphore le concernant est même plutôt celle de l’usine à gaz), force est tout de même de constater qu’il a pris un bon coup de vieux et qu’on ne se sent guère sous Mac OS X lorsqu’on le lance (eh ! Dieu, qu’il est lent !).
Heureusement, ce ne sont pas les alternatives qui manquent. Heureusement ? À dire vrai, ce n’est pas certain tant ces alternatives sont nombreuses et tant il est difficile de s’y retrouver. Dans ce domaine-là, on trouve en effet un peu de tout, mais, bizarrement, diront un grand nombre de switchers, aucun programme qui arrive à la cheville du fameux Money, le logiciel de Microsoft, ce que, peut-être, Redmond a jamais fait de mieux.
Du coup, on se met à chercher, à fouiner et on espère dès qu’un nouveau soft apparaît. Tout dernièrement, c’est Squirrel qui a fait son apparition. Saura-t-il satisfaire ? Réponse dans ce labo.
Première approche
Un écureuil (squirrel signifie "écureuil" en anglais) est un animal des plus sympathiques. Nul doute que le développeur a fait là un bon choix. L’icône du programme est amusante : l’animal, un peu taquin, semble veiller sur votre argent enfermé à triple tour dans un coffre-fort.
L’installation est d’une simplicité biblique : on glisse le programme dans le dossier Applications et on le lance.
L’interface
Un coup d’œil ne laisse guère de doute : l’interface de Squirrel est très simple et d’une grande élégance. On comprend que cet écureuil-là ne veuille que de Leopard. Il exploite les technologies Core Image et Core Data de Mac OS X 10.5 pour offrir des effets superbes à l’utilisateur.
La fenêtre unique se subdivise en plusieurs éléments.
Le premier est une colonne latérale où s’affiche la liste des comptes ainsi que les outils de gestion (l’état de son budget, par exemple). Chaque compte est identifié par une icône particulière (outre son nom) qui est fonction de sa nature (le compte épargne est symbolisé par la roue d’un coffre fort, un compte de carte est identifié par… une carte).
On peut créer des dossiers où on glissera les opérations qu’on veut (celles liées, pourquoi pas, à tout ce qui touche au monde Mac).
On peut créer aussi des dossiers dits «intelligents», des dossiers qui obéissent dynamiquement à des critères spécifiques qu’on peut au besoin combiner ou exclure les uns les autres (nom ou type du compte, catégorie, date, mots-clef). C’est une très bonne idée et cela permet de suivre facilement l’évolution ou de certaines dépenses ou, au contraire, celle de rentrées d’argent.
Autre élément constitutif de cette interface limpide : un petit panneau récapitulatif où s’inscrit pour le compte sélectionné le solde actuel (le total des sommes inscrites au débit ou au crédit par l’utilisateur), le solde futur (qui tient compte des opérations saisies, mais n’intervenant qu’à une date ultérieure) ainsi que le solde réel (qui tient compte, lui, des réconciliations bancaires). Dommage que le panneau en question ne sache pas afficher les totaux de tous les comptes, histoire d’avoir une idée de son patrimoine (terme délicieusement pompeux). Petite précision, les informations diffèrent selon qu’on demande l’affichage, pour un compte, de toutes les opérations ou des seuls débits ou des seuls crédits. Évidemment.
À côté de ce panneau très éclairant, on trouve un graphique. L’inévitable graphique, a-t-on envie de dire. Celui qui bien souvent donne la déprime. Sa tendance, on la connaît : il décroît les jours passants. Accordons-lui qu’il est plutôt joli avec son effet miroir. Il suffit qu’on promène le curseur tout son long pour que s’affiche à tel ou tel endroit la date et le solde à ladite date.
Tout en bas de la fenêtre se trouve la zone de saisie des opérations.
Quelques champs : la date (un petit calendrier peut même aider l’utilisateur), un champ «Description» qu’il aurait peut-être mieux valu appeler «Libellé» puisque c’est ici qu’on entre normalement le bénéficiaire de l’opération bancaire, un champ «Montant» et une liste de «Catégories». On trouve encore une icône qui symbolise a priori une étiquette. Lorsqu’on clique dessus, une liste de tags, de mots-clefs apparaît à associer à l’opération.
