Le comité des fêtes de Carcagny, les mines de potasse d'Alsace, le club de pêche La Truite Châtillonnaise, le chien acteur Yato et bien d'autres risquent de disparaître du web. Orange a annoncé l'arrêt prochain de son service Pages Perso qui permettait à ses clients de créer facilement et gratuitement des sites internet. Le 5 septembre 2023, toutes les pages perso deviendront inaccessibles. Autrement dit, c'est tout un pan du web français qui va disparaître à cette date.
Si ce service est passé de mode depuis longtemps, il représente néanmoins plusieurs dizaines de milliers de sites web selon l'annuaire de l'opérateur et une petite partie d'entre eux sont toujours actualisés. Comment va faire l'association Inflovar pour annoncer la prochaine séance de dédicaces de son livre Atlas-catalogue de la flore vasculaire du Var si sa page perso est supprimée ?
Orange indique que les webmasters pourront récupérer le contenu de leurs sites jusqu'au 9 janvier 2024 — des explications sont données sur cette page d'assistance. Mais après cette date, il n'y aura plus aucun moyen de retrouver une page perso, sauf peut-être sur Internet Archive pour ceux qui auront eu la chance d'être archivés indépendamment. Les propriétaires des pages perso peuvent mettre en place une redirection vers leur nouveau site… s'ils en ont un. Cette redirection ne sera pas éternelle, elle s'arrêtera le 5 septembre 2024 (à condition d'être toujours client d'Orange jusqu'à cette date), soit un an après l'extinction des sites hébergés par l'opérateur.
D'après AlloForfait, Orange conseille de transférer son site vers OVHcloud. L'hébergeur français propose une offre spéciale à 22,96 €/an pour les clients délaissés d'Orange qui comprend un hébergement web avec 1 Go de stockage, deux adresses email, une base de données MySQL et un nom de domaine gratuit pendant un an. Cette offre ne va pas empêcher la disparition de nombreuses pages perso faute de temps, d'informations, d'argent ou de compétences techniques. Les problèmes ont déjà commencé pour l'asso Evariste, qui n'arrive pas à passer en HTTPS chez OVH.