Foxconn cherche à calmer le jeu dans son usine de Zhengzhou, en Chine. L'entreprise a offert aux travailleurs un règlement de 10 000 yuans (1 340 euros) pour tenter de mettre fin aux protestations sur le site qui ont éclaté mardi soir. Cette usine compterait pour 10 % de la production mondiale des smartphones d'Apple.
Les émeutes ont été causées par un désaccord concernant les payes. Suite à un exode massif d'employés il y a un mois, l'usine a recruté à tour de bras pour regonfler ses rangs. Les nouveaux arrivants se seraient vus promettre une prime de 3 000 yuans après 30 jours de travail et une seconde du même montant après 60 jours au total.
Or, Foxconn serait ensuite revenu sur ses pas en annonçant que les primes ne tomberaient qu'en mars et en mai 2023, poussant ainsi les employés à travailler pendant les vacances du Nouvel An lunaire. « Les nouvelles recrues ont dû travailler plus de jours pour obtenir la prime promise, elles se sont donc senties flouées », a déclaré un employé à CNN.
Suite aux émeutes, l'entreprise a envoyé un message aux ouvriers les invitant à retourner dans leur dortoir. Elle a promis de leur verser 8 000 yuans s'ils acceptaient de quitter Foxconn, et 2 000 de plus s'ils montaient directement dans un des bus pour déserter le site. Cela serait l'équivalent d'un ou deux mois de salaire.
L'entreprise a depuis fait machine arrière et publié un communiqué dans laquelle elle explique comprendre les inquiétudes des nouvelles recrues. Elle plaide l'erreur de communication et rejette la faute sur une erreur technique. « Nous nous excusons pour une erreur de saisie dans le système informatique et garantissons que la rémunération réelle est la même que celle convenue », a-t-elle déclaré.
Le tentaculaire site de Zhengzhou est parfois baptisé iPhone City : 200 000 personnes y travaillent sur 5,6 millions de mètres carrés. L'usine est actuellement dédiée à la production des iPhone 14. Dans un communiqué, Cupertino a déclaré suivre la situation de près et être « en étroite collaboration avec Foxconn pour nous assurer que les préoccupations de leurs employés sont prises en compte ».