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À cause de la fuite du dernier Zelda, Nintendo s'attaque à l'émulation et au piratage

Pierre Dandumont

mardi 09 mai 2023 à 17:00 • 52

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Vous ne l'avez probablement pas raté, le nouvel opus de la série des Zelda — Tears of the Kingdom — sort le 12 mai sur la Nintendo Switch. Et le jeu a malheureusement (pour Nintendo) déjà été piraté, a priori à partir d'une copie physique. En réponse, Nintendo tente d'user de son pouvoir pour faire disparaître certains logiciels.

Nintendo a peur pour son dernier hit. (image : Nintendo)

Nintendo ne veut pas vous laisser récupérer les clés de votre console

La société japonaise a en effet employé une loi américaine pour faire fermer le dépôt GitHub qui hébergeait Lockpick, un outil open source qui permet de récupérer les clés de chiffrement de votre propre console. L'auteur du logiciel l'a indiqué dans un tweet, en mettant en avant qu'interdire d'extraire les clés de sa propre console est ridicule, étant donné que les pirates obtiennent les clés d'une autre façon.

Dans les faits, le mouvement de Nintendo — qui a dans la foulée fait fermer d'autres dépôts liés — est assez logique. Même si les pirates n'emploient probablement pas les clés d'une console pour déchiffrer et distribuer les jeux, elles sont nécessaires pour lancer des jeux piratés ou pour émuler la console sur une autre plateforme.

Un émulateur pour Android abandonné

L'attaque de Nintendo contre Lockpick a déjà eu un impact collatéral : les développeurs de Skyline, un émulateur de Nintendo Switch pour Android, ont annoncé l'arrêt du développement. Ce n'est pas forcément la fin pour l'émulateur étant donné qu'il est open source, mais les développeurs principaux craignent visiblement les foudres de la société nipponne. Et le lien avec Lockpick est évident : il nécessite les clés de chiffrement d'une console pour déchiffrer les jeux (et donc les lancer).

Une guerre liée aux systèmes récents

Dans l'absolu, un programme comme Lockpick n'est pas illégal, dans le sens où il permet à un utilisateur de lancer des homebrew (des logiciels non officiels), d'installer GNU/Linux ou des émulateurs pour diverses consoles. Mais pour Nintendo, le fait que les utilisateurs en profitent pour pirater ou émuler des jeux est évidemment un problème… même si l'émulation à partir d'une copie privée — qui nécessite les clés en question — est parfaitement légale.

Du côté des fabricants de consoles, la vision est en effet un peu différente. Nintendo passe par une section précise du DMCA (Digital Millennium Copyright Act) américain qui rend illégale le contournement de protections cryptographiques pour accéder à du contenu protégé. Parce qu'évidemment, selon eux, les utilisateurs ont plus tendance à pirater des jeux qu'à installer GNU/Linux ou lancer un clone de Pong (en caricaturant un peu).

L'émulateur Bleem avait été attaqué par Sony : il permettait de jouer aux jeux PlayStation sur Dreamcast.

Dans les faits, les attaques contre les émulateurs restent assez rares, sauf — justement — quand ils emploient du contenu protégé par les droits d'auteurs. Sur les anciens appareils, les marques prennent rarement la peine de réagir contre les logiciels qui permettent d'extraire les clés — quand il y en a —, mais le cas de la Nintendo Switch est particulier : elle est encore en vente.

En réalité, les éditeurs de jeux — et Nintendo est notoirement dans ce cas — s'attaquent beaucoup plus à ceux qui partagent les jeux qu'à ceux qui développent les émulateurs ou qui permettent de pirater des appareils qui ne sont plus en vente. Mais quand le hit de l'année se retrouve dans la nature une quinzaine de jours avant sa sortie, les réactions ne se font pas attendre.

Source :

Image d'ouverture : Nintendo.

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