TSMC aurait demandé à ses fournisseurs de matériel de retarder leur planning de livraison. Le fondeur serait « de plus en plus nerveux face à la demande des clients », selon des sources proches du dossier ayant discuté avec Reuters. La décision vise à ralentir les coûts tout en se montrant plus prudent, ajoutent-elles.
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ASML, le fournisseur n°1 de machine de constructions de puces, serait concerné par cette demande. La semaine dernière, le CEO de l'entreprise expliquait que certaines commandes de ses machines les plus avancées avaient été repoussées, sans préciser de qui il parlait. Il estimait cependant qu'il s'agissait d'un problème de « gestion à court terme ». On peut imaginer qu'il s'agit de TSMC qui aurait repoussé les commandes de certains appareils. Ce retard pourrait être lié aux difficultés que le fondeur éprouve à faire sortir de terre ses futures usines en Arizona.
Le chantier a pris du retard et l'ouverture a été officiellement repoussée à 2025. Sur place, le chantier serait très compliqué, avec de nombreux accidents et des conflits avec les syndicats. Il y aurait cependant du mieux ces derniers temps, le CEO de TSMC ayant évoqué des améliorations « considérables » sur ces 5 derniers mois. Reste que le chantier est très coûteux (40 milliards de dollars) et monopolise des ressources.
Si c'est un début d'explication, d'autres éléments pourraient justifier un retard. Un analyste avance que si l'IA et la forte demande de puces spécialisées vont faire les bons comptes de TSMC, cela ne suffit pas à compenser les baisses dans d'autres marchés. Celui des ordinateurs tourne au ralenti depuis quelque temps, tout comme celui des smartphones. En juillet, TSMC voyait venir une baisse de 10 % de son chiffre d'affaires en 2023 en raison d'une diminution de la demande dans ces deux domaines.