Reconnue pour la qualité de fabrication de ses disques durs, la société LaCie mise une nouvelle fois sur l’esthétique pour séduire. Si en 2003 Porsche s’y était collé, en 2007, le fabricant n’a pas hésité à confier la création de sa nouvelle gamme Little Disk au designer Sam Hecht. La version 160 Go, dotée d’une cache de 8 Mo, s’appuie sur une vitesse de rotation à 5400 tours/mn. Mais, outre le look, que vaut vraiment ce modèle ? La réponse dans ce labo.
Ce n’est pas une première, loin s’en faut. Nombreux sont les « designers » de renom à s’être attelés à la tâche sur la demande de LaCie, Philippe Starck en tête. Mais à force de vouloir faire du disque dur, un objet et non plus un média, LaCie semble presque en oublier sa vocation première. Certes, les performances et la modularité sont des aspects importants, mais l’essentiel reste tout de même de s’assurer que ce qui est sauvegardé le saura bel et bien. Et même si pour certains, l’esthétique peut être un facteur déterminant à l’achat, il n’est en aucun cas un gage de sécurité… accrue.
Difficile au premier coup d’œil de ne pas penser l’icône emblématique de 2001 : L Odyssée de l Espace symbolisée par le fameux monolithe noir. Alors, pure création ou profonde inspiration ?...
Design signé Stanley Kubrick ?
Assurément, les lignes plus qu’épurées du Little Disk auraient sans doute plu au visionnaire, mais regretté Stanley Kubrick. D’un faible encombrement, le Little Disk 160 Go arbore un aspect noir laqué très en vogue, des proportions harmonieuses il faut l’admettre, et une finition de bon aloi. Du moins, de prime abord, car une fois le produit en main, l’impression de qualité s’estompe au fur et à mesure que l’on manipule l’engin. Certes, la conception est ingénieuse, le câble USB 2.0 rétractable astucieux, et le capot de protection de la connectique solidement emboîté. Mais à l’emploi, l’échantillon de notre test a révélé de quelques faiblesses.
Capot de protection retiré, le disque dur laisse apparaître les deux connecteurs FireWire 400 ainsi que le mini cordon USB qui évite de s’encombrer de câbles et de rallonges lors de déplacements.
Le voyant lumineux placé sur le dessus confirme la mise sous tension et son clignotement permet d’en vérifier le bon fonctionnement.
Esthétique, mais sensible…
Premier constat, bien que la coque plastique soit suffisamment rigide pour supporter certains types de chocs et les traumas de manipulations répétées, c’est un disque nomade tout de même, la surface glossy se révèle très, voire trop sensible aux rayures. À l’image des coques de MacBook, elle ne supporte que très difficilement les frottements de câbles, de clefs ou de tout objet rigide en contact direct. Cependant, malgré cela, sa structure est à même d’encaisser de petits coups sans que cela n’altère pour autant l’intégrité de son fonctionnement. Nous pouvons même attester que l’ensemble de la structure est plus résistant que celui des disques de l’ancienne gamme Porsche…
Il ne faut pas dramatiser. Notre échantillon de test ayant beaucoup voyagé, il a été soumis à rude épreuve. Toutefois, la coque reste assujettie aux marques et chocs.
…Au point de supporter sans broncher la chute d’une table basse. Aïe ! « Crash test » improvisé, le disque dur a toutefois continué de fonctionner normalement avec pour seule trace, un coin légèrement aplati. Pour le coup, LaCie peut se féliciter du choix des composants utilisés.
Bien pensé, mais…
Sur le terrain, le Little Disk s’est avéré pratique et bien conçu, mais aurait réellement pu s’affranchir de toute contrainte si le fabricant ou son stylicien avait pensé ergonomie plutôt que jolie fourrure. Auto alimenté lorsqu’il est connecté à un iMac ou Mac Pro que cela soit en FireWire ou en USB 2.0, le produit devra cependant s’accommoder d’un câble USB supplémentaire pour l’alimentation de l’USB 2.0 en cas d’utilisation avec un portable (sur batterie). C’est là que le bât blesse.
6 centimètres, c’est trop court ! À peine la largeur de la main d’une femme pour relier le disque à un portable...
… Avec un ordinateur de bureau, l’emploi de la rallonge USB est quasi inévitable si l’on veut assurer au Little Disk stabilité et sécurité.
