Google n'est pas très chaud à l'idée de faire un chèque de 18,2 milliards de dollars (soit 10% de son chiffre d'affaires mondial) à Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence. C'est pourtant ce qui pend au nez du moteur de recherche, si d'aventure Bruxelles déterminait que l'entreprise ne respectait pas les règles de la concurrence sur le marché de la publicité en ligne.
L'enquête, lancée en juin dernier, vise la poule aux œufs d'or de Google. Il est reproché au groupe américain des pratiques qui empêchent les tierces parties d'accéder aux données des utilisateurs à des fins publicitaires ; des données que Google garderait au chaud pour son propre usage.
Publicité en ligne : la Commission européenne enquête sur les pratiques de Google
D'après Reuters, Google aurait proposé un arrangement à l'amiable pour éviter une très très grosse amende, bien supérieure à la somme totale (8 milliards d'euros tout de même) des trois précédentes condamnations infligées par la Commission européenne à l'entreprise.
On ignore la teneur de la proposition du moteur de recherche, qui marche sur des œufs : Margrethe Vestager a toujours préféré des sanctions plutôt que de négocier des solutions en coulisse. Et les régulateurs ont le vent en poupe en ce moment, des deux côtés de l'Atlantique d'ailleurs. Un sommet EU/US se tiendra le 29 septembre à Pittsburgh pour présenter un front plus unifié contre les grandes entreprises technologiques. La pugnace commissaire européenne sera de la réunion.