Neuralink a obtenu les autorisations nécessaires de la part de la FDA pour réaliser des essais humains. L’entreprise qui appartient également à Elon Musk a annoncé la bonne nouvelle sur Twitter et précise qu’il n’est pas encore possible de témoigner de son intérêt, mais les détails pour participer seront bientôt donnés. L’objectif de la start-up est de soigner des maladies cérébrales à l’aide d’un implant de nouvelle génération, qui se distingue principalement par la finesse de sa connexion avec le cerveau. Neuralink met au point un ruban composé de fils bien plus fins que les cheveux et qui devrait être inséré par un robot spécialisé.
Avec Neuralink, Elon Musk veut aussi soigner les maladies cérébrales
Lors de la présentation initiale de l’entreprise en 2019, les premiers tests humains étaient promis dès 2020. La pandémie est passée par là et on connaît le sens des délais annoncés par Elon Musk, mais ces autorisations fournies par l’autorité américaine en charge de la santé constituent une étape essentielle. Neuralink pourra ainsi installer des implants sur des humains volontaires, en espérant que les tests soient menés avec plus de soin que les essais sur les animaux.
Comme toujours dans ce domaine, les premiers tests ont en effet été effectués sur des animaux : des singes, des cochons, des moutons en plus des classiques rats et souris de laboratoire. Avec des résultats parfois bluffants, à l’image de cette vidéo publiée il y a deux ans, où un singe contrôlait un curseur à l’écran uniquement par le biais d’un implant installé par Neuralink. Une enquête publiée en fin d'année dernière par Reuters évoquait toutefois de multiples cas de maltraitance et même la mort d’environ 1 500 animaux. Tuer des animaux pendant des expériences scientifiques n’est malheureusement pas exceptionnel, mais les témoignages recueillis par le site font état d’un nombre de morts anormalement élevé.
Ces morts inutiles seraient la conséquence directe d’erreurs grossières et plus généralement d’une volonté d’avancer trop vite. Voilà un refrain qui semble bien familier pour une entreprise gérée par Elon Musk : d’anciens employés de Neuralink ont évoqué des pressions énormes en interne pour obtenir des résultats rapides, au détriment de la sécurité des animaux utilisés pour les tests. Le patron en personne aurait envoyé des messages consultés par Reuters pour inciter les équipes à accélérer, menaçant même de tout fermer si des progrès n’étaient pas atteint suffisamment rapidement.
Reste à espérer que Neuralink traitera les humains volontaires avec moins de précipitation et plus d’attention que les animaux qui n’ont pas eu leur mot à dire…