Facebook change de nom et devient… Meta. C'est le nouveau nom de l'entreprise qui chapeaute les réseaux sociaux Facebook (dont le nom demeure) et Instagram, les messageries instantanées Messenger et WhatsApp, mais aussi Oculus (casques de réalité virtuelle) et Portal (écrans connectés), sans oublier le portefeuille de cryptos Novi et les outils pro Workplace.
Ce n'est pas une surprise, la rumeur de ce changement de patronyme courait depuis quelques jours. « Nous sommes une entreprise qui construisons des technologies pour se connecter », a expliqué Mark Zuckerberg durant la conférence inaugurale de Facebook Connect. « Ensemble, nous pouvons enfin mettre l'humain au centre de notre technologie. Et ensemble, nous pouvons débloquer une économie de créateurs beaucoup plus importante », ajoute-t-il dans un sabir digne de la Cogirep.
Est-ce que ce nouveau nom changera quoi que ce soit à l'ouragan de controverses et de polémiques autour de Facebook Meta ? Sans doute pas. Les révélations s'accumulent concernant les pratiques du réseau social : les documents révélés par la lanceuse d'alerte Frances Haugen sont révélateurs du peu de considération de Facebook pour la démocratie, la modération des contenus haineux, le trafic d'êtres humains.
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Facebook : la semaine noire de Mark Zuckerberg
Mark Zuckerberg a d'ailleurs dit tout le mal qu'il pensait de ces révélations en cascade. À la remise à plat des problèmes, le patron de Facebook préfère la fuite en avant : ce changement de nom reflète surtout la volonté du groupe de devenir le futur poids lourd du « métavers », sorte de Second Life aux stéroïdes à grand renfort de réalité virtuelle.
À ceux qui lient ce changement de nom à la mauvaise presse qui ne cesse d'entourer son groupe, Mark Zuckerberg rétorque que ce serait « ridicule » de procéder ainsi « ce n'est pas dans ce genre de moment que vous avez envie de dévoiler une nouvelle identité »
Il explique que cette idée de changer de nom le taraudait depuis l'acquisition d'Instagram et de WhatsApp en 2012 et 2014 mais que sa décision de passer à l'action n'a mûri qu'il y a un peu plus de six mois.