Comme d’autres mastodontes du secteur, Intel ressent les difficultés macroéconomiques dues au ralentissement économique en Chine, dans un environnement très incertain. Le géant des micro-processeurs a annoncé ses résultats pour le quatrième trimestre fiscal, durant lequel il a engrangé un chiffre d’affaires de 18,66 milliards de dollars — c’est moins que les 19,01 milliards du consensus des analystes. Mais c’est 9% de plus qu’au même trimestre l’année précédente, rétorque Intel.
L’entreprise explique que la cible manquée est le résultat du ralentissement en Chine donc, mais aussi de l’appétit dévorant de ses clients cloud qui absorbe toutes les capacités de production du fondeur, ainsi qu’une demande faible en mémoires NAND et… en puces réseau. Apple représentant le plus gros client de modems Intel (ils sont intégrés dans la totalité des derniers iPhone), nul doute que le coup de mou dans les ventes d’iPhone annoncé par Tim Cook a eu un effet négatif sur les comptes de la firme de Santa Clara.
Weston Twigg, un analyste pour KeyBanc Capital Markets, s’attend à un premier trimestre difficile également pour Intel, avec là encore une demande d’Apple dans les chaussettes pour les puces réseau du fondeur. Dans ce domaine, Intel est dans le même bain que les autres sous-traitants d’Apple (lire : Quand l’iPhone boit la tasse, les fournisseurs se noient).
L’entreprise est toujours à la recherche de son nouveau CEO, Brian Krzanich ayant dû quitter son poste il y a sept mois en raison d’une relation sentimentale consentie avec une employée du groupe. Depuis, c’est le directeur financier Bob Swan qui assure l’intérim. Johny Srouji, le vice-président d’Apple qui est notamment en charge des puces Ax, intéresserait d’ailleurs Intel (lire : Le patron des processeurs d'Apple intéresserait Intel pour le poste de CEO)…