Les machines d’Apple n’étant dotées que de deux ports USB 2.0, sauf le modèle MacBook Pro 17”, cela limite franchement l’utilisation du produit sauf si le portable est relié au secteur, histoire de ne pas entamer sérieusement l’autonomie. Avec un MacBook Air, les choses se corsent véritablement ! Il reste donc conseillé de toujours bien avoir avec soi le câble FireWire livré avec le produit. Sans quoi, il faudra jongler. D’autant que la longueur, 6 centimètres, concédée au petit câble rétractable USB est un peu limite. Branché sur un iMac sans la rallonge fournie en standard, le Little Disk pend lamentablement. Imaginez alors avec un Mac Pro… Fort heureusement, LaCie n’est pas avare et rien ne manque côté câblage
L’USB : véloce sous Leopard
Au registre des performances, le disque dur s’affirme. Ses 8 Mo cache, sa vitesse de rotation (5400 tours/minute) et son électronique (pont Oxford inclus) lui permettent de s’exprimer sans retenue. Il faut d’ailleurs noter les nets progrès de la gestion de l’USB 2.0 sous Leopard (10.5.1). Jusqu’à présent, c’était le privilège des PC (sous Windows XP PS2 notamment) de s’imposer avec des temps généralement inférieurs d’environ 30 %. Aujourd’hui, c’est chose faite. Leopard confirme les améliorations apportées par Cupertino à la dernière mouture de son système d’exploitation (10.5.2 incluse). Mais ces résultats sont à pondérer en IEEE1394. En effet, il est un fait établi que l’exploitation du FireWire permet d’obtenir de meilleurs résultats sous OS X que sous Windows.
Pourtant, le Little Disk nous a pris à contre-pieds, notamment sur la copie de fichiers multiples et de moyen format (environ 900 ko). Sous Windows XP Pro en FireWire, le disque affiche des temps inférieurs d’environ 18 % face à ceux obtenus sous Tiger et Leopard. Étonnant…
En revanche, pour la copie de gros fichiers uniquement via le FireWire, le disque affirme bien sa domination sous Mac OS X. De même, que les seuls problèmes techniques que nous ayons rencontrés le furent sous Windows XP Pro (SP2). Après avoir été formaté de nouveau en Fat 32 avec l’utilitaire de disque de Mac OS X, Windows XP ne reconnaissait plus que l’électronique de LaCie mais refusait de monter le disque correctement formaté.
Obligé d’accéder au gestionnaire de disque sous Windows et de reformater la bête. Un problème isolé, sans doute…
La gestion de l’USB 2.0 est en nette progression sous Leopard au point de faire mieux que Windows sur la copie de gros fichier. Elle reste pourtant encore en retrait sur la duplication de fichiers multiples.
Un bouton, c’est si facile
Si l’on peut reprocher à LaCie une certaine fragilité du revêtement de son disque alors que les performances le positionnent comme un produit plutôt attractif, le Little Disk est affublé d’une offre logicielle tout à fait adaptée. On reprochera seulement au fabricant de ne pas fournir de CD, sans doute par souci d’économie, et de livrer l’intégralité de la documentation et des applications (Mac et PC) sur le disque en lui- même. Donc, première opération ; copier la totalité des fichiers sur votre ordinateur et cliquer sur le fichier « README.html ». Une fois les logiciels (Shorcut Button, Click Backup et SilverKeeper) installés et votre Little Disk formaté comme vous le souhaitez, réaliser des sauvegardes devient un jeu d’enfant.
Livré avec LaCie 1 Click Backup qui se charge, une fois paramétré, de sauvegarder et synchroniser les données, le disque bénéficie de la fonction Shorcut Button...
… Une pression de la touche “F” permet de lancer des tâches automatisées – créées au préalable -, comme les sauvegardes, le lancement d’une feuille de calcul ou d’applications. Bref, de se simplifier la vie au maximum.
La fonction Shorcut Button qui s’appuie sur le logiciel LaCieSync (sous Windows) est accessible via le bouton placé juste à côté des deux connecteurs FireWire. Elle permet, une fois que l’on a défini le type de processus désiré, par une simple pression d’engager une sauvegarde comme lancer une application. Ce qui est bien pratique, même si l’on peut à tout moment reprendre la main. Enfin, rien n’empêche l’utilisateur de Leopard de configurer le disque avec Time Machine dont le seul inconvénient est de ne pas prendre en charge, hélas, la fonction du bouton « F ».
