Une pièce de théâtre sur Steve Jobs, ça vous dit ? C'est le pari osé qu'ont relevé Robert Cantarella et Alban Lefranc en mettant en scène un long monologue fictif tenu par le cofondateur d'Apple. Incarné par Nicolas Maury, vu dernièrement dans la série Dix pour cent, Steve Jobs est tiraillé entre son succès, sa conception du monde et la maladie.
Un bonimenteur californien connu meurt et le monde entier est en deuil. On comprend le monde entier. Mieux qu’une lotion capillaire ou la pilule du bonheur, l’entrepreneur vendait des surfaces merveilleuses pour rester chez soi avec le monde au bout des doigts. C’était un puritain sans joie, un buveur d’eau, amateur de régimes stricts et de cilice mental, mais il avait une grande faim de révolution et le génie de sa faim. Il avait des colères fracassantes, des crises de larmes et un cancer du pancréas. Ses machines célibataires peuplent le monde mais il craint d’avoir raté sa sortie.
Il revient mourir et nous haranguer.
Si nous n'avons pas pu voir la pièce, les premières critiques sont positives. « La notion d'évitement traverse tout le spectacle, écrit Libération. Cette pensée ergonomique à l'écart du chaos se touche du doigt sur les surfaces éclairées de nos téléphones, dont le monologue brillant interprété par Nicolas Maury nous explique à quel point elles nous permettent, en nous rétroéclairant, d'évacuer dans l'ombre le principal problème de nos vies, les autres. »
Plusieurs représentations de Steve Jobs (c'est le nom de la pièce) sont prévues en septembre et en octobre à Genève, Montpellier, Alès et Caen. Plus d'informations sur le site du metteur en scène.
Source : Merci Ismaël