Cela flottait dans l'air depuis un moment, c'est maintenant officiel : le Royaume-Uni se dresse contre l'acquisition de Giphy par Facebook (ou Meta de son nouveau nom). Après enquête, le régulateur britannique de la concurrence estime que la mainmise de Facebook sur le très populaire service de GIF risque de réduire la concurrence entre les plateformes sociales et a déjà affecté le marché publicitaire.
« Facebook peut augmenter sa part de marché, déjà considérable, en empêchant ou en limitant l'accès des autres réseaux sociaux à Giphy. Cela renverrait davantage de trafic au groupe, qui représente déjà 73 % du temps passé sur les réseaux sociaux au Royaume-Uni », écrit la Competition and Markets Authority. Et d'ajouter qu'avant cette acquisition « Giphy avait lancé des initiatives et voulait étendre ses services publicitaires au-delà des États-Unis », or ces projets ont été stoppés par Facebook une fois Giphy passé dans son giron.
Le régulateur britannique, qui avait demandé en 2020 en vain au réseau social de mettre sur pause l'intégration de Giphy le temps de l'enquête, ordonne maintenant au groupe de Mark Zuckerberg de se séparer de sa filiale. Facebook, qui a dépensé 400 millions de dollars pour le catalogue de GIF, n'entend pas se laisser faire. « Nous ne sommes pas d'accord avec cette décision que nous sommes en train d'étudier en détail. Nous considérons toutes nos options, comme celle de faire appel », a déclaré un porte-parole.