C’est un peu la tarte à la crème, et pourtant c’est une vérité évidente : nous sommes entrés dans l’ère numérique et nous y sommes même de plain-pied. Mieux, alors que les CD et DVD avaient marqué une première étape assassine pour les 45 ou 33 tours et pour les cassettes vidéos, désormais les supports physiques tendent à disparaître et la numérisation de nos loisirs s’accompagne aussi d’une dématérialisation.
Pourtant, les mêmes vinyles, les mêmes cassettes vidéos collectionnées au fil des années 80 et 90 sont toujours là, à s’entasser sur nos étagères, jusqu’à les faire crouler. Et si, souvent, nous avons pu racheter en CD ou en DVD des titres auxquels nous étions tout particulièrement attachés, il en est qui n’ont pas été réédités, qui sont introuvables ; il en est qui n’ont jamais été commercialisés (les films de vacances, les enregistrements télé, par exemple). Les contenus de ces cassettes audio ou vidéo, de ces disques sont alors menacés de disparition.
Heureusement, il existe des solutions qui permettent de les numériser. Longtemps réservées aux professionnels, ces solutions sont désormais accessibles au grand public. Avec Video Capture pour Mac, Pinnacle propose ainsi à Monsieur et Madame Tout-le-Monde de numériser les films de vacances, les 45 tours de leur enfance.
Video Capture, c’est un petit boîtier bleu, le Dazzle, à la forme si particulière, qui fait presque penser à un poisson, dont la queue est en fait un cordon USB qu’on connecte au port idoine du Mac, tandis que la face avant présente un connecteur S-Video et trois connecteurs où brancher un câble vidéo et/ou audio RCA qui fera le lien avec le magnétoscope, la platine disque ou toute autre source analogique. Le boîtier est très léger. Il ne pèse pas plus de 160 grammes. Idéal pour l’emporter partout avec soi, au besoin.
Pourtant, sans logiciel, le boîtier ne sert évidemment à rien. D’ailleurs, c’est le logiciel, livré sur CD avec l’objet qu’il faut installer en premier. Pour ce qui est de la procédure, on ne fait pas plus simple : il suffit en effet de glisser l’icône de l’application dans le dossier qui va bien. Ensuite, on lance le programme et… on le met à jour. La version installée était numérotée 1.0. Une révision s’est imposée d’emblée pour faire passer le programme Pinnacle Video Capture en 1.0.1 et le rendre compatible avec Leopard.
Pour le reste, l’utilisation du Dazzle est d’une simplicité biblique, sur le papier du moins. Quelques étapes semblent devoir suffire. On branche par RCA ou S-Vidéo le magnétoscope au boîtier, le boîtier au Mac, on lance le logiciel et on suit la démarche imposée.
Première étape : choisir un nom à donner à la vidéo. Pinnacle propose par défaut « Mon film génial », un titre qui a un air de déjà vu. Le logiciel demande aussi d’évaluer la durée approximative de l’enregistrement, de 30 à 180 minutes, et indique alors une occupation là aussi approximative de l’espace disque du Mac, de 574 Mo pour 30 minutes à 3,4 Go pour trois heures.
Deuxième étape, on lance la source vidéo et on sélectionne son type dans le logiciel (S-Vidéo) ou RCA. D’ores et déjà l’image doit apparaître dans la petite fenêtre de prévisualisation (le mieux est de ne pas mettre de cassette, par exemple, mais d’afficher le menu de réglage). Si rien n’apparaît, c’est que les branchements ne sont pas bons.
Troisième étape : le son. Là, pas le choix, c’est un câble audio RCA, aux bouts rouge et blanc, qu’il faut avoir branché sur le Dazzle et sur la source. Là encore, le son doit s’entendre et même se voir puisque deux barres (deux pour la stéréo) doivent le signifier visuellement.
Quatrième étape : l’enregistrement. On cale la source là où on veut que l’enregistrement débute (peut-être avant, histoire d’être sûr de ne rien manquer), on lance le magnétoscope ou la platine disque, ou le magnétophone, et on clique au bon moment sur le gros bouton rouge « Commencer l’enregistrement ». Et c’est tout. Le boîtier se charge d’encoder au format MPEG-4 la source. Les ressources du Mac ne sont ainsi pas sollicitées.
