Alors que la législation française s’est montrée ferme et rigide envers les sites aux mœurs légères n’appartenant pas à l’Union européenne, les choses semblent bien plus molles concernant Xhamster et Tukif, protégés par leur appartenance à un pays de l’UE.

En effet, le premier est hébergé à Chypre, le second au Portugal, et si les menottes sont vite arrivées pour entraver leurs petits camarades logés loin de la France, un petit souci vient castrer la décision concernant ceux habitant l’UE : si une vérification est déjà en place dans le pays hébergeur, même moins-disante, alors ces sites peuvent hors exception la transposer sans modification dans toute l’UE, comme le rapporte Numérama.
Ainsi, la justice française se retrouve dans une délicate position, prise en sandwich qu’elle est entre les hébergeurs de ces sites d’un côté, et les associations comme e-Enfance et La voix de l’enfant de l’autre. Quelle que soit sa décision finale, elle sera dure à avaler pour l’un des deux camps. En attendant, les sous-domaines de ces deux sites restent en ligne (leurs sites principaux ayant déjà été fermés par une première décision), leurs avocats se dressant, législation européenne en main, prêts à mettre des bâtons dans les roues d’une mécanique qui semblait si bien huilée...