Nouvelle embûche sur la route déjà bien difficile que Nvidia a empruntée pour s'offrir Arm (pour 40 milliards de dollars). Qualcomm a fait savoir son opposition à la transaction auprès de la Commission européenne, de la Federal Trade Commission américaine, de l'autorité de la concurrence britannique et à son homologue chinois. Le fondeur américain estime, à raison, que les régulateurs joueront un rôle déterminant dans ce dossier (lire : Acquisition d'Arm : un long chemin semé d'embûches pour Nvidia).
Nvidia pense que les régulateurs verront le bénéfice de l'opération, mais l'entreprise devra s'attendre à de longues et périlleuses enquêtes de la part des autorités de la concurrence. La FTC est ainsi entrée dans une deuxième phase, selon CNBC, durant laquelle elle propose aux entreprises tierces de donner leur point de vue. La Commission US a aussi réclamé à SoftBank (propriétaire d'Arm), à Nvidia et à Arm des informations supplémentaires sur cette acquisition. Des documents qui demanderont plusieurs mois à être rassemblés, précise une source.
Qualcomm estime qu'il existe un risque significatif que Nvidia réduise ou empêche les clients d'Arm d'avoir accès aux technologies et aux brevets de la société britannique. Apple fait partie de ces clients, tout comme une bonne partie de l'industrie technologique. Du côté de l'acquéreur, on ne cesse de vouloir rassurer en expliquant que le modèle de licences d'Arm ne changera pas. Mais évidemment, les craintes sont de mises.
Qualcomm n'est pas le seul à s'opposer à cette acquisition. Huawei aussi fait pression sur le régulateur chinois pour rejeter l'opération et aux États-Unis, Intel, Microsoft et Google feraient également tout leur possible pour la faire capoter.