Et puisque la source est analogique, il faut autant de temps pour numériser un film que ledit film dure. Un Titanic de trois heures sera donc numérisé en trois heures. Heureusement, on n’est pas obligé de rester devant son Mac (on n’est pas non plus obligé de numériser Titanic, ce n’était qu’un exemple). Selon la durée approximative qu’on a pris soin d’indiquer lors de la première étape, Pinnacle Video Capture propose d’arrêter automatiquement l’enregistrement au bout dudit temps. Ouf !
La numérisation terminée, il n’y a rien à faire qu’à cliquer. Le logiciel se charge de transférer la vidéo dans iTunes. Une fois que cela fait, le film est transféré vers son iPod ou son iPhone. Ou vers l’Apple TV. Le poids du fichier ainsi obtenu dépend évidemment de la durée de l’enregistrement. Une vidéo de deux minutes pèse 34 Mo environ, une vidéo de 5 minutes 85 Mo. Un film d’une heure et demie, une durée habituelle, pèsera environ de 1,7 à 1,8 Go. Si on veut ainsi numériser toute sa collection de VHS, il va falloir s’équiper d’un bon disque dur (voire d’un second si on ne veut pas tout perdre, ce qui serait dommage si l’opération a justement pour but de pérenniser le patrimoine cinématographique familial).
Quant au rendu final, s’il est tout à fait acceptable et même très satisfaisant sur l’écran d’un iPhone, il n’en va pas exactement de même sur le grand écran d’un téléviseur HD auquel est relié l’Apple TV. D’autant que la source d’origine, une VHS le plus souvent, n’était peut-être pas de première jeunesse.
Le résultat obtenu, on l’a dit, est un fichier au format MPEG-4 en 640 par 480 pixels. Autant dire que sur un grand écran HD auquel est relié l’Apple TV, le résultat est assez mauvais, surtout si, à la source, le film était une VHS. Le pire est que l’image non seulement est très granuleuse, ce qui se comprend, mais qu’elle est surtout terriblement saccadée, et impossible à regarder. En revanche, sur l’écran du Mac, même en plein écran (un 24 pouces), pas de saccades, mais toujours un grain fort. Mieux vaut alors rester dans la fenêtre. Le meilleur résultat est assurément celui obtenu sur un iPod ou sur un iPhone. L’image est alors de très bonne qualité et le grain d’origine tend même à disparaître. Il vaut mieux donc continuer de brancher son vieux magnétoscope sur son téléviseur écran plat et laisser à l’Apple TV des contenus de meilleure qualité.
Mais, de toute façon, ce n’est pas vraiment là que le bât blesse. Le vrai problème vient d’ailleurs et il rend très difficile d’utilisation le Dazzle. Nous avons utilisé trois sources différentes : un magnétophone, un magnétoscope qui a dû servir deux fois, et un enregistreur DVD de salon. Dans le premier cas, pas de problème. C’est avec les sources vidéos que les problèmes sont apparus. Que ce soit le magnétoscope ou l’enregistreur de DVD de salon, tour à tour reliés en RCA et en S-Vidéo, l’image affichée dans le logiciel de capture a rarement été stable. On a même dû plutôt jouer au petit bonheur la chance. Ce n’était pas un problème de cassettes vidéo trop vieillies (sur le même magnétoscope connecté au téléviseur du salon, il n’y avait aucun souci avec ces cassettes et le problème se produisait également avec le lecteur DVD), c’était bien plutôt un problème de liaison entre l’appareil source et le boîtier d’acquisition. Sans même lancer la lecture de la cassette, mais en se contentant d’afficher le menu de configuration du magnétoscope, on se retrouvait avec le même problème : une image instable. Notre salut est à chaque fois venu d’un jeu parfois long sur l’avance ou le retour rapide, sur la pause, etc. Et le même problème s'est produit sur un iMac et sur un MacBook. Dans ces conditions, il faut avoir une patience d’ange pour ne pas envoyer tout voler ou vouloir vraiment emporter dans son iPhone les épisodes d’Albator sans lesquels on ne sait vivre.
La vidéo avec une image d'origine stable :
Le début stable d'Orphée from macgeneration on Vimeo
La vidéo, mais avec une image franchement instable :
Le début pas très stable, d'Orphée from macgeneration on Vimeo
Le Dazzle est donc une vraie déception pour qui veut utiliser le boîtier pour ses vidéos. Certes, avec de la chance et du temps, on arrive à numériser ses VHS, mais ce n'est tout de même pas une résussite. Finalement, celui qui sera le plus satisfait, ce sera celui qui ne cherchait qu'à numériser ses vieux 33 tours ou ses bonnes vieilles cassettes audio.
