Le premier jour de Deezer à la Bourse de Paris a été rien moins que catastrophique. Pour son introduction, l'action du service de streaming a flanché de près de 30 %, le titre a fini sa journée à un peu plus de 6 €, soit 2,50 € de moins que son prix d'introduction (8,50 €). Ça aurait même pu être pire, durant les échanges aujourd'hui le titre a plongé jusqu'à 5,50 €…
Il faut dire que Deezer se lance dans un contexte très déprimé pour les valeurs technologiques. Le grand concurrent Spotify a perdu 60 % de sa valeur boursière depuis le début de l'année, mais aucune entreprise n'est épargnée, pas même Apple qui a dévissé de 20 % en six mois.
Malgré ce mauvais départ, Deezer y croit. Jeronimo Folgueira, le directeur général du service, expliquait à l'AFP que cette deuxième tentative — la première remontant à 2015, elle a été abandonnée — était la bonne malgré les vents contraires.
« L’état dans lequel se trouve l’entreprise est, aujourd’hui, bien meilleur qu’il y a sept ans. L’entreprise a changé, le marché a changé : c’est le bon moment pour franchir cette étape et devenir une société cotée » — Jeronimo Folgueira
Le dirigeant a aussi reconnu que la situation boursière était difficile pour les entreprises du numérique. Deezer compte 9,6 millions d'abonnés, très loin de Spotify et d'Apple Music donc, ce qui lui laisse en même temps de l'espace pour croître. La stratégie de Deezer, qui entend doubler son chiffre d'affaires d'ici 2025, est de se renforcer sur les marchés où l'entreprise a noué des partenariats (comme Orange en France).