Donald Trump n'est pas encore investi (il doit attendre le 20 janvier 2025) mais il nomme déjà les futurs membres de son gouvernement et son administration. Pour diriger la FCC (Federal Communications Commission, le régulateur des télécoms), il a choisi Brendan Carr, un républicain qui travaille déjà pour l'institution. Il avait été nommé commissaire par Donald Trump lors de son premier mandat, en 2017.
Et comme certains ont peur de Robert F. Kennedy Jr dans le domaine de la santé, Brendan Carr inspire quelques craintes dans son domaine. Il est soutenu par Elon Musk (la nouvelle éminence grise de Trump) et est présenté comme un « guerrier de la liberté d’expression », selon Le Monde. Et ses propos récents sont assez éloquents : « Facebook, Google, Apple, Microsoft1 et d’autres ont joué un rôle central dans le cartel de la censure » et « L’organisme orwellien nommé NewsGuard, ainsi que des groupes de “vérification des faits” et des agences de publicité, ont contribué à faire respecter les récits unilatéraux. Le cartel de la censure doit être démantelé ».
Sa position est déjà critiquée, notamment par rapport à Elon Musk : il s’était par exemple élevé contre la décision de la FCC de révoquer une subvention de 885 millions de dollars fournie à SpaceX pour améliorer l'accès à Internet dans les zones rurales et pourrait revenir dessus. Et SpaceX, qui propose le service d'accès à Internet Starlink, appartient à Elon Musk.
Plus largement, Brendan Carr a une volonté affichée de s'attaquer aux géants des technologies, accusés de restreindre la liberté d'expression et d'être partiaux. Si sa nomination à la tête de la FCC ne lui donne pas un pouvoir direct élevé, l'organisme a tout de même une influence importante dans certains domaines. Mais contrairement à l'Arcom en France — C8 et NRJ12 en ont fait les frais —, la FCC n'a pas le pouvoir de révoquer la licence d'une station de radiodiffusion sur la base de son contenu, comme l'indique Next.
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X n'est pas nommé, probablement un oubli anodin. ↩︎