Pourtant, les mêmes vinyles, les mêmes cassettes vidéos collectionnées au fil des années 80 et 90 sont toujours là, à s’entasser sur nos étagères, jusqu’à les faire crouler. Et si, souvent, nous avons pu racheter en CD ou en DVD des titres auxquels nous étions tout particulièrement attachés, il en est qui n’ont pas été réédités, qui sont introuvables ; il en est qui n’ont jamais été commercialisés (les films de vacances, les enregistrements télé, par exemple). Les contenus de ces cassettes audio ou vidéo, de ces disques sont alors menacés de disparition.
Heureusement, il existe des solutions qui permettent de les numériser. Longtemps réservées aux professionnels, ces solutions sont désormais accessibles au grand public. Avec Video Capture pour Mac, Pinnacle propose ainsi à Monsieur et Madame Tout-le-Monde de numériser les films de vacances, les 45 tours de leur enfance.
Video Capture, c’est un petit boîtier bleu, le Dazzle, à la forme si particulière, qui fait presque penser à un poisson, dont la queue est en fait un cordon USB qu’on connecte au port idoine du Mac, tandis que la face avant présente un connecteur S-Video et trois connecteurs où brancher un câble vidéo et/ou audio RCA qui fera le lien avec le magnétoscope, la platine disque ou toute autre source analogique. Le boîtier est très léger. Il ne pèse pas plus de 160 grammes. Idéal pour l’emporter partout avec soi, au besoin.
Pourtant, sans logiciel, le boîtier ne sert évidemment à rien. D’ailleurs, c’est le logiciel, livré sur CD avec l’objet qu’il faut installer en premier. Pour ce qui est de la procédure, on ne fait pas plus simple : il suffit en effet de glisser l’icône de l’application dans le dossier qui va bien. Ensuite, on lance le programme et… on le met à jour. La version installée était numérotée 1.0. Une révision s’est imposée d’emblée pour faire passer le programme Pinnacle Video Capture en 1.0.1 et le rendre compatible avec Leopard.
Pour le reste, l’utilisation du Dazzle est d’une simplicité biblique, sur le papier du moins. Quelques étapes semblent devoir suffire. On branche par RCA ou S-Vidéo le magnétoscope au boîtier, le boîtier au Mac, on lance le logiciel et on suit la démarche imposée.
Première étape : choisir un nom à donner à la vidéo. Pinnacle propose par défaut « Mon film génial », un titre qui a un air de déjà vu. Le logiciel demande aussi d’évaluer la durée approximative de l’enregistrement, de 30 à 180 minutes, et indique alors une occupation là aussi approximative de l’espace disque du Mac, de 574 Mo pour 30 minutes à 3,4 Go pour trois heures.
Deuxième étape, on lance la source vidéo et on sélectionne son type dans le logiciel (S-Vidéo) ou RCA. D’ores et déjà l’image doit apparaître dans la petite fenêtre de prévisualisation (le mieux est de ne pas mettre de cassette, par exemple, mais d’afficher le menu de réglage). Si rien n’apparaît, c’est que les branchements ne sont pas bons.
Troisième étape : le son. Là, pas le choix, c’est un câble audio RCA, aux bouts rouge et blanc, qu’il faut avoir branché sur le Dazzle et sur la source. Là encore, le son doit s’entendre et même se voir puisque deux barres (deux pour la stéréo) doivent le signifier visuellement.
Quatrième étape : l’enregistrement. On cale la source là où on veut que l’enregistrement débute (peut-être avant, histoire d’être sûr de ne rien manquer), on lance le magnétoscope ou la platine disque, ou le magnétophone, et on clique au bon moment sur le gros bouton rouge « Commencer l’enregistrement ». Et c’est tout. Le boîtier se charge d’encoder au format MPEG-4 la source. Les ressources du Mac ne sont ainsi pas sollicitées.
Et puisque la source est analogique, il faut autant de temps pour numériser un film que ledit film dure. Un Titanic de trois heures sera donc numérisé en trois heures. Heureusement, on n’est pas obligé de rester devant son Mac (on n’est pas non plus obligé de numériser Titanic, ce n’était qu’un exemple). Selon la durée approximative qu’on a pris soin d’indiquer lors de la première étape, Pinnacle Video Capture propose d’arrêter automatiquement l’enregistrement au bout dudit temps. Ouf !