Time Machine se pose en alternative aux solutions de « backup » proposées par Lacie sous Leopard, mais c’est se passer de la fonction Shortcut Button.
En résumé
Pour qui travaille dans un environnement multiplateforme ce disque dur nomade à l’esthétique originale - il pourra séduire comme déplaire -, saura répondra aux plus exigeants d’entre-nous comme aux utilisateurs désireux de sauvegarder et mettre leurs données à jour sans se compliquer la vie. La fonction Shortcut Button, à l’usage, deviendrait presque incontournable (sous Tiger). Reste que l’aspect glossy, faute de bien protéger le disque, la housse n’est pas adaptée, perdra rapidement de sa superbe. D’autant que si le disque dur semble robuste il peut être la cible de chutes malencontreuses. À choisir, certes moins sexy et un tantinet plus coûteux, comptez 50 € de plus, le Lacie Rugged s’avère nettement plus adapté à un usage nomade. Mais une fois encore, ici, tout n’est qu’une question de goût et de choix.
Ce n’est pas une première, loin s’en faut. Nombreux sont les « designers » de renom à s’être attelés à la tâche sur la demande de LaCie, Philippe Starck en tête. Mais à force de vouloir faire du disque dur, un objet et non plus un média, LaCie semble presque en oublier sa vocation première. Certes, les performances et la modularité sont des aspects importants, mais l’essentiel reste tout de même de s’assurer que ce qui est sauvegardé le saura bel et bien. Et même si pour certains, l’esthétique peut être un facteur déterminant à l’achat, il n’est en aucun cas un gage de sécurité… accrue.
Design signé Stanley Kubrick ?
Assurément, les lignes plus qu’épurées du Little Disk auraient sans doute plu au visionnaire, mais regretté Stanley Kubrick. D’un faible encombrement, le Little Disk 160 Go arbore un aspect noir laqué très en vogue, des proportions harmonieuses il faut l’admettre, et une finition de bon aloi. Du moins, de prime abord, car une fois le produit en main, l’impression de qualité s’estompe au fur et à mesure que l’on manipule l’engin. Certes, la conception est ingénieuse, le câble USB 2.0 rétractable astucieux, et le capot de protection de la connectique solidement emboîté. Mais à l’emploi, l’échantillon de notre test a révélé de quelques faiblesses.
Esthétique, mais sensible…
Premier constat, bien que la coque plastique soit suffisamment rigide pour supporter certains types de chocs et les traumas de manipulations répétées, c’est un disque nomade tout de même, la surface glossy se révèle très, voire trop sensible aux rayures. À l’image des coques de MacBook, elle ne supporte que très difficilement les frottements de câbles, de clefs ou de tout objet rigide en contact direct. Cependant, malgré cela, sa structure est à même d’encaisser de petits coups sans que cela n’altère pour autant l’intégrité de son fonctionnement. Nous pouvons même attester que l’ensemble de la structure est plus résistant que celui des disques de l’ancienne gamme Porsche…
…Au point de supporter sans broncher la chute d’une table basse. Aïe ! « Crash test » improvisé, le disque dur a toutefois continué de fonctionner normalement avec pour seule trace, un coin légèrement aplati. Pour le coup, LaCie peut se féliciter du choix des composants utilisés.
Bien pensé, mais…
Sur le terrain, le Little Disk s’est avéré pratique et bien conçu, mais aurait réellement pu s’affranchir de toute contrainte si le fabricant ou son stylicien avait pensé ergonomie plutôt que jolie fourrure. Auto alimenté lorsqu’il est connecté à un iMac ou Mac Pro que cela soit en FireWire ou en USB 2.0, le produit devra cependant s’accommoder d’un câble USB supplémentaire pour l’alimentation de l’USB 2.0 en cas d’utilisation avec un portable (sur batterie). C’est là que le bât blesse.
