Zoom rejoint la liste des entreprises high-tech qui annoncent des plans de licenciement. Après une fulgurante ascension durant la crise sanitaire, l'entreprise est rattrapée par le contexte économique et une concurrence accrue.
Son patron, Eric Yuan, a annoncé le licenciement de 1 300 "Zoomies" soit l'équivalent de 15 % de son personnel — dans toutes les équipes — à travers le monde. En l'espace de deux ans, Zoom avait multiplié ses effectifs par 3, dit-il, pour tenir la cadence imposée par les circonstances.
La crise sanitaire avec son cortège de confinements et de recours au télétravail ou de cours de classe à la maison a fortement joué en faveur des outils de visioconférence. Une accélération soudaine de la demande qui a obligé Zoom à renforcer son service — il a fait face à l'époque à de nombreuses critiques sur ses lacunes en sécurité — et à l'étoffer.
Au-delà de la visioconférence, Zoom a ajouté depuis des fonctions de courrier électronique, de calendrier ou de tableau blanc pour rester compétitif face à Slack de Salesforce ou Teams de Microsoft.
Mais l'heure est à l'introspection, déclare Eric Yuan, qui parle d'une « réinitialisation interne » douloureuse et inévitable si Zoom veut traverser cette période et continuer à garder ses clients. Ceux-ci n'ont pas déserté, assure-t-il, mais il sont aussi touchés par la crise. Ce qui peut impliquer qu'ils surveillent davantage leurs coûts.
Zoom doit annoncer les résultats de son quatrième trimestre fiscal 2023 à la fin février. Avant lui, Microsoft a annoncé le départ de 10 000 employés, Meta de 11 000, Spotify de 600, Adobe de 100, Google de 12 000, Slack de 8 000, etc. Apple, pour l'heure, a résisté à ce mouvement, grâce notamment à une politique d'embauche plus modérée lorsque les autres recrutaient à tour de bras. Mais il ne faut jamais dire jamais, a prévenu Tim Cook.
Les licenciements, une « solution de dernier recours » que Tim Cook évite pour l'instant