Ça partait d'une bonne intention, mais le « bonus réparation » lancé mi-décembre n'a pas soulevé l'enthousiasme des foules. 20 000 utilisateurs seulement ont profité de l'aubaine pour faire réparer leurs appareils électroniques, rapporte Le Figaro. En valeur, cela représente une somme de 500 000 €. Le budget prévu pour l'ensemble de l'année se monte à 62 millions d'euros ! On est très loin du compte.
Histoire de pousser les feux sous cette initiative qui part d'un bon sentiment, Bérangère Couillard, la secrétaire d'État à l'Écologie, annonce un doublement du montant du bonus. À partir du 1er juillet, le montant sera compris entre 20 et 90 euros, au lieu de la fourchette actuelle qui oscille entre 10 et 45 euros. Les 25 € pour faire réparer un smartphone ou une tablette passeront donc à 50 €, l'ordinateur portable de 45 à 90 €.
QualiRépar : un « bonus réparation » de 25 € pour faire rafistoler votre smartphone chez un professionnel
Autre changement de taille : les éco-organismes qui refusaient de prendre en charge des réparations très demandées par les utilisateurs (comme les écrans de smartphone) vont s'en occuper là aussi à partir du 1er juillet. Pour profiter du bonus, il faut se rendre chez un réparateur agréé QualiRépar : leur nombre va augmenter. Le réseau compte actuellement 1 200 points de réparation, l'objectif est d'atteindre les 4 000 en fin d'année.
La secrétaire d'État veut mettre la pression sur certaines grandes enseignes qui ne sont pas encore labellisées, comme la Fnac, Darty ou encore… Apple. Demain, les réparations hors garantie seront-elles bientôt moins chères dans les Apple Store grâce au bonus réparation ? Ça serait une bonne nouvelle pour le portefeuille : avec le nouveau barème, la réparation d'un écran d'iPhone X chez Apple reviendrait à 288,99 € au lieu de 338,99 €. C'est entendu, à ces niveaux de prix mieux vaut acheter un appareil avec une bonne promo, en occase ou en reconditionné…
Rappelons que le bonus est automatiquement déduit de la facture, charge ensuite au réparateur de demander le remboursement auprès des éco-organismes en charge de la gestion du fonds (il est doté de 410 millions d'euros jusqu'en 2027). En tout cas, si ces enseignes ne voulaient pas jouer le jeu, Bérangère Couillard prévient : un arrêté pourrait tout simplement les obliger à prendre en charge le bonus dès cet été.