Microsoft avait donné le la cette semaine : les ventes de PC ont pris cher au quatrième trimestre, et c'est confirmé par Intel dont les résultats pour les trois derniers mois de 2022 ont déçu. Pire encore, les prévisions pour le premier trimestre 2023 sont exécrables pour le fondeur.
Intel a encaissé une perte nette de 700 millions de dollars entre octobre et fin décembre. Les analystes s'attendaient à du rouge, mais pas autant : le consensus tournait en effet autour de 80 millions… Le chiffre d'affaires s'est établi à 14 milliards de dollars, en baisse de 32 % d'une année sur l'autre, tandis que sur l'ensemble de l'exercice fiscal, les ventes ont reculé de 20 % à 63,1 milliards.
Au quatrième trimestre, le groupe a enregistré un recul de 33 % du chiffre d'affaires pour son activité data-center, et de 36 % pour les composants PC. Intel fait face à l'atterrissage plus ou moins bien contrôlé du secteur après les années euphoriques de la pandémie ; ainsi, le fondeur a du stock sur les bras qu'il va falloir écouler rapidement, quitte à réduire les marges. Mais au-delà des difficultés conjoncturelles, l'entreprise est toujours aux prises avec des soucis structurels avec les architectures de ses processeurs qu'elle a du mal à faire progresser.
Intel : une baisse des commandes inédite en 10 ans
Intel n'a pas ravi les investisseurs en prédisant un chiffre d'affaires compris entre 10,5 et 11,5 milliards de dollars pour le premier trimestre. C'est moins qu'espéré par Wall Street (13,9 milliards) et surtout, la société prévoit de nouvelles pertes importantes. Le CEO Pat Gelsinger ne s'est pas avancé sur des prévisions pour l'ensemble de 2023.
Pour sortir de ce trou noir d'air, Intel mise sur le logiciel et les services, sans oublier d'investir massivement dans la production de composants électroniques aux États-Unis et en Europe.