La première usine TSMC en Arizona n'ouvrira pas ses portes avant 2025. Les premières fournées de puces devaient initialement sortir du site dès l'année prochaine, mais le président de l'entreprise Mark Liu a confirmé à Nikkei Asia qu'il faudrait attendre jusqu'en 2025 en raison d'une pénurie de main-d'œuvre.
« Nous rencontrons certaines difficultés, car il n'y a pas assez de travailleurs qualifiés possédant l'expertise requise pour l'installation d'équipements dans une usine de semi-conducteurs », a expliqué le président. Le mois dernier, le partenaire privilégié d’Apple avait annoncé l'arrivée de nombreux travailleurs taïwanais sur le site pour accélérer la cadence. Cela n'a visiblement pas été suffisant pour maintenir le calendrier, et TSMC avait déjà admis être en retard sur ses plans il y a peu.
Cette usine en Arizona avait été annoncée en grande pompe en 2020 : Tim Cook et Joe Biden se sont tous deux rendus sur le site en fin d'année dernière. Les chaînes de productions utiliseront le procédé de gravure à 4 nm, là où les usines taïwanaises sont déjà passées au 3 nm. Si les technologies de pointe resteront sur l'île, le site devrait tout de même fournir un appui non négligeable pour la production de TSMC (et donc, d'Apple). Une seconde usine devrait ouvrir en 2026, avec un total de 13 000 emplois spécialisés à la clef.
N3 : TSMC affine la gravure pour relancer l’innovation
Malgré les belles promesses, la mise sur pied de l'usine est loin d'être facile. La vie sur le chantier serait compliquée, avec de nombreux accidents et une mauvaise entente entre les ouvriers et la direction. En coulisse, TSMC et les États-Unis se disputent sur le financement du site : le fondeur sollicite des aides du gouvernement, tandis que ce dernier demande le partage de certaines données considérées comme confidentielles.