Sigfox, une des « pépites » françaises de la tech, s'est placé en redressement judiciaire ce 26 janvier auprès du tribunal de commerce de Toulouse. Cela ne signifie pas que l'entreprise va mettre la clé sous la porte : il s'agit bien au contraire d'une procédure qui permet à des repreneurs potentiels de déposer des offres de reprise. La période d'observation est fixée à 6 mois, rapporte La Tribune.
L'entreprise, créée en 2010 à Labège dans la Haute-Garonne, a développé le réseau bas débit 0G, dédié aux objets connectées (IoT). Il en connecte 20 millions dans 75 pays. Sigfox emploie 350 personnes, avec des bureaux à Toulouse, Paris et ailleurs ; la société est aussi le fer de lance de l'« IoT Valley » à Toulouse, où plusieurs start-ups travaillent sur le futur du secteur.
Malgré ses succès, Sigfox rencontrait des problèmes depuis deux ans, l'obligeant à se séparer de 47 personnes en 2020 et à céder son réseau d'antennes en Allemagne. En début d'année dernière, c'était au tour du patron de changer, Ludovic Le Moan laissant sa place à Jeremy Prince qui a impulsé un recentrage stratégique. Sigfox promeut désormais sa technologie dans deux domaines : les flux logistiques et les relevés à distance des réseaux d'eau et d'énergie.
Cette stratégie n'a pas porté les fruits attendus au vu de ce redressement judiciaire. Le futur repreneur voudra-t-il changer de direction ?