Google et Facebook auraient travaillé ensemble pour contourner les systèmes de protection de la confidentialité de Safari, notamment le blocage des cookies. C'est une des révélations contenues dans la plainte adressée au moteur de recherche par des États américains en décembre dernier, le groupe de procureurs généraux accusant Google de s'être entendu avec Facebook pour truquer le marché des enchères publicitaires.
Dit autrement, les deux mastodontes de la publicité en ligne auraient tenté d'accorder leurs violons plutôt que de se faire concurrence, au détriment des annonceurs et des régies. La poursuite a été mise à jour avec de nouveaux éléments, et The Register a relevé l'opposition — contestée par Google — des deux entreprises aux mesures de protection de la vie privée d'Apple.
Google et Facebook auraient donc intégré dans leurs SDK de suivi publicitaire un mécanisme pour améliorer l'identification par le réseau social de l'internaute sur Safari et les appareils Apple. Dans le détail, Google transmettait les données de Facebook afin de faire correspondre les cookies d'identification de l'utilisateur.
Google se défend d'avoir mal agi, mais laisse la place à l'interprétation : « Nous avons été clairs sur notre soutien à des règles de confidentialité cohérentes dans le monde. Nous demandons depuis des années au Congrès [américain] d'adopter une législation fédérale sur la protection de la vie privée ». Une manière de renvoyer la balle vers le législateur.
Toujours dans le domaine de la publicité en ligne, mais en Europe cette fois, Google fait tout son possible pour s'éviter une grosse amende en impliquant même Apple : Pour éviter de payer une amende de la Commission européenne, Google invite Apple dans le débat.