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Antidote Prisme

Vincent Absous

mercredi 30 mars 2005 à 10:00 • 23

Logiciel

Cela fait longtemps maintenant que la correction orthographique est proposée aux utilisateurs des traitements de texte. Mac OS X offre d'ailleurs la vérification à la volée des textes saisis dans la plupart des applications qu'on est amené à utiliser quotidiennement. Pourtant, si ces modules signalent les fautes de frappe, les erreurs les plus courantes d'orthographe lexicale (les problèmes liés à l'existence des géminées, par exemple), ils ne sont pas capables de faire grand-chose de plus. Certains logiciels, Word notamment, possèdent un correcteur grammatical, mais il est fréquent alors qu'il ne brille pas par son efficacité. Surtout, la pratique régulière de l'écriture appelle des outils plus performants. Au-delà de la vérification des fautes d'orthographe lexicale et grammaticale, ce qu'une personne appelée à écrire fréquemment cherche, c'est une aide à la rédaction. C'est là que l'utilisation d'un logiciel comme Antidote Prisme prend tout son sens.



Édité par Druide Informatique, une société québécoise, Antidote est en effet loin de se contenter de vérifier l'orthographe et la grammaire du texte saisi. Une fois qu'on a découvert ce couteau suisse de l'écriture, il est bien difficile de s'en passer. C'est qu'Antidote offre toute une série d'outils que nous nous proposons de présenter ici.


L'utilisation courante : la correction orthographique et grammaticale d’un texte

Il existe plusieurs façons de recourir aux services du programme. La première, que nous allons détailler, consiste à appeler Antidote depuis une application Cocoa, (TextEdit, Pages, Safari, etc.). Après qu’on a sélectionné le texte déjà saisi, on choisit le Correcteur dans les Services > Antidote Prisme. Le logiciel se lance et deux fenêtres apparaissent à l’écran. La première est celle du “document de travail”, un éditeur de texte très basique où on retrouve le texte sélectionné, la seconde, celle du “correcteur” où on retrouve le même texte, mais avec différents types de soulignés. C’est cette seconde fenêtre qui est active. C’est normal, c’est de là que l’utilisateur va pratiquer l’essentiel des corrections que va lui suggérer Antidote.



Le logiciel signale de diverses façons différents éléments. Là où le correcteur orthographique de Mac OS X signale d’un même trait ondulé les seules fautes d’orthographe lexicale, Antidote joue dans la finesse et il faut en passer par une petite phase d’apprentissage pour comprendre ce que veulent dire ces traits rouges et droits, pleins ou pointillés, ces traits fins orange, ces traits ondulés orange et verticaux, etc.



On le comprend vite, on a tous été élèves : le rouge désigne l’erreur importante. Le trait est plein lorsque le logiciel considère qu’il n’y a pas de doute : le rédacteur a commis une faute et Antidote peut la corriger tout seul si on le lui demande. Le trait est discontinu si l’erreur est grave, mais que le correcteur a plusieurs possibilités à proposer. C’est à l’utilisateur de choisir.

Le trait orange peut être gras. C’est une erreur qui n’a rien de bien grave (une espace superflue, par exemple) qu’Antidote peut corriger seul, parce qu’il n’a pas de doute. Le trait peut également être fin. Druide appelle cela une alerte. Le Correcteur pense qu’une erreur a pu se glisser dans le texte et vous la signale. Sont notamment soulignés ainsi les mots ou expressions dont l’emploi ne correspond pas avec le registre de langue indiqué dans les préférences. Le trait sera ondulé pour signaler l’existence d’alternatives graphiques à un mot et pour inciter le rédacteur à vérifier qu’il ne s’est pas trompé (lorsqu’il y a doute, par exemple, sur l’accord d’un participe passé qui peut se faire avec le premier mot féminin ou le second masculin d’un groupe nominal).

