C’est un jour d’investiture aux États-Unis d’Amérique, et si le moment est l’occasion d’un passage de flambeau entre deux camps bien distincts, les Démocrates qui le donnent aux Républicains, c’est aussi et surtout le deuxième mandat de l’un des présidents les plus clivants et radicaux de l’histoire des USA : Donald Trump. Si lors du premier, le milieu de la tech était dressé quasi comme un seul homme face à au 45e Président des USA, en 4 ans, le paysage a beaucoup changé… il est temps de faire un état des lieux.
Une majorité de grands patrons de la tech à l’investiture
On savait déjà que Tim Cook serait présent dans l’assistance à l’investiture de Donald Trump et la liste de ses homologues présents à ses côtés est longue, très longue. Si l’inévitable et incontournable Elon Musk est de la partie (en tant que conseiller spécial à l’efficacité gouvernementale, ou Department Of Government Efficiency, DOGE, il serait plus que surprenant que ce ne soit pas le cas), Mark Zuckerberg le sera tout autant après son spectaculaire retournement de veste, tout comme Jeff Bezos, patron d’Amazon, également adversaire de Musk sur le marché des lanceurs spatiaux et propriétaire du Washington Post.
Après le sauvetage in extremis de son accès au pays, Donald Trump pourra compter aussi sur la présence du patron de TikTok, Shou Zi Chew, qui ne pourrait se permettre de lui fausser compagnie. Sam Altman, patron d’OpenAI, tout comme Satya Nadella, CEO de Microsoft, seront aussi présents et pourront en profiter pour discuter de leur alliance dans l’intelligence artificielle. Sundar Pichai, patron d’Alphabet, représentera le moteur de recherche le plus utilisé dans le monde, entre autres filiales de la multinationale.
Tous seront donc présents pour applaudir le nouveau chef des USA. Tous ? Non. Un gros, très gros poisson manque dans le filet bien garni de Donald Trump : Jensen Huang, patron de Nvidia, sera absent de la cérémonie. Chaque début d’année est l’occasion pour lui de faire un grand tour des partenaires asiatiques, et l’investiture du président américain ne valait pas la peine de modifier son agenda à son goût… Mais Huang a déclaré qu'il était « Impatient de féliciter l'administration Trump lorsqu'elle entrera en fonction ».
Il faut dire que n’étant tenue par aucun contrat public, la firme au logo vert n’est aussi que peu sensible aux risques de taxes que le gouvernement Trump pourrait mettre en place. Ses cartes accélératrices étant tellement incontournables dans le domaine de l’intelligence artificielle que quiconque ferait sans ne pourrait avancer au même rythme que ses concurrents. Reste que la politique du nouveau président à l'égard de la Chine — et l'éventuel maintien de l'interdiction d'exporter ses puces vers ce marché — va être scrutée par Nvidia.