Le moins que l’on puisse dire, c’est que Twitter vit des jours particulièrement mouvementés. Le chaos, provoqué par son nouveau propriétaire, Elon Musk, commence à avoir des répercussions, qui pourraient être problématiques. En effet, les agences de publicité regardent ces évènements avec la plus grande attention et commencent à prendre des mesures.
Twitter : Elon Musk met fin au télétravail et annonce une période difficile pour l'entreprise
Dans une note obtenue par The Verge, Omnicom Media Group recommande à ses clients de suspendre leurs investissements publicitaires chez l’oiseau bleu. Dans son portefeuille client, on trouve notamment McDonald’s, PepsiCo ou encore Apple. Les différents évènements autour de Twitter ces derniers jours pourraient avoir potentiellement des implications sérieuses pour les annonceurs en termes d’image de marque. Le niveau de risque pour la sécurité de la marque de nos clients a nettement augmenté et a atteint un niveau que beaucoup trouveraient inacceptable, disent en substance les auteurs de la note.
Omnicom n’est pas un cas isolé. Quelques jours auparavant, un autre géant du secteur, IPG, avait également recommandé à ses clients de suspendre leurs investissements publicitaires sur ce réseau social. Des sociétés comme General Motors, Pfizer, General Mills, Cheerios, Mondelez International ou encore Volkswagen ont d’ores et déjà suspendu leurs campagnes de publicité.
Si cette liste continue à grandir, cela pourrait devenir rapidement problématique pour Twitter, dont les revenus dépendent essentiellement de la publicité. Les différents acteurs insistent pour le moment sur le caractère provisoire de cette situation. Omnicom assure être entré en contact avec Twitter pour obtenir des garanties sur les différents points de friction. Sans succès pour le moment… Twitter a été incapable de rassurer son partenaire.
Le point qui inquiète le plus les annonceurs, c’est de voir leurs réclames à côté de messages haineux. Cette préoccupation n’est pas nouvelle. En 2017, plusieurs grands annonceurs, dont Procter & Gamble, s’étaient retirés provisoirement de YouTube pour des raisons similaires. Il avait été rapporté que leurs spots avaient été joués aux côtés de contenus racistes, antisémites et homophobes.