Mais finalement, l’essentiel d’un programme de gestion des finances d’un particulier, ce n’est jamais qu’un tableur.
Quel que soit le programme, on retrouve donc un tableau où s’affiche la date de l’opération, une colonne appelée «Description» mais où on trouve donc plutôt le nom du magasin où l’achat a été effectué, une autre colonne «Catégorie» qui permet de classer ses dépenses en fonction de postes budgétaires, ainsi, évidemment, qu’une colonne «Montant». À cela s’ajoute une colonne de cases à cocher quand l’opération saisie dans Squirrel apparaît enfin sur son relevé bancaire (principe joliment appelé «réconciliation»). On trouve encore une petite colonne où s’affiche en rouge une méchante flèche rouge qui dit assez bien que c’est une dépense qui est saisie tandis qu’une bien plus heureuse flèche verte indique une rentrée quelconque.
Le tableau peut afficher au choix toutes les opérations ou n’afficher que les débits ou les crédits.
Cette interface claire et attendue peut laisser place à une autre interface, une interface Web cette fois. Un clic sur la petite planète en haut à droite de la fenêtre et Squirrel affiche la page d’accueil de votre banque.
Tout a très bien fonctionné, l’accès sécurisé étant symbolisé par le cadenas habituel. On doute toutefois de l’intérêt de ce module Web hérité du webkit d’Apple. En effet, si l’on veut «réconcilier» ses comptes, cocher donc les opérations saisies dans Squirrel et apparues depuis sur son relevé électronique, il vaut mieux avoir côte à côte la fenêtre de Squirrel et celle de son navigateur habituel.
Squirrel à l’utilisation
Et puisqu’on parle du lien avec la banque, disons d’emblée : nous sommes parvenus à récupérer sans problème les écritures de la Banque Populaire (le logiciel ne reconnaît que le format OFX, certes, mais c’est un format très répandu).
Malheureusement, Squirrel n’a pas su l’exploiter et a considéré que l’ensemble des opérations était des dépenses (un vrai choc). Ce n’est pas très grave. Le plus souvent, on se contente d’entrer le solde initial et le tour est joué. Toujours est-il que le développeur promet une amélioration sur ce point dans la prochaine version.
Les outils habituels sont sinon présents. On peut établir un budget (qu’on ne suivra évidemment pas), demander des rapports sur l’état de tel ou tel compte, rapports très détaillés qui peuvent être imprimés ou exportés au format PDF.
La recherche (qui s’appuie sur Spotlight) est rapide et le résultat immédiat (pas comme dans Tous Comptes Faits). On veut savoir quels achats on a faits à la Fnac, on tape les quatre lettres et la liste des opérations s’affiche en même temps que les totaux.
Squirrel sait établir des virements entre deux comptes, le compte courant et le compte épargne, par exemple, ce que nombre de ses concurrents ne proposent pas.
C’est pourtant très intéressant. Le problème est que l’opération ne peut être réitérée automatiquement. Or un virement vers son compte épargne, on peut vouloir l’automatiser, l’oublier même.
Et cette lacune, elle prend des proportions bien plus gênantes lorsqu’il s’agit de saisir les opérations récurrentes, celles qui reviennent avec leur régularité de métronome chaque mois. Au moins pour le moment, il est impossible de programmer une opération récurrente. Oui, on peut saisir le 5 du mois une dépense qui est prévue pour le 15, mais il faut le refaire chaque mois, y penser donc, et l’opération apparaît immédiatement dans la liste des opérations. C’est peut-être là le plus gros reproche qu’on puisse adresser au logiciel. Entre les abonnements à Free, à Télérama, à CanalSat, à MediaPart, les virements vers le compte épargne, ceux pour le logement, les prélèvements EDF, ceux pour les assurances, et j’en oublie certainement (oui, le plus important, le salaire), on ne peut pas se passer d’une telle fonctionnalité. Contacté à ce sujet, le développeur a répondu, très rapidement d’ailleurs, que cette possibilité serait offerte avec la version 0.6. Il s’agit même, affirme-t-il, d’une priorité. En effet.