Les machines d’Apple n’étant dotées que de deux ports USB 2.0, sauf le modèle MacBook Pro 17”, cela limite franchement l’utilisation du produit sauf si le portable est relié au secteur, histoire de ne pas entamer sérieusement l’autonomie. Avec un MacBook Air, les choses se corsent véritablement ! Il reste donc conseillé de toujours bien avoir avec soi le câble FireWire livré avec le produit. Sans quoi, il faudra jongler. D’autant que la longueur, 6 centimètres, concédée au petit câble rétractable USB est un peu limite. Branché sur un iMac sans la rallonge fournie en standard, le Little Disk pend lamentablement. Imaginez alors avec un Mac Pro… Fort heureusement, LaCie n’est pas avare et rien ne manque côté câblage
L’USB : véloce sous Leopard
Au registre des performances, le disque dur s’affirme. Ses 8 Mo cache, sa vitesse de rotation (5400 tours/minute) et son électronique (pont Oxford inclus) lui permettent de s’exprimer sans retenue. Il faut d’ailleurs noter les nets progrès de la gestion de l’USB 2.0 sous Leopard (10.5.1). Jusqu’à présent, c’était le privilège des PC (sous Windows XP PS2 notamment) de s’imposer avec des temps généralement inférieurs d’environ 30 %. Aujourd’hui, c’est chose faite. Leopard confirme les améliorations apportées par Cupertino à la dernière mouture de son système d’exploitation (10.5.2 incluse). Mais ces résultats sont à pondérer en IEEE1394. En effet, il est un fait établi que l’exploitation du FireWire permet d’obtenir de meilleurs résultats sous OS X que sous Windows.
Pourtant, le Little Disk nous a pris à contre-pieds, notamment sur la copie de fichiers multiples et de moyen format (environ 900 ko). Sous Windows XP Pro en FireWire, le disque affiche des temps inférieurs d’environ 18 % face à ceux obtenus sous Tiger et Leopard. Étonnant…
En revanche, pour la copie de gros fichiers uniquement via le FireWire, le disque affirme bien sa domination sous Mac OS X. De même, que les seuls problèmes techniques que nous ayons rencontrés le furent sous Windows XP Pro (SP2). Après avoir été formaté de nouveau en Fat 32 avec l’utilitaire de disque de Mac OS X, Windows XP ne reconnaissait plus que l’électronique de LaCie mais refusait de monter le disque correctement formaté.
Obligé d’accéder au gestionnaire de disque sous Windows et de reformater la bête. Un problème isolé, sans doute…
Un bouton, c’est si facile
Si l’on peut reprocher à LaCie une certaine fragilité du revêtement de son disque alors que les performances le positionnent comme un produit plutôt attractif, le Little Disk est affublé d’une offre logicielle tout à fait adaptée. On reprochera seulement au fabricant de ne pas fournir de CD, sans doute par souci d’économie, et de livrer l’intégralité de la documentation et des applications (Mac et PC) sur le disque en lui- même. Donc, première opération ; copier la totalité des fichiers sur votre ordinateur et cliquer sur le fichier « README.html ». Une fois les logiciels (Shorcut Button, Click Backup et SilverKeeper) installés et votre Little Disk formaté comme vous le souhaitez, réaliser des sauvegardes devient un jeu d’enfant.
La fonction Shorcut Button qui s’appuie sur le logiciel LaCieSync (sous Windows) est accessible via le bouton placé juste à côté des deux connecteurs FireWire. Elle permet, une fois que l’on a défini le type de processus désiré, par une simple pression d’engager une sauvegarde comme lancer une application. Ce qui est bien pratique, même si l’on peut à tout moment reprendre la main. Enfin, rien n’empêche l’utilisateur de Leopard de configurer le disque avec Time Machine dont le seul inconvénient est de ne pas prendre en charge, hélas, la fonction du bouton « F ».
En résumé
Pour qui travaille dans un environnement multiplateforme ce disque dur nomade à l’esthétique originale - il pourra séduire comme déplaire -, saura répondra aux plus exigeants d’entre-nous comme aux utilisateurs désireux de sauvegarder et mettre leurs données à jour sans se compliquer la vie. La fonction Shortcut Button, à l’usage, deviendrait presque incontournable (sous Tiger). Reste que l’aspect glossy, faute de bien protéger le disque, la housse n’est pas adaptée, perdra rapidement de sa superbe. D’autant que si le disque dur semble robuste il peut être la cible de chutes malencontreuses. À choisir, certes moins sexy et un tantinet plus coûteux, comptez 50 € de plus, le Lacie Rugged s’avère nettement plus adapté à un usage nomade. Mais une fois encore, ici, tout n’est qu’une question de goût et de choix.