La Chine veut accélérer le développement de Kylin, son OS national en travaux depuis une dizaine d'années. Le South China Morning Post rapporte aujourd'hui que la Chine a présenté une plateforme ouverte visant à créer une communauté afin de donner un nouveau souffle à ce projet. Baptisée « openKylin », elle permet aux développeurs de publier et de partager leur code lié à ce système d'exploitation.
Une dizaine d'entités chinoises, dont le Centre national de recherche sur le développement de la sécurité de l'information industrielle, se sont greffés à ce projet. Rappelons que le pays dispose également de son alternative à la plateforme américaine GitHub, baptisée Gitee.
Les premières versions de Kylin remontent à 2001, le système se basant sur des composants de FreeBSD. Les versions suivantes reposent sur Linux et équipent une majorité des ordinateurs du gouvernement. L'utilisation de l'OS reste assez marginale dans le pays : le SCMP rapporte que Windows dispose de 85 % des parts de marché en Chine. Les systèmes d'exploitation basés sur Linux (dont la plupart des systèmes chinois) et macOS se partagent le reste.
En misant sur son propre OS, la Chine cherche à se distancer des services Américains dans un contexte géopolitique tendu. La dépendance du pays aux codes open source inquiète Pékin, d'autant plus depuis le début de la guerre en Ukraine. La société Red Hat (une des plus grosse entreprises dédiée à l'open source) a par exemple annoncé interrompre ses ventes et ses services en Russie. Récemment, le GitHub chinois a fermé ses portes plusieurs jours, le temps de vérifier l'intégralité des codes hébergés.
Source : Image d'accroche : Pixabay