Bien moins grave en revanche : Squirrel est livré sans aucune liste de catégories ou de tags. Il faut les saisir soi-même.
C’est d’autant plus ennuyeux qu’on ne peut pas le faire à la volée. Si vous entrez une dépense, l’achat d’un livre par exemple et que vous n’avez pas encore de catégorie afférente, vous ne pourrez pas saisir «Librairie». Il s’agit d’une liste, rien de plus. Il faut donc établir cette liste au préalable.
Par ailleurs, le logiciel attribue à chaque catégorie une couleur. Il le fait d’une façon aléatoire qui oblige qu’on reprenne soi-même cela si l’on ne veut pas que certaines associations soient malvenues, surtout lors de l’établissement des rapports, si l’on ne veut pas non plus que trop de catégories portent la même couleur au point de rendre illisibles les rapports en question.
Décidément, il serait bon que le logiciel soit fourni avec une liste type de catégories auxquelles seraient attribuées des couleurs signifiantes (le vert va très bien avec la santé, le noir un peu moins).
Le mot de la fin
La question qui se pose alors est évidente : faut-il acheter Squirrel ? On a envie de dire oui. Oui, parce que son prix n’est pas cher (6,99 € pour le moment, 25 € lorsque son développement sera achevé). Oui, parce que c’est un très beau logiciel, qui sait jouer avec intelligence et élégance des technologies de Leopard. Oui, parce qu’il est très prometteur et que s’il souffre d’une lacune essentielle, celle-ci devrait être prochainement comblée. Oui, parce que la mascotte est vraiment sympathique. Évidemment, on est alors plus dans le domaine de la raison. Disons que si l’on possède déjà un logiciel de ce type, on n’a qu’à attendre. Finalisé, Squirrel sera sans doute une application de premier plan. D’ailleurs, le logiciel a été récompensé la semaine passée à la WWDC et a décroché son Apple Design Award dans la catégorie Best Mac OS X Student Product. C’est dire s’il a de l’avenir.
Oh ! Certes, nombre de Mac sont fournis avec une version de Tous Comptes Faits, mais ce n’est qu’une version de démonstration et si personne ne songe vraiment à mettre en doute les riches possibilités du programme (la métaphore le concernant est même plutôt celle de l’usine à gaz), force est tout de même de constater qu’il a pris un bon coup de vieux et qu’on ne se sent guère sous Mac OS X lorsqu’on le lance (eh ! Dieu, qu’il est lent !).
Heureusement, ce ne sont pas les alternatives qui manquent. Heureusement ? À dire vrai, ce n’est pas certain tant ces alternatives sont nombreuses et tant il est difficile de s’y retrouver. Dans ce domaine-là, on trouve en effet un peu de tout, mais, bizarrement, diront un grand nombre de switchers, aucun programme qui arrive à la cheville du fameux Money, le logiciel de Microsoft, ce que, peut-être, Redmond a jamais fait de mieux.
Du coup, on se met à chercher, à fouiner et on espère dès qu’un nouveau soft apparaît. Tout dernièrement, c’est Squirrel qui a fait son apparition. Saura-t-il satisfaire ? Réponse dans ce labo.
Première approche
Un écureuil (squirrel signifie "écureuil" en anglais) est un animal des plus sympathiques. Nul doute que le développeur a fait là un bon choix. L’icône du programme est amusante : l’animal, un peu taquin, semble veiller sur votre argent enfermé à triple tour dans un coffre-fort.
L’installation est d’une simplicité biblique : on glisse le programme dans le dossier Applications et on le lance.
L’interface
Un coup d’œil ne laisse guère de doute : l’interface de Squirrel est très simple et d’une grande élégance. On comprend que cet écureuil-là ne veuille que de Leopard. Il exploite les technologies Core Image et Core Data de Mac OS X 10.5 pour offrir des effets superbes à l’utilisateur.
La fenêtre unique se subdivise en plusieurs éléments.
Le premier est une colonne latérale où s’affiche la liste des comptes ainsi que les outils de gestion (l’état de son budget, par exemple). Chaque compte est identifié par une icône particulière (outre son nom) qui est fonction de sa nature (le compte épargne est symbolisé par la roue d’un coffre fort, un compte de carte est identifié par… une carte).