La numérisation terminée, il n’y a rien à faire qu’à cliquer. Le logiciel se charge de transférer la vidéo dans iTunes. Une fois que cela fait, le film est transféré vers son iPod ou son iPhone. Ou vers l’Apple TV. Le poids du fichier ainsi obtenu dépend évidemment de la durée de l’enregistrement. Une vidéo de deux minutes pèse 34 Mo environ, une vidéo de 5 minutes 85 Mo. Un film d’une heure et demie, une durée habituelle, pèsera environ de 1,7 à 1,8 Go. Si on veut ainsi numériser toute sa collection de VHS, il va falloir s’équiper d’un bon disque dur (voire d’un second si on ne veut pas tout perdre, ce qui serait dommage si l’opération a justement pour but de pérenniser le patrimoine cinématographique familial).
Quant au rendu final, s’il est tout à fait acceptable et même très satisfaisant sur l’écran d’un iPhone, il n’en va pas exactement de même sur le grand écran d’un téléviseur HD auquel est relié l’Apple TV. D’autant que la source d’origine, une VHS le plus souvent, n’était peut-être pas de première jeunesse.
Le résultat obtenu, on l’a dit, est un fichier au format MPEG-4 en 640 par 480 pixels. Autant dire que sur un grand écran HD auquel est relié l’Apple TV, le résultat est assez mauvais, surtout si, à la source, le film était une VHS. Le pire est que l’image non seulement est très granuleuse, ce qui se comprend, mais qu’elle est surtout terriblement saccadée, et impossible à regarder. En revanche, sur l’écran du Mac, même en plein écran (un 24 pouces), pas de saccades, mais toujours un grain fort. Mieux vaut alors rester dans la fenêtre. Le meilleur résultat est assurément celui obtenu sur un iPod ou sur un iPhone. L’image est alors de très bonne qualité et le grain d’origine tend même à disparaître. Il vaut mieux donc continuer de brancher son vieux magnétoscope sur son téléviseur écran plat et laisser à l’Apple TV des contenus de meilleure qualité.
Mais, de toute façon, ce n’est pas vraiment là que le bât blesse. Le vrai problème vient d’ailleurs et il rend très difficile d’utilisation le Dazzle. Nous avons utilisé trois sources différentes : un magnétophone, un magnétoscope qui a dû servir deux fois, et un enregistreur DVD de salon. Dans le premier cas, pas de problème. C’est avec les sources vidéos que les problèmes sont apparus. Que ce soit le magnétoscope ou l’enregistreur de DVD de salon, tour à tour reliés en RCA et en S-Vidéo, l’image affichée dans le logiciel de capture a rarement été stable. On a même dû plutôt jouer au petit bonheur la chance. Ce n’était pas un problème de cassettes vidéo trop vieillies (sur le même magnétoscope connecté au téléviseur du salon, il n’y avait aucun souci avec ces cassettes et le problème se produisait également avec le lecteur DVD), c’était bien plutôt un problème de liaison entre l’appareil source et le boîtier d’acquisition. Sans même lancer la lecture de la cassette, mais en se contentant d’afficher le menu de configuration du magnétoscope, on se retrouvait avec le même problème : une image instable. Notre salut est à chaque fois venu d’un jeu parfois long sur l’avance ou le retour rapide, sur la pause, etc. Et le même problème s'est produit sur un iMac et sur un MacBook. Dans ces conditions, il faut avoir une patience d’ange pour ne pas envoyer tout voler ou vouloir vraiment emporter dans son iPhone les épisodes d’Albator sans lesquels on ne sait vivre.
La vidéo avec une image d'origine stable :
Le début stable d'Orphée from macgeneration on Vimeo
La vidéo, mais avec une image franchement instable :
Le début pas très stable, d'Orphée from macgeneration on Vimeo
Le Dazzle est donc une vraie déception pour qui veut utiliser le boîtier pour ses vidéos. Certes, avec de la chance et du temps, on arrive à numériser ses VHS, mais ce n'est tout de même pas une résussite. Finalement, celui qui sera le plus satisfait, ce sera celui qui ne cherchait qu'à numériser ses vieux 33 tours ou ses bonnes vieilles cassettes audio.
