En matière de réparabilité, le concept Luna de Dell est un peu l'anti-MacBook. L'assembleur texan a en effet imaginé un ordinateur portable dont la majorité des composants peuvent être facilement retirés pour être remplacés ou réparés. Dell a troqué la plupart des vis et le gros de la colle par des systèmes de maintien simples à utiliser, comme des clips. L'ordinateur contient en fait dix fois moins de vis qu'un portable équivalent.
Même le retrait de l'écran ne pose aucun problème majeur. Ce concept, qui ne contient pas de ventilateur (le refroidissement passif a été optimisé), a été imaginé pour être aussi réparable que design, du moins c'est dans la lignée de ce que Dell peut proposer.
Les réparateurs seront aux anges, puisque le temps de désassemblage de l'appareil est 1,5 heure moins long que pour un Latitude 7300. Luna a aussi été pensé pour utiliser des matériaux durables, et pour limiter sa consommation d'énergie. Si toutes les innovations de Luna devaient devenir réalité, l'appareil représenterait une baisse de 50% de l'empreinte carbone par rapport au même Latitude 7300.
L'idée est de démontrer que les constructeurs n'ont plus à faire de compromis et qu'il est possible — toutes proportions gardées, car il ne s'agit pas d'un produit commercialisé — de mettre au point des ordinateurs qui ont de l'allure sans sacrifices sur la réparabilité.
Contrairement aux smartphones très ouverts de FairPhone, le Luna ne se retrouvera donc pas dans le commerce. C'est surtout une manière pour Dell d'« explorer de nouvelles manières d'accélérer considérablement notre feuille de route ». Un coup pour rien, à part pour se faire bien voir ? Ce n'est qu'une première étape, plaide le constructeur. La prochaine, c'est d'utiliser les innovations développées pour ce concept dans des produits à venir.