On peut créer des dossiers où on glissera les opérations qu’on veut (celles liées, pourquoi pas, à tout ce qui touche au monde Mac).
On peut créer aussi des dossiers dits «intelligents», des dossiers qui obéissent dynamiquement à des critères spécifiques qu’on peut au besoin combiner ou exclure les uns les autres (nom ou type du compte, catégorie, date, mots-clef). C’est une très bonne idée et cela permet de suivre facilement l’évolution ou de certaines dépenses ou, au contraire, celle de rentrées d’argent.
Autre élément constitutif de cette interface limpide : un petit panneau récapitulatif où s’inscrit pour le compte sélectionné le solde actuel (le total des sommes inscrites au débit ou au crédit par l’utilisateur), le solde futur (qui tient compte des opérations saisies, mais n’intervenant qu’à une date ultérieure) ainsi que le solde réel (qui tient compte, lui, des réconciliations bancaires). Dommage que le panneau en question ne sache pas afficher les totaux de tous les comptes, histoire d’avoir une idée de son patrimoine (terme délicieusement pompeux). Petite précision, les informations diffèrent selon qu’on demande l’affichage, pour un compte, de toutes les opérations ou des seuls débits ou des seuls crédits. Évidemment.
À côté de ce panneau très éclairant, on trouve un graphique. L’inévitable graphique, a-t-on envie de dire. Celui qui bien souvent donne la déprime. Sa tendance, on la connaît : il décroît les jours passants. Accordons-lui qu’il est plutôt joli avec son effet miroir. Il suffit qu’on promène le curseur tout son long pour que s’affiche à tel ou tel endroit la date et le solde à ladite date.
Tout en bas de la fenêtre se trouve la zone de saisie des opérations.
Quelques champs : la date (un petit calendrier peut même aider l’utilisateur), un champ «Description» qu’il aurait peut-être mieux valu appeler «Libellé» puisque c’est ici qu’on entre normalement le bénéficiaire de l’opération bancaire, un champ «Montant» et une liste de «Catégories». On trouve encore une icône qui symbolise a priori une étiquette. Lorsqu’on clique dessus, une liste de tags, de mots-clefs apparaît à associer à l’opération.
Mais finalement, l’essentiel d’un programme de gestion des finances d’un particulier, ce n’est jamais qu’un tableur.
Quel que soit le programme, on retrouve donc un tableau où s’affiche la date de l’opération, une colonne appelée «Description» mais où on trouve donc plutôt le nom du magasin où l’achat a été effectué, une autre colonne «Catégorie» qui permet de classer ses dépenses en fonction de postes budgétaires, ainsi, évidemment, qu’une colonne «Montant». À cela s’ajoute une colonne de cases à cocher quand l’opération saisie dans Squirrel apparaît enfin sur son relevé bancaire (principe joliment appelé «réconciliation»). On trouve encore une petite colonne où s’affiche en rouge une méchante flèche rouge qui dit assez bien que c’est une dépense qui est saisie tandis qu’une bien plus heureuse flèche verte indique une rentrée quelconque.
Le tableau peut afficher au choix toutes les opérations ou n’afficher que les débits ou les crédits.
Cette interface claire et attendue peut laisser place à une autre interface, une interface Web cette fois. Un clic sur la petite planète en haut à droite de la fenêtre et Squirrel affiche la page d’accueil de votre banque.
Tout a très bien fonctionné, l’accès sécurisé étant symbolisé par le cadenas habituel. On doute toutefois de l’intérêt de ce module Web hérité du webkit d’Apple. En effet, si l’on veut «réconcilier» ses comptes, cocher donc les opérations saisies dans Squirrel et apparues depuis sur son relevé électronique, il vaut mieux avoir côte à côte la fenêtre de Squirrel et celle de son navigateur habituel.
Squirrel à l’utilisation
Et puisqu’on parle du lien avec la banque, disons d’emblée : nous sommes parvenus à récupérer sans problème les écritures de la Banque Populaire (le logiciel ne reconnaît que le format OFX, certes, mais c’est un format très répandu).
