Qualcomm tient à faire savoir que les ordinateurs qui sont équipés de sa puce Snapdragon X ne sont pas renvoyés en masse par leurs utilisateurs. Dans un communiqué transmis au site CRN, le fabricant indique que les taux de retour de ces machines sont « dans la norme de l’industrie » et que ces ordinateurs sont appréciés, tant du public que des professionnels. Qualcomm relève ainsi que les avis des clients dépassent les 4 étoiles et que les appareils ont été bien notés par les sites spécialisés, y compris celui-ci !
Cette déclaration ne sort pas de nulle part, elle est une réaction aux propos de Michelle Johnston Holthaus, co-CEO par interim d’Intel depuis la démission surprise de Pat Gelsinger au début du mois. À l’occasion d’une conférence organisée par Barclays, elle a tenté de sauver la réputation de son entreprise en critiquant les PC qui ont abandonné un processeur x86 au profit d’une puce ARM fournie par Qualcomm. Selon elle, le pourcentage d’ordinateurs ARM qui reviennent chez le revendeur est élevé, parce que les clients déballent leur nouvelle machine et réalisent que ce qu’ils veulent faire ne fonctionne pas.
Il est vrai que la transition vers ARM est nettement plus chaotique dans le monde de Windows que dans celui de macOS, où elle a été quasiment invisible pour les utilisateurs. Il reste en effet de nombreuses incompatibilités à régler, la couche d’émulation x86 proposée par Microsoft est moins compétente que celle d’Apple, bref, c’est indéniablement plus compliqué. Face à ces difficultés, Intel est censé offrir désormais des performances et une efficience similaires, si bien que les ordinateurs avec une Snapdragon X n’auraient aucune chance, d’après la co-CEO.
Qualcomm espère tuer l’idée dans l’œuf et fait même preuve de confiance en ce marché des ordinateurs ARM sous Windows. Dans les cinq prochaines années, l’entreprise espère que 30 à 50 % des ordinateurs portables abandonneront l’architecture x86 au profit d’ARM… et adopteront ses propres solutions au détriment de celles d’Intel, cela va sans dire.