Nouvelle victoire pour Microsoft, qui cherche à racheter Activision Blizzard depuis le début 2022. Si l'entreprise a mis 69 milliards sur la table, la procédure a rapidement fait hausser les sourcils des régulateurs de nombreux pays. La FTC (le gendarme américain de la concurrence) a demandé à bloquer la transaction le mois dernier. Or, cette demande vient d'être annulée par le Tribunal de San Francisco : Microsoft a donc gagné la partie aux États-Unis.
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— Brad Smith (@BradSmi) July 11, 2023
La FTC avançait qu'une acquisition d'Activision par Microsoft nuirait à la concurrence, Redmond pouvant être tenté de retirer des titres clés (comme Call of Duty) des consoles et des services d'abonnement concurrents. Un argument qui n'a pas convaincu la justice, qui a donc refusé de bloquer le rachat.
Évidemment, la firme de Redmond est très satisfaite de cette décision. En face, la FTC s'est dite « déçue par ce résultat » : elle annoncera dans les prochains jours « la prochaine étape de [sa] lutte pour préserver la concurrence et protéger les consommateurs ». Le régulateur peut faire appel, ou engager une procédure interne lorsque la transaction sera finalisée, mais cela semble peu probable en l'état.
Le rachat d'Activision pourrait permettre à Microsoft de se faire une belle place dans le domaine du jeu mobile. Pour rappel, le catalogue visé contient l'increvable Candy Crush ainsi que le très rentable Call of Duty Mobile. Microsoft a de la suite dans les idées et n'attend qu'une ouverture de l'iPhone en Europe pour lancer sa propre boutique de jeux sur iOS.
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Si c'est une belle victoire, Microsoft n'a pas encore gagné la guerre. Elle doit toujours faire face au refus du régulateur britannique, qui bloque la transaction depuis le début d'année. Or, celui-ci s'est manifesté suite à cette décision de la FTC : dans un communiqué, il s'est dit prêt « à examiner toute proposition de Microsoft visant à restructurer la transaction » afin de répondre à ses préoccupations exprimées par le passé. Si les deux entités arrivent à trouver un accord, le rachat semble donc dans la poche pour Microsoft. L'Europe a donné son aval, tout comme la Chine et le Japon.
Source : Bloomberg