Alors que l’ARCOM avait déjà mis un coup de gourdin sur les sites frivoles hébergés ailleurs qu’en Union européenne ou en France, leur imposant de vérifier l’identité des petits polissons qui souhaiteraient naviguer la main sur la... souris dans l’étendue de leurs contenus X (non, pas le réseau d’Elon Musk), l’agence étatique ne lâche pas le manche et passe la seconde.

Ainsi, certains gros sites du domaine devront sous trois mois proposer une vérification adéquate de l’âge des visiteurs, sous peine de voir porte close (à défaut de la Maison) concernant l’Hexagone. Tout le souci pour les sites concernés étant de trouver une méthode permettant de vérifier l’âge de l’utilisateur, sans pour autant supprimer son droit à l’anonymat. De nombreuses entreprises proposent désormais ce type de services aux sites dédiés à l’agilité manuelle, mais ce n’est apparemment pas l’extase : la prestation est coûteuse, et a tendance à refroidir le badaud. « Cela a tué la fréquentation de notre site », rapporte un responsable de Tukif, seul site français proposant déjà cette vérification à l'AFP.
D’autant plus que d’autres sites, comme des forums ou des réseaux sociaux, ne sont pas concernés par cette obligation et se permettent de plonger allègrement dans la luxure, sans préliminaires de vérification. De quoi faire monter la grogne des dirigeants concernés, frustrés de voir une telle disparité dans les traitements.

S’il devait intervenir, le blocage est d’une durée maximale de deux ans renouvelables, et pourra être réévalué en cas de mise en place d’une solution de vérification en adéquation avec les demandes du législateur. Dans les concernés, les plus gros pourvoyeurs de contenus pour voyeurs sont, entre autres, PornHub, YouPorn ou encore Jacquie et Michel. L’histoire ne précise pas si le législateur, au moment de prévenir ces derniers, s’est permis de leur demander « alors, merci qui ? ».