Gros chantiers en vue pour les sites et les applications des services publics. Conscient de la forte disparité qui règne actuellement entre tous ces services en ligne — une disparité qui nuit à la compréhension de l'ensemble —, le gouvernement veut mettre de l'ordre. La Première ministre a publié cet été une circulaire d'application qui vise à mettre en œuvre plusieurs mesures afin d'améliorer significativement la qualité des services publics numériques.
Tous les espaces grand public devront utiliser le Système de Design de l'État, un ensemble de composants graphiques (boutons, icônes, menus, polices…) et de règles (couleurs, structures…) pensé pour concevoir des interfaces ergonomiques et accessibles.
Plusieurs sites et applications gouvernementales suivent déjà à la lettre ces considérations de design (France Identité, data.gouv.fr, gouvernement.fr…), mais d'autres, comme le site des impôts pour ne citer que lui, doivent encore faire l'objet d'un gros travail d'harmonisation. Pour que cette standardisation soit appliquée consciencieusement, les directions du numérique des ministères devront recruter des responsables du design expérimentés et la Direction interministérielle du numérique épaulera les institutions qui en ont besoin.
Un autre volet important de l'amélioration des services en ligne est lié à leur adresse : tous les sites internet de l’État devront utiliser l’extension de nom de domaine .gouv.fr
. L'objectif est le même que l'harmonisation des interfaces utilisateur, à savoir fournir une information claire aux usagers et réduire les risques d'escroqueries.
L’utilisation du Système de Design et de l’extension .gouv.fr
devra être opérée avant le 1er janvier 2026 pour tous les sites internet jugés prioritaires pour l’État. Ils ne sont pas moins de 75 (liste complète dans cette note d'application) et recouvrent tous les domaines de la vie courante : économie, éducation, justice, emploi, sport…