Malheureusement, Squirrel n’a pas su l’exploiter et a considéré que l’ensemble des opérations était des dépenses (un vrai choc). Ce n’est pas très grave. Le plus souvent, on se contente d’entrer le solde initial et le tour est joué. Toujours est-il que le développeur promet une amélioration sur ce point dans la prochaine version.
Les outils habituels sont sinon présents. On peut établir un budget (qu’on ne suivra évidemment pas), demander des rapports sur l’état de tel ou tel compte, rapports très détaillés qui peuvent être imprimés ou exportés au format PDF.
La recherche (qui s’appuie sur Spotlight) est rapide et le résultat immédiat (pas comme dans Tous Comptes Faits). On veut savoir quels achats on a faits à la Fnac, on tape les quatre lettres et la liste des opérations s’affiche en même temps que les totaux.
Squirrel sait établir des virements entre deux comptes, le compte courant et le compte épargne, par exemple, ce que nombre de ses concurrents ne proposent pas.
C’est pourtant très intéressant. Le problème est que l’opération ne peut être réitérée automatiquement. Or un virement vers son compte épargne, on peut vouloir l’automatiser, l’oublier même.
Et cette lacune, elle prend des proportions bien plus gênantes lorsqu’il s’agit de saisir les opérations récurrentes, celles qui reviennent avec leur régularité de métronome chaque mois. Au moins pour le moment, il est impossible de programmer une opération récurrente. Oui, on peut saisir le 5 du mois une dépense qui est prévue pour le 15, mais il faut le refaire chaque mois, y penser donc, et l’opération apparaît immédiatement dans la liste des opérations. C’est peut-être là le plus gros reproche qu’on puisse adresser au logiciel. Entre les abonnements à Free, à Télérama, à CanalSat, à MediaPart, les virements vers le compte épargne, ceux pour le logement, les prélèvements EDF, ceux pour les assurances, et j’en oublie certainement (oui, le plus important, le salaire), on ne peut pas se passer d’une telle fonctionnalité. Contacté à ce sujet, le développeur a répondu, très rapidement d’ailleurs, que cette possibilité serait offerte avec la version 0.6. Il s’agit même, affirme-t-il, d’une priorité. En effet.
Bien moins grave en revanche : Squirrel est livré sans aucune liste de catégories ou de tags. Il faut les saisir soi-même.
C’est d’autant plus ennuyeux qu’on ne peut pas le faire à la volée. Si vous entrez une dépense, l’achat d’un livre par exemple et que vous n’avez pas encore de catégorie afférente, vous ne pourrez pas saisir «Librairie». Il s’agit d’une liste, rien de plus. Il faut donc établir cette liste au préalable.
Par ailleurs, le logiciel attribue à chaque catégorie une couleur. Il le fait d’une façon aléatoire qui oblige qu’on reprenne soi-même cela si l’on ne veut pas que certaines associations soient malvenues, surtout lors de l’établissement des rapports, si l’on ne veut pas non plus que trop de catégories portent la même couleur au point de rendre illisibles les rapports en question.
Décidément, il serait bon que le logiciel soit fourni avec une liste type de catégories auxquelles seraient attribuées des couleurs signifiantes (le vert va très bien avec la santé, le noir un peu moins).
Le mot de la fin
La question qui se pose alors est évidente : faut-il acheter Squirrel ? On a envie de dire oui. Oui, parce que son prix n’est pas cher (6,99 € pour le moment, 25 € lorsque son développement sera achevé). Oui, parce que c’est un très beau logiciel, qui sait jouer avec intelligence et élégance des technologies de Leopard. Oui, parce qu’il est très prometteur et que s’il souffre d’une lacune essentielle, celle-ci devrait être prochainement comblée. Oui, parce que la mascotte est vraiment sympathique. Évidemment, on est alors plus dans le domaine de la raison. Disons que si l’on possède déjà un logiciel de ce type, on n’a qu’à attendre. Finalisé, Squirrel sera sans doute une application de premier plan. D’ailleurs, le logiciel a été récompensé la semaine passée à la WWDC et a décroché son Apple Design Award dans la catégorie Best Mac OS X Student Product. C’est dire s’il a de l’avenir.