La législation européenne sur les marchés numériques ravit France Digitale. L'association, qui regroupe des centaines de start-ups françaises et européennes, avait remporté une bataille contre Apple l'an dernier, lorsque le constructeur a fini par demander l'autorisation de l'utilisateur d'exploiter ses données au profit de la régie pub maison.
Le DMA va avoir de profondes répercussions sur le modèle économique de l'App Store, ainsi que pour les développeurs. Un bon nombre de ces mesures concerne aussi les données et leur exploitation, un des chevaux de bataille de France Digitale : « les petites entreprises auront davantage accès à des données pertinentes pour leur activité », se réjouit Maya Noël, directrice générale de l'association, interrogée par nos soins.
Nous nous félicitons de l’adoption du DMA et des efforts menés par la Commission européenne. Nous sommes prêts à soutenir les efforts de la Commission pour assurer une mise en application efficace et réussie qui égalise les règles du jeu pour les développeurs et offre plus de choix aux consommateurs.
Au-delà de la question des données, les développeurs d'apps vont bénéficier d'opportunités « totalement nouvelles », explique-t-elle en donnant l'exemple des systèmes de paiement alternatifs ou encore le sideloading qui va « ouvrir un marché plus équitable ». Les contrôleurs d'accès « veulent rester l'intermédiaire incontournable et confisquer la relation client », reproche Maya Noël.
Pour France Digitale, le plus dur reste cependant à faire : « s'assurer que la Commission européenne ait véritablement les moyens de mettre en œuvre le texte et de contrôler ». Reste maintenant à appliquer ces fameuses règles : elles devraient entrer en vigueur au premier semestre 2023.
Négociations, mise en œuvre, sanctions : le pourquoi du comment du DMA