Le trait, enfin, peut être vertical. C’est la façon qu’a Antidote de signaler qu’il bute sur une construction qu’il ne parvient pas à analyser. Un texte, qu’on pense avoir pourtant rédigé avec soin, peut voir fleurir de tels traits à l’analyse, parce qu’on a, par exemple, oublié de placer entre virgules un groupe circonstanciel et qu’Antidote ne sait plus alors quoi accorder avec quoi. La relecture attentive est alors nécessaire. Le simple fait de couper une phrase trop longue et de réorganiser une syntaxe trop lourde suffit parfois à faire disparaître ces marques. Il arrive qu’il faille se résoudre à en laisser pourtant quelques-unes, parce qu’on ne parvient pas finalement à résoudre la difficulté.



Les erreurs signalées, il faut bien les corriger. Antidote peut le faire tout seul, comme un grand. La barre d’outils du Correcteur propose en effet une icône “Autocorriger”. Le logiciel vous signale le nombre de fautes qu’il va traiter et demande si vous êtes certain de vouloir le laisser faire. En fait, il vaut mieux ne pas en passer par là. Antidote est un très bon logiciel, certes, il n’est pour autant pas infaillible. De toute façon, passer en revue ses erreurs, c’est encore la meilleure façon de ne plus les reproduire. Principe pédagogique de base.

Mieux vaut donc relire son texte pour approuver ou refuser les suggestions d’Antidote. On peut alors travailler au clavier ou à la souris. Au clavier, on passe d’une erreur à une autre grâce aux flèches directionnelles ; à la souris, on peut certes cliquer sur les flèches de la barre d'outils, mais on aura plus vite fait de pointer directement la faute. Quand une erreur est sélectionnée, une bulle s’affiche juste sous le mot et signale la correction possible ainsi que la nature de la faute. On peut alors cliquer sur le bouton “Corriger” ou choisir d’“ignorer”, ou alors d’“ajouter” pour entrer le mot, inconnu, dans le dictionnaire personnel de l’utilisateur.



Un double clic sur une faute soulignée d’un fort trait rouge ou orange, et la voilà corrigée et maintenant soulignée d’un joli trait vert. Mais si avant de double cliquer sur un mot, on choisit plutôt de cliquer sur la bulle qui signale la nature de l’erreur et propose la correction, on obtient alors une explication qui, dans bien des cas, suffira à trancher et à déterminer si, oui ou non, on doit corriger la faute. Encore une fois, Antidote peut être sûr de lui, souligner vigoureusement un mot, et se tromper pourtant. Et ce n’est pas tout ! un clic sur le petit “+” vert qui débute l’explication lance immédiatement une nouvelle fenêtre, celle du module de grammaire. À vous les joies alors de l’apprentissage. Avec Antidote, vous saurez tout sur l’accord du participe passé et sur les confusions possibles avec les formes infinitives. En l’affaire, la curiosité qu’on éprouve est un puissant moteur de progrès. Une fois qu’on a compris la nature de l’erreur, une pression sur la touche “—” du clavier pour refermer la fenêtre et retourner au Correcteur. S’il y a plusieurs explications, on trouvera autant de petits “+” que de points de grammaire à consulter si l’on veut.

En tout cas, une fois l’erreur corrigée, c’est la forme fautive qui prend place dans la bulle. On peut alors revenir à cette orthographe et la replacer dans le texte si on s’aperçoit après coup qu’on s’est en fait trompé.

On est parfois obligé d’agir dans la première fenêtre d’Antidote, dans l’éditeur. C’est notamment le cas lorsqu’Antidote a souligné un mot d’un trait rouge discontinu. Les deux fenêtres sont synchronisées. Dans la première, le mot sélectionné est celui qu’on a pointé dans la seconde. Une fois la correction faire, le logiciel procède à une nouvelle analyse du passage en question. Pendant ce temps, cette partie change de couleur. Joli effet.

Le texte corrigé, on n’a plus qu’à le coller dans le document d’origine. Il n’y a pratiquement jamais de problèmes. On retrouve normalement l’intégrité du texte et de sa mise en forme. Les préférences permettent par exemple de demander que le texte placé entre certains signes (les balises “<>” notamment) soit ignoré. Antidote ne s’occupera pas alors des liens Internet. Une fois le texte collé, on retrouve tout à sa place.

Antidote intégré




Antidote sait fonctionner de façon plus intime avec certains logiciels : AppleWorks, Word ou PowerPoint, par exemple. Dans ce cas, on ne passe pas par le Service lié. On a installé une petite barre d’icônes (pas très jolie) qui comporte cinq éléments. Quatre d’entre eux sont symbolisés par des lettres qu’on connaît déjà : Dictionnaire, Synonymes, Conjugueur et Grammaire. Pour lancer la correction du document courant, c’est sur la première qu’il faut cliquer. Dans ce cas, Antidote n’ouvre qu’une fenêtre, celle du Correcteur. La fenêtre de l’éditeur n’apparaît plus. C’est normal, c’est celle de Word, si on travaille depuis ce logiciel, qui fait office d’éditeur. C’est d’ailleurs dans le traitement de texte lui-même qu’on ira porter les corrections qu’Antidote ne peut pas faire seul. L’avantage est que les corrections sont automatiquement portées dans le document d’origine. Au fil des rectifications dans le Correcteur, le document d’origine défile et le mot concerné est sélectionné. Il suffit de refermer la fenêtre du correcteur (on peut laisser Antidote en fond) pour revenir au document Word.

Toutefois, l’intégration n’est pas parfaite. Elle nécessite d’abord une installation quasi manuelle, logiciel compatible après logiciel compatible (pour Word, par exemple, c’est une Macro qu’on lance et qui place la barre d’outils). Ensuite, et surtout, les logiciels concernés sont très peu nombreux. Word, AppleWorks, PowerPoint, PowerMail, QuarkXPress, Entourage, BBEdit, Eudora, certes, mais pas Keynote, mais pas Pages, mais pas Mail, etc. On a un peu le sentiment que Druide est à la traîne sur ce point et que les logiciels en question, sauf peut-être encore Word (mais Pages va peut-être lui faire du tort) ne sont pas toujours ceux que l’utilisateur lance le plus souvent. Reste que, de toute façon, en passer par les Services associés à l’application Cocoa ne demande pas un effort surhumain. Dommage alors qu’on ne puisse pas le faire grâce à un simple raccourci-clavier.

On pourrait aussi utiliser Antidote lui-même pour saisir son texte. La fenêtre d’édition, celle où l’on colle son texte depuis une autre application, est là pour cela. Il suffit cela fait de demander la correction (Pomme+K). Le seul problème, c’est que ce n’est pas vraiment un éditeur. On peut taper du texte, mais certainement pas le mettre en forme (pas d’italique, de graisse, etc.). Druide serait bien avisé de développer cet outil, il peut faire gagner du temps.

Les performances de la correction

Antidote ne travaille pas aussi vite que l’éclair. C’est une évidence. Donnez-lui du texte à moudre, il va mettre un certain temps à l’analyser. Mais en fait, cela importe peu. Le temps qu’on s’intéresse aux premières erreurs que signale le logiciel, l’analyse se poursuit tranquillement. Évidemment, il ne faut pas attendre d’avoir rédigé toute sa thèse avant de solliciter Antidote. Mieux vaut agir chapitre après chapitre, partie après partie.

Quant à la qualité de la correction, elle est fonction de nombreux paramètres, à commencer par le style du rédacteur. Ce dernier multiplie les phrases incises, rechigne à utiliser les coordonnants, ne déteste pas en revanche jouer de l’archaïsme, et le logiciel détecte des fautes ou des ambiguïtés là où il n’y en pas. C’est normal. Sur un texte simple, en revanche, il est bien difficile de tromper Antidote.

Le plus gênant est ailleurs. Parfois, tout simplement, on ne comprend pas ce que le Correcteur reproche à son texte.



À l’inverse, il arrive qu’on ne comprenne pas mieux comment le logiciel a pu laisser passer une énorme faute que même le correcteur orthographique de Mac OS X, lui, repère immédiatement. C’est que l’analyse pratiquée est complexe et qu’elle ne repose pas sur la seule comparaison de l’orthographe d’un mot avec les entrées d’un dictionnaire. Il vaudra toujours mieux relire posément son texte. Ainsi, la capture ci-dessous montre que le logiciel bute bien sur un problème, mais se trompe dans son analyse. Ce n'est pas le déterminant "Notre" qui pose problème ici, mais l'orthographe du verbe "être".



Les réglages linguistiques




C’est ici que se joue pour une grande part l’efficacité de la correction. Antidote commence par vouloir en savoir un peu plus sur l’émetteur du message. C’est évidemment tout bête, mais le rédacteur, souvent utilisateur principal, pour ne pas dire unique, de l’ordinateur peut être un homme ou une femme. On ne vous apprend rien. Partant, c’est toute l’analyse qui dépend du renseignement. Le “Je” est-il masculin ou féminin ? Question essentielle qui se posera aussi au romancier qui choisira ainsi le sexe du narrateur si ce dernier est appelé à se manifester dans le discours. Autre renseignement essentiel à donner : l’origine du locuteur. On ne parle pas exactement le même français à Montréal, à Paris et à Bruxelles. Il faut le préciser à Antidote, de façon à ce qu’il s’adapte. On essaiera également de définir son habileté dans le maniement de la langue, son niveau de langue aussi.



Toute une série d’autres réglages est proposée (l’exclusion du texte entre balises, par exemple) qui vont grandement influer sur les résultats de l’analyse. On peut accepter plus ou moins de termes argotiques, refuser tout propos grossier, ordurier, voire scatologique, etc. On définira précisément le comportement du Correcteur devant la typographie.

Les outils d’antidote

Druide pourrait vendre Antidote avec son seul correcteur que ce serait déjà un excellent logiciel. Pourtant, l’éditeur ne s’arrête pas là. Notre texte est corrigé. Antidote n’a pourtant pas fini de nous rendre service. On peut imprimer directement le texte depuis le Correcteur. On peut surtout afficher les statistiques du document corrigé.



Antidote propose alors un graphique qui permet de connaître la nature de ses fautes, avant et après correction. Le logiciel évalue aussi le rédacteur, sur une échelle qui va de “novice” à “druide”. Intéressant également : le panneau “Contenu” permet d’obtenir un compte très précis des catégories lexicales et signes typographiques du texte, ainsi que le nombre de paragraphes, de phrases, de mots, etc.



Un autre outil propose une “Analyse détaillée” du document. Les agrégatifs vont se régaler. Chaque phrase est analysée, mot après mot, le logiciel donnant la nature et la fonction de ce dernier. L’outil est intéressant et pratique lorsqu’on ne comprend pas pourquoi le Correcteur signale comme fautive une construction qu’on est pourtant persuadé d’avoir correctement donnée. Il indique en effet le nombre d’erreurs repérées, les alertes et les ambiguïtés. Avec ces informations, la correction devient plus facile et l’on peut comprendre alors que le programme voit un nom là où l’on voit un adjectif.

Mais le meilleur est à venir. Il a d’ailleurs donné son nom à cette version d’Antidote : c’est Prisme.

Prisme




On aura bien du mal à être exhaustif sur ce point. Prisme, c’est un ensemble de filtres qu’on applique au texte. Prisme, c’est un outil d’analyse très puissant qui permet à l’utilisateur de tout savoir sur son style, d’améliorer la qualité de sa rédaction. Prisme ne met pas en évidence les erreurs ; il souligne les caractéristiques du discours de l’utilisateur. On appelle Prisme depuis la fenêtre du Correcteur. Cela fait, la fenêtre change. À droite du texte s’affiche une zone où sont classés les dix-neuf filtres qu’on va appliquer au texte. Le classement se fait selon quatre angles linguistiques essentiels : la pragmatique, la logique, le style et les tournures lourdes. Une rubrique “Divers” reprend les filtres... divers. Avec le prisme, on dispose donc d’outils d’analyse du langage qui serviront certes le rédacteur, l’écrivain peut-être, mais aussi le lecteur, celui qui, au cours de ses études, par exemple, se retrouve devant un texte à analyser stylistiquement. Prisme débroussaillera le terrain pour lui.

L’angle pragmatique propose quatre filtres : qui, combien, quand et où. Le premier permet de repérer immédiatement dans le texte les noms de personnes ou d’entités. Le filtre “combien” met en évidence tous les éléments numériques du texte. Le paradigme “quand” dégage les éléments temporels, le filtre “où” faisant la même chose avec les éléments spatiaux.

Les autres filtres sont peut-être plus intéressants encore. L’angle logique permet de dégager la structuration logique du discours en mettant en évidence les connecteurs logiques notamment, les incises et les groupes entre guillemets. Un ensemble d’outils qui peuvent séduire celui qui a du mal à construire son discours. Les filtres dédiés au style s’avèrent essentiels, mais sont évidemment à ne pas prendre au pied de la lettre. Antidote repère alors les phrases longues (on lui indique le nombre de mots plancher, ou plafond), les phrases non verbales, les répétitions (on peut définir l’empan, c’est-à-dire le nombre d’occurrences dans un nombre de mots donné), les verbes passe-partout, autant d’éléments qui vont contre les préceptes d’une stylistique qu’on dira classique, pour ne pas dire frileuse. On se dit que si Antidote s’amusait à analyser certaines pages de La Recherche du temps perdu, le prisme s’affolerait. On peut encore repérer les tournures passives, souvent synonymes de lourdeur, les négatives, les impersonnelles, les propositions participiales, les abréviations, les mots inconnus (intéressant pour visualiser d’un coup d’œil ce qui peut faire flancher le Correcteur), les marques du locuteur. On peut enfin lancer une recherche libre.



Mais ce n’est même pas fini, car un deuxième mode, dit “description”, permet de découvrir encore d’autres choses. Les détailler serait vraiment trop long. Les quelque quatre-vingts filtres proposés permettent en tout cas de faire le tout des catégories et des fonctions du langage.

En tout cas, tout ce qui est ainsi mis en évidence peut être alors modifié ou corrigé. Un doute sur un mot que Prisme indique comme inconnu ? On lance le dictionnaire d’Antidote. Trop de répétitions ? On lance le dictionnaire des synonymes et le tour est joué.

Le dictionnaire d’Antidote




Au-delà de la correction de l’orthographe, de la grammaire, du style, Antidote propose deux dictionnaires très performants. Le premier est un dictionnaire de langue. L’outil peut être convoqué depuis les Services, ou depuis les applications compatibles, après qu’on a sélectionné le mot dont on veut connaître la définition. Il peut aussi être lancé de façon autonome. Dans le premier cas, le dictionnaire affiche directement le mot voulu ; dans le second cas, il faut le saisir dans la zone prévue à cet effet. Intelligent, Antidote permet qu’on se trompe dans l’orthographe exacte du mot ou de l’expression. Le cas échéant, il proposera une liste de mots proches selon un mode qu’on peut définir : phonographique ou anagrammes. D’ailleurs, même si l’orthographe est exacte, l’utilitaire propose cette liste. Les amateurs de jeux de lettres apprécieront. On peut aussi utiliser des jokers, des opérateurs tels que le “*”, le “?”, le “&” et le “?” pour remplacer des lettres ou groupes de lettres inconnues.



Pour chaque mot, le panneau Définition donne les informations essentielles : la nature grammaticale et les déclinaisons en genre et en nombre (quand elles sont évidemment possibles). Elle classe encore les sens premiers et sens secondaires et donne les remarques d’usage (emploi familier ou vieilli, par exemple, transitivité/intransitivité, tournures passives/actives, impersonnelle pour les verbes, etc.). On trouve des exemples. Bref, tout est là. Ce n’est pas le Trésor de la Langue française, ce n’est pas un grand dictionnaire de langue. Ce n’est pas l’Universalis, ce n’est pas un grand dictionnaire encyclopédique. Mais c’est suffisant le plus souvent. D’autant que s’y ajoutent parfois, dans une zone spécifique, en dessous de la définition, une ou plusieurs remarques qui pointent des variantes orthographiques, les homophonies, des difficultés particulières, les emplois réprouvés (anglicismes), les propositions pour une graphie rectifiée dans le cadre de la réforme de l’orthographe. La zone “Remarques” peut aussi signaler un lien avec un article du module de grammaire. On n’a plus qu’à cliquer sur le bouton “G” de la barre d’outils pour en prendre connaissance.



Mais le dictionnaire ne se contente pas de donner la définition encyclopédique et en langue de la réalité désignée. Antidote donne aussi, quand c’est possible, une série d’emplois du mot ou de l’expressions dans des locutions (avec ou sans leurs définitions). Il dresse encore la lite des mots issus de la même famille (les dérivés), les analogies (le champ lexical) et propose aussi tout un travail sur l’onomastique (l’ensemble des noms propres liés à la réalité désignée). Ce dernier outil peut être amusant (outre qu’il est très pratique). Si je tape le mot “manager”, la liste affichera aussi le mot “manger”, proche graphiquement. Si je sélectionne ce verbe et que je consulte la rubrique Onomastique, Antidote me donne alors le résultat “Obélix”. Pour chaque mot ou locution, Antidote donne évidemment sa définition (dans le cas d’Obélix, on apprend ainsi qu’il est le “fidèle compagnon d’Astérix” et que “ses deux plus grands plaisirs sont de manger […] et de se bagarrer”. Évidemment, dans tous les cas, un double clic sur un mot dans ces définitions et le logiciel affiche justement sa définition. On n’a pas fini de naviguer ainsi. On peut d’ailleurs se laisser aller, Antidote a de la mémoire et conserve l’historique de ses recherches et découvertes.



Antidote permet qu’on imprime les définitions. On peut encore copier-coller la définition dans un document (ou le glisser-déposer”). Avec les logiciels compatibles, on peut utiliser le bouton “Remplacer” pour obtenir un résultat similaire : le texte s’insère à l’endroit où le curseur se trouve.

Signalons enfin que l’on peut compléter le dictionnaire et créer ses propres entrées. C’est notamment bienvenu pour apprendre à Antidote à ne plus s’émouvoir dès qu’il rencontre le mot “keynote”, par exemple.

Le dictionnaire des synonymes




Voilà un autre outil qui offre une aide précieuse à la rédaction (et peut-être aussi à la réalisation des grilles de mots croisés). Le dictionnaire des synonymes d’Antidote s’appelle comme le dictionnaire de langue. On peut donc le convoquer depuis une autre application ou de façon autonome. La fenêtre est très semblable à celle du dictionnaire de langue. Une zone de saisie et de recherche, une zone où s’affichent les résultats de la recherche et les mots proches graphiquement du mot demandé, une zone où sont donnés les synonymes du mot sélectionné et la définition de chacun des synonymes. Là encore, c’est complet.

Les synonymes proposés sont classés par sens premiers et, ensuite, par sens secondaires. Le logiciel étiquette les mots proposés selon leur niveau de langue, leur caractère régional, etc. On peut ainsi effectuer un choix conscient.

Par défaut, la fenêtre des résultats affiche l’ensemble de ces derniers. On peut toutefois appliquer trois filtres différents et choisir de ne s’intéresser qu’aux seuls hyperonymes (la pomme a pour synonyme le mot “fruit” qui, parce qu’il recouvre une réalité plus large, est son hyperonyme) ou, au contraire, qu’aux seuls hyponymes (le mot “pomme” est l’hyponyme de “fruit”). On peut vouloir ne chercher que dans les antonymes (les contraires), Antidote le propose également.

Si l'on a convoqué le dictionnaire des synonymes depuis une application compatible (en cliquant sur le “S” de la barre d’outils Antidote dans Word, par exemple), il suffit de choisir “Remplacer” le mot sélectionné dans l’application d’origine pour que le nouveau terme, mieux approprié, remplace le premier. Dans les autres cas, on passera une nouvelle fois par le copier-coller. En tout cas, Antidote pousse le souci de bien faire jusqu’à proposer, le cas échéant les formes alternatives, par exemple un verbe conjugué à un autre temps ou à une autre personne, pour que le synonyme ne mette pas à mal la cohérence du texte d’origine.

Le conjugueur




Dans l’ordre de la barre d’outils, c’est le module suivant. On a peu de choses à dire sur lui. Appelé comme les dictionnaires après qu’on a sélectionné un mot depuis les Services ou directement, en application autonome, il affiche une fenêtre qui recense d’un côté les temps simples, de l’autre, les temps composés avec l’auxiliaire adéquat. Comme toujours, même si c’est moins pertinent, un double clic sur une forme particulière lance le module du dictionnaire pour en donner une définition (peut-être pour être certain de la construction en langue du verbe : transitivité ou intransitivité notamment). En revanche, le conjugueur peut indiquer un lien avec le module de grammaire qu’on aura parfois intérêt à suivre (par exemple, sur l’emploi de l’auxiliaire “être” avec les verbes de mouvement).

La grammaire

Puisqu’on parle de la grammaire, revenons sur un outil qu’on a souvent eu l’occasion d’évoquer déjà. Druide annonce trois cent soixante-quinze articles. Ce n’est évidemment pas complet, mais, là encore, c’est largement suffisant pour les besoins courants. Suffisant, par exemple, pour ne plus hésiter sur l’accord ou non de “tout” dans une phrase.

Passons très rapidement sur la façon d’appeler le module de grammaire : depuis la barre d’outils d’une application compatible, depuis les Services après qu’on a sélectionné un mot ou une expression dans un texte, depuis le menu Dock d’Antidote lui-même quand on lance l’application de façon autonome, depuis, surtout un autre module du logiciel, le Correcteur notamment, ou Prisme.





Une fois la Grammaire ouverte, la navigation se fait selon deux modes principaux : en passant par un index ou en préférant une navigation thématique. L’index classe par ordre alphabétique les notions : un clic sur l’une d’entre elles et l’explication s’affiche dans la fenêtre à côté. La liste thématique propose dix grands thèmes (qui se subdivisent eux-mêmes en sous-thèmes) : Genre et nombre, Participe passé (un grand classique, l’accord du participe passé), Difficultés lexicales, Typographie, Prisme, Rectification, Constructions, Notions de base et Autres.

On peut aussi choisir de “rechercher” une notion. une zone est prévue pour saisir le texte qu’on cherche. Les articles où le mot apparaît apparaissent ensuite. Le plus souvent, encore une fois, on accédera à un article depuis le Correcteur, directement. La curiosité étant alors un puissant moteur, on se surprend à passer d’un article à un autre. C’est dans de tels cas que l’informatique l’emporte sur le papier.

Conclusion

On l’aura compris à la lecture de ce labo : Antidote est un excellent logiciel. À l’heure d’Internet, celle où le texte très souvent n’est plus voué au papier, mais demeure sur écran, celle où, de ce fait, les fautes, les tournures bancales, les omissions abondent (relire à l’écran, c’est assurément en laisser passer beaucoup), le Correcteur s’avère d’une aide précieuse. Certes, il ne fait pas tout, certes, il ne voit pas tout, certes, il se trompe parfois, mais, dans l’ensemble, un texte passé à la moulinette d’Antidote est débarrassé de l’essentiel des erreurs. Au-delà, de la seule correction, Antidote, grâce au Prisme, au Conjugueur, à son module de grammaire, à ses dictionnaires, devient vite indispensable à tout rédacteur régulier, à l’étudiant, au thésard, à l’enseignant, au journaliste. On aurait d’ailleurs tort de s’en priver : Antidote n’est pas très cher, surtout au regard des services qu’il rend.

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