Dans une vidéo d'une dizaine de minutes agrémentées d'un compte-rebours, Sony a présenté sa nouvelle console, la PlayStation 5 Pro.
Cette nouvelle console cible les joueurs qui veulent les meilleures performances, ceux qui n'acceptent plus de choisir entre un jeu rendu à 30 images/s avec du ray tracing ou le même jeu à 60 images/s avec des graphismes dégradés1. Sony annonce donc un GPU avec 67 % d'unités en plus (60 unités contre 36 pour le GPU) et de la RAM 28 % plus rapide, pour 45 % de gains au total. Ensuite, l'implémentation notoirement lente d'AMD pour le ray tracing a été améliorée, et Mark Cerny annonce des performances doublées et parfois même triplées sur ce point. Enfin, c'est à la mode, Sony a ajouté des unités dédiées à l'intelligence artificielle pour prendre en charge une nouvelle technologie d'upscale, nommée PSSR (PlayStation Spectral Super Resolution). Comme le MetalFX d'Apple ou le DLSS de Nvidia, elle devrait permettre d'améliorer les performances en calculant l'image dans une définition plus faible avant de l'agrandir sans (trop) de pertes de netteté.
Le résultat annoncé est la possibilité d'obtenir 60 images/s tout en gardant le meilleur niveau de qualité dans les jeux. Pour les jeux qui étaient déjà performants sur la PlayStation 5, le rendu pourra être plus détaillé et plus net. Sony donne quelques exemples de jeux dont le rendu s'améliore sur la console, comme Horizon Forbidden West, Marvel’s Spider-Man 2, Ratchet & Clank: Rift Apart ou The Last of Us Part 2 Remastered. La console elle-même garde le même design ou presque.
La mauvaise nouvelle, car il y en a une, vient du prix : 800 € sans le lecteur optique et sans le pied2. C'est le double du prix de lancement de la version numérique de la console, qui a été lancée à 400 € et vaut maintenant 450 €. Et si vous avez des jeux sur un support physique, il faudra débourser 120 € de plus pour le lecteur optique optionnel de la console. On peut tout de même noter du Wi-Fi 7, comme pour les iPhone 16.
Un parallèle avec la PlayStation 4 Pro n'est pas à son avantage
En 2016, quand Sony a lancé la PlayStation 4 Pro, la donne était différente. Elle est arrivée environ trois ans après la première version de la console, et au prix de lancement de cette dernière (400 €). Elle amenait un gain de puissance intéressant, mais elle n'a jamais été un réel succès : les chiffres indiquent qu'elle représente environ 15 % des ventes totales de la console. Les premières PlayStation 4 et la PlayStation 4 Slim — moins onéreuse et plus silencieuse que la première version — ont donc été bien plus populaires.
La PlayStation 5 Pro, elle, arrive près de quatre ans après la PlayStation 5, et elle ne devrait pas représenter le gros des ventes. D'abord par son prix élevé — nous l'avons vu — mais aussi parce que la PlayStation 5 a déjà dépassé les 50 millions d'exemplaires. Et à ce prix, il y a peu de chances qu'elle trouve réellement preneurs en masse. Pour le vérifier, il faudra attendre le 7 novembre, la date